dimanche 28 juillet 2013

La comédienne Valérie Lang très engagée dans le mouvement de défense des sans-papiers, est décédée

La comédienne Valérie Lang, fille de l'ancien ministre de la Culture Jack Lang est décédée dans la nuit de dimanche à lundi. Lors de sa naissance en 1966, ses parents, qui se sont rencontrés au conservatoire d'art dramatique de Nancy, sont encore comédiens. Elle a connu la scène très jeune lorsque sa mère jouait Les sept contre Thèbes d'Eschyle ou Caligula de Camus, deux pièces qui mêlent théâtre et politique. À l'époque, Jack, jeune et brillant universitaire, et Monique Lang créent le Festival de théâtre universitaire de Nancy qui deviendra pendant quinze ans un incontournable rendez-vous de création théâtrale. De 1989 à 1992, elle a suivi une formation de comédienne au Conseil national supérieur d'art dramatique (CNSAD) de Paris dans la classe de Jean-Pierre Vincent. Puis, elle a été membre associé de la troupe Nordey au théâtre des Amandiers jusqu'en 1998. De 1998 à 2001, elle a dirigé le théâtre Gérard Philipe - Centre dramatique national de Saint-Denis, avec son mari Stanislas Nordey, et conduit à ses côtés l'aventure du "Théâtre citoyen". Le projet a entraîné la faillite de l'institution. Engagement au MoDem Elle a fait des apparitions remarquées dans La philosophie dans le boudoir, du marquis de Sade, Électre, d'Hugo von Hofmannsthal, Hiroshima mon amour, tiré du scénario que Marguerite Duras avait écrit pour Alain Resnais en 1959. En plus de ses nombreuses prestations au cinéma et à la télévision et surtout au théâtre, Valérie Lang, qui considérait l'actrice anglaise Vanessa Redgrave, "députée et comédienne à la fois", comme son modèle, a fait une brève apparition en politique. Et ce n'est pas au Parti socialiste, mais au sein du MoDem que Valérie Lang s'est affichée en 2007, par "rejet profond, radical", de certaines positions de Ségolène Royal", expliquait-elle en 2009 dans les colonnes du Monde. Lors des législatives, elle a rejoint le parti de François Bayrou comme suppléante de Jean-Louis Ragot, candidat à la députation dans les Hauts-de-Seine. Le duo a obtenu un peu plus de 10 % des suffrages. Elle était aussi très engagée dans le mouvement de défense des sans-papiers. Elle se mobilisait avec l'association Droit devant, en compagnie de ses "copines" Josiane Balasko et Emmanuelle Béart, notamment dans certains quartiers du 93. source le point