mercredi 21 décembre 2011

Tunisie: la liste du gouvernement présentée au président tunisien

Tunisie: la liste du gouvernement présentée au président tunisien


Le chef du gouvernement tunisien Hamadi Jebali a présenté mardi soir au président de la République la liste de son équipe, a indiqué à l'AFP une source à la présidence. ( © AFP Fethi Belaid)
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TUNIS (AFP) - Le chef du gouvernement tunisien Hamadi Jebali a présenté mardi soir au président de la République la liste de son équipe, a indiqué à l'AFP une source à la présidence.

Le président tunisien Moncef Marzouki soumettra cette liste à l'Assemblée constituante qui se réunira jeudi en vue de son approbation, a précisé M. Jebali dans une déclaration diffusée à la télévision nationale.

La composition du gouvernement n'a pas été encore officiellement révélée mais des sources politiques et la presse nationale affirment que les ministères clés seront dominés par le parti islamiste Ennahda.

Le chef du gouvernement avait été contraint lundi de reporter la présentation de son équipe au président tunisien en raison du retard de l'un des partis de sa coalition.

"C'est le premier gouvernement légitime et populaire après la révolution et après les élections, j'espère qu'il sera cautionné par l'Assemblée constituante et qu'il gagnera le consentement du peuple", a déclaré M. Jebali à l'issue de son entretien avec le président tunisien.

"Nous ferons tout pour répondre aux attentes de notre peuple et de notre jeunesse", a-t-il promis.

Vainqueur aux premières élections libres et transparentes le 23 octobre en Tunisie, Ennahda devrait occuper les ministères régaliens comme l'Intérieur, les Affaires étrangères et la Justice.

Ali Larayedh, ancien prisonnier politique et membre du bureau exécutif d'Ennahda, est cité pour l'Intérieur, Nourredine Bhiri, actuel porte-parole du parti, pour la Justice, et Rafik Ben Abdessalem, gendre du dirigeant d'Ennahda Rached Ghannouchi, pour les Affaires étrangères.

La formation de ce gouvernement avait fait l'objet de tractations serrées depuis des semaines entre les trois partis majoritaires dans l'Assemblée constituante élue en octobre: Ennahda et ses partenaires de gauche le Congrès pour la République (CPR) et Ettakatol.
source libé
© 2011

Marzouki : "L'esprit colonial, c'est fini"

Marzouki : "L'esprit colonial, c'est fini"

Dans une interview exclusive au JDD, le nouveau président de la République tunisienne, Moncef Marzouki, fustige la condescendance française envers son pays.


Exclusif JDD
Moncef Marzouki lors du premier anniversaire de Sidi Bouzid, samedi. (Reuters)

Il y a moins d’un an, il était encore l’un des principaux opposants au régime. Après des années d’exil en France, Moncef Marzouki, 66 ans, est devenu lundi président de la République tunisienne. Avant-hier, dans le bureau occupé durant vingt-trois ans par Ben Ali, au cœur du sublime palais de Carthage, le nouveau chef de l’État, qui refuse toujours de porter la cravate, a reçu le JDD. À l’aube du premier anniversaire de l’immolation par le feu de Mohamed Bouazizi à Sidi Bouzid.

Le 18 janvier, vous rentriez d’exil, ce lundi 12 décembre, vous êtes devenu président de la République. Racontez-nous ces deux journées…
Elles font partie, avec la naissance de mes deux filles, des plus beaux jours de ma vie. À partir de 2004, j’ai tenté à trois reprises de rentrer en Tunisie. À chaque fois, on m’a empêché de respirer, on m’a mené une vie de chien. Le 18 janvier, cela faisait cinq ans que je n’étais pas revenu. Ce fut comme un rêve auquel j’avais fini par ne plus croire. J’ai dû me pincer pour y croire. Je savais que le régime de Ben Ali, qui s’était mis à dos toutes les couches sociales de la population, des islamistes aux militants des droits de l’homme et aux intellectuels, allait s’écrouler un jour, mais pas si vite. En réalité, Ben Ali avait accumulé autour de ce palais tant de bois mort qu’il a suffi d’une étincelle, venue de Sidi Bouzid, pour mettre fin à ce régime odieux. Une bande de malfrats gouvernait la Tunisie. Imaginez des mafieux de la Côte d’Azur ou Mesrine à l’Élysée : c’était ça, la Tunisie de Ben Ali, que les grandes puissances présentaient comme le sauveur de la démocratie…

«Pour la première fois, les islamistes acceptent la démocratie et les droits de l’Homme»
Les grandes puissances, à commencer par la France. Vous dites, au sujet de la France, que les bras vous en tombent. Pourquoi?
J’ai très peu apprécié des considérations culturalistes, pour ne pas dire racistes, formulées à Paris par certains, dont l’ancien ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine, qui se demande si l’Occident doit exporter sa démocratie. Comme si la démocratie était propre aux pays occidentaux. Je suis francophone et francophile, je serai un pont entre la France et la Tunisie, nous travaillerons cordialement mais je constate que les Français sont souvent ceux qui comprennent le moins le monde arabe, alors que ce devrait être le contraire. Les Français sont prisonniers d’une doxa au sujet de l’islam.

Vous réclamez que la Tunisie soit considérée par la France autrement que comme un "client" pour ses entreprises…
Oui, ça, c’est fini. Je ne suis pas comme Ben Ali, je suis un président légitime, je tire ma force du peuple. Je n’ai pas besoin d’aller chercher ma légitimité à l’étranger. Tous les régimes dictatoriaux du monde arabe avaient besoin de la légitimation du monde occidental pour exister. Ne serait-ce que parce qu’ils avaient planqué leur fric là-bas. Moi, je n’ai aucun compte en Suisse ou en France. Je suis désormais le président indépendant d’un pays indépendant. L’esprit colonial, c’est terminé. La révolution de janvier 2011 nous a donné la démocratie, la République et finalement l’indépendance.

Quel président serez-vous?
Je serai moi-même. Ce palais a été durant des décennies une forteresse, il deviendra une maison de verre ouverte à tout le monde. J’incarnerai la transparence. Ce palais, sous Ben Ali, était le temple de la corruption. Il était le plus grand commissariat du pays, il deviendra le domaine des droits de l’homme. J’ai décidé que tous les autres palais de Ben Ali seront vendus. Je racle les fonds de tiroir pour soigner les blessés de la révolution. Les gens me préviennent : "Attention, la fonction va te transformer." J’ai la prétention de penser que c’est moi qui vais transformer cette fonction.

Qu’est-ce qui rapproche Moncef Marzouki, ancien défenseur de la laïcité et des droits de l’Homme, de Rached Ghannouchi, homme fort du parti islamiste Ennahda, vainqueur des dernières élections?
Nous avons une histoire commune : nous sommes deux enfants pauvres du Sud, deux anciennes victimes de Bourguiba puis de Ben Ali, deux anciens exilés. Je prétends que j’ai aidé à rapprocher les islamistes de la démocratie et des droits de l’Homme ; eux m’ont influencé en me persuadant que vous ne pouvez pas réformer ce pays sans prendre en considération la religion et l’histoire. Mais pour les idées, je reste pétri par la culture rationaliste occidentale, celle des Lumières ; eux davantage par la culture traditionaliste religieuse. Je ferai aussi de mon bureau un observatoire de toutes les violations des droits de l’homme et de la femme. Ce contrat de gouvernement que nous avons rédigé est un bon contrat. Pour la première fois, les islamistes acceptent la démocratie et les droits de l’homme. Les craintes à l’égard d’Ennahda sont absurdes. Ceux qui crient au loup sont soit de mauvaise foi, soit des ignorants.

Beaucoup craignent pourtant qu’à court terme, rien ne puisse résister à Ennahda…
Le temps montrera à quel point l’approche des Occidentaux est absurde. Notre société recèle une partie conservatrice et une autre moderne. L’expression politique du conservatisme, c’est l’islamisme. Vous avez des partis démocrates-chrétiens en Europe, nous avons un parti démocrate islamiste. Prétendre que nous avons vendu notre âme au diable en nous alliant aux islamistes relève du fantasme.

Les heurts à l’université de Tunis il y a deux semaines autour du port du niqab à l’intérieur de l’établissement, est-ce un fantasme?
Encore un mauvais exemple français. Il y a 300.000 étudiants en Tunisie, dont la moitié de filles. Sur ces 150.000 étudiantes, il y a peut-être 20% de jeunes voilées dont une, une seule, qui veut porter le niqab. On fait toute une histoire pour une étudiante. Il y a 700.000 chômeurs dans ce pays. Comment pouvons-nous nous focaliser sur autre chose que la lutte contre le chômage ? Cette histoire de niqab relève de la liberté individuelle de chacune. Qu’on en finisse et qu’on parle de sujets importants. Celui-ci est tout à fait marginal, il n’existe pas pour moi. Il ne m’intéresse même pas.

Alexandre Duyck, envoyé spécial à Tunis - Le Journal du Dimanche

رئيس تونس منصف المرزوقي يدعو يهود تونس الذين غادروا البلاد إلى العودة إليها

رئيس تونس منصف المرزوقي يدعو يهود تونس الذين غادروا البلاد إلى العودة إليها

2011-12-19




تونس ـ (يو بي اي) قال كبير أحبار يهود تونس حاييم بيتان إن الرئيس التونسي المؤقت منصف المرزوقي دعا اليهود الذين كانوا يعيشون في تونس وغادروها إلى العودة إليها.
ونقلت وكالة الأنباء التونسية الحكومية مساء اليوم الإثنين عن بيتان قوله،إن هذه الدعوة جاءت خلال إجتماعه اليوم مع المنصف المرزوقي،في لقاء وصفه بـ"التاريخي".

وأعرب عن إرتياحه لما لمسه لدى المرزوقي من "إهتمام باليهود في تونس ،وإعتبارهم مواطنين كاملي الحقوق".

وكانت قضية يهود تونس قد طفت على سطح الأحداث خلال الأسابيع الماضية،عندما دعا نائب رئيس الحكومة الإسرائيلية سيلفان شالوم ،يهود تونس إلى مغادرتها للإقامة في إسرائيل في أسرع وقت ممكن".

وقد أثارت هذه التصريحات في حينه حفيظة حركة النهضة الإسلامية التونسية التي تهيمن على المجلس الوطني التأسيسي،حيث أعلنت رفضها لهذه الدعوة،ووصفتها بأنها "غير مسؤولة ومشبوهة".

ومن جهته،إعتبر رئيس الجالية اليهودية بتونس روجي بيسموث، تلك الدعوة "زوبعة في فنجان ومساع من بعض الأطراف لوضع العصي في مسار تونس بعد تخلصها من الديكتاتورية".

وأكد بيسموث أنه "لا دخل لأي أجنبي في الشؤون التونسية بما فيها شؤون الجالية اليهودية، المتواجدة في تونس منذ أكثر من ثلاثة آلاف سنة، والتي تحب بلادها وستبقى فيها".

يشار إلى أن عدد اليهود الذين يعيشون في تونس يُقدر حاليا بنحو ألفي يهودي، يوجد معظمهم في جزيرة "جربة" الواقعة على بعد نحو 500 كلم جنوب شرق تونس العاصمة.

source alkouds A

Plus de 2.000 médecins étrangers expulsés avant la fin de l’année ?

Plus de 2.000 médecins étrangers expulsés avant la fin de l’année ?
Clotilde Cadu - Marianne |

Les praticiens hospitaliers ayant obtenu leur diplôme en dehors de l’Union européenne pourraient être interdits d’exercer, et donc potentiellement expulsables, à partir du 31 décembre 2011. Le Conseil constitutionnel a en effet censuré un article de la loi sur le budget de la Sécu pour 2012 prolongeant leur autorisation d’exercice.

Mauro Cateb - Wikimedia - CC

« Acheter français »... une tartufferie politicarde ! Santé : la Slovaquie au bord de la crise de nerfs Sarkozy fait (encore) campagne sur Schengen La décision est tombée comme un couperet. Jeudi 15 décembre, le Conseil constitutionnel a censuré l’article de la loi sur le budget de la Sécurité sociale pour 2012 qui autorisait les médecins à diplôme étranger à exercer en France. Une véritable catastrophe pour ces 2 à 3.000 toubibs, originaires, essentiellement, d'Afrique ou d'Asie, et pour les hôpitaux qui, sans eux, ne « tourneraient » pas.

L’amendement censuré prolongeait en effet l’autorisation d’exercice de ces médecins du 31 décembre 2011 au 31 décembre 2014, leur laissant le temps de passer un examen d’équivalence. « Légalement, les médecins étrangers vont devoir arrêter de travailler à la fin du mois », s’alarme Salem Ould Zein, président du Syndicat national des praticiens à diplôme hors Union européenne (SNPADHUE ). Sans travail et sans revenu, certains n’auront d’autre choix que de regagner leur pays d’origine. Déjà, au mois d’octobre, avant que le Parlement ne vote en faveur de cet amendement salvateur, un certain nombre de médecins avait reçu des lettres de reconduite à la frontière émanant du Préfet. « Nous sommes dans une situation vraiment inattendue. Il y a urgence à trouver une solution d’attente, des dérogations, par exemple, pour permettre aux médecins étrangers d’exercer et de rester en France », poursuit Salem Ould Zein. Dans le département de l'Orne, par exemple, 16% des médecins sont étrangers. A l'hôpital d'Argentan, sur 32 spécialistes, 12 sont titulaires d'un diplôme étranger, tandis qu'au centre psychothérapique d'Alençon, plus d'un tiers des praticiens sont menacés.

La (mauvaise) surprise est d’autant plus grande que les Sages du Conseil constitutionnel ont justifié leur censure par un « cavalier législatif ». Ils ont estimé que l’article n’avait rien à faire dans une loi de financement de la Sécurité sociale. En 2007, la date butoir imposée aux médecins étrangers pour exercer en France avait été fixée au 31 décembre 2011, dans le cadre d’une précédente loi sur le budget de la Sécu. Les Sages n’avaient alors rien trouvé à y redire.

Le gouvernement, surpris également par cette décision, réfléchit à un « vecteur législatif plus approprié », dans les meilleurs délais.
source Marianne

Le film "dégage, le peuple veut" fait revivre à Sidi Bouzid les moments forts de la révolution

Le film "dégage, le peuple veut" fait revivre à Sidi Bouzid les moments forts de la révolution Dimanche, 18 Décembre 2011 16:27 SIDI BOUZID (TAP) - Devant le siège du gouvernorat de Sidi Bouzid, où Mohamed Bouazizi s'est immolé par le feu, le 17 décembre 2010, jeunes et moins jeunes sont venus nombreux, un an jour pour jours, voir la première projection du film documentaire "Dégage, le peuple veut" de Mohamed Zran.
Pendant que le réalisateur Mohamed Zran, assisté des jeunes de la région, prépare le grand écran pour la projection du film, les habitants de Sidi Bouzid et d'autres régions du pays, déterminés à voir cette production cinématographique dédiée à leur révolution, ont afflué vers l'artère principale de la ville.

Avant le début du spectacle, le réalisateur qui présentait son film a rendu hommage aux jeunes de la région.

"Vous êtes ceux qui ont donné la liberté à la Tunisie, vous nous avez permis de vivre dans une atmosphère de grande joie, la joie de retrouver notre dignité, notre fierté et notre liberté, merci à vous", a lancé Mohamed Zran devant la foule attentive.

"Ce documentaire est le fruit d'un effort consenti pour raconter les évènements de la révolution de la dignité et de la liberté…il s'agit d'un résumé de 60 heures de tournage en seulement une heure et demi", a-t-il encore dit avant la projection du film.

A travers des témoignages et des prises de vue, "Dégage, le peuple veut" est revenu aux moments forts des révoltes et protestations vécues par le peuple tunisien pour réclamer ses droits à l'emploi, à la justice sociale et à une vie digne.

Les témoignages ont été recueillis auprès de jeunes de Sidi Bouzid, Regueb, Menzel Bouzayene, Meknessi et d'autres villes tunisiennes, devenues aujourd'hui symboles de la révolution tunisienne, grâce à leurs sacrifices et aux martyrs qui ont donné leurs vies pour une Tunisie libre et démocratique.

Dans les rues de Sidi Bouzid, le réalisateur a fait parler des femmes et des hommes qui ont côtoyé le martyr Mohamed Bouazizi. Ce marchand ambulant qui luttait pour gagner sa vie et pour subvenir aux besoins d'une famille à sa charge.

Ce jeune de 26 ans, qui s'est immolé par le feu, le 17 décembre 2010, devant le siège du gouvernorat de Sidi Bouzid, s'indignant de l'injustice, de l'oppression et de la misère, est devenu l'emblème de la révolution tunisienne.

Le film de Zran est aussi un témoignage sur le grand rassemblement du 14 janvier devant le ministère de l'Intérieur à Tunis qui a fait pression sur le gouvernement et fini par faire tomber une dictature de 23 ans. Un témoignage, également, des sit-in de la Kasbah 1 et la Kasba 2.

Les dernières séquences du film "dégage, le peuple veut" sont consacrées à la première réunion, le 22 novembre 2011, de l'Assemblée Nationale Constituante, élue le 23 octobrepar le peuple tunisien.

Etudiants et sans papiers défilent à Paris contre la politique de Guéant

Etudiants et sans papiers défilent à Paris contre la politique de Guéant


Etudiants étrangers et sans papiers ont défilé ensemble dimanche à Paris à l'occasion de la journée mondiale des migrants et à l'appel de douze organisations pour protester contre la politique d'immigration de Claude Guéant, a constaté un journaliste de l'AFP. ( © AFP Francois Nascimbeni)
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PARIS (AFP) - Etudiants étrangers et sans papiers ont défilé ensemble dimanche à Paris à l'occasion de la journée mondiale des migrants et à l'appel de douze organisations pour protester contre la politique d'immigration de Claude Guéant, a constaté un journaliste de l'AFP.

Entre 950 personnes selon la police et "3.000 à 5.000" selon les organisateurs ont défilé derrière la banderole "Ensemble pour les droits et la dignité des migrant-e-s".

"Nous dénonçons le durcissement en France des lois sur les migrants, de plus en plus précarisés qu'ils soient ou non sans papiers, et l'utilisation politicienne de cette question", a expliqué à l'AFP Brigitte Cerf du Réseau éducation sans frontières (RESF).

"On vote ici, on étudie ici, on vit ici, on reste ici/Régularisation de tous les travailleurs sans-papiers", ont scandé les manifestants.

Dans le cortège, des étudiants étaient venus demander le retrait de la circulaire Guéant du 31 mai, à cause de laquelle de nombreux diplômés étrangers n'ont pas pu obtenir un changement de statut d'étudiant à salarié, bien que recrutés par des entreprises françaises.

"Etudiants étrangers indignés = diplômés, recrutés, expulsés", était-il écrit sur leur banderole.

"Le gouvernement nous balade avec des déclarations de bonnes intentions, disant qu'il y a eu des erreurs qui sont corrigées, mais quand y aura-t-il des instructions, noir sur blanc, aux préfets pour éviter les erreurs qui continuent?", a dit à l'AFP Hajer Gorgi, porte-parole du Collectif du 31 mai.

Selon elle, seuls 250 cas ont été réglés sur 900 et de nouveaux s'accumulent chaque semaine car "les DRH en viennent maintenant à limiter leurs recrutements de diplômés étrangers, une discrimination à l'embauche complètement illégale qui est poussée par le gouvernement".

De par leurs diplômes et les langues qu'ils parlent, ces étrangers ne sont pourtant pas en concurrence sur des postes avec des chômeurs français, a assuré Hajer Gorgi, pour qui "aujourd'hui, le mal est fait, l'image de la France est ternie dans de nombreux pays".

"Students of the world You're not welcome anymore" ("Etudiants du monde entier, Vous n'êtes plus les bienvenus") ou "France, the world is watching you" ("France, le monde te regarde"), était-il écrit sur des pancartes.

CGT, Collectif du 31 mai, FSU, Unef, Autremonde, Cimade, Femmes Egalité, Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC), Ligue des droits de l'homme (LDH), Mrap, RESF et SOS Racisme appelaient à cette manifestation.
source libé
© 2011 AFP

Israël libère 550 Palestiniens, dont le Franco-Palestinien Salah Hamouri

Israël libère 550 Palestiniens, dont le Franco-Palestinien Salah Hamouri


Contrairement au précédent échange, aucun des Palestiniens élargis ne fait partie du Hamas ou du groupe radical Jihad islamique, et aucun n'a "du sang sur les mains", selon l'expression des autorités israéliennes signifiant qu'ils n'ont pas été impliqués dans des attentats sanglants. ( © AFP Abbas Momani)
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JERUSALEM (AFP) - Israël a relâché dimanche 550 détenus palestiniens, dont le Franco-Palestinien Salah Hamouri, dans le cadre de la dernière phase d'un échange qui a permis la libération du soldat franco-israélien Gilad Shalit.

Le principal contingent de prisonniers (505) est arrivé tard dans la soirée à bord d'une dizaine de bus à Ramallah, le siège de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie, tandis qu'un groupe de 41 détenus entrait au même moment dans la bande de Gaza.

Plusieurs milliers de proches ont célébré la libération des leurs, applaudissant et brandissant des drapeaux, devant la Mouqata'a à Ramallah, où sont situés les bureaux de la présidence palestinienne. Des scènes de liesse similaires se sont déroulées à Gaza.

Par ailleurs, Salah Hamouri, 26 ans, a été relâché sur la base militaire israélienne d'Atarot, à Jérusalem-Est, selon un photographe de l'AFP.

Il a été accueilli par ses parents avant de retrouver le domicile familial de Jérusalem-Est où l'attendaient des proches et des sympathisants dans une atmosphère de fête.

"Je veux remercier tous les gens qui ont soutenu la lutte des prisonniers, ma lutte et celle de ma famille", a-t-il confié à l'AFP.

Né à Jérusalem de mère française et de père palestinien, le jeune homme, arrêté le 13 mars 2005, a été reconnu coupable en 2008 par un tribunal militaire israélien de projet d'assassinat du rabbin Ovadia Yossef, le dirigeant spirituel du parti ultra-orthodoxe Shass.

Condamné à sept ans de prison, il a toujours clamé son innocence.

Le rabbin Yossef a donné son aval à la libération de Salah Hamouri, à la suite d'une requête du président Nicolas Sarkozy, un geste que la France a "apprécié", selon le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé.

Aux termes d'un pacte conclu avec le mouvement islamiste Hamas, grâce à une médiation de l'Egypte, Israël avait relâché le 18 octobre un premier contingent de 477 détenus palestiniens, le jour même de la libération de Gilad Shalit, détenu pendant plus de cinq ans par le Hamas dans la bande de Gaza.

L'accord prévoyait qu'un deuxième groupe de 550 Palestiniens serait relâché dans les deux mois.

Dans un communiqué, l'armée israélienne a fait savoir que "la seconde phase de l'opération pour le retour du sergent de 1ère classe Gilad Shalit est terminée". La Croix-Rouge internationale a assisté au transfert des détenus.

La Cour suprême israélienne avait levé le dernier obstacle à l'opération en rejetant vendredi des appels contre la remise en liberté des 550 Palestiniens.

Contrairement au précédent échange, aucun des Palestiniens élargis ne fait partie du Hamas ou du groupe radical Jihad islamique, et aucun n'a "du sang sur les mains", selon l'expression des autorités israéliennes signifiant qu'ils n'ont pas été impliqués dans des attentats sanglants.

"Le choix des noms a été le fait d'Israël seul, il n'y avait pas de nécessité de négocier", a assuré un responsable gouvernemental sous couvert de l'anonymat.

Ce dernier a précisé que l'accord prévoyait la libération de "prisonniers de sécurité", et non pas de détenus de droit commun, et "que la priorité a été accordée aux détenus du Fatah", le mouvement du président palestinien Mahmoud Abbas.

Parmi les prisonniers qui recouvrent la liberté, figurent six femmes et, selon l'Unicef, 55 mineurs âgés de 14 à 17 ans.

Selon l'armée israélienne, 41 détenus sont retournés dans la bande de Gaza, 2 à Jérusalem-Est --dont Salah Hamouri--, 2 en Jordanie et 505 vers la Cisjordanie.

Quelques incidents --jets de pierre, pneus brûlés et gaz lacrymogènes-- ont éclaté dimanche après-midi aux alentours de la prison militaire israélienne d'Ofer, près de Ramallah, entre quelque 400 manifestants et des soldats, a constaté l'AFP. Un militaire a été légèrement blessé par une pierre, selon l'armée.

La radio publique israélienne a précisé que 300 des détenus élargis dimanche devaient être libérés dans moins d'un an et que 400 avaient purgé les deux tiers leur peine.
source libé
© 2011

عشرة قتلى ودعوات للاعتصام بالتحرير

عشرة قتلى ودعوات للاعتصام بالتحرير



أنس زكي-القاهرة

ارتفع عدد ضحايا قتلى اضطرابات شارع قصر العيني في القاهرة إلى عشرة قتلى إضافة إلى مئات المصابين، في حين تصاعدت دعوات إلى الاعتصام مجددا في ميدان التحرير بقلب العاصمة المصرية.

وقالت وزارة الصحة إن عدد المصابين زاد عن 440، بينما ذكر تقرير صدر عن مصلحة الطب الشرعي أن سبعة من الضحايا لقوا حتفهم إثر إصابتهم برصاص حي وطلقات خرطوش. لكن طبيبا بالمستشفى الميداني الكائن بمسجد عمر مكرم في ميدان التحرير قال إن عدد المصابين يصل إلى نحو 700 مصاب.

وكانت الحملة الأمنية التي نفذتها عناصر الجيش قد نجحت عصر أمس السبت في إخلاء ميدان التحرير وشارع قصر العيني المتفرع منه والذي يؤدي أحد شوارعه الفرعية إلى مقري مجلس الوزراء والبرلمان، حيث تم إشعال النيران في الخيام التي كان يستخدمها المعتصمون.

عودة المعتصمين
لكن المعتصمين الرافضين لمجمل خطوات المجلس الأعلى للقوات المسلحة وخاصة إسناد رئاسة الحكومة إلى كمال الجنزوري، بدؤوا في العودة إلى الميدان مجددا مع حلول المساء، بل وتمكن بعضهم من نصب خيام بما يشير إلى اعتزامهم معاودة الاعتصام.

وتفقد أستاذ العلوم السياسية عمرو حمزاوي الذي حصد مقعدا في البرلمان الجديد الميدان مساء السبت وقال إنه سيدعو إلى اعتصام مفتوح، كما دعا القوى السياسية إلى اجتماع فوري للاتفاق على موقف موحد لمواجهة التطورات الأخيرة.



الاشتباكات نتجت عنها حرائق بعدة مبان
فرب ميدان التحرير (الجزيرة)

مطالبة بالاعتذار
أما جماعة الإخوان المسلمين فقد طالبت المجلس العسكري بتقديم اعتذار واضح وسريع "عن الجريمة التي تم ارتكابها"، وبالتحقيق العادل والمستقل مع تعويض أهالي الشهداء وعلاج المصابين، وتأكيد إجراء انتخابات الرئاسة وتسليم السلطة للمدنيين قبل نهاية يونيو/حزيران المقبل.

وجدد بيان الإخوان التأكيد أن حق الاعتصام مكفول وفقا للدستور، لكنه لفت إلى أنه يلاحظ أنه كلما هدأت الأحوال واتجهت البلاد نحو تحقيق التحول الديمقراطي، "نجد من يشعل الفتنة ويثير الاضطراب في رغبة متكررة لمنع الاستقرار".

في المقابل، جاء تعليق المجلس العسكري على الأحداث عبر بيان أعرب فيه عن أسفه إزاء الأحداث، وقال إنه تجاوب مع التوصيات الصادرة عن المجلس الاستشاري واتخذ إجراءات للوقف الفوري لأعمال العنف بين المتظاهرين وعناصر تأمين المنشآت الحيوية مع إقامة حاجز خرساني لتأمين المنشآت العامة والفصل بين المتظاهرين وعناصر التأمين.

كما أكد المجلس سرعة تقديم التعويضات لأسر الشهداء والرعاية للمصابين، مع تكليف جهات التحقيق بالبحث في ملابسات الحادث وعرض نتائج التحقيق على الشعب في أسرع وقت ممكن.

ثم عاد المجلس وأصدر مساء السبت بيانا حمل الرقم 90، لكنه كان مختلفا عن كل البيانات السابقة حيث اقتصر على كلمات قليلة تؤكد أن من حق الجيش الدفاع عن ممتلكات الشعب التي أقسم على حمايتها، ثم عرض لقطات لبعض الفتية وهم يشعلون النار في أحد المباني الحكومية، قبل أن يختم البيان بأن ما عرضه جزء مما يتم تدبيره وتنفيذه، ويهيب "بالشرفاء في مصر التكاتف من أجل حماية مصر وتاريخها وتراثها".


معتصمون عبروا عن رفضهم لإسناد
رئاسة الحكومة إلى كمال الجنزوري (الجزيرة)

استقالات الاستشاري
على الصعيد السياسي، توالت مساء أمس الأنباء عن استقالات قدمها أعضاء المجلس الاستشاري الذي شكله المجلس العسكري قبل أيام قليلة، وذلك اعتراضا على الاشتباكات الحاصلة وما أسفرته عنه من حالات قتل وجرح.

لكن رئيس المجلس منصور حسن قال للجزيرة نت إن الأمر غير واضح تماما بشأن هذه الاستقالات، مؤكدا أنها صدرت بالفعل من ثمانية أعضاء، غير أن أربعة منهم شاركوا في اجتماع المجلس قبل أن ينضم عضو آخر هو رئيس حزب الوسط أبو العلا ماضي إلى قائمة المستقيلين.

وعبر حسن عن أسفه للأحداث، وقال إن المجلس الاستشاري مستمر في التواصل مع المجلس العسكري، مشيدا بسرعة الاستجابة من جانب الأخير لبيان الاستشاري حول الأحداث، لكنه قال إنه ينتظر تطورات الأحداث في الساعات الماضية.

ولم يخف حيرته تجاه الأحداث الأخيرة وقال إن الوضع في الميدان بدا مربكا، فمن ناحية يبدو أنه بات يضم الثوار وغير الثوار، كما أن عناصر الجيش بطبيعتها العسكرية لم تتمكن -على ما يبدو- من ضبط النفس بعدما تعرضوا للاعتداء وشعروا بالإهانة.

ويبقى أن مشاعر الحيرة لا تنتاب رئيس المجلس الاستشاري وحده، فعديد من المواطنين الذين التقتهم الجزيرة نت لم يخفوا مشاعرهم المتضاربة إزاء التطورات الأخيرة، فهم يشعرون بالأسف لسقوط الضحايا، لكنهم يقولون إنهم يشعرون هذه المرة بالذات أن الأمر يبدو مريبا، ولا يستبعدون أن يكون مدبرا من جهة يقولون إنهم لا يعرفون هويتها.






المصدر: الجزيرة

Diplômés étrangers: la circulaire Guéant préoccupe les entreprises françaises

Diplômés étrangers: la circulaire Guéant préoccupe les entreprises françaises


Fin novembre, le ministre de l'Enseignement supérieur Laurent Wauquiez avait évoqué 500 étudiants étrangers auxquels les préfets avaient refusé le statut de salarié, dont plus de 250 qui avaient finalement obtenu une réponse positive après réexamen de leur dossier. ( © AFP Eric Feferberg)
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PARIS (AFP) - Plus de six mois après son entrée en vigueur, la circulaire Guéant, qui restreint les possibilités de recrutement en France d'étudiants étrangers diplômés, préoccupe les entreprises françaises, soucieuses de recruter ces profils souvent atypiques.

"On suit de très près le dossier. Les entreprises sont préoccupées. Cela risque d'être un problème pour la compétitivité de la France et son rayonnement à l'étranger", souligne-t-on au Medef.

A la suite de cette circulaire du 31 mai appelant les préfectures à plus de rigueur, de nombreux diplômés étrangers, certains très qualifiés, n'ont pas pu obtenir un changement de visa (d'étudiant à salarié), bien que recrutés par des entreprises françaises.

Les employeurs ont dû renoncer à les embaucher et plusieurs étudiants se retrouvent sans papiers, souligne Meriem Kadari, du Collectif du 31 mai. Selon le Collectif, 940 étudiants se sont vu refuser un visa salarié, dont seulement 300 ont eu leur situation régularisée après réexamen de leur dossier.

Fin novembre, le ministre de l'Enseignement supérieur Laurent Wauquiez avait évoqué 500 étudiants étrangers auxquels les préfets avaient refusé le statut de salarié, dont plus de 250 qui avaient finalement obtenu une réponse positive après réexamen de leur dossier.

Des manifestations ont été organisées. Un nouveau rassemblement est prévu dimanche à Paris, pour la Journée internationale de solidarité avec les migrants. Les présidents et directeurs d'université, des grandes écoles et des écoles d'ingénieurs déplorent cette situation.

Au Medef, on explique que "ces jeunes sont très demandés. Ils sont sur des postes souvent à haute responsabilité à l'international, où on a besoin de ces talents particuliers, de ces nationalités. Ils ont une connaissance des langues, des marchés de leur pays. Ils ne prennent la place de personne."

"On va perdre un marché"

Plusieurs diplômés étrangers contactés par l'AFP ont indiqué avoir reçu, à l'issue de leur refus de visa, des offres dans d'autres pays, notamment au Canada, en Angleterre ou en Belgique. "La France est en train de former des élites qui partiront ensuite à l'étranger", résume Meriem Kadari.

"Quand on discute avec les DRH, ils sont atterrés. C'est l'attractivité des entreprises et leur compétitivité qui est menacée", ajoute-t-on au Medef.

Eric Decalf, Pdg de la SSII (société de services en ingéniérie informatique) Additeam, explique avoir essuyé en octobre un refus pour un "ingénieur en informatique de gestion tunisien" qu'il souhaitait recruter: "On va perdre un marché", s'est-il désolé.

"Le motif de refus (...) est qu'il y a des diplômés informatiques formés en France disponibles. C'est une réponse technocratique (...) Nous on sait très bien qu'il n'y en a pas pour ce marché précis, sinon on recruterait en France!", affirme-t-il.

"Des problèmes se sont posés à quelques reprises déjà chez nous, sur des postes où l'on attend des compétences particulières et où on a fait un effort de formation particulier", confirme anonymement un responsable d'un grand groupe industriel français. "Si on a pris ces étudiants en stage, c'était bien dans l'optique de les garder derrière."

Comme une trentaine d'autres contactées par l'AFP, son entreprise "ne souhaite surtout pas être citée car le sujet est sensible. Plus on parlera, plus ce sera difficile pour obtenir un visa", dit-il.

Fin novembre le Premier ministre François Fillon a tenté de rassurer. Il a défendu la circulaire mais assuré que l'accueil d'étudiants étrangers participait au "rayonnement de notre enseignement supérieur et de notre pays".
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© 2011 AFP

Des milliers de Tunisiens ont commémoré le début de la révolution à Sidi Bouzid

Des milliers de Tunisiens ont commémoré le début de la révolution à Sidi Bouzid


Un monument commémoratif représentant le chariot de Bouazizi entouré de chaises vides en symbole des "dictateurs" arabes déchus, a été dévoilé sous les applaudissements d'une foule compacte. ( © AFP Fethi Belaid)
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SIDI BOUZID (AFP) - Des milliers de Tunisiens dont le président Moncef Marzouki, se sont rassemblés samedi pour commémorer le premier anniversaire du soulèvement populaire déclenché le 17 décembre à Sidi Bouzid et couronné le 14 janvier par la chute du régime de Ben Ali.

Venus de plusieurs villes du pays, des Tunisiens se sont rassemblés dès l'aube, pour participer à cet anniversaire avec les habitants de Sidi Bouzid.

"Merci à cette terre, qui a été marginalisée durant des siècles, pour avoir rendu la dignité à tout le peuple tunisien", a lancé le président tunisien en rejoignant le rassemblement dans le centre de la ville.

Cette ville, d'une région défavorisée du centre ouest, où le jeune Mohamed Bouazizi s'était immolé par le feu devant la préfecture pour protester contre la saisie musclée par la police de son étal de fruits et légumes qu'il vendait sans permis pour faire vivre les siens, avait été l'épicentre de la contestation.

Le geste de désespoir du jeune homme avait déclenché des manifestations à Sidi Bouzid avant de s'étendre à tout le pays qui avait connu un mois de soulèvement populaire sans précédent, chassant Zine El Abidine Ben Ali après 23 ans de règne sans partage.

La révolution tunisienne a inspiré d'autres pays dans la région comme l'Egypte et la Libye qui ont réussi a faire tomber leurs présidents. Son écho continue de résonner dans tout le monde arabo-musulman.

Un monument commémoratif représentant le chariot de Bouazizi entouré de chaises vides en symbole des "dictateurs" arabes déchus, a été dévoilé sous les applaudissements d'une foule compacte.

"Notre rôle est de vous rendre la joie de vivre qui vous a été volée par les despotes. Sidi Bouzid doit être au même rang que les autres régions développées du pays", a martelé M. Marzouki.

Selon les organisateurs de cette commémoration, l'armée devrait tirer une salve de 17 coups de feu pour marquer l'évenement, retransmise en direct sur la télévision tunisienne.

Des drapeaux de la Tunisie, des portraits des "victimes de la révolution", ainsi qu'une photo géante de Bouazizi ornent le centre de Sidi Bouzid où des syndicalistes, des militants de droits de l'Homme tunisiens et arabes ainsi que des membres de l'Assemblée constituante ont pris le micro pour rendre hommage à tous les "martyrs" de la révolution.

Selon les chiffres officielles, les nombreuses manifestations réprimées dans le sang par la police de Ben Ali avaient fait au moins 300 morts.

"Je regarde autour de moi et je vois dans la foule beaucoup de jeunes qui avaient bravé les balles de la police de Ben Ali l'an dernier pour défendre des valeurs de liberté et de dignité", a déclaré à l'AFP Sabrine Ammari, une militante des droits de l'homme.

D'autres participants aux céeémonies ont dit leur fierté d'être les pionniers du "Printemps arabe" mais ils ont exprimé leur frustration que les promesses de la révolution tardent à se concrétiser.

"Rien n'a été réalisé jusqu'à présent, des emplois n'ont pas été créés et aucun développement économique et social n'a été enregistré. Les jeunes qui ont compris le geste de Bouazizi sont impatients", a déploré Moncef Dridi, un jeune chômeur de 28 ans.

La commmémoration du début de la révolution tunisienne intervient alors que le chef du gouvernement, l'islamiste Hamadi Jebali, se prépare à annoncer la liste du gouvernement dont les défis principaux sont la création d'emploi et le développement des régions de l'intérieur, longtemps négligées par l'ancien régime.
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التونسيون يحتفلون في سيدي بوزيد بذكرى اندلاع الشرارة الاولى للثورة

التونسيون يحتفلون في سيدي بوزيد بذكرى اندلاع الشرارة الاولى للثورة

2011-12-17



المرزوقي يشارك في احياء ذكرى الثورة بسيدي بوزيد


سيدي بوزيد- (ا ف ب): احتشد الاف التونسيين، بينهم الرئيس المنصف المرزوقي، السبت في مدينة سيدي بوزيد (وسط غربي) لاحياء ذكرى الشرارة الاولى للثورة التونسية التي انطلقت في 17 كانون الاول/ ديسمبر 2010 اثر اقدام بائع متجول على حرق نفسه احتجاجا.
ومنذ فجر السبت تجمع عدد غفير من التونسيين القادمين من مختلف المدن التونسية لمشاركة اهالي سيدي بوزيد المدينة التي همشت طويلا وتضم 100 الف نسمة احتفالاتهم بذكرى اقدام الشاب محمد البوعزيزي البائع المتجول قبل عام على حرق نفسه امام مقر الولاية احتجاجا على اهانته ومنعه من ايصال شكواه الى المسؤولين في المنطقة اثر مصادرة بضاعته التي كان يبيعها على عربته بحجة عدم امتلاك التراخيص اللازمة.

وتوفي البوعزيزي في 4 كانون الثاني/ يناير 2011 متاثرا بجروحه.

واشعلت حركته اليائسة ثورة شعبية لا سابق لها اطاحت في 14 كانون الثاني/ يناير الماضي بنظام زين العابدين بن علي واشعلت فتيل الربيع العربي الذي اطاح باربعة من القادة العرب حتى الان.

وقال المرزوقي في افتتاح فعاليات المهرجان الذي حضره نشطاء سياسيون وممثلون عن المجتمع المدني ونقابيون "اتيت اليوم لاقول لكم شكرا لان هذه الارض ارض سيدي بوزيد والمناطق المجاورة عانت لعقود طويلة من الاحتقار لكنها ارجعت الكرامة لتونس ولشعبها... شكرا لانكم كنتم الشرارة التي اشعلت الثورة وتحدت الحدود".

واضاف "هذا شكر معنوي لكن ايضا علينا اعادة الاعتبار لهذه المنطقة المهمشة ودرونا كمؤسسات اعادة ايضا فرحة الحياة التي سرقها منكم الطاغية" في اشارة الى فترة حكم بن علي.

وفي ساحة الشهيد محمد البوعزيزي وسط المدينة علت صورة محمد البوعزيزي والعلم التونسي وصور لشهداء "ثورة الكرامة والحرية" الذين ناهز عددهم 300.

وقالت الناشطة التونسية صبرين عماري "اشعر بفخر كبير هذا اليوم اني ارى حولي شبانا تحدوا بصدورهم العارية الامن التونسي قبل عام من اجل الدفاع عن قيم الحرية والكرامة".

وتم بالمناسبة تدشين نصب تذكاري يمثل عربة تناثرت حولها الكراسي ويعلوها العلم التونسي في لوحة رخامية كتب عليها "تونس فوق كل اعتبار".
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مهرجان الكذب الامريكي في العراق

مهرجان الكذب الامريكي في العراق
عبد الباري عطوان
2011-12-15




انهى الجيش الامريكي امس رسميا الحرب في العراق، وانزل العلم الامريكي عن آخر قواعده العسكرية، وسط اكبر مهرجان احتفالي للكذب والتضليل حضره ليون بانيتا وزير الدفاع وعدد من قادة الجيوش الامريكية.
الكذب لان الحرب لم تنته في العراق ، فما زالت التفجيرات والسيارات المفخخة والانعدام الامني من المرتكزات الاساسية في هذا البلد المكلوم، والتضليل ينعكس في الادعاءات الامريكية بالانتصار وانجاز المهمة التي من اجلها غزت ومن ثم احتلت القوات الامريكية العراق، اي القضاء على الديكتاتورية والارهاب.
الرئيس الامريكي باراك اوباما شارك بفاعلية يحسد عليها في مهرجان الكذب والتضليل، عندما اعلن في خطابه الذي القاه في كارولينا الجنوبية يوم امس الاول 'ان حرب العراق تمثل نجاحا باهرا تطلب انجازه تسع سنوات'. وتغوّل في التضليل عندما قال في الخطاب نفسه 'القوات الامريكية تغادر العراق ورأسها مرفوع تاركة خلفها عراقا مستقرا وصلبا وصديقا لأمريكا'.
لا نفهم كيف تغادر القوات الامريكية العراق ورأسها مرفوع، وقد تركت بلدا هو الاكثر فسادا على وجه المعمورة، لا يتوفر لأهله ابسط الخدمات الضرورية من ماء وكهرباء وتعليم، ناهيك عن الأمان، وتمزقه الخلافات الطائفية، وهجرته الطبقة الوسطى، واعاد تنظيم 'القاعدة' قواعده فيه.
كيف يكون هذا العراق ممثلا لامريكا وثقافتها وديمقراطيتها، مثلما قال الرئيس اوباما، ورئيس الوزراء العراقي السيد نوري المالكي اجاب عن سؤال قبل اسبوع حول تعريفه لنفسه بالقول إنه شيعي اولا، عراقي ثانيا، عربي ثالثا، وعضو في حزب الدعوة رابعا.
العراق يحكم اليوم بديكتاتورية طائفية، والكتل السياسية فيه فشلت فشلا ذريعا في حل خلافاتها، والعداء بين السيد المالكي وخصمه اياد علاوي اكثر شراسة من عدائهما مجتمعين لنظام الرئيس الراحل صدام حسين.
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ما يتجنب الرئيس اوباما وكل قادته العسكريين المشاركين في احتفالات امس قوله، والاعتراف به، هو ان امريكا خرجت مهزومة بشكل مهين ومذل من العراق، بفضل المقاومة الاسلامية الشرسة وعملياتها الجريئة استمرت على مدى سنوات الاحتلال التسع الماضية.
الادارات الامريكية خططت لبقاء ابدي في العراق، واقامت اربع قواعد عسكرية رئيسية، كانت بمثابة مدن مجهزة بكل متطلبات الحياة على الطريقة الامريكية، ولكن عمليات المقاومة، وخديعة الطبقة العراقية الحاكمة لها، اي لأمريكا، عندما انخرطت في تحالف استراتيجي كامل مع ايران عدوة واشنطن الحالية، دفعت الرئيس اوباما الى 'القاء المنشفة' والتسليم بالهزيمة، ولكن دون الاعلان عنها.
اي انتصار هذا الذي يتحدث عنه الرئيس اوباما وجنرالاته، وهو الذي خسر اكثر من خمسة آلاف جندي وثلاثين الف جريح، وتريليون دولار، وفوق كل هذا وذاك سمعة بلاده، وفوزها بأكبر قدر من الكراهية والعداء في اوساط مليار ونصف المليار مسلم، وضعفهم من ابناء العالم الثالث بسبب خوض هذه الحرب استنادا الى اكاذيب ومخططات غير انسانية وغير اخلاقية، نتج عنها استشهاد مليون مواطن عراقي على الاقل.
ازمة العراق الحقيقية ستبدأ الآن بعد انسحاب القوات الامريكية، لأن الهويات الطائفية فيه تقدمت على الهوية الوطنية الجامعة والموحدة، ولان النخبة السياسية التي جاءت مع الاحتلال وترعرعت في ظل حمايته، قدمت نموذجا فريدا في الفساد ونهب الثروات، وقتل الروح الوطنية، وبالتالي الفشل المخجل في اقامة دولة مدنية عنوانها الحريات العامة والمساواة والقضاء العادل المستقل.
من المفارقة ان النظام العراقي السابق الذي كان متهما بالديكتاتورية والطغيان وحد النسبة الاكبر من العراقيين ضده خاصة في المعارضة الخارجية، ولكن النظام الجديد يفرق العراقيين ويفاقم خلافاتهم بسبب احقاده الطائفية وممارساته الثأرية، واستئثاره والمجموعة الصغيرة المحيطة به بنهب الاخضر واليابس من ثروات البلاد.
العراق قبل الاحتلال الامريكي، كان محكوما بالديكتاتورية، وقليلون الذين يجادلون حول هذه المسألة، ولكنه كان بلدا موحدا مهابا، كان قوة اقليمية عظمى، يخشاه اعداؤه قبل اصدقائه، اما عراق اليوم فعراق ضعيف مقطع الاوصال، تتقاتل الدول الاقليمية والخارجية على قصعته النفطية، بينما شعبه يتضور جوعا ويفتقد ابسط احتياجاته المعيشية، وهو الذي يعيش على احتياطات نفطية مثبتة تصل الى 190 مليار برميل.
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ادارة الرئيس بوش ومحافظوها الجدد، ومعظمهم من انصار اسرائيل، قالت انها ستقدم نموذجا ديمقراطيا يحتذى في المنطقة، وستؤسس لدولة مدنية عنوانها الازدهار والنمو الاقتصادي والمساواة الاجتماعية والسياسية، على غرار المجتمعات والدول الغربية.. امريكا لجأت للترويج لهذا النموذج بعد ان تبين كذب مقولة اسلحة الدمار الشامل، وللتغطية عليها. انه مسلسل من الاكاذيب الفاضحة للدولة التي تدعي الشفافية والديمقراطية والطهارة واحترام حقوق الانسان وقيادة العالم الحر.
العراقيون الشرفاء، وهم الاكثرية الساحقة، يجب ان ينهضوا من شرنقة صمتهم، ويلاحقوا الولايات المتحدة التي دمرت بلادهم، ومزقت وحدتهم الوطنية، وبذرت بذور الطائفية البغيضة في صفوفهم امام المحاكم الدولية، مطالبين باعتذارها، ان لم يكن محاكمتها على جرائمها هذه اولا، ودفع تعويضات عن كل شهيد عراقي قتل، وكل حجر دمر، انتصارا لكرامة هذا البلد، ومواساة لمليون ارملة واكثر من اربعة ملايين يتيم.
ولا يجب ان ينسى هؤلاء الشرفاء كل الذين تعاونوا مع الاحتلال، وأضفوا الشرعية على اكاذيبه، وسهلوا جرائمه، فهؤلاء لا يقلون اجراما عن الطغاة العرب الذين تطيح بهم الثورات العربية الواحد تلو الآخر، ولا نبالغ اذا قلنا انهم اكثر اجراما منهم.
مرة اخرى نقول شكرا للمقاومة العراقية التي هزمت امريكا واجبرتها على الانسحاب المهين الذي نراه حاليا، مثلما نقول ايضا شكرا للمقاومة الافغانية التي انجزت انتصارا آخر لا يقل قيمة وشأنا على الغطرسة الامريكية وحلف الناتو الذي يدعم احتلالاتها وعدوانها. فطالما كان هناك احتلال لا بد من مقاومته، هكذا علمنا التاريخ ودروسه، والشعبان العراقي والافغاني اثبتا انهما بروفسورات في هذه الاكاديمية.
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الفلوجة تحتفل بالانسحاب الأميركي

الفلوجة تحتفل بالانسحاب الأميركي



احتفالات في الفلوجة بمناسبة انسحاب القوات الأميركية نهاية العام (الجزيرة)


احتفل الألاف من أبناء مدينة الفلوجة العراقية بانسحاب القوات الأميركية من البلاد نهاية العام، كما تسلمت القوات العراقية اليوم قاعدة (إيكو) العسكرية في مدينة الديوانية جنوبي العراق.

وعبر المئات من أهالي الفلوجة (60 كلم غرب بغداد) عن فرحتهم بقرب الانسحاب الأميركي، بإشعال النار في العلم الأميركي والإسرائيلي مرددين هتافات تدعم المقاومة، كما رفعوا لافتات حملت عبارات "الآن نحن أحرار" و"الفلوجة شعلة المقاومة".

ورفع المشاركون صورا لأميركيين قتلوا في الفلوجة - التابعة لمحافظة الأنبار- وأخرى تظهر عربات عسكرية مدمرة خلال عام 2004، ولوحظ على الاحتفال غياب الطابع الرسمي فيما طغى عليه الطابع الديني والعشائري.

في غضون ذلك، عبر مسؤول الحزب الإسلامي في الفلوجة خالد العلوا عن افتخاره بطرد قوات الاحتلال بعدما قُدمت تضحيات غالية، وأوضح -في تصريحات لوكالة الصحافة الفرنسية- أن الذين دمروا العراق سيدفعون الثمن غاليا عندما تحاسبهم الجماهير الغاضبة.

وشهدت الفلوجة معارك ضارية عام 2004 بين جماعات مقاومة والقوات الأميركية التي اجتاحت البلاد عام 2003، وأسفرت عن مقتل وتهجير المئات.


جنود أميركيون يستعدون لمغادرة العراق (الفرنسية-أرشيف)
تسليم قواعد
من جهة أخرى تسلمت القوات العراقية قاعدة (إيكو) العسكرية الموجودة في مدينة الديوانية من القوات الأميركية، في احتفال رسمي حضره قائد عمليات الفرات الأوسط الفريق عثمان الغانمي، وعدد من كبار القادة الأمنين من الجانبين العراقي والأميركي.

يأتي ذلك بعد أيام من تسليم قاعدة (كالسو) في محافظة بابل وقاعدة (عين الأسد) في محافظة الأنبار، فيما ينتظر أن تسلم الخميس قاعدة (الإمام علي) في مدينة الناصرية إلى القوات العراقية، على أن يتم تسليم قاعدة صغيرة في البصرة خلال الأيام المقبلة.

ومن المقرر أن تنسحب القوات الأميركية بالكامل من البلاد بحلول نهاية العام الحالي، وتنص الاتفاقية الأمنية المبرمة بين العراق والولايات المتحدة نهاية عام 2008، على مغادرة جميع القوات الأميركية العراق في نهاية شهر ديسمبر/كانون الأول من عام 2011.




المصدر: وكالات

Le drapeau palestinien hissé pour la première fois sur une agence de l'ONU

Le drapeau palestinien hissé pour la première fois sur une agence de l'ONU


"Cette adhésion est une première reconnaissance de la Palestine. C'est émouvant de voir notre drapeau hissé aujourd'hui dans une enceinte de l'ONU", s'est félicité Mahmoud Abbas dans son discours. ( © AFP Joel Saget)
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PARIS (AFP) - Le drapeau palestinien a été hissé pour la première fois mardi au siège d'une organisation de l'ONU, l'Unesco à Paris, en présence du président Mahmoud Abbas qui y a vu une "première reconnaissance de la Palestine".

Sous une pluie persistante, le drapeau composé d'un triangle rouge prolongé par trois bandes horizontales noire, blanche et verte, a été hissé devant le siège de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), pendant que l'hymne palestinien était diffusé à l'intérieur de l'enceinte sous les applaudissements des nombreux délégués présents.

Ce lever de drapeau célébrait l'accession des Palestiniens au statut de membre à part entière de l'Unesco, largement votée le 31 octobre en assemblée générale, en dépit de l'opposition des Etats-Unis et d'Israël.

"Cette adhésion est une première reconnaissance de la Palestine. C'est émouvant de voir notre drapeau hissé aujourd'hui dans une enceinte de l'ONU", s'est félicité Mahmoud Abbas dans son discours.

"Je souhaite que ceci soit de bon augure pour une admission de la Palestine dans d'autres organisations internationales", a-t-il ajouté, alors que la candidature palestinienne présentée à l'ONU à New York est dans l'impasse au Conseil de sécurité.

La cérémonie a également été suivie dans les territoires palestiniens. "Je suis fier que le drapeau de mon pays flotte sur le siège de l'Unesco", a dit à l'AFP, un habitant de Ramallah, Mahmoud Rimaoui. "Le monde doit savoir qu'il y a un peuple palestinien et j'espère que la prochaine étape sera à l'ONU".

A Paris, M. Abbas a affirmé vouloir poursuivre les démarches au Conseil de sécurité, où les Palestiniens n'ont pour l'instant pas les 9 voix sur 15 nécessaires. S'ils les obtenaient, les Etats-Unis ont prévenu qu'ils utiliseraient leur veto pour empêcher leur reconnaissance en tant qu'Etat.

"Nous n'avons pas encore demandé de vote mais cela peut intervenir d'un moment à l'autre. Si nous n'avons pas de majorité, nous répéterons cette demande encore et encore", a déclaré M. Abbas au cours d'une conférence de presse.

M. Abbas devait en discuter fin d'après-midi à Paris avec le président français Nicolas Sarkozy qui plaide pour un vote non plus au Conseil de sécurité mais à l'Assemblée générale de l'ONU.

Les Palestiniens sont assurés d'y obtenir une large majorité. Mais cela ne leur apporterait qu'un statut amélioré de "pays non membre observateur" à comparer avec leur statut actuel d'"entité observatrice".

Dans un premier temps, l'adhésion à l'Unesco va leur permettre de déposer des demandes de reconnaissance d'une vingtaine de sites archéologiques et religieux au Patrimoine mondial de l'humanité.

Les Palestiniens veulent que l'église de la Nativité à Bethléem soit le premier site inscrit "au nom de la Palestine" dès 2012. Ils souhaitent aussi présenter rapidement l'inscription du caveau du prophète Abraham à Hébron, un lieu saint à la fois pour les juifs et pour les musulmans.

Le vote de la fin octobre avait provoqué la colère des Américains qui avaient aussitôt suspendu leur financement pour l'Unesco, privant l'organisation de 22% de son budget, soit un trou de 65 millions de dollars dès 2011, puis de 143 millions de dollars sur les années 2012-2013. Cela a contraint la directrice générale de l'Unesco Irina Bokova à annoncer un plan drastique d'économies.

De son côté, Israël avait décidé d'accélérer la colonisation à Jérusalem-Est et en Cisjordanie occupée, et gelé le transfert de fonds aux autorités de Ramallah.

Finalement, sous la pression internationale, Israël a levé un mois après le gel de ces fonds, des taxes douanières et de la TVA, qui représentent deux tiers des recettes budgétaires propres de l'Autorité palestinienne.

"Cette cérémonie de lever du drapeau ne fera en rien avancer la cause de la paix et de la réconciliation", a réagi mardi à l'AFP à Jerusalem, le porte-parole du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, Mark Regev.

"Le seul moyen d'y parvenir sont des négociations directes. Israël a proposé cette semaine de relancer des pourparlers directs... mais malheureusement, les Palestiniens ont une nouvelle fois refusé", a-t-il dit.

De son côté, Mahmoud Abbas a rappelé que les Palestiniens exigeaient "qu'Israël arrête immédiatement les colonisations" pour reprendre les pourparlers.
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© 2011 AFP

Sénégalais tués: l'Italie cherche à comprendre le geste de l'assassin

Sénégalais tués: l'Italie cherche à comprendre le geste de l'assassin


L'Italie s'interrogeait mercredi sur le geste d'un militant d'extrême droite qui a tué mardi deux vendeurs ambulants sénégalais sur deux marchés de Florence, oscillant entre la thèse de l'acte isolé d'un déséquilibré et des comparaisons avec la tuerie d'Oslo. ( © AFP photo AFP)
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ROME (AFP) - L'Italie s'interrogeait mercredi sur le geste d'un militant d'extrême droite qui a tué mardi deux vendeurs ambulants sénégalais sur deux marchés de Florence, oscillant entre la thèse de l'acte isolé d'un déséquilibré et des comparaisons avec la tuerie d'Oslo.

Face à cette tragédie, la classe politique s'est montrée unanime pour condamner "la folie raciste et xénophobe" d'un acte qualifié de "geste isolé" par le maire de Florence Matteo Renzi, étoile montante de la gauche transalpine.

"Florence n'est pas une ville raciste (...) mais victime du racisme", a-t-il affirmé. "Cet homme est parti avec l'idée de tuer, cela aurait pu se produire n'importe où", a assuré le maire, tout en avouant craindre "le fanatisme qui alimente la violence et sème la mort".

Pour le Haut-Commissariat pour les Réfugiés de l'ONU (HCR), cette tuerie "met en évidence le climat de racisme et de xénophobie croissants qui a émergé ces dernières années en Italie et dans d'autres pays européens, un danger trop souvent sous-évalué".

Adriano Sofri dans La Repubblica (gauche) lance une mise en garde: "Ne traitons pas de fous nos Breivik", en allusion à l'auteur du massacre de 77 personnes en Norvège le 22 juillet.

Il dénonce les "errements idéologiques qui ont conduit Breivik, dans sa croisade contre les corrupteurs de la race, à tuer de jeunes Norvégiens et (le tueur de Florence Gianluca) Casseri à passer du fantasme antijuif au massacre de Sénégalais".

Contre la thèse de l'acte isolé, il rappelle le pogrom contre les Roms déclenché samedi à Turin après l'annonce d'un viol inventé par une Italienne de 16 ans: une horde déchaînée avait mis le feu à un camp de Roms dans la banlieue de la métropole piémontaise.

Dans le quotidien La Stampa (modéré), Gianni Riotta va encore plus loin: "Existe-t-il un lien entre la crise de la dette européenne, l'impuissance manifestée lors des sommets et la tragédie de Florence ?", se demande-t-il dans un éditorial titré: "Avec la crise les pires poisons reviennent".

L'éditorialiste Vittorio Feltri, dans Il Giornale (droite), quotidien de la famille Berlusconi, cherche en revanche à relativiser la portée du massacre: "Nous sommes seulement en présence d'un individu qui (...) avait déjà montré qu'il n'était pas entièrement sain d'esprit. Un fou, rien de plus".

Gianluca Casseri, qui s'est suicidé à l'issue de son expédition sanguinaire, était membre de Casa Pound, une organisation d'extrême droite qui nie tout racisme et s'est fermement dissociée de son geste.

Le président de Casa Pound, Gianluca Iannone, a adressé à l'ambassadeur du Sénégal à Rome une lettre dans laquelle il exprime sa "condamnation totale et inconditionnelle du geste fou qui a ensanglanté Florence".

Le représentant de la communauté sénégalaise de Florence Pape Diaw a demandé que "le racisme ne soit pas traité de manière superficielle par les institutions" italiennes.

Au niveau national, le président de la République Giorgio Napolitano a condamné un "assassinat barbare", tandis que le gouvernement sénégalais s'est déclaré indigné et a décidé de "faire toute la lumière sur cette affaire".

La communauté sénégalaise de cette Florence compte quelques milliers de membres, souvent actifs dans la vente ambulante, comme d'ailleurs dans le reste de l'Italie, où il est courant de voir des marchands à la sauvette sénégalais chargés de sacs de contrefaçon, en particulier dans les centres touristiques.

Leur présence est généralement bien acceptée, tout comme celle des footballeurs du Sénégal évoluant dans le championnat italien : "Moi, ici, j'ai été bien accueilli depuis le début, je n'ai jamais été victime d'épisodes de racisme", a ainsi témoigné Khouma Babacar, joueur de la Fiorentina.
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© 2011 AFP

Un homme armé tire sur la foule à liège: cinq morts et plus de 100 blessés

Un homme armé tire sur la foule à liège: cinq morts et plus de 100 blessés


Mais le procureur du Roi de Liège, Danièle Reynders, a annoncé en milieu d'après-midi que les faits n'avaient été commis que par un seul homme. Ils ne sont pas liés à une affaire judiciaire en cours ou à une action terroriste, a indiqué de son côté le Centre fédéral de crise. ( © AFP photo AFP)
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LIEGE (Belgique) (AFP) - La ville de Liège (sud-est de la Belgique) observera une minute de silence mercredi à la mi-journée en hommage aux quatre morts, victimes de la fusillade déclenchée la veille par un homme qui a tiré et lancé des grenades sur la foule avant de décéder dans des circonstances non élucidées.

Un bébé âgé de 17 mois, qui se trouvait entre la vie et la mort, est décédé mardi soir, a annoncé l'hôpital de Liège.

Outre ce bébé, deux adolescents âgés de 15 et 17 ans et une femme âgée de 75 ans sont décédés dans la fusillade et les autorités ont recensé au total 123 blessés, la plupart atteints par des éclats de verre des abribus qui ont explosé.

Parmi elles, un jeune homme de 20 ans, souffrant de blessures à la tête, était dans un état critique, selon des sources hospitalières.

Cette fusillade, qui a profondément choqué la Belgique, n'a apparemment aucun lien "avec le terrorisme", mais est "un acte isolé aux conséquences dramatiques", a déclaré la ministre belge de l'Intérieur, Jöelle Milquet.

Le tireur, Nordine Amrani, âgé de 33 ans, déjà condamné pour possession d'armes et pour des affaires de recel, de stupéfiants et de moeurs, avait été convoqué mardi "pour une audition dans un service de police".

Mais au lieu d'y aller, il a revêtu un treillis et s'est armé d'un fusil automatique léger, d'un revolver et de grenades avant de se rendre à la mi-journée sur la place Saint-Lambert, où est situé notamment le palais de justice, à proximité d'un marché de Noël très fréquenté.

Le tireur était un Liégeois "bien connu des services de police", selon le procureur du Roi, Danielle Reynders, et avait été libéré sur parole il y a un peu plus d'un an après avoir accompli la moitié d'une peine de prison pour détention d'armes et de drogue.

Un témoin a affirmé l'avoir vu porter un revolver à sa tête après la fusillade mais, selon le procureur de la ville, les circonstances de sa mort demeurent "incertaines".

"Je sortais du palais de justice. J'ai vu un homme faire un grand mouvement avec les bras en lançant quelque chose vers les abribus. J'ai entendu une explosion", a raconté à l'AFP Nicolas Gilenne, un journaliste ayant assisté à la scène.

L'homme s'est "retourné, a pris un autre objet, l'a dégoupillé. J'ai alors commencé à courir. Il était seul et semblait très maître de ses actes. Il voulait toucher le plus de gens possible. J'ai entendu quatre explosions et des tirs pendant environ dix secondes", a-t-il ajouté.

Il y a eu "deux forts bruits assourdissants et puis toute une série de déflagrations, des gens qui courent dans tous les sens et voilà... On a fermé la porte, on a éteint les lumières, on s'est mis à l'abri avec les clients comme on pouvait derrière le comptoir", a témoigné Patricia, une boulangère.

Le roi des Belges, Albert II, et son épouse Paola se sont rendus sur les lieux, de même que le nouveau Premier ministre, Elio Di Rupo. "Il n'y a pas de mots pour exprimer cette tragédie", a déclaré ce dernier. "Le choc de la population est compréhensible, mais j'insiste: c'est un acte isolé".

La place Saint-Lambert est l'un des lieux les plus animés de Liège, qui compte près de 200.000 habitants. Comme dans toutes les villes belges, elle accueillait depuis plusieurs jours un village de Noël, où les habitants viennent déambuler à toute heure.

"Heureusement, le bourgmestre (maire) avait décidé aujourd'hui de repousser son heure d'ouverture en raison du mauvais temps et d'un vent très fort. Il y aurait eu sinon beaucoup plus de monde", a déclaré un fonctionnaire de la ville.

Né le 15 novembre 1978, Nordine Amrani avait été condamné en septembre 2008 à 58 mois de prison ferme pour la détention d'un arsenal - une dizaine d'armes complètes et 9.500 pièces - ainsi que pour la culture de 2.800 plants de cannabis dans le cadre d'une association de malfaiteurs. Il était sorti de prison en octobre 2010 en bénéficiant d'une mesure de liberté conditionnelle.
source libé
© 2011 AFP

المنصف المرزوقي رئيسا لتونس

المنصف المرزوقي رئيسا لتونس



المنصف المرزوقي أسهم بشكل كبير في المعارضة ضد نظام بن علي (الفرنسية)


انتخب المجلس الوطني التأسيسي التونسي زعيم حزب المؤتمر من أجل الجمهورية المنصف المرزوقي رئيسا للبلاد، ليكون أول رئيس منتخب لتونس بعد نجاح الثورة التي أطاحت بنظام الرئيس المخلوع زين العابدين بن علي.

وفاز المرزوقي (66 عاما) -المدعوم من ائتلاف الأغلبية بالمجلس- بأغلبية 153 صوتا مقابل ثلاثة ضده، فيما وضعت 44 ورقة بيضاء في صندوق الاقتراع وتحفظ اثنان عن التصويت. وشارك في عملية التصويت 202 نائبا من مجموع أعضاء المجلس البالغ عددهم 217 عضوا.

وخاطب الرئيس الجديد الجلسة بعد انتخابه قائلا إنه يقدر هذه الثقة وهو واع لما ستكلفه، وقال للذين امتنعوا عن التصويت "رسالتكم وصلت وستجد مني كل الاهتمام، والديمقراطية تستوعب الجميع".

وكان ائتلاف الأغلبية الثلاثي داخل المجلس المكون من حركة النهضة ذات التوجه الإسلامي (89 مقعدا)، وحزب المؤتمر من أجل الجمهورية (يسار قومي29 مقعدا)، والتكتل الديمقراطي من أجل العمل والحريات (يسار وسط 20 مقعدا)، اتفق على ترشيح المرزوقي للمنصب. ويملك الائتلاف الثلاثي أغلبية مريحة داخل المجلس في الوقت الذي يتطلب انتخاب الرئيس فقط أغلبية مطلقة (50%+1).






انتقادات المعارضة
وقد ترشح للمنصب إلى جانب المرزوقي تسعة مرشحين، رُفض ثمانية منهم لعدم حصول كل منهم على تزكية 15 نائبا وفق الإجراءات المعمول بها، ورفض ملف واحد لعدم بلوغ المرشح السن القانونية، والملف الوحيد الذي قبل هو ملف المرزوقي لاستيفائه جميع الشروط.

ووصفت المعارضة في وقت سابق عملية الانتخاب بأنها ستكون صورية، وأعلن ممثلوها في البرلمان أنهم سيمتنعون عن التصويت ولن يرشحوا أحدا للمنصب.

وجاء انتخاب المرزوقي بعد تصديق المجلس التأسيسي على قانون التنظيم المؤقت للسلطات العمومية أمس الذي سيسمح بإدارة شؤون الحكم في الفترة القادمة، وتوزيع صلاحيات السلطات التنفيذية التشريعية والقضائية.

وكان رئيس المجلس الوطني التأسيسي مصطفى بن جعفر أعلن الأسبوع الماضي فتح باب الترشح لمنصب رئيس الجمهورية، وفق الشروط التي حددها الفصلان الثامن والتاسع من "القانون التأسيسي المتعلق بالتنظيم المؤقت للسلطة العمومية".

ونص الفصلان بالخصوص على شرط أن يكون رئيس الجمهورية "تونسيا مسلما غير حامل لجنسية أخرى، مولودا لأب ولأم تونسيين بالغا من العمر على الأقل 35 سنة"، وعلى أن يختار المجلس الرئيس "بالانتخاب السري بالأغلبية المطلقة من أعضائه من بين مرشحين يقوم بترشيح كل منهم 15 عضوا على الأقل من المجلس الوطني التأسيسي".

والمرزوقي معارض تاريخي لنظام بن علي، وأعلن نيته الترشح لرئاسة الجمهورية لدى وصوله تونس بعد يومين من سقوط نظام بن علي وفراره إلى السعودية.

تشكيل الحكومة
وبعد أداء رئيس الجمهورية الجديد للقسم وتنصيبه رسميا سيقوم بتعيين رئيس للحكومة وتكليفه بتشكيل الحكومة الجديدة، ويتوقع أن يتم ذلك خلال الأسبوع.


المجلس التأسيسي صادق أمس على التنظيم المؤقت للسلطات العمومية (الجزيرة)

ووفق الاتفاق بين الأغلبية فإن الأمين العام لحزب النهضة حمادي الجبالي هو من سيتولى رئاسة الحكومة، وسيقوم بعرضها على المجلس التأسيسي لنيل الثقة.

وتنتظر تونس من سلطاتها التنفيذية الجديدة أن تنكب خصوصا على الوضع الاجتماعي والاقتصادي المتدهور، بعد عام قاربت فيه نسبة النمو الصفر وتفاقم فيه عدد العاطلين عن العمل وسط عدم استقرار ثاني أهم شريك اقتصادي (ليبيا) وأزمة اقتصادية لدى شريكها الأول (الاتحاد الأوروبي).

ومع ذلك فقد أشار استطلاع حديث للرأي في تونس إلى أن 92% من التونسيين متفائلون بمستقبل البلاد، بحسب نتائج استطلاع رأي قام به المجمع العالمي للدراسات (تروا سي إيتود)، كما أوردتها الأحد وكالة الأنباء التونسية.



المصدر: الجزيرة + وكالات

المجلس الوطني التأسيسي التونسي ينتخب منصف المرزوقي رئيسا مؤقتا للبلاد

المجلس الوطني التأسيسي التونسي ينتخب منصف المرزوقي رئيسا مؤقتا للبلاد


2011-12-12



منصف المزورقي


تونس ـ يو بي أي: انتخب المجلس الوطني التأسيسي التونسي المنبثق عن إنتخابات 23 أكتوبر الماضي،خلال جلسة عامة عقدها مساء الإثنين، منصف المرزوقي أمين عام حزب المؤتمر من أجل الجمهورية، رئيسا لتونس خلال المرحلة الإنتقالية التي لم تُحدد مدتها.
وحصل المرزوقي المرشح الوحيد لهذا المنصب،والمدعوم من إئتلاف الأغلبية في المجلس التأسيسي على153 صوتا من أصل من 217، فيما إمتنع عن التصويت نائبان،و3 نواب صوتوا بلا،بينما فضلت المعارضة مقاطعة التصويت (44 ورقة بيضاء) ،وذلك في خطوة إحتجاجية على تقليص صلاحيات الرئيس في القانون المؤقت الذي يُنظم عمل السلطات العامة خلال الفترة الإنتقالية.

كما تحتج المعارضة أيضا على "مراكمة" الصلاحيات بيد رئيس الحكومة الذي يُنتظر أن يكون حمادي الجبالي الأمين العام لحركة النهضة الإسلامية، وذلك وفقا لإتفاق إئتلاف الأغلبية الذي يهيمن على غالبية مقاعد المجلس الوطني التأسيسي.

ويتألف هذا الإئتلاف من حركة النهضة الإسلامية (89 مقعدا) ، وحزب المؤتمر من أجل الجمهورية (29 مقعدا) ، وحزب التكتل الديمقراطي من أجل العمل والحريات (20 مقعدا).


وينص إتفاق إئتلاف الأغلبية على أن منصب رئيس البلاد سيؤول إلى منصف المرزوقي رئيس حزب المؤتمر من أجل الجمهورية، بينما ستؤول رئاسة الحكومة إلى حمادي الجبالي الأمين العام لحركة النهضة الإسلامية، في حين يتولى مصطفى بن جعفر رئيس حزب التكتل الديمقراطي من أجل العمل والحريات منصب رئاسة المجلس الوطني التأسيسي.

وكان قد ترشح لهذا المنصب 10 شخصيات سياسية منها وحيد ذياب رئيس حزب قوى 14 يناير،غير أن اللجنة المعنية بقبول الترشحات أسقطت ملفات 9 مرشحين، 8 منها بسبب خلوها من وثيقة تفيد بأن المرشح يحظى بتزكية 15 نائبا في المجلس التأسيسي،والتاسع بسبب عدم بلوغ المرشح السن القانوني المنصوص عليه في شروط الترشح لمنصب رئيس الدولة.

يشار إلى أن منصف المرزوقي رئيس تونس الجديد الذي سيخلف فؤاد المبزع الذي تولى رئاسة البلاد مؤقتا بعد سقوط نظام بن علي،يبلغ من العمر 66 عاما،وهو سياسي ومناضل في مجال حقوق الإنسان،حيث سبق له أن ترأس ارابطة التونسية للدفاع عن حقوق الإنسان،وهو يحمل شهادة الدكتوراه في الطب.


2011-12-12



منصف المزورقي


تونس ـ يو بي أي: انتخب المجلس الوطني التأسيسي التونسي المنبثق عن إنتخابات 23 أكتوبر الماضي،خلال جلسة عامة عقدها مساء الإثنين، منصف المرزوقي أمين عام حزب المؤتمر من أجل الجمهورية، رئيسا لتونس خلال المرحلة الإنتقالية التي لم تُحدد مدتها.
وحصل المرزوقي المرشح الوحيد لهذا المنصب،والمدعوم من إئتلاف الأغلبية في المجلس التأسيسي على153 صوتا من أصل من 217، فيما إمتنع عن التصويت نائبان،و3 نواب صوتوا بلا،بينما فضلت المعارضة مقاطعة التصويت (44 ورقة بيضاء) ،وذلك في خطوة إحتجاجية على تقليص صلاحيات الرئيس في القانون المؤقت الذي يُنظم عمل السلطات العامة خلال الفترة الإنتقالية.

كما تحتج المعارضة أيضا على "مراكمة" الصلاحيات بيد رئيس الحكومة الذي يُنتظر أن يكون حمادي الجبالي الأمين العام لحركة النهضة الإسلامية، وذلك وفقا لإتفاق إئتلاف الأغلبية الذي يهيمن على غالبية مقاعد المجلس الوطني التأسيسي.

ويتألف هذا الإئتلاف من حركة النهضة الإسلامية (89 مقعدا) ، وحزب المؤتمر من أجل الجمهورية (29 مقعدا) ، وحزب التكتل الديمقراطي من أجل العمل والحريات (20 مقعدا).


وينص إتفاق إئتلاف الأغلبية على أن منصب رئيس البلاد سيؤول إلى منصف المرزوقي رئيس حزب المؤتمر من أجل الجمهورية، بينما ستؤول رئاسة الحكومة إلى حمادي الجبالي الأمين العام لحركة النهضة الإسلامية، في حين يتولى مصطفى بن جعفر رئيس حزب التكتل الديمقراطي من أجل العمل والحريات منصب رئاسة المجلس الوطني التأسيسي.

وكان قد ترشح لهذا المنصب 10 شخصيات سياسية منها وحيد ذياب رئيس حزب قوى 14 يناير،غير أن اللجنة المعنية بقبول الترشحات أسقطت ملفات 9 مرشحين، 8 منها بسبب خلوها من وثيقة تفيد بأن المرشح يحظى بتزكية 15 نائبا في المجلس التأسيسي،والتاسع بسبب عدم بلوغ المرشح السن القانوني المنصوص عليه في شروط الترشح لمنصب رئيس الدولة.

يشار إلى أن منصف المرزوقي رئيس تونس الجديد الذي سيخلف فؤاد المبزع الذي تولى رئاسة البلاد مؤقتا بعد سقوط نظام بن علي،يبلغ من العمر 66 عاما،وهو سياسي ومناضل في مجال حقوق الإنسان،حيث سبق له أن ترأس ارابطة التونسية للدفاع عن حقوق الإنسان،وهو يحمل شهادة الدكتوراه في الطب.
source alkouds

Tunisie: Moncef Marzouki succède à Ben Ali comme président "de la 1e république arabe libre"

Tunisie: Moncef Marzouki succède à Ben Ali comme président "de la 1e république arabe libre"


Selon la constitution provisoire votée samedi par l'Assemblée constituante, le chef de l'Etat est le chef suprême des forces armées et définit la politique étrangère en concertation avec le Premier ministre. ( © AFP photo AFP)
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TUNIS (AFP) - Moncef Marzouki, médecin et farouche opposant de gauche au régime Ben Ali, a été élu lundi à la présidence de la Tunisie par l'Assemblée nationale constituante issue de l'élection du 23 octobre, premier scrutin pluraliste libre de l'histoire du pays.

Moncef Marzouki, 66 ans, dirigeant du Congrès pour la République (CPR, gauche nationaliste), a été élu par 153 voix pour, 3 contre, 2 abstentions et 44 votes blancs sur un total de 202 votants.

Onze mois après la chute de Zine El Abidine Ben Ali chassé par le soulèvement populaire qui a donné ensuite naissance au "printemps arabe", M. Marzouki a fait part à l'AFP de son "formidable honneur" de devenir le président "de la première république arabe libre".

Bête noire du président déchu, ce défenseur des droits de l'Homme prendra mardi ses quartiers au palais présidentiel de Carthage, avant de prêter serment sur le Coran devant la Constituante mardi matin.

La première mission de M. Marzouki après sa prestation de serment sera de désigner un chef de gouvernement, qui doit être l'islamiste Hamadi Jebali, dont la future équipe doit obtenir la confiance de l'assemblée.

L'hymne national a retenti dans l'hémicycle après son élection, alors ses partisans criaient "fidélité aux Martyrs de la révolution!".

Costume gris, chemise blanche mais sans cravate comme toujours, M. Marzouki, un médecin de formation, a remercié tous les députés. "Le message par lequel vous me dîtes +nous t'aurons à l'oeil+ est bien reçu", a-t-il lancé en direction de l'opposition qui a voté blanc.

"Ce jour est mémorable, vive la Tunisie du plus profond de mon coeur", a-t-il ajouté, se disant "fier de porter la plus précieuse des responsabilités, celle d'être le garant du peuple, de l'Etat et de la révolution".

En accédant à la magistrature suprême, le dirigeant du CPR Moncef Marzouki devra renoncer à toute responsabilité sein de sa formation.

Subtil et fin tacticien, cet opposant historique à Ben Ali, qui a vécu 10 années en exil en France, réalisera ainsi son rêve. M. Marzouki avait annoncé sa candidature à la présidence de la République trois jours après la chute, en janvier, de l'ex dirigeant.

Il est réputé pour son intransigeance et ses talents de tribun, mais reste critiqué pour son alliance avec les islamistes d'Ennahda qui domineront le gouvernement.

Quarante quatre élus ont voté blanc pour marquer leur opposition aux pouvoirs jugés démesurés qui seront attribués au Premier ministre islamiste, au détriment de ceux du président élu, a expliqué à l'AFP Samir Bettaieb du Pôle démocrate moderniste (PDM, gauche).

Neuf candidats à la présidence ne répondant aux critères ont été écartés.

La cérémonie de passation des pouvoirs avec le président intérimaire Fouad Mebazaa, qui a dirigé la Tunisie depuis la chute de Ben Ali, aura lieu mardi au palais présidentiel de Carthage, en banlieue nord de Tunis.

Il devra jurer d'oeuvrer à l'établissement d'un Etat de droit et de rester fidèle "à la mémoire des martyrs, aux sacrifices consentis par les Tunisiens au fil des générations, et aux objectifs de la révolution".

Selon la constitution provisoire votée samedi par l'Assemblée constituante, le chef de l'Etat est le chef suprême des forces armées et définit la politique étrangère en concertation avec le Premier ministre.

Il promulgue et publie les lois votées par la Constituante, nomme et révoque les hauts gradés et le Mufti (autorité religieuse) en concertation avec le chef du gouvernement.

Il peut être démis de ses fonctions par deux-tiers au moins des élus.

Son mandat devrait durer un an au moins jusqu'à la rédaction et l'adoption d'une constitution définitive par l'Assemblée constituante et la tenue d'élections générales.
source libé
© 2011 AFP

dimanche 11 décembre 2011

دستور مؤقت وانتخابات رئاسية بتونس

دستور مؤقت وانتخابات رئاسية بتونس



مناقشات حادة سيطرت على جلسات المجلس التأسيسي التونسي (الفرنسية)



أقر المجلس الوطني التأسيسي التونسي دستورا مؤقتا يمهد الطريق لإقامة سلطة تنفيذية شرعية في البلاد وإطلاق عمل المؤسسات، كما أعلن رئيس المجلس عن بدء قبول طلبات الترشيح لرئاسة الجمهورية غدا الاثنين.

وناقش أعضاء المجلس الوطني التأسيسي الـ217 مشروع القانون التأسيسي للتنظيم المؤقت للسلطات المكون من 26 فصلا قبل التصويت على النص بمجمله عقب خمسة أيام من المناقشات التي اتسمت بالحدة في بعض الأحيان.

وتم إقرار الدستور الجديد بموافقة 141 صوتا، مقابل رفض 37 صوتا، وامتناع 39 عضوا عن التصويت.

ويحدد الدستور الجديد شروط وإجراءات ممارسة صلاحيات السلطات التنفيذية والتشريعية والقضائية إلى حين إجراء الانتخابات العامة المتوقعة خلال عام، وإقرار دستور جديد نهائي لتونس في مرحلة ما بعد سقوط زين العابدين بن علي.

من جانبه، وصف رئيس المجلس مصطفى بن جعفر إقرار الدستور المؤقت بأنه "لحظة تاريخية، وبداية لتونس الجديدة"، في الوقت الذي تغنى فيه نواب المجلس بالنشيد الوطني وقام أعضاء حزب حركة النهضة –الأغلبية داخل المجلس- بتبادل التهاني.

وأعرب بن جعفر عن فخره بقيادة المجلس الذي يجمع "خيرة أبناء تونس بفضل ثورة الشعب".

وأعلن عن بدء قبول طلبات الترشيح لرئاسة الجمهورية، مشيرا إلى أن انتخاب الرئيس سيحصل بعد ظهر الاثنين.

ومن المتوقع أن تؤول رئاسة تونس إلى رئيس حزب المؤتمر من أجل الجمهورية منصف المرزوقي (29 نائبا) الذي سيعين حمادي الجبالي الرجل الثاني في حزب النهضة الإسلامي (89 نائبا) رئيسا للحكومة.

ويأتي هذا السيناريو وفقا لاتفاق يضم ائتلافا بين حزب النهضة وحزبين يساريين هما المؤتمر من أجل الجمهورية وحزب التكتل (20 نائبا) الذي يقوده مصطفى بن جعفر.
source aljazeera

L'abrogation de la Constitution du 1er juin 1959 suscite une controverse juridique au sein de la Constituante

L'abrogation de la Constitution du 1er juin 1959 suscite une controverse juridique au sein de la Constituante Dimanche, 11 Décembre 2011 09:50 LE BARDO (TAP) - L'abrogation de la Constitution du 1er juin 1959, telle qu'elle a été évoquée par l'article 25 de la loi constitutive portant organisation provisoire des pouvoirs publics a suscité, samedi soir, une controverse juridique au sein de la Constituante.

La controverse juridique s'est déclenchée entre Habib Kheder, président de la commission de l'organisation provisoire des pouvoirs publics et plusieurs Constituants dont, notamment, Fadhel Moussa (PDM), doyen de la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis, au sujet de la date à partir de laquelle la suspension de la Constitution du 1er juin 1959 prendra effet.

L'article 25 dudit projet de loi en question prévoit dans sa version initiale"... les dispositions de la Constitution du 1er juin 1959 prendront fin ainsi que les lois qui sont contraires aux dispositions de cette loi, notamment, les dispositions du décret-loi n° 14 de l'année 2011 en date du 23 mars 2011, à l'exception du 2ème paragraphe de son article 2".(traduction non officielle)

M. Habib Kheder a plaidé en faveur du maintien de l'article 25 de la loi constitutive dans sa version initiale, estimant qu'elle ne provoque aucune difficulté pratique.

La formule " les dispositions de la Constitution du 1er juin 1959 prendront fin...", a-t-il soutenu, ne prête pas à équivoque, dès lors que l'abrogation de la Constitution prendra effet à compter de la date de sa consécration dans le texte de l'art. 25.

De son côté, l'élu Amor Chitoui(CPR)a jugé la proposition de réviser le texte de l'article 25 comme étant "inutile", précisant que le décret-loi n° 14 du 23 mars 2011 relatif à l'organisation provisoire des pouvoirs publics a repris certaines dispositions de la Constitution du 1er juin 1959 et partant, a vidé ce texte de sa teneur juridique.

Ce point de vue a été partagé par l'élu Aymen Zouaghi qui a également fait allusion aux difficultés pratiques liées à l'application de cet article, préférant ainsi le maintien de la version initiale de l'article précité.

Commentant les propos du président de la commission ad hoc, le constituant Fadhel Moussa (PDM) a appelé à ce que la suspension (abrogation) de la Constitution du 1er juin 1959 soit d'effet rétroactif, c'est-à-dire, à compter du 3 mars dernier, date de l'annonce par le président de la République par intérim de la suspension de ladite Constitution.

La version initiale de l'article 25, tel que présenté par la commission ad hoc, a-t-il soutenu, pose une série de questions sur le plan pratique, citant, à ce propos, les procès et les actions qui peuvent être intentés par les ayants droit en vue de recouvrer des droits violés et de réclamer la réparation des agissements illégaux commis durant la période précédant la suspension définitive de la Constitution de 1959.

Cette thèse a été corroborée par l'élu Mohamed Abbou(CPR) qui a estimé défendable sur le plan de l'analyse juridique la position de M. Fadhel Moussa.

Après délibération et débat passionnant entre le président de la commission Habib Kheder et les membres intervenants, il a été décidé de proposer une version remaniée de l'article 25 du projet de loi constitutive.

L'article 25 tel que modifié sera comme suit:

"L'Assemblée nationale constituante décide d'abroger la la Constitution de 1959 et de mettre fin à ses dispositions à partir de la publication de la loi constitutive"

"Les lois contraires à cette loi constitutive ainsi que le décret-loi n° 14 de l'année 2011 en date du 23 mars 2011 portant organisation provisoire des pouvoirs publics sont considérés comme nulles et non avenues.

"Les textes juridiques qui ont été adoptés, sans préjudice de cette loi, resteront en vigueur". (Traduction non officielle).

L'article 25 du projet de loi constitutive portant organisation provisoire des pouvoirs publics a été adopté par les membres de l'Assemblée Constituante à l'unanimité.

Le film tunisien «Fallega 2011» à l’honneur au Festival

Le film tunisien «Fallega 2011» à l’honneur au Festival « Miroirs et cinémas d’Afrique »Culture, News | chawki.rouissi | 10 décembre, 2011 à 20:59
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Le film tunisien «Fallega 2011» de Rafik Omrani vient de remporter la figurine immortalisant Sembène Ousmane, grand prix de la cinquième édition du festival «Miroirs et cinémas d’Afrique», annonce la lettre d’information d’Africultures.

Le documentaire primé, lit-on encore, «nous restitue des pans entiers du Printemps arabe passé au filtre esthétique d’une inspiration et de talents réels».

Source: LaPresse
Tunisie numérique

Sans-papiers: cacophonie judiciaire après un arrêt de la Cour européenne

Sans-papiers: cacophonie judiciaire après un arrêt de la Cour européenne


Confirmation dans certains cas, annulation dans d'autres: en trois jours les tribunaux français ont fait une lecture différente d'un arrêt de la Cour de justice de l'Union Européenne (CJUE) sur le placement en garde à vue des étrangers au seul motif d'un séjour irrégulier. ( © AFP Miguel Medina)
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PARIS (AFP) - Confirmation dans certains cas, annulation dans d'autres: en trois jours les tribunaux français ont fait une lecture différente d'un arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) sur le placement en garde à vue des étrangers au seul motif d'un séjour irrégulier.

A Paris, la cour d'appel a rendu deux décisions contradictoires, l'une mercredi favorable à un ressortissant chinois dont elle a jugé le placement en garde à vue "irrégulier", l'autre jeudi défavorable à un Tunisien dont elle a considéré "régulière" la privation de liberté.

Des décisions également contradictoires ont été rendues jeudi à Aix-en-Provence et à Douai, selon des avocats contactés par l'AFP. Vendredi, le tribunal de Bobigny qui a examiné un autre cas a mis son jugement en délibéré au 27 janvier.

"Ca va continuer ainsi jusqu'à ce que la Cour de cassation se prononce sur la question", commente Me Henri Braun, qui a plaidé dans l'affaire de Bobigny.

"En attendant, le sans-papier en instance doit espérer tomber sur le bon juge. Il joue son sort à quitte ou double", estime le juriste Serge Slama, expert en droit des étrangers.

Tous les cas cités ont été examinés après un arrêt, mardi, de la Cour de justice de l'UE affirmant qu'un étranger ne pouvait être emprisonné au seul motif d'un séjour irrégulier, puni par la législation française (Code d'entrée et de séjour des étrangers et du droit d'asile, CESEDA).

La détention n'étant ainsi plus autorisée, les étrangers en situation irrégulière ne doivent pas être placés en garde à vue puisque une loi entrée en vigueur en juin prévoit cette mesure dans le seul cas d'une personne soupçonnée d'avoir "commis ou tenté de commettre un crime ou un délit puni d'une peine d'emprisonnement".

La justice européenne était appelée à se prononcer dans un différend opposant le gouvernement français à un citoyen arménien, Alexandre Achughbabian, entré clandestinement en France en 2008 et qui, refusant de se soumettre à un ordre d'expulsion, avait été placé en garde à vue puis en rétention pour séjour irrégulier sur le territoire français.

Le droit européen "s'oppose à une législation nationale (ndlr, le CESEDA pour la France) qui impose une peine d'emprisonnement à un ressortissant d'un pays tiers en séjour irrégulier au cours de la procédure de retour", a jugé la Cour de Luxembourg dans son arrêt.

Mais la législation européenne ne s’oppose pas non plus à un placement en détention le temps de déterminer le caractère régulier ou non du séjour d’un ressortissant d’un pays tiers. Toutefois, a souligné la CJUE, les autorités nationales sont tenues d’agir "avec diligence et de prendre position dans les plus brefs délais".

Du coup, cet arrêt apparaît comme un "compromis boiteux", aux yeux de Serge Slama. Autant le gouvernement que les ONG s'en sont d'ailleurs réjouis.

"La CJUE confirme que le recours à la garde à vue en matière de séjour irrégulier est compatible avec le droit communautaire", ont commenté le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, et celui de la Justice, Michel Mercier.

De son côté, la Cimade, association assistant les étrangers notamment en rétention, affirme que "le gouvernement a été encore une fois désavoué par la justice européenne".

"Cet arrêt, on l'espère, freinera l'administration dans sa course effrénée au chiffre, entraînant interpellations massives et gardes à vue abusives" (74.000 en 2010 pour séjour irrégulier), ajoute l'association dans un communiqué.

© 2011 AFP
source libé

الجزائر رفضت تحليق طائرات عسكرية غربية فوق الصحراء

الجزائر رفضت تحليق طائرات عسكرية غربية فوق الصحراء
الجزائر رفضت تحليق طائرات عسكرية غربية فوق الصحراء

2011-12-10



طائرة استطلاع أمريكية من دون طيار


الجزائر- (يو بي اي): رفضت الجزائر السماح لطائرات من دون طيار أمريكية وفرنسية بالتحليق فوق الصحراء الجزائرية في إطار مهام لمنع تهريب السلاح من ليبيا، ومراقبة نشاط الجماعات المسلحة الموالية لتنظيم القاعدة في الساحل الإفريقي.
ونقلت صحيفة (الخبر) الجزائرية بعددها الصادر السبت عن مصدر أمني جزائري قوله إن وحدات استطلاع جوي تدير قاعدة لطائرات الاستطلاع بدون طيار فرنسية وأمريكية تعمل في موقع سري في الصحراء الليبية.

وأوضح أن القوات الجوية الأمريكية والفرنسية التي تتمركز في مكان بصحراء ليبيا الغربية، يعتقد بأنه يقع جنوب منطقة القطرون، شاركت في تعقب القادة العسكريين السابقين التابعين لنظام العقيد معمر القذافي.

وتابع المصدر ان الولايات المتحدة وفرنسا، نقلت وحدات المراقبة والاستطلاع الجوي التي شاركت في العمليات العسكرية لإسقاط نظام القذافي للعمل في مهمة مراقبة مناطق صحراوية أهمها الحدود النيجرية الليبية التي يشتبه بأنها الممر الرئيسي لتهريب السلاح من ليبيا، والصحراء الصخرية بين مالي والنيجر الممتدة من منطقة أدغاغ إيفوغاس إلى غاية "أرليت" النيجيرية التي تسمى تورا بورا الصحراء، وصحراء الجوف وعرق "الشاش" بين موريتانيا ومالي.

وقال إن طائرات استطلاع أمريكية تعمل على مسح هذه المناطق باستمرار في إطار التحقيق حول تهريب السلاح الليبي، مشيرا إلى أن القوات الجوية الفرنسية دعمت طائرات الاستطلاع المتمركزة في الصحراء الكبرى في تشاد وليبيا بطائرات بعيدة المدى من نوع ''إيتان" المصنعة من طرف شركة الصناعات الجوية الإسرائيلية وتعمل في القوات الجوية الفرنسية، ويصل مدى هذه الطائرة إلى 4000 كلم ويمكنها بالتالي تغطية الصحراء الكبرى في مهمات مسح ومراقبة جوية.

وأكد أن الجزائر رفضت السماح لطائرات من دون طيار بعيدة المدى فرنسية وأمريكية بالتحليق فوق مناطق بأقصى الجنوب قرب الحدود مع كل من ليبيا، موريتانيا، مالي والنيجر، وقررت تكثيف المراقبة الجوية بوسائل الجيش الجزائري.

وقال المصدر إن طائرات من دون طيار فرنسية تنطلق من ثلاث قواعد على الأقل من ليبيا وتشاد، وقد شوهدت في السماء في مناطق صحراوية بشمال مالي للمرة الأولى في نهاية شهر تشرين الثاني-نوفمبر الماضي، مشيرا إلى أن طائرات استطلاع جزائرية منها طائرات من دون طيار وطائرات روسية الصنع، خاصة بالاستطلاع، تعمل على مراقبة الصحراء، منها طائرات دخلت الخدمة حديثا ويمكنها ضمان مراقبة مساحات شاسعة من الصحراء.

وأضاف أن طائرات الاستطلاع الجديدة التي دخلت الخدمة تم تطوير تقنياتها في روسيا، وأخرى استلمت قبل عامين من الولايات المتحدة الأمريكية، مشيرا إلى أن مهندسين جزائريين حصلوا على تدريب خاص للعمل على هذه الطائرات في إطار اتفاق مع الجانب الأمريكي

2011-12-10



طائرة استطلاع أمريكية من دون طيار


الجزائر- (يو بي اي): رفضت الجزائر السماح لطائرات من دون طيار أمريكية وفرنسية بالتحليق فوق الصحراء الجزائرية في إطار مهام لمنع تهريب السلاح من ليبيا، ومراقبة نشاط الجماعات المسلحة الموالية لتنظيم القاعدة في الساحل الإفريقي.
ونقلت صحيفة (الخبر) الجزائرية بعددها الصادر السبت عن مصدر أمني جزائري قوله إن وحدات استطلاع جوي تدير قاعدة لطائرات الاستطلاع بدون طيار فرنسية وأمريكية تعمل في موقع سري في الصحراء الليبية.

وأوضح أن القوات الجوية الأمريكية والفرنسية التي تتمركز في مكان بصحراء ليبيا الغربية، يعتقد بأنه يقع جنوب منطقة القطرون، شاركت في تعقب القادة العسكريين السابقين التابعين لنظام العقيد معمر القذافي.

وتابع المصدر ان الولايات المتحدة وفرنسا، نقلت وحدات المراقبة والاستطلاع الجوي التي شاركت في العمليات العسكرية لإسقاط نظام القذافي للعمل في مهمة مراقبة مناطق صحراوية أهمها الحدود النيجرية الليبية التي يشتبه بأنها الممر الرئيسي لتهريب السلاح من ليبيا، والصحراء الصخرية بين مالي والنيجر الممتدة من منطقة أدغاغ إيفوغاس إلى غاية "أرليت" النيجيرية التي تسمى تورا بورا الصحراء، وصحراء الجوف وعرق "الشاش" بين موريتانيا ومالي.

وقال إن طائرات استطلاع أمريكية تعمل على مسح هذه المناطق باستمرار في إطار التحقيق حول تهريب السلاح الليبي، مشيرا إلى أن القوات الجوية الفرنسية دعمت طائرات الاستطلاع المتمركزة في الصحراء الكبرى في تشاد وليبيا بطائرات بعيدة المدى من نوع ''إيتان" المصنعة من طرف شركة الصناعات الجوية الإسرائيلية وتعمل في القوات الجوية الفرنسية، ويصل مدى هذه الطائرة إلى 4000 كلم ويمكنها بالتالي تغطية الصحراء الكبرى في مهمات مسح ومراقبة جوية.

وأكد أن الجزائر رفضت السماح لطائرات من دون طيار بعيدة المدى فرنسية وأمريكية بالتحليق فوق مناطق بأقصى الجنوب قرب الحدود مع كل من ليبيا، موريتانيا، مالي والنيجر، وقررت تكثيف المراقبة الجوية بوسائل الجيش الجزائري.

وقال المصدر إن طائرات من دون طيار فرنسية تنطلق من ثلاث قواعد على الأقل من ليبيا وتشاد، وقد شوهدت في السماء في مناطق صحراوية بشمال مالي للمرة الأولى في نهاية شهر تشرين الثاني-نوفمبر الماضي، مشيرا إلى أن طائرات استطلاع جزائرية منها طائرات من دون طيار وطائرات روسية الصنع، خاصة بالاستطلاع، تعمل على مراقبة الصحراء، منها طائرات دخلت الخدمة حديثا ويمكنها ضمان مراقبة مساحات شاسعة من الصحراء.

وأضاف أن طائرات الاستطلاع الجديدة التي دخلت الخدمة تم تطوير تقنياتها في روسيا، وأخرى استلمت قبل عامين من الولايات المتحدة الأمريكية، مشيرا إلى أن مهندسين جزائريين حصلوا على تدريب خاص للعمل على هذه الطائرات في إطار اتفاق مع الجانب الأمريكي
source alkouds

Le Sénat adopte le texte donnant le droit de vote local aux étrangers

Le Sénat adopte le texte donnant le droit de vote local aux étrangers


Citoyenneté et nationalité, immigration et communautarisme... Les clivages profonds entre gauche et droite ont été mis en exergue tout au long du débat. Cette proposition "touche à l'ADN de notre modèle républicain, c'est à dire au lien entre nationalité et citoyenneté", a lancé Bruno Retailleau (UMP). ( © AFP Martin Bureau)
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PARIS (AFP) - Le Sénat a adopté jeudi soir par 173 voix contre 166 la proposition de loi constitutionnelle de la majorité de gauche accordant le droit de vote aux municipales aux étrangers non communautaires.

Ce vote est intervenu après un long débat houleux au cours duquel la droite, menée par le premier ministre François Fillon, s'est vivement opposée mais vainement à ce texte.

Quelque 300 partisans et adversaires du projet, séparés par un cordon policier, se sont rassemblés près du Sénat à l'appel d'une partie de la gauche pour les premiers, et du Front national pour les seconds. Deux candidats à la présidentielle avaient fait le déplacement: la patronne du FN Marine Le Pen et l'écologiste Eva Joly.

Citoyenneté et nationalité, immigration et communautarisme... Les clivages profonds entre gauche et droite ont été mis en exergue.

Fait exceptionnel: c'est François Fillon qui a ouvert le débat pour "exprimer" sa ferme "opposition" à un "travail de sape d'un des fondements de notre République".

"La gauche s'engage dans une voie dangereuse avec légèreté", en prenant "le risque de vider la nationalité et la citoyenneté française de leur substance", a lancé le Premier ministre devant un hémicycle clairsemé mais animé.

"Dissocier le droit de vote de la nationalité française, c'est prendre le risque de communautariser le débat public", a-t-il jugé.

Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a rappelé la position de la majorité: "On vote parce que l'on est citoyen, on est citoyen parce que l'on est Français, on n'est pas citoyen parce que l'on habite en France".

Esther Benbassa (EELV), rapporteure, a répliqué en lisant à la tribune des déclarations passées en faveur de ce droit, prononcées jadis par Nicolas Sarkozy, Eric Besson (ministre de l'Industrie), l'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin ou encore Brice Hortefeux.

"Ce sont d'autres discours que nous entendons désormais" a déploré cette universitaire, qui possède la triple nationalité franco-turque-israélienne. "J'ai ai été moi-même une étrangère, une immigrée", a-t-elle noté.

En inscrivant à l'ordre du jour le même texte voté à l'Assemblée en mai 2000 sous le gouvernement de Lionel Jospin -et qui avait été bloqué par le Sénat de droite-, la gauche sénatoriale a voulu lancer un signal politique avant la présidentielle.

Nicolas Sarkozy avait le premier taxé cette proposition d'"hasardeuse". L'UMP, notamment la Droite populaire, a ensuite accusé la gauche de "brader la citoyenneté". Claude Guéant a agité la crainte de voir "la majorité des maires devenir étrangers" en Seine-Saint-Denis.

Or le texte ne permet pas aux étrangers de devenir maire ni de participer aux élections sénatoriales en tant que grands électeurs. Ils pourraient seulement être élus conseillers municipaux. Une loi organique déciderait des modalités, notamment de la condition de résidence, qui devrait être de cinq ans.

Le vote, qui devrait intervenir dans la soirée, promet d'être très serré, certaines voix du RDSE (PRG) faisant défaut à la majorité, comme celle de Jean-Pierre Chevènement, qui ne prendra pas part au vote.

Mais les centristes étant aussi divisés, la proposition devrait être approuvée. François Bayrou (MoDem) dit oui tandis que le patron des sénateurs centristes, François Zocchetto, dit non. Mardi, Jean-Louis Borloo pensait que ses "amis" au Sénat voteraient le texte ou s'abstiendraient.

La Ligue contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) a elle demandé dans un communiqué "que la foire d’empoigne laisse place à l’analyse", déplorant que cette question "soit instrumentalisée à l’aube de chaque scrutin".

Ce texte constitutionnel n'a aucune chance d'être voté sous cette législature. Il ne pourra être adopté conforme (définitivement) et reviendra donc devant l'Assemblée nationale.

© 2011 AFP
source libé

يصور حرب عام 1961 ببنزرت

يصور حرب عام 1961 ببنزرت
فيلم "النخيل الجريح" يعرض بتونس



حضور متواضع للجمهور في ثاني أيام عرض فيلم "النخيل الجريح" (الجزيرة نت)


إيمان مهذب-تونس

انطلق في قاعات سينما العاصمة التونسية، تزامنا مع ذكرى اغتيال الزعيم الوطني والنقابي فرحات حشاد، عرض فيلم "النخيل الجريح" الذي يسلط الضوء على الأحداث التي جرت في مدينة بنزرت عام 1961 وأدت إلى مقتل الآلاف من التونسيين.

ويعود "النخيل الجريح" -الذي يعد خامس فيلم روائي للمخرج التونسي عبد اللطيف بن عمار- ليقلّب في دفاتر ذاكرة هذه الحرب التي كان وقودها الآلاف من الأبرياء والمساكين والضعفاء الذين لا يصنعون التاريخ ولكنهم وحدهم من يعيشون مآسيه، وليبيّن أن التاريخ الذي يكتبه المنتصرون لا يكتب كل الحقيقة.

وفي مدينة بنزرت الشمالية الساحلية تحاول بطلة الفيلم "شامة" اكتشاف تفاصيل استشهاد والدها في هذه الحرب، لتتعرف عبر أصدقائه على تفاصيل استشهاده برصاص الجيش الفرنسي، ولتكتشف حقيقة من خانوه والذين يحاولون كتابة تاريخ هذه الحرب متناسين شهدائها.

العودة للتاريخ
ويقول الناقد السينمائي كمال بن وناس للجزيرة نت إن فيلم "النخيل الجريح" يقدم موقفا ورؤية لمخرج ملتزم حول التاريخ المعاصر لتونس، مشيرا إلى أن هذه الرؤية نابعة من الأحاسيس وتهدف لتعرية الواقع والبحث عن الجذور.

واستشهد بن وناس بمقولة المؤرخ الفرنسي مارك فيرو الذي يعتبر أن "كل فيلم عن التاريخ يبقى في التاريخ"، مضيفا أن مخرج "النخيل الجريح" بن عمار ومن خلال روايته لتاريخ بنزرت لا يهدف في الحقيقة لإبراز هذا الماضي، بل هو يتحدث عن الحاضر عن طريق الماضي.

وأوضح أن الفيلم يؤكد أنه "لا بد لنا من تقديم قراءة من جديد لتاريخنا الذي وقع تغييره وتحريفه"، لافتا إلى أن الفيلم يبيّن أن الإشكالية الكبيرة تتمثل في كيفية قراءة التاريخ وقراءة الخطاب الرسمي.

وبيّن بن وناس أن هذه القراءة السينمائية تبتعد كل البعد عن الخطاب الرسمي والقراءة الرسمية لتاريخ تونس، لافتا إلى أن السينمائي ليس مؤرخا ولا يمكن أن يكون كذلك لأنه لا يفسر الوقائع التاريخية بطريقة فنية بل يبحث في هذه الوقائع عن الأحاسيس والجدليات.


ملصق الفيلم التونسي "النخيل الجريح" (الجزيرة نت)
تناسب
وقال بن وناس إن هناك نوعا من التناسب والاستمرارية في أفلام عبد اللطيف بن عمار، حيث يحاول عبرها تقديم قراءة سينمائية للتاريخ الحديث لتونس، من ذلك حرب بنزرت 1961 في فيلم "النخيل الجريح" وحرب 1952 في فيلم "سجنان".

وأضاف المتحدث ذاته للجزيرة نت أن في هذا الفيلم نوعا من العبثية والسخرية في كتابة السيناريو، "فعلى الرغم من أن الوضعية مأساوية وتراجيدية فإن المخرج حاول عبر الموسيقى والرقص التعبير، وهو ما يحيلنا إلى بعض التجارب السينمائية الأخرى".

وأكد أن الفيلم كان مشابها لعدد من الأفلام التونسية الأخرى من ناحية غياب الأب، وهي "عقدة في السينما التونسية ذات معنى يجب قراءتها سوسيولوجيا وأيديولوجيا ربما".

واعتبر بن وناس أن "النخيل الجريح" فيه بحث عن آثار الأب وتاريخه وعن حقيقة استشهاده أو كيف يمكن الانتقام له وتعرية الحقيقة بعد الموت.

يذكر أن فيلم "النخيل الجريح" هو إنتاج مشترك تونسي جزائري (2010)، ويعد خامس فيلم روائي لعبد اللطيف بن عمار بعد "قصة غاية في البساطة" (1969) و"سجنان" (1974) و"عزيزة" (1980) و"نغم الناعورة" (2001).



المصدر: الجزيرة

Les étrangers continuent à faire la queue devant les préfectures d'Ile-de-France

Les étrangers continuent à faire la queue devant les préfectures d'Ile-de-France


A 06H00, trois heures avant l'ouverture et après une nuit blanche pour certains, une centaine d'étrangers patiente devant la préfecture à Evry: en Ile-de-France, matinée après matinée, la scène se répète, suscitant l'indignation d'associations qui appellent à une semaine de mobilisation. ( © AFP Kenzo Tribouilllard)
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EVRY (AFP) - A 06H00, trois heures avant l'ouverture et après une nuit blanche pour certains, une centaine d'étrangers patiente devant la préfecture à Evry: en Ile-de-France, matinée après matinée, la scène se répète, suscitant l'indignation d'associations qui appellent à une semaine de mobilisation.

Dans le froid, la tension est palpable, avec de violents échanges verbaux, des bousculades, vite éteints par les plus calmes de ces étrangers venus régulariser leur situation.

Cette semaine, la sénatrice EELV Esther Benbassa a interpellé le ministre de l'Intérieur Claude Guéant à la chambre haute: "Comment la France, terre des Lumières, peut-elle tolérer que des personnes, parfois accompagnées d'enfants en bas âge, soient contraintes de passer la nuit dans la rue?"

De lundi à vendredi, un collectif appelle à des rassemblements devant les préfectures d'Ile-de-France: "Assez d'atteintes aux droits et à la dignité des personnes devant les préfectures!" dénoncent des dizaines d'associations et de syndicats, parmi lesquels Réseau éducation sans frontières, Ligue des droits de l'Homme, Dom'Asile et la Cimade.

"On est traité comme des chiens, je pense même qu'ils sont mieux traités que nous", enrage Hamza, un ressortissant tunisien devant la préfecture d'Evry. Il est arrivé la veille à 18h00 pour être sûr d'être parmi les premiers à l'ouverture.

Comme lui, d'autres postulants ont bravé le froid, emmitouflés dans des manteaux épais. Des femmes et des personnes âgées ont amené un tabouret ou une chaise pour se reposer. "L'attente est insupportable", s'insurge Laura Kabani, la soixantaine, originaire du Congo.

Des mesures prises

"On demande qu'il y ait plus de moyens mis en oeuvre, qu'il y ait une humanisation des pratiques et qu'on traite dignement ces personnes. Il faut respecter la loi, fixer des délais décents pour une réponse", explique à l'AFP David Hedrich, de Dom'Asile.

"Cet été, on a connu des files d'attente de 150 à 200 personnes qui ont attendu soit tôt le matin, soit tard la nuit. Aujourd'hui, ce temps d'attente a diminué", assure Pascal Sanjuan, secrétaire général de la préfecture de l'Essonne, qui accueille en moyenne 530 étrangers chaque jour.

Face à une situation "très insatisfaisante", la préfecture a affecté "quatre agents supplémentaires", "un site internet a été mis en place", ainsi qu'"un guichet pour les prestations rapides".

Ailleurs, les services préfectoraux franciliens ont tenté d'apporter des réponses. Devant la préfecture de Seine-Saint-Denis: auvent pour protéger de la pluie et toilettes. En Seine-et-Marne: pré-accueil pour filtrer les demandes. Ou bien traitement des dossiers par voie postale, etc.

Sur internet, on précise désormais la liste des documents à fournir et parfois le délai d'attente.

Les étrangers attendent en moyenne une heure et demie à deux heures avant d'être reçus, assurent les préfectures interrogées.

"Le problème, c'est que presque la moitié vient avec un dossier incomplet ou pour vérifier l'avancement de leur dossier et certains demandent l'asile quand toutes les autres procédures ont échoué", explique Claude Girault, secrétaire général de la préfecture des Yvelines.

Pourtant, des solutions existent, explique-t-il: "Aux personnes de se renseigner sur nos sites internet ou par le biais des associations et à nous de faire en sorte que les dossiers soient traités dans les délais pour que les personnes ne reviennent pas vérifier."

© 2011 AFP
source libé

Tensions grandissantes en Tunisie toujours dans l'attente d'un gouvernement

Tensions grandissantes en Tunisie toujours dans l'attente d'un gouvernement


Près d'un an après la révolution, la situation économique et sociale continue de se dégrader. ( © AFP Fethi Belaid)
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TUNIS (AFP) - Une situation sociale explosive, une économie en berne, des extrémistes qui tentent de pousser leurs pions, et toujours pas de gouvernement: un mois et demi après les élections du 23 octobre, l'atmosphère est délétère en Tunisie.

Devenue l'agora de Tunis, la place du Bardo, face au palais qui abrite l'Assemblée constituante, concentre depuis plusieurs jours toutes les colères et revendications du pays.

Depuis mercredi, des centaines de "sit-inneurs", enseignants protestant contre des incursions d'extrémistes à l'université, chômeurs de la région minière de Gafsa, femmes inquiètes pour leurs droits, campent devant l'Assemblée. "Nous sommes ici parce qu'il y a dans le pays des urgences sociales que l'Assemblée doit voir, et régler", explique Ines Ben Othman, "porte-parole" improvisée des sit-inneurs.

Mais samedi, un autre camp s'est installé, des milliers de sympathisants islamistes étant venus à leur tour marquer leur territoire. "C'est nous la majorité!" proclament-ils, séparés des sit-inneurs par des barrières et des cordons policiers. Des femmes en niqab et des hommes agitant le drapeau noir du parti salafiste Hizb Tahrir, non légal, figurent parmi eux, preuve, selon les "modernistes", de "l'alliance objective" entre le parti islamiste Ennahda et les radicaux religieux.

Ces incidents surviennent alors qu'Ennahda, premier parti au sein de l'Assemblée, a été accusé, y compris par ses deux partenaires de gauche Congrès pour la République (CPR) et Ettakatol, de vouloir s'arroger les pleins pouvoirs dans le futur exécutif. Après une semaine de tractations laborieuses, les députés sont parvenus vendredi à un accord en commission sur l'organisation des pouvoirs, qui sera soumis mardi à l'Assemblée réunie en plénière.

Cet accord ouvrira la voie à l'élection du président de la République et la formation d'un gouvernement, alors que l'exécutif sortant de Béji Caïd Essebsi a officiellement démissionné et ne s'occupe plus que de "gérer les affaires courantes".

"C'est urgent, on ne peut plus attendre. Il y a un climat d'attentisme et de flottement, personne ne décide, ça paralyse l'économie", déplore Hichem Elloumi, un représentant de l'organisation patronale tunisienne UTICA.

Près d'un an après la révolution, la situation économique et sociale continue de se dégrader. Le gouverneur de la Banque centrale (BCT), Mustapha Kamel Nabli, a indiqué samedi que la croissance serait nulle à la fin de l'année 2011, prévoyant une hausse du taux de chômage à plus de 18%.

"Les problèmes sociaux sont exacerbés, le moindre différend dans une entreprise dégénère en conflit. Sans compter les interventions extérieures, comme des chômeurs qui viennent paralyser une entreprise pour réclamer du travail", constate M. Elloumi.

A Tunis mercredi, deux chômeurs de la région minière de Gafsa (centre), ont tenté de se pendre en public devant le siège de la Compagnie des Phosphates (CPG).

Deux localités du gouvernorat de Gafsa ont été mises à sac la semaine dernière après la publication des résultats d'un concours de recrutement à la CPG jugés "truqués".

Situation tendue également dans le sud tunisien, où les deux points de passage avec la Libye sont fermés en raison de la multiplication d'incidents impliquant notamment des Libyens armés.

"Plus rien ne passe, sauf les urgences. Or, c'est vital pour la Tunisie, pour les gens qui vont faire du commerce en Libye", raconte Mongi Slim, un humanitaire sur place.

"C'est très tendu. Aujourd'hui, deux voitures appartenant à des hommes d'affaires libyens ont été incendiées devant leur hôtel à Médenine (sud)", indique-t-il.

Face à la multiplication de ces foyers de tension, les élus de l'Assemblée constituante ont publié samedi un communiqué appelant "au respect de la loi" et à "privilégier le dialogue pour résoudre les conflits".

© 2011 AFP
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