mercredi 6 août 2014

Les criminels doivent être traités en criminels


Les criminels doivent être traités en criminels
Le 16 juillet 2014 au mont CHaambi à Kasserine (centre de Tunisie) et à l’heure de la rupture du jeûne, une quarantaine de terroristes se réclamant des phalanges terroristes jihadistes, se sont livrés à l’assassinat de quatorze soldats, sous-officiers et officiers de l’armée tunisienne et ont blessés une vingtaine d’autres dont huit très gravement atteints.

Cet acte barbare et ignoble vient s’ajouter à une liste de tueries, déjà longue, depuis l’avènement de la troïka conduite par le parti Ennahda au pouvoir. Le tribut payé par nos soldats, nos forces de l’ordre, par des dirigeants et militants politiques, n’a pas cessé d’augmenter pendant ces trois dernières années.

Le terrorisme wahhabite et jihadiste a profité de l’affaiblissement de l’état, après la révolution et de la désorganisation de l’administration pour se développer en Tunisie.

L’investissement des courants salafistes et jihadistes soutenus par l’argent saoudien, qatari et du golfe, protégés par Ennahda et le parti du président de la république(CPR), favorisés par l’éclatement de l’état libyen et la libre circulation des armes ainsi que l’enlisement de l’ANC dans ses contradictions internes, ont tous constitué des facteurs favorables à l’installation du jihadisme en Tunisie pour empêcher vaille que vaille la transition démocratique en Tunisie.

Les autorisations accordées par les gouvernements d’Ennahda, avec la bénédiction du président provisoire de la République, aux prêcheurs wahhabites et jihadistes du Golfe et d’Egypte de circuler librement dans les mosquées tunisiennes, d’occuper illégalement les mosquées et chasser les fidèles modérés et de se faire inviter même au palais de Carthage, et la légalisation du gouvernement de la Troika-Ennahdha de centaines d’associations salafistes et jihadistes et les partis intégristes en totale contradiction avec leur interdiction par les décrets-lois poste révolution, ont provoqué des dégâts irréparables dans la société tunisienne.

Le soir du 16 juillet, pendant que des familles pleurent leurs enfants et proches et expriment avec beaucoup d’autres leur colère contre ce lâche assassinat, d’autres Tunisiens sortant des mosquées, manifestent leur joie en brandissant un sinistre drapeau noir, symbole de la nébuleuse djihadiste terroriste d’Alquaida et des frères musulmans.

Ils ont osé brandir ce drapeau de la couleur de leur cœur et leur esprit pour festoyer dans plusieurs villes et villages tunisiens.

Les forces de l’ordre, les autorités locales et centrales n’ont rien entrepris pour mettre fin à ces sinistres cortèges, Pourquoi ?
Les discours des responsables des différents ministères et des présidents ( de la République et du Gouvernement) ont eu pour seul souci de tenter d’expliquer, rassurer et promettre sans aucun engagement clair ni un programme ou une stratégie annonciatrice de la fin de ce fléau.

Comme pour les opérations précédentes, le président provisoire et le président du gouvernement actuel ont usé seulement de phraséologie.

Quid des responsabilités, des complicités, des résultats obtenus et des suites à donner ? Rien n’est venu rassurer les Tunisiens inquiets. Tous se cachent derrière l’urgence d’examiner et voter la loi contre le terrorisme, même les responsables d’Ennahda s’y réfèrent. Eux qui l’ont bloqué depuis des mois déjà.

Il est clair que le but de ces terroristes mercenaires à la solde des puissances des pétrodollars, veulent, comme le désirent leurs commanditaires, faire échouer la révolution tunisienne qui a soufflé sur toute la région et au-delà, un vent de liberté et de dignité.

Nous sommes sûrs que ce sinistre dessein ne sera pas atteint et que tous ceux et toutes celles qui sont épris de liberté et d’amour pour la Tunisie et son peuple et attachés-es à la démocratie s’attelleront, ensemble à défendre pied à pied, la nouvelle constitution, le processus démocratique en Tunisie pour la modernité, la liberté, l’égalité et le progrès.

Le peuple tunisien et ses forces vives, qui ont su se mobiliser et s’unir même pendant les heures sombres du colonialisme ou de la répression du régime déchu, sont et resteront capables encore et encore de s’opposer et faire échouer les plans macabres et criminels des adorateurs du passé et de la réaction.

Nous restons confiants dans la sagesse et la clairvoyance du peuple Tunisien, de ses jeunes et de ses femmes pour faire barrage au projet de ces criminels qu’ils se réclament de Daich, d’Al Qaïda, des «frères musulmans» ou autre wahhabites, salafistes, djihadistes. Ils ne sont que des criminels terroristes et il faut les traiter comme tels.
Pas de négociations avec les criminels
Nos associations appellent les forces démocratiques et patriotiques tunisiennes à un front démocratique et patriotique uni contre les forces des ténèbres et contre le terrorisme jihadiste intégriste.

No passaran.

Vive la lutte du peuple tunisien pour un État démocratique et social
Vive la révolution tunisienne
Vive la Tunisie


Paris, le 18 juillet 2014

1ier Signatures :
Association des Tunisiens en France (ATF), Réseau Euro-Maghrébin Citoyenneté et Culture (REMCC) , Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR),Le Collectif des Femmes Tunisiennes (CFT),Espace Farabi, IDEAL-92, ATF-Var, ATF-13, ATF-Aquitaine, ALIF’S, ATF-Haute Garonne, ATF-Nord, ATF-Var, ATF-Haute-Savoie, Idéal, Jasmin Solidarité Aix en Provence Marseille,