mercredi 6 août 2014

Bourhail est la nouvelle meilleure bachelière de France. D’origine marocaine, la lycéenne de 18 ans est «fière de montrer que la diversité est une richesse pour la République».

Myriam Bourhail est la nouvelle meilleure bachelière de France. D’origine marocaine, la lycéenne de 18 ans est «fière de montrer que la diversité est une richesse pour la République».

Des 20/20 à la pelle, une moyenne finale qui tutoie des sommets historiques - et dépasse le 20/20! - et une simplicité étonnante. Voilà en quelques mots comment décrire la performance de Myriam Bourhail, reconnue officiellement meilleure bachelière de France de l’année par le ministère de l’Education nationale. D’origine marocaine, fille d’un père ouvrier et d’une mère au foyer, l’élève de terminale du lycée européen de Villers-Cotterêts (Aisne) n’a «pas la prétention d’être un symbole de la méritocratie» mais est «heureuse d’être un des exemples qui prouve à notre République que la diversité est une richesse».
Une note en sport fixée à 15, une autre à 18 en histoire-géographie. Deux 19 en philosophie et à l’écrit de français. Puis le «sans-faute»: des notes maximales en mathématiques, en sciences de la vie et de la terre, en physique ou encore dans ses deux options facultatives, le grec et l’épreuve «section européenne». Au final, Myriam signe une moyenne de 21,03/20 dans un baccalauréat scientifique, à quelques encablures du record historique de 21,18 obtenu l’année dernière par une lycéenne de Calais. Une réussite surréaliste permise par le statut particulier des épreuves facultatives et des travaux personnels encadrés (TPE) pour lesquels seuls les points supérieurs à une moyenne de 10/20 sont pris en compte. «Je n’imaginais pas les résultats monter si haut, explique la jeune fille âgée de 18 ans, c’est au-delà de mes espérances! Je me disais juste: donne le meilleur de toi, puis tu verras».
Car la future étudiante, née à Soissons (Aisne) est comme ça: toujours très humble. Elle ne s’imagine «ni plus douée, ni plus travailleuse» que les autres. «Je suis juste une curieuse, une touche à tout. Et vous savez, c’est toujours plus simple d’être bon lorsqu’on est intéressé» explique-t-elle. Heureuse de ne plus «stresser» comme lors des deux dernières semaines, la jeune Picarde se réjouit d’avoir pu «fêter ça tranquillement en famille, chez sa grand-mère.» Avant de partir en vacances, Myriam Bourhail a d’ailleurs surtout une pensée pour sa famille qui lui a toujours rappelé, sans insister, l’importance des études, ses professeurs «très, très bons» et puis ses amis qui, pour beaucoup, n’en attendaient pas moins d’elle. Des vacances qui s’annoncent uniques, puisque l’agence Directours a promis un voyage à New York à la première bachelière de l’année 2014. «Je n’ai jamais eu l’occasion de partir aussi loin, chuchote-t-elle abasourdie par la nouvelle, c’est génial.».
En ce qui concerne son avenir, Myriam espère devenir chirurgienne et s’est donc inscritel’année prochaine à la faculté de médecine. Un objectif qui ne l’empêche pas d’imaginer également une carrière politique. «Pas tout de suite, explique-t-elle la tête sur les épaules, mais bon, peut-être un peu plus tard».source le Figaro

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