samedi 10 septembre 2011

Après onze ans d'interdiction, la LTDH entame les travaux de son 6ème congrès

Après onze ans d'interdiction, la LTDH entame les travaux de son 6ème congrès
VENDREDI, 09 SEPTEMBRE 2011 17:57
TUNIS (TAP) - Sous le signe "Vigilance pour réussir la transition démocratique", le 6ème congrès de la Ligue Tunisienne des Droits de l'Homme (LTDH) a entamé ses travaux, vendredi après-midi à Tunis, après onze ans d'interdiction et de répression exercées par l'ancien régime.

"Le congrès de la LTDH se tient dans une conjoncture exceptionnelle suite à la Révolution qui a libéré le pays de la dictature et de l'oppression et a permis à la Ligue d'ouvrir une nouvelle page de son histoire", a affirmé le président de la LTDH, Mokhtar Trifi, à l'ouverture du congrès marquée par la présence du Premier ministre du gouvernement de transition Béji Caid Essebsi.
Le 6eme congrès de la LTDH se tient après une interdiction de plus de dix ans. le dernier congrès de la LTDH date de l'an 2000. La LTDH avait été empêchée à deux reprises de tenir son congrès durant la dernière décennie, bloquée par des jugements judiciaires qui étaient en réalité des décisions politiques », a précisé le président sortant de la LTDH.

Le régime de Ben Ali a exercé sur le peuple une répression sévère d'où la nécessité d'oeuvrer en vue de défendre les droits des citoyens avec célérité et efficacité a poursuivi M. Trifi. Il a aussi assuré que l'un des principaux acquis de la Tunisie d'aujourd'hui est l'égalité des droits entre la femme et l'homme. Il est exclu, a-t-il soutenu, de renoncer aux droits acquis dans ce domaine, appelant le gouvernement de transition à lever les réserves de la Tunisie sur la CEDAW et à supprimer la peine de mort qui, a-t-il estimé, n'a aucune raison d'être en Tunisie d'autant plus que la dernière exécution date de 1993.

La ligue, a-t-il affirmé, revendique aujourd'hui la réalisation d'une justice indépendante qui assume pleinement son rôle, loin de toute ingérence politique et de pressions financières ou médiatiques.

Parmi les priorités de la LTDH, a-t-il ajouté, on relève la nécessité de contribuer à la réussite du processus de transition démocratique. Il a rappelé que la LTDH participe dans le cadre d'une coalition de la société civile à la mise en place d'un observatoire national des élections qui sera chargé de la formation de 6 mille observateurs pour la prochaine élection de la constituante. Il a appelé les partis politiques à contribuer au processus électoral.

M. Trifi a aussi insisté sur l'importance de réhabiliter l'institution sécuritaire afin que ses interventions se fassent dans le respect des droits du citoyen et de son intégrité physique. "Nous n'admettrons pas que des personnes puissent bénéficier de l'impunité quelles que soient ses responsabilités et sa position''.

Le Premier ministre du gouvernement de transition Béji Caïd Essebsi a pour sa part souligné que la LTDH, grand acquis national, "a pu tenir ce congrès grâce aux sacrifices consentis par nombre de militants".

Passant en revue les décisions du gouvernement de transition durant les six derniers mois, il a cité en particulier l'amnistie générale. Des mesures sont actuellement en cours d'examen afin de procéder au dédommagement des victimes des violations des droits de l'homme en Tunisie, a-t-il indiqué.

Le gouvernement a également levé certaines réserves émises par la Tunisie sur des protocoles et des conventions internationales en rapport avec les droits humains, a-t-il précisé. Le conseil des ministres, réuni vendredi, a approuvé deux projets de décrets autorisant le Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l'Homme à ouvrir un bureau à Tunis outre l'approbation des deux projets de décrets relatifs aux partis politiques et aux associations.

"La justice est aujourd'hui indépendante en Tunisie, et ne souffre d'aucune ingérence du gouvernement ou du ministère de la Justice", a-t-il soutenu, réaffirmant que la mission du gouvernement de transition prendra fin le 23 octobre, jour du scrutin pour les élections de la Constituante, qui seront supervisées par une instance indépendante.

Pour la première fois de son histoire, le congrès de la LTDH s'ouvre en présence d'un Premier ministre des divers gouvernements qui se sont succédé en Tunisie.

Etaient également présents à la séance d'ouverture, des membres du gouvernement, des ambassadeurs accrédités à Tunis, des représentants d'organisations nationales et de partis politiques ainsi que de plusieurs ONG et réseaux arabes, régionaux et internationaux exerçant dans le domaine des droits de l'Homme.

comment la France travaille à limiter le droit d'asile

EXCLUSIF
Diplomatie : comment la France travaille à limiter le droit d'asile
Par Augustin Scalbert | Rue89 | 09/09/2011 | 20H11
La France combat les droits, notamment des mineurs et des homos, selon des câbles du Quai d'Orsay dont Rue89 a eu copie.


Voilà près de trois ans que les tractations durent. Depuis 2008, l'Union européenne travaille sur une « proposition de directive du Parlement européen et du Conseil, relative à des normes minimales pour l'accueil des demandeurs d'asile dans les Etats membres ». Les négociations ont lieu en coulisse, elles devraient aboutir en 2012.

Elles opposent les institutions européennes aux gouvernements des pays membres. En résumé :

Le Parlement et la Commission, respectueux de la jurisprudence communautaire, celle de la Cour européenne des droits de l'homme en particulier, poussent à l'octroi de droits supplémentaires aux demandeurs d'asile, ces personnes qui fuient leurs pays et cherchent à obtenir le statut de réfugié.

Plusieurs Etats membres et le Conseil freinent en sens inverse, dans un souci d'allègement des procédures et de réduction des coûts. Particulièrement les trois pays accueillant le plus de demandeurs : la France (qui reçoit environ 50 000 demandeurs d'asile par an), l'Allemagne et le Royaume-Uni.

L'enjeu : un nouveau régime prévu pour 2012
Ce n'est pas nouveau. Mais ce que l'on constate dans les dépêches du Quai d'Orsay, dont Rue89 a obtenu copie, c'est la froideur clinique avec laquelle les diplomates français demandent à supprimer des droits parfois élémentaires, ou bien à éviter des avancées qui semblent évidentes au regard des textes internationaux.

Ces télégrammes, classés « RESTREINT », sont partis de la représentation française auprès de l'Union européenne, à Bruxelles, vers le Quai d'Orsay, entre le 22 juin et le 13 juillet 2011. Rédigés par différents diplomates, ils sont tous signés par Philippe Etienne, le représentant permanent de la France.

Ils portent sur la préparation du futur « Régime d'asile européen commun », dont la deuxième phase est prévue pour 2012 (voir ici les différentes options), la première étant en vigueur depuis 2005.

Rue89 a demandé à Gérard Sadik, coordinateur de la commission nationale asile à la Cimade, d'expliquer ou de commenter certains passages.

Limiter l'accès à l'emploi
La France, l'Allemagne et la Grande-Bretagne ont conjointement proposé, le 31 mai 2011, de restreindre l'accès des demandeurs d'asile au marché du travail, afin de réduire « l'attractivité » de l'Union européenne :

« [La contribution des trois pays] rappelle que l'accès au marché du travail pour les demandeurs d'asile ne doit pas être autorisé à l'issue d'un délai de six mois, mais d'une année, sauf à ajouter un nouvel élément d'attractivité à la procédure d'asile et à favoriser l'insertion, rendant difficile l'éloignement ultérieur en cas de rejet de la demande d'asile. »

On note ici la méfiance de la France sur le détournement des procédures d'asile par des immigrés qui n'auraient pas à bénéficier de ce statut. La Commision ne prenant pas en compte cette demande, dit le télégramme, « la France et ses partenaires devraient maintenir leur opposition sur ce point ».

Pour Gérard Sadik, cette pression pour diminuer l'accès à l'emploi « est conforme au discours de la droite comme de la gauche depuis trente ans ».

Renforcer les possibilités de rétention
Actuellement, des mineurs non accompagnés faisant une demande de droit d'asile peuvent être placés en zone d'attente dans les gares, ports ou aéroports.

Un premier projet de texte, rapporte un télégramme, aurait embarassé la France :

« Il interdisait formellement le placement en rétention des mineurs isolés, ce qui nous gênait s'agissant du placement en zone d'attente que nous autorisons. »

La France s'est bagarrée, et a eu gain de cause auprès de la Commission. Une exception a été prévue, et l'on comprend entre les lignes que la France va s'y engouffrer :

« Les mineurs non accompagnés ne peuvent être placés en rétention que dans des cas particulièrement exceptionnels, non définis dans le texte. »

Mais la victoire n'est pas totale :

« La nécessité de séparer les demandeurs d'asile des autres personnes maintenues en rétention est par ailleurs confirmée, ce qui entraînera des coûts financiers pour mettre les centres de rétention et les zones d'attente en conformité. »

Contre « les droits », pour l'accélération des procédures
Avant d'obtenir éventuellement le statut de réfugié, le demandeur d'asile doit en France s'adresser à l'Ofpra. La Commission a accordé aux demandeurs une aide juridique en première instance, et la France en redoute les conséquences :

« Cette disposition […] alourdira les procédures et allongera les délais. »

En appel – devant la CNDA –, l'aide juridique existe déjà, et la France et ses alliés veulent la limiter. Depuis que l'aide a été instaurée en appel, en 2007, Gérard Sadik rappelle que « le nombre de demandes a explosé » à la Cour.

Ici, les Français font preuve d'une belle maîtrise de la novlangue, quand « équilibrer » veut dire « limiter », et quand « juridictionnaliser » (sic) veut dire « alourdir et renchérir les procédures » :

« La contribution franco-germano-britannique […] demandait à ce que les dispositions relatives à l'assistance juridique gratuite soient équilibrées, et ne conduisent pas à juridictionnaliser la procédure administrative de première instance et ne constituent pas une source de lourdeurs supplémentaires et de coûts financiers importants pour les Etats membres, mais respectent le régime national de droit commun.

Ceci est notamment important dans une situation de hausse de la demande et de crise budgétaire dans les Etats membres. »

La France et ses amis n'ont pas eu gain de cause, la Commission maintenant sa volonté d'imposer plus de droits :

« […] La Commission […] continue de préconiser des droits qui alourdissent les procédures […]. »

Concernant les personnes vulnérables, la diplomatie française préconise des dispositions « équilibrées et pragmatiques », qui définiraient bien cette notion, et « d'éviter toute procédure lourde supplémentaire, en veillant à ce que les droits qui sont conférés à ces personnes ne comprennent pas par exemple l'impossibilité de les placer en procédure accélérée et en procédure d'asile à la frontière ou l'impossibilité de rejeter leurs demandes comme manifestement infondées ».

Ces trois dernières avancées, que la Commission prévoit toujours dans son projet, concernent « les personnes ayant subi des tortures, des viols et d'autres formes de violence physique, psychologique ou sexuelle ». Ainsi que les mineurs isolés.

Sur ce point, le diplomate français avertit :

»Nous ne pourrions ainsi plus maintenir les mineurs isolés en zone d'attente, ce qui risque de favoriser l'émergence de filières, la garantie leur étant donnée d'entrer sur le territoire et de s'y maintenir en toute liberté. »

Dans une autre dépêche, on apprend que la France est « assez isolée » sur ce point.

La France est moins seule dans sa réticence contre une autre disposition, qui paraît pourtant évidente en matière de droits de l'homme :

« [La disposition] visant à ne permettre le placement en rétention des personnes vulnérables que s'il est établi que leur état de santé et leur bien être ne se détérioreront pas. »

Les homosexuels, clairement discriminés
Dans une dépêche du 5 juillet, on apprend que « de très nombreuses délégations » (dont la France) « ont exprimé des réserves » sur un point concernant les « demandeurs ayant des besoins spéciaux ».

En tenant compte d'amendements du Parlement européen, la Commission a élargi cette catégorie aux demandeurs d'asiles qui font « référence à l'orientation et à l'identité sexuelle ».

Pas moins de treize pays (1) regrettent cet élargissement.

Pour Gérard Sadik, ce point renvoie à un problème récurrent dans la demande d'asile et, plus largement, dans la diplomatie française :

« La CNDA a du mal à accorder l'asile aux personnes persécutées en fonction de leur orientation, il faut qu'elles soient en plus militantes de la cause homosexuelle. Comme s'il était facile de militer, quand on est homosexuel, dans certains pays comme l'Iran ou la Russie !

Le Quai d'Orsay a un discours très homophobe. »

(1) France, Slovénie, République tchèque, Autriche, Portugal, Pays-Bas, Espagne, Bulgarie, Roumanie, Grèce, Luxembourg, Slovaquie, Suède. Un quatorzième, l'Italie, a critiqué ce point tout en se félicitant « de la prise en considération de l'orientation sexuelle ».
source Rue89

Le malaise des musulmans d'Amérique

Le malaise des musulmans d'Amérique
11-SEPTEMBRE | | 09.09.11 | 13h25 • Mis à jour le 09.09.11 | 16h20
NEW YORK CORRESPONDANT - Il y a un an, peu après qu'eut éclaté une polémique sur la construction d'un centre islamique à la périphérie de Ground Zero, lieu des attentats du 11 septembre 2001 à New York, d'autres manifestants se mobilisaient à Staten Island, la plus petite des cinq circonscriptions de la ville. Le motif était identique : empêcher l'érection d'une mosquée dans le quartier de Midland Beach.

Une mosquée y a pourtant été récemment ouverte, que personne n'a contestée. Président de la section new-yorkaise du Conseil des relations américano-islamique (CAIR), principale association musulmane de droits civiques aux Etats-Unis, Zead Ramadan ne s'en étonne pas. "L'islamophobie est un phénomène politique, dit-il. L'hostilité vient rarement des populations locales, elle est fomentée de l'extérieur par des groupes organisés, généralement en fonction d'enjeux politiques."

Il y a un an, la mobilisation contre l'érection de mosquées a été attisée, selon lui, parce que des législatives se profilaient. Une fois celles-ci passées, l'agitation s'est calmée. "Il y aura une forte remontée à l'approche de l'élection présidentielle", pronostique M. Ramadan.

Dix ans après ces attentats "épouvantables", "une calamité", selon ses termes, où en sont les musulmans américains ? Leur communauté, de 4 millions à 6 millions d'individus, représente moins de 2 % de la population américaine. Elle se divise à peu près pour moitié entre un groupe plus ancien d'Afro-Américains (1,5 million à 2,5 millions sur 38 millions de Noirs) et des immigrés récents et leurs descendants.

Ceux-ci sont le plus souvent originaires du sous-continent indien, une minorité est arabe et on observe un accroissement régulier des ressortissants d'Afrique noire. A la différence d'autres immigrés, en particulier hispaniques, leur niveau moyen de revenus et d'éducation est supérieur à la moyenne américaine. Quant à leur "vécu", "les faits sont paradoxaux", estime John Esposito, qui occupe la chaire d'études islamiques à l'université de Georgetown, à Washington : "Ceux qu'on interroge disent très vite ressentir une érosion de leur statut et de leur acceptation ; mais la plupart se disent aussi très heureux de vivre ici. Mieux, en pleine crise, leur confiance dans le "rêve américain" est bien supérieure à la moyenne."

Ces paradoxes se retrouvent dans les sondages récents : selon une étude Gallup (3 800 musulmans interrogés en avril), 60 % déclarent "s'épanouir de plus en plus" aux Etats-Unis, seuls 3 % s'y avouant "malheureux". En revanche, 48 % ont été récemment confrontés à une discrimination, le taux le plus haut de toutes les communautés interrogées. Quant au regard porté sur eux : après les attentats de 2001, 14 % des Américains percevaient l'islam comme une "religion qui encourage la violence" ; ce nombre a crû pour se stabiliser depuis 2005 au tiers des sondés.

Pour autant, peu après le 11-Septembre, raconte M. Ramadan, "des voisines sont venues voir ma belle-soeur en lui proposant : "Donnez-nous votre liste d'achats, on fera vos courses pour que n'ayez pas besoin d'aller au centre commercial en hidjab !"". "A partir de 2004, elle a recommencé à y aller sans crainte ; au pire essuie-t-elle parfois une remarque désobligeante."

Le rapport publié par CAIR en 2002 notait une "situation gravement détériorée des droits civiques des musulmans". Depuis, l'association a constaté un double mouvement : d'abord une amélioration régulière de l'acceptation des musulmans à partir de 2003, puis une nouvelle dégradation à partir de 2008, ceux-ci se heurtant de nouveau à une hostilité diffuse ou avérée. Son explication : l'élection de Barack Obama a attisé des phantasmes antimusulmans, et surtout : "L'Amérique est en crise économique. Comme toujours, les minorités sont montrées du doigt."

En 2006, une étude du MIT de Boston concluait qu'un musulman américain a deux fois plus de risques d'être discriminé par l'administration qu'un non-musulman, et un musulman cherchant à entrer sur le territoire six fois plus qu'un non-musulman. Le vice-ministre de la justice, Thomas Perez, constatait en 2010 que les discriminations sociales de ce groupe (à l'embauche, au travail, au logement...) avaient augmenté de 50 % depuis 2001.

Quant aux violences, un millier ont été recensées en dix ans à l'encontre de gens perçus comme "musulmans" ou "arabes". Même si les autorités ne sont informées que d'un quart des actes, rapporté à la population globale et sur une décennie, le chiffre n'est pas impressionnant. "Personne n'est lynché en public comme l'ont si longtemps été les Noirs, dit le responsable communautaire. Mais la pression croît, et l'inquiétude des nôtres avec."

Une inquiétude pas tant physique que due à une atmosphère que le professeur Esposito résume ainsi : au lendemain du 11-Septembre, le pasteur ultraconservateur Jerry Falwell avait traité Mahomet de "premier terroriste". Il avait dû s'en excuser.

Aujourd'hui, les groupes islamophobes ont pignon sur rue et, surtout, "une série de politiciens surfent sur l'idée d'une menace islamiste intérieure, légitimant les pires assertions", dit-il. La liste de ces groupes s'est allongée, de Stop Islamisation of America, de Pam Geller, à Jihad Watch, de David Horowitz et Robert Spencer. Ce dernier, auteur des livres La Vérité sur Mahomet ou Le Guide politiquement incorrect de l'islam, fut cité comme source d'inspiration par Anders Behring Breivik, le fanatique auteur du massacre du 22 juillet en Norvège. M. Spencer est aussi chroniqueur du New York Post et "expert" invité sur certains plateaux de télévision.

Le 30 août 2008, Time titrait en "une" : "L'Amérique est-elle islamophobe ?", enquêtant sur ce phénomène "inédit". Le New York Times a consacré en 2010 un long portrait à Mme Geller, qui s'affiche comme "raciste" antimusulmane. Il a récidivé le 31 juillet avec David Yerushalmi, un religieux juif ultraorthodoxe présenté comme le coordinateur organisationnel et financier de la mouvance islamophobe américaine. Celle-ci privilégie deux thèmes récurrents. D'abord l'idée que l'allégeance des musulmans à la patrie américaine est "trompeuse" ou "illusoire" parce qu'impossible ; ensuite, celle que leur ambition est dominatrice, avec la volonté cachée d'imposer à tous la loi musulmane, la charia. Publié en 2009, un ouvrage de Paul David Gaubatz et Paul Sperry, La Mafia musulmane - Dans le monde secret et souterrain qui conspire pour islamiser l'Amérique, constitue une sorte de Protocole des sages de Sion transposé à La Mecque.

Ces délires reçoivent un soutien peu ou prou assumé de certaines publications et intellectuels américains non considérés comme marginaux. Comme, par exemple, la revue conservatrice American Thinker, dont le langage devient incendiaire dès qu'elle aborde l'islam. Le plus inquiétant, dit M. Esposito, est que des hommes politiques "les légitiment" : "Ce n'est pas un hasard si Newt Gingrich a déclaré que l'islam constituerait l'un des thèmes-clés de la prochaine élection présidentielle." L'ancien président républicain de la Chambre des représentants est candidat à la désignation de son parti pour affronter Barack Obama à la présidentielle de 2012.

Les chances de M. Gingrich sont très faibles. Mais, dix ans après le 11-Septembre, la question hante nombre de musulmans : même si la campagne sur la supposée "religion cachée" de M. Obama semble close, beaucoup craignent que l'islam soit de nouveau promu au rang de thème polémique en 2012. Celui-ci se grefferait sur une ambiance déjà lourde où, d'un côté, le récent massacre norvégien a accru les craintes qu'un "fou" ne perpètre, sur fond d'islamophobie délirante, l'une de ces tueries dont l'Amérique est coutumière. Et où, à l'inverse, des attentats comme celui qui a coûté la vie à 13 soldats et blessé 28 autres sur une base texane le 5 novembre 2009 et celui, manqué, du 1er mai 2010 à Times Square (New York), qui aurait pu être épouvantable, ont montré que de jeunes musulmans américanisés sont sensibles aux appels du djihadisme terroriste.

Le 2 août, Denis McDonough, conseiller adjoint à la défense nationale, présentait son programme de lutte contre l'islam radical. Sa préface est signée Barack Obama. "Les communautés américano-musulmanes dont les enfants, les familles et les voisins sont ciblés par le recrutement d'Al-Qaida sont souvent aussi les mieux positionnées pour prendre la tête" de la lutte contre le terrorisme, écrit le président.

M. Ramadan entend s'inscrire dans ce volontarisme. "La Constitution et la démocratie sauvent ce pays de ses mauvais penchants ; ce sont nos meilleures protections", proclame-t-il. Le professeur Esposito se veut optimiste : "Le 11-Septembre a eu des effets terriblement négatifs pour les musulmans, mais il n'a pas modifié le sens de l'évolution. Historiquement, catholiques et juifs se sont également heurtés à de grosses hostilités, aujourd'hui oubliées. Les musulmans connaîtront encore des hauts et des bas en Amérique. Mais si aucun drame majeur n'intervient, leur voie sera la même : celle d'une intégration finalement réussie."

En attendant, constate le premier, de plus en plus de parents "ont peur pour leurs enfants". "Ils cherchent à faciliter leur intégration en "anglicisant" leurs prénoms." Samir ou Oussama deviennent Samy ; Shakira ou Soraya, Sara... Comme chez tous les immigrés du monde ?
source le monde

Le respect des droits a régressé aux Etats-Unis

Le respect des droits a régressé aux Etats-Unis
Point de vue | | 09.09.11 | 13h57 • Mis à jour le 09.09.11 | 14h37
Lorsque les terroristes frappèrent les tours du World Trade Center, je regardais ce terrible spectacle de la fenêtre de l'école maternelle de mon fils, de l'autre coté de la rivière, à Brooklyn. Directeur à Human Rights Watch, j'ai l'habitude d'intervenir en faveur des victimes dans les coins les plus martyrisés de la planète, mais en l'espace de quelques heures mon ordinateur était plein de courriels de soutien et de préoccupation des amis du Rwanda et de Bosnie, de Sierra Leone ou encore du Tchad et d'Haïti.
Après le 11-Septembre, l'écrivain chilien Ariel Dorfman déclara : "Les Américains doivent maintenant éprouver ce que nous autres avons connu." Il nous rappelait ainsi que le 11-Septembre était aussi l'anniversaire en 1973 d'un coup d'Etat au Chili - soutenu par le gouvernement américain et qui, comme "notre" 11-Septembre, causa la mort de 3 000 personnes. Regardant ces familles errer dans les rues de New York et serrer les photos de leurs proches en se demandant s'ils étaient vivants ou morts, je pensais aussi aux familles des desaparecidos en Amérique latine, victimes eux aussi des régimes appuyés par les Etats-Unis. Ces liens de souffrance pouvaient appeler à une politique de renforcement de notre humanité commune, une politique à bâtir des ponts, et à s'attaquer aux racines de l'intolérance et de la haine.

Mais les dirigeants américains ont choisi la confrontation : deux guerres conventionnelles et une "guerre contre le terrorisme" caractérisée par l'humiliation des prisonniers musulmans. L'administration Bush, appuyée par une grande partie de l'opinion publique et même par de nombreux intellectuels, a décidé que cette lutte antiterroriste exigeait une politique implacable qui ne saurait être restreinte par les délicatesses du droit international ; que cette "guerre" rendait "obsolètes" les restrictions juridiques posées par les conventions de Genève sur le traitement et l'interrogatoire des détenus.

Le 17 septembre 2001, le président George W. Bush a autorisé le programme de détention secrète de la CIA, qui organisait la disparition forcée d'individus dans des lieux d'où ils ne pouvaient communiquer avec l'extérieur, durant de longues périodes. Le président Bush a approuvé le waterboarding ("supplice de la baignoire") de deux prisonniers, responsables présumés d'Al-Qaida, Khaled Cheikh Mohammed et Abou Zoubaydah, qui ont subi ce simulacre de noyade respectivement à 183 et à 83 reprises.

George W. Bush a aussi donné son blanc-seing au programme de rendition ("sous-traitance") de la CIA qui envoyait des personnes soupçonnées d'appartenir à Al-Qaida vers des pays connus pour pratiquer la torture comme l'Egypte et la Syrie, afin de leur soutirer des informations. La semaine dernière, Human Rights Watch a découvert à Tripoli des documents qui montrent que la CIA a livré des présumés djihadistes - y compris l'un des chefs de la nouvelle Libye - au régime du colonel Kadhafi en suggérant les questions que ses services secrets devaient leur poser.

Au lieu de faire avancer la guerre contre le terrorisme, il paraît évident que le recours à des méthodes barbares contre des prisonniers musulmans a été une manne pour Al-Qaida et ses alliés. Guantanamo et Abou Ghraib sont devenus les symboles des Etats-Unis pour le monde musulman. Joseph R. Biden Jr., avant qu'il ne devienne vice-président de Barack Obama, disait que Guantanamo était devenu "le meilleur outil de propagande qui existe pour recruter des terroristes dans le monde". Selon un militaire du Pentagone qui questionna des djihadistes arrêtés, la torture a été l'une des motivations qui les ont amenés à rejoindre la lutte armée contre les Etats-Unis.

Le président Obama a pris des mesures importantes en faveur d'un changement de cap lorsque, dès sa prise de pouvoir en janvier 2009, il a aboli les prisons secrètes de la CIA et interdit le recours à la torture. Mais d'autres mesures attendent, comme celles consistant à mettre fin à la pratique de la détention à durée indéterminée et sans procès, à octroyer une réparation aux victimes de torture et à fermer la prison de Guantanamo.

Plus fondamentalement, la crédibilité indispensable du gouvernement américain en tant que défenseur des droits humains est mise à mal par les révélations de torture contre des prisonniers, et continue de l'être par l'impunité totale des décideurs politiques - et en premier lieu George W. Bush - impliqués dans des infractions criminelles.

Si les attentes nées dans le monde arabe après le discours de Barack Obama au Caire ont été dégonflées par le manque de changement réel dans la politique américaine, la mort d'Oussama Ben Laden et surtout les révolutions en Afrique du Nord et au Moyen-Orient permettent une redéfinition des relations avec le monde arabe. Pour les Etats-Unis, et pour le monde occidental en général, octroyer des réparations pour les mauvais traitements des prisonniers musulmans et traduire en justice ceux qui les ont autorisés pourraient faire partie d'une politique de réconciliation à l'échelle globale.
source le monde

En Egypte, des manifestants s'en prennent à l'ambassade israélienne

En Egypte, des manifestants s'en prennent à l'ambassade israélienne
LEMONDE.FR avec AFP | 09.09.11 | 17h51 • Mis à jour le 09.09.11 | 22h56

Une jeune Egyptienne porte les couleurs du drapeau égyptien lors d'une manifestation place Tahrir, au Caire, le vendredi 9 septembre 2011.AP/Khalil Hamra

Les Egyptiens sont à nouveau descendus, vendredi 9 septembre, place Tahrir, au Caire pour réclamer un calendrier précis en vue de l'instauration de la démocratie et la fin des procès militaires intentés à des civils. Ce mouvement, baptisé Corriger le tir par les organisateurs, a réuni plusieurs milliers de personnes.

Plus de six mois après le départ de l'ancien président Hosni Moubarak et l'installation du Conseil suprême des forces armées (CSFA) au pouvoir, les manifestants estiment que la révolution tarde à porter ses fruits. Beaucoup soupçonnent l'armée de chercher à se maintenir au pouvoir après les élections législatives et présidentielle promises avant la fin de l'année.

L'AMBASSADE ISRAÉLIENNE ATTAQUÉE

Dans un autre quartier de la capitale égyptienne, des manifestants s'en sont pris à l'ambassade israélienne. Ils ont retiré le drapeau israélien flottant sur l'ambassade. Armés de marteaux, de barres de fer et de cordes, ils s'en sont pris en fin d'après-midi à un mur érigé ces derniers jours par les autorités égyptiennes devant l'immeuble abritant la mission israélienne, déjà visée par plusieurs manifestations récentes.

De larges pans de ce mur d'environ 2,50 mètres de haut et de plusieurs dizaines de mètres de long ont été mis en pièces sans que la police militaire présente à proximité intervienne, selon un journaliste de l'AFP sur place.

Les relations israélo-égyptiennes traversent une phase délicate, après la mort à la mi-août de cinq policiers égyptiens tués alors que les forces israéliennes poursuivaient des auteurs présumés d'attaques meurtrières dans le secteur d'Eilat dans le sud d'Israël, près de la frontière avec l'Egypte. Les autorités avaient justifié la construction de ce mur par la nécessité de protéger les habitants des étages inférieurs de l'immeuble, où la mission diplomatique est située à un étage élevé.

Plus tard dans la soirée, des manifestants ont mis le feu à deux camions de police et endommagé quatre autres véhicules des forces de l'ordre aux abords de l'ambassade d'Israël au Caire. Les attaquants se sont emparés de nombreux casques et boucliers de policiers, ainsi que d'au moins un fusil lance-grenades lacrymogènes. Dans le même secteur un petit poste de police a été envahi et dévasté, et des unités de la police anti-émeutes ont été attaquées à coups de pierres près d'un commissariat.

DERNIÈRE CHANCE

Place Tahrir, la majorité des manifestants ont réclamé pacifiquement du changement. "Le peuple veut purifier l'Etat", pouvait-on lire sur l'une des banderoles. Certains s'en sont pris directement au maréchal Mohamed Hussein Tantaoui, qui assure l'intérim à la tête de l'Etat et qui doit témoigner à huis clos dimanche au procès de Hosni Moubarak. "C'est votre dernière chance. Soit vous dites que vous portez le peuple dans votre cœur, soit vous dégagez. Est-ce que vous serez capable de dire que Moubarak n'a pas donné l'ordre de tirer ?", a lancé l'un d'eux.

Selon les organisateurs, une trentaine de mouvements et de partis politiques devaient participer à la mobilisation. Parmi eux, le Front démocratique, qui a invité les militaires au pouvoir à préparer "un calendrier complet détaillant les étapes de la transition, à commencer par l'élection présidentielle". Mohamed El-Baradei, candidat à la magistrature suprême et ancien directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a jugé leur mobilisation justifiée. Les Frères musulmans, force la mieux structurée du champ politique égyptien, n'ont pas souhaité s'associer au mouvement, exhortant à la patience. Des manifestations ont également eu lieu à Alexandrie et à Suez, où trois personnes ont été arrêtées, rapportent des témoins.
source le monde

Une manifestation "anti-islam" interdite en Moselle

Une manifestation "anti-islam" interdite en Moselle
LEMONDE.FR | 09.09.11 | 18h55 • Mis à jour le 09.09.11 | 19h41
La NDP est un mouvement dirigé par l'Alsacien Robert Spieler, ancien député FN (1986-1988).AFP/THOMAS SAMSON

La préfecture de Moselle a interdit, vendredi 9 septembre, une manifestation "anti-islam" que comptait organiser un groupe d'extrême-droite à Forbach le 11 septembre.

La Nouvelle Droite populaire (NDP) est un groupuscule identitaire créé par des dissidents du FN en 2008, et qui milite essentiellement contre l'islam. Il est proche d'autres groupes du même type, dont le flamand Vlaams Belang. Cette formation utilise le prétexte d'une bataille médiévale, remportée le 11 septembre 1683 à Vienne contre les Turcs par une coalition menée entre autres par le duc de Lorraine, pour organiser son événement.

Celui-ci consiste en une marche aux flambeaux destinée à dénoncer "l'islamisation de la Lorraine". En 2010, elle n'avait réuni qu'une douzaine de participants.

Mais trois sénateurs socialistes, Jean-Marc Todeschini, Gisèle Printz et Jean-Pierre Masseret, ont écrit au ministre de l'intérieur pour dénoncer ce projet, y voyant "une provocation xénophobe et une incitation à la haine raciale". Les trois élus estimaient que ce rassemblement pouvait "laisser craindre la possibilité d'affrontements violents".

La préfecture, qui avait dans un premier temps autorisé la manifestation, a finalement jugé que "le risque de trouble à l'ordre public était trop important" et a annulé la manifestation, a indiqué une porte-parole de la préfecture.

source Le Monde.fr avec AFP

11-Septembre : pourquoi tant de rumeurs?

11-Septembre : pourquoi tant de rumeurs?
LEMONDE.FR | 09.09.11 | 22h41
Image du documentaire "Loose change", qui a porté la thèse d'un attentat fomenté depuis l'intérieur des Etats-Unis, et non par Al-Qaida. Cette scène relaie des témoignages qui comparent l'effondrement des tours à une "démolition programmée" avec des explosifs. Vidéo "Loose change"

"Elle était assise dans une rame de métro et a vu par terre un portefeuille. Elle l'a ramassé. Dedans, il y avait un papier d'identité dont la photo correspondait à un homme noir assis pas loin, alors elle est allé lui rendre. (…) Le type lui a dit "évitez les transports en commun le jour de Halloween", puis il est descendu de la rame. Troublée, elle est allée au commissariat raconter son histoire, les policiers lui ont montré plusieurs photos de personnes soupçonnées d'être des intégristes. La photo du type était dedans."

Cette rumeur "du portefeuille", retranscrite dans un article du politologue Emmanuel Taïeb, a circulé par mail jusqu'à la France après le 11 septembre 2001. Comme bien d'autres, certaines à caractère antisémite, d'autres ésotérique : 4 000 employés israéliens auraient été prévenus de l'attentat et ne seraient pas venus travailler le jour J, le numéro de l'avion était codé, un visage de satan serait apparu dans un nuage de fumée s'échappant des tours…

A côté de ces bruits, des théories dites "du complot" se sont échafaudées : la démolition des tours jumelles aurait été provoquée par des explosifs, le bâtiment du Pentagone, à Washington, détruit par un missile… Autant d'éléments démentis par un examen rigoureux des faits, mais qui, mis bout à bout, convergent vers une même logique : un refus de la version officielle de l'événement, pour soupçonner la puissance américaine – avec la CIA en première ligne –, qui se serait retournée contre elle-même. Sept ans après, en septembre 2008, deux sondages indiquent que plus d'un quart des Français et 54 % des habitants de 17 pays croient que ce n'est pas Al-Qaida qui a causé les attentats.

"RÉDUIRE L'ANGOISSE"

"Le 11-Septembre n'a pas révolutionné l'histoire de la rumeur", estime Frédéric Monier, universitaire spécialiste de l'histoire du complot. Ces bruits n'ont pas attendu l'attentat pour courir de bouches à oreilles et, désormais, de blogs en mails. Avec, parfois, des ressemblances troublantes : l'histoire du portefeuille fait écho, note l'article d'Emmanuel Taïeb, à plusieurs rumeurs qui circulaient à la fin de la seconde guerre mondiale. En substance : dans un train, une femme fait tomber son porte-monnaie. Une bohémienne le ramasse et indique la somme qu'il contient. Puis prédit la date de la mort d'Hitler ou, selon les versions, de la fin de la guerre. Ici, les scénarii se répètent : une rencontre fortuite avec un "étranger", doté d'un pouvoir de prophétie.

Autre constante : les temps de crise sont particulièrement propices à l'éclosion des rumeurs. N'ont-elles pas prospéré lors des guerres, après la Révolution française – lancée par des francs-maçons disait-on –, ou encore après l'assassinat de John F. Kennedy. "La rumeur de complot naît de l'assimilation ratée ou incomplète d'un événement collectif (…) traumatique", écrit Emmanuel Taïeb. Car il faut "réduire l'incertitude et l'angoisse", en cherchant du sens et un ordre à un événement qui nous dépasse.

Dans ses travaux sur les croyances en la sorcellerie dans le bocage, Jeanne Favret-Saada, anthropologue, identifie le même mécanisme : "Qu'un événement soit douloureux ou violent n'entraîne pas automatiquement un trauma psychique, par exemple quand la douleur était soit attendue, soit intelligible. Quand ce n'est pas le cas, pour les situations de malheur répété et inexplicable, alors une issue consiste à chercher des explications alternatives."

TROP GROS POUR ÊTRE VRAI

Aussi banales que la douleur, les rumeurs ? Celles du 11-Septembre ont toutefois deux particularités. D'une, elles ont trouvé un écho rarement égalé grâce à deux porte-paroles, qui en ont tiré une certaine renommée : en France, Thierry Meyssan et son livre L'Effroyable Imposture, aux Etats-Unis, Dylan Avery et son documentaire Loose Change.

Mieux incarnées, elles ont aussi été particulièrement radicales. Non seulement en proposant une explication globalisante de l'attentat de 2001, mais surtout en allant jusqu'à le nier partiellement, écrit Emmanuel Taïeb : "le doute méthodique" est alors remplacé par le "dubitationnisme", voire à "une sorte de révisionnisme immédiat".

Si ces contre-théories ont atteint cette ampleur, c'est peut-être, justement, à cause d'un événement si énorme et hors norme. "Une sorte de prisme dont chaque éclat renvoie à un aspect de la "fin" de l'empire américain tel que les Américains se l'imaginaient", analyse Jeanne Favret-Saada.

L'énormité du 11-Septembre tient aussi, selon Frédéric Monier, à sa visibilité : "Les images spectaculaires qui ont immédiatement circulé rendent l'attentat encore plus choquant et insupportable, attisant la quête de vérité et la suspicion." La diffusion gratuite de Loose Change sur Internet suggère aussi le rôle de la toile comme amplificateur de ces rumeurs, où elles circulent plus vite et plus loin.

LA FAUTE AUX MÉDIAS ?

Les médias, en diffusant en boucle ces images mais surtout en relayant directement ces contre-théories – même si c'est pour les dénigrer –, participent donc amplement à leur diffusion. Voire à leur structuration : "Il y a une diversité de thèses et de bruits, isolés les uns des autres. C'est le traitement médiatique qui les regroupent sous le terme de 'la rumeur'", estime Pascal Froissart, sociologue à Paris-XVIII et au CNRS. Selon lui, ce sont d'ailleurs les catégories socio-professionnelles supérieures qui connaissent le mieux les rumeurs, et y croient donc davantage en nombre absolu, car ils lisent plus les journaux.

C'est pourtant bien malgré eux que les médias propagent ces théories, la plupart d'entre eux s'étant employés à les réfuter. En témoignent l'emploi des termes même de "rumeur" et de "théories du complot", "connotés négativement", remarque Pascal Froissart. C'est d'autant plus paradoxal que les médias eux-même sont pris pour cible par ces thèses alternatives. Avec le mythe, explique M. Taïeb, d'une information libre, citoyenne, transparente, qui s'épanouit sur Internet – seule source de l'ouvrage de Thierry Meyssan par exemple – opposée à des "médias placés du côté de la censure", "porte-plumes des versions officielles".

Pourtant, versions médiatiques et contre-théories ne sont pas forcément en compétition. "On regarde bien le JT et son horoscope", lance Pascal Froissart, soulignant la cohabitation, en nous, de plusieurs interprétations plus ou moins autorisées d'un événement complexe. Finalement, les théories du complot constituent, elles aussi, une explication. Au-delà du fait qu'elles soient vraies ou fausses, elles n'en sont pas moins rationnelles, note Jeanne Favret-Saada, et même parfois plus faciles à croire que la version officielle : "Les autorités américaines expliquaient que les avions avaient été détournés à l'aide de couteaux en plastique", se souvient Pascal Froissart.

UNE "CULTURE DE LA CONSPIRATION" ?

Derrière la contestation des médias, les réactions aux 11-Septembre jettent la lumière sur une suspicion plus généralisée, envers le discours politique. "Ces rumeurs renseignent plus sur l'état moral d'une société que sur les événements en eux-mêmes", pense Frédéric Monier. Là encore, rien de nouveau au fond : selon l'historien, les détenteurs du pouvoir sont régulièrement soupçonnés de dissimuler des secrets au peuple depuis la fin du XVIIIe siècle. Mais il y a un tournant vers 1979, affirme le chercheur : dans les sondages IFOP, la réponse à la traditionnelle question de la confiance accordée aux hommes politiques reçoit, de manière irréversible, une majorité de réponses négatives.

La cause : une population mieux formée et mieux informée, grâce à la diversification des sources médiatiques, explique M. Monier. Elle prend notamment connaissance de mensonges avérés de l'Etat, de l'affaire du Watergate aux armes de destructions massives justifiant la guerre de Bush en Irak, en passant par le nuage de Tchernobyl s'arrêtant aux frontières françaises.

En parallèle naît, dans les années 1980 aux Etats-Unis, une culture populaire friande de soupçons contre l'Etat, qui s'incarne par exemple dans la série X-Files. Le titre de l'ouvrage de Robert Goldberg, historien américain, parle de lui-même : Ennemis de l'intérieur : la culture de la conspiration dans l'Amérique moderne. Si le 11-Septembre n'a pas lancé ce mouvement, il l'a en tout cas dévoilé au grand jour.

Ces rumeurs sont aussi révélatrices d'un état d'esprit propre à notre époque, qui explique en partie pourquoi "les rumeurs et les idées négatrices seront de plus en plus fréquentes et de plus en plus visibles sur le marché de l’information", selon le sociologue Jean-Bruno Renard, dans un article relayé par le site Conspiracy Watch. Selon lui, "les sciences dures et les sciences humaines ont amené les intellectuels et le grand public cultivé à adhérer au 'relativisme cognitif' (...), c'est-à-dire à l'idée que la connaissance n'est ni objective, ni définitive. Cela conduit les gens à être plus réceptifs à toutes les thèses alternatives aux connaissances communément admises". Et à croire, tendance dangereuse, que toutes les théories – scientifiques ou non – se valent.

Angela Bolis
source le monde

تحطيم جدار لسفارة إسرائيل بالقاهرة

تحطيم جدار لسفارة إسرائيل بالقاهرة

متظاهرون يسقطون جزء من الجدار الخرساني المقام حول السفارة الإسرائيلية بالقاهرة (الجزيرة)

حطم متظاهرون مصريون جزءا من الجدار الذي أقامته السلطات المصرية لحماية المبنى الذي تقع فيه السفارة الإسرائيلية بالقاهرة، وذلك ضمن المظاهرات التي شهدتها المدينة في "جمعة تصحيح المسار".

وقال مراسل الجزيرة في القاهرة إن جزءا مهما من الجدار قد تم تحطيمه على أيدي المتظاهرين الذين توجهوا من ميدان التحرير، حيث انطلقت مظاهرات اليوم باتجاه البناية التي تضم شقة السفارة الإسرائيلية في القاهرة.

وأوضح المراسل أن قوات الأمن المتواجدة في المكان لم تتدخل لمنع المتظاهرين من هدم الجدار.

وقال شهود عيان إن عددا من المتظاهرين وقفوا أعلى الجدار، وحاولوا تحطيم أجزاء منه باستخدام مطارق ومعدات أخرى، حتى نجحوا بعد حوالي نصف ساعة من إسقاط أجزاء بارزة من السور، الذي تم طلاؤه بألوان علم مصر.

وأضاف الشهود أن المتظاهرين، الذين رفعوا أعلام مصر أعلى الجدار العازل، أكدوا في هتافاتهم على عزمهم الاستمرار في محاولة تحطيم السور حتى إسقاطه كله.

وكان الآلاف من المتظاهرين توجهوا من ميدان التحرير وتجمعوا أمام مقر السفارة الإسرائيلية فيما أطلقوا عليه "جمعة الشواكيش" من أجل تحطيم الجدار الخرساني حول السفارة، وذلك احتجاجا على مقتل خمسة من رجال الأمن المصريين في سيناء على يد القوات الإسرائيلية التي كانت تطارد مسلحين، قالت إسرائيل إنهم كانوا مسؤولين عن قتل مواطنيها.


آلاف بمظاهرة جمعة تصحيح المسار (الجزيرة)
مظاهرات ميدان التحرير
جاء ذلك فيما احتشد آلاف المتظاهرين المصريين في ميدان التحرير بالقاهرة الجمعة، في مظاهرات أطلقوا عليها "جمعة تصحيح المسار"، دعت إليها عدة حركات وأحزاب في إطار ثورة 25 يناير، لمطالبة الجيش بجدول زمني محدد لنقل السلطة إلى المدنيين، وبتنظيم أفضل للمرحلة الانتقالية.

وقد أصدر الدعوة أصلا للتظاهر في جمعة شعارها "تصحيح المسار" عشرون حركة وائتلافا شبابيا، بينها ائتلاف شباب الثورة، وأعلنت عدة تيارات -أبرزها جماعة الإخوان المسلمين والتيار السلفي- أنها لن تشارك في هذه المظاهرات.

وقال نشطاء إن أكثر من ثلاثين جماعة وحزبا سياسيا سيشاركون في مظاهرات اليوم، التي حمل بعض المشاركين فيها لافتات تندد بالفساد، وكتب على إحداها عبارة "الشعب يريد تطهير البلاد".

وقال حزب الجبهة الديمقراطية، الذي أسسه نشطاء بعد الثورة، إنه سيطالب المجلس العسكري بإعداد "جدول زمني شامل يحدد خطوات الفترة الانتقالية ويبدأ بانتخابات الرئاسة".

وصرح محمد البرادعي المدير العام السابق للوكالة الدولية للطاقة الذرية والمرشح المحتمل للرئاسة بأن المصريين من حقهم التظاهر بشكل سلمي، خاصة أن كثيرا من مطالبهم لم تتحقق بعد.

لكن جماعة الإخوان المسلمين، الأكثر تنظيما بين القوى السياسية، وحزبها الذي شكلته بعد الثورة نأيا بنفسيهما عن مظاهرات اليوم.

وقال الأمين العام لحزب الحرية والعدالة محمد سعد الكتاتني، الذي أسسه الإخوان لخوض الانتخابات البرلمانية المقررة في نوفمبر/تشرين الثاني، إن الوقت لم يحن بعد لتنظيم المزيد من المظاهرات.

واعتبر أن الاحتجاجات السابقة حققت بالفعل بعض النتائج، وأضاف أنه إذا لم تتحقق هذه المطالب فحينها يعود الإخوان إلى الميدان.

وخلا الميدان والشوارع المحيطة به من أي وجود لأفراد الجيش والشرطة، وقالت وزارة الداخلية إنها سحبت قوات الشرطة من الميدان مدة 24 ساعة، اعتبارا من منتصف ليلة الخميس، للسماح لمظاهرات يوم الجمعة أن تمر بسلام.

المصدر: الجزيرة

Campagne nationale pour la Palestine

Les Etats-Unis mettront leur veto à un Etat palestinien à l'ONU
L'opération a été baptisée "Campagne nationale pour la Palestine, 194e Etat"AFP/SAIF DAHLAH

Les Etats-Unis ont finalement tranché, mettant fin aux pourparlers sur la demande d'adhésion d'un Etat palestinien à l'ONU. Jeudi 8 septembre, la porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland, a annoncé formellement et explicitement que les Etats-Unis opposeraient leur veto à une tentative des Palestiniens d'obtenir la reconnaissance d'un "Etat de Palestine" au Conseil de sécurité des Nations unies.

Mardi, le président palestinien, Mahmoud Abbas, et deux émissaires américains avaient fait, au terme d'une rencontre, le constat de l'ampleur de leur divergences sur la question. La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, qui a parlé avec Mahmoud Abbas au téléphone mardi, l'a exhorté à écouter attentivement le message des diplomates américains et à "continuer à travailler dur avec [eux] pour éviter un scénario négatif à New York".

"Cela ne devrait pas surprendre (...) que les Etats-Unis sont opposés à une démarche des Palestiniens à New York pour essayer d'établir un Etat qui ne peut être obtenu que par la négociation. Donc oui, si quelque chose vient à être voté au Conseil de sécurité, les Etats-Unis opposeront leur veto", a dit la porte-parole du département d'Etat. Mme Nuland a estimé en conséquence que la présentation d'une demande palestinienne demeurait incertaine.

LA CAMPAGNE PALESTINIENNE EST LANCÉE

La direction palestinienne a toutefois confirmé son intention de porter sa demande devant l'ONU, lors de la prochaine session de l'assemblée générale de l'organisation, le 19 septembre, "pour obtenir la reconnaissance de l'adhésion d'un Etat de Palestine sur les frontières du 4 juin 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale", soit avant l'occupation par Israël de la Cisjordanie, Jérusalem-Est et la bande de Gaza.

"Nous allons au Conseil de sécurité pour protéger les droits du peuple palestinien et l'idée d'une solution à deux Etats", a réagi le porte-parole du président palestinien, Nabil Abou Roudeina. "Nous ne voulons pas de problème avec l'administration américaine mais nous sommes engagés dans des négociations fondées sur les lignes de 1967 et le gel de la colonisation", a-t-il indiqué, en référence à des positions soutenues publiquement par le président américain, Barack Obama, et rejetées par Israël.

La campagne pour appuyer cette demande d'adhésion a été lancée, dans la matinée, par les Palestiniens qui appellent le secrétaire général de l'organisation, Ban Ki-moon, à soutenir leur démarche. A Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne, une centaine de personnes brandissant drapeaux et pancartes ont défilé jusqu'au quartier général de l'ONU pour remettre au responsable de l'organisation dans la ville, Pascal Soto, une lettre sollicitant le soutien de Ban Ki-moon à l'adhésion.

"L'admission de l'Etat de Palestine à l'ONU est un important pas en direction de la fin de l'occupation [israélienne], de l'indépendance palestinienne et d'une paix juste et globale au Proche-Orient", explique le texte. "Nous espérons que vous [Ban Ki-moon] vous joindrez au consensus international et que vous soutiendrez la requête palestinienne pour une reconnaissance qui a trop longtemps tardé".

"LARGE MOBILISATION"

Le direction palestinienne appelle à "une large mobilisation en Palestine, dans les camps [de réfugiés] dans le monde arabe et dans tous les pays du monde pour soutenir la démarche aux Nations unies", et insiste sur le caractère "pacifique" de ces manifestations.


Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, doit remettre en personne à M. Ban la demande d'adhésion le 20 septembre, faute de perspective de reprise des négociations de paix avec Israël, enlisées depuis près d'un an. Les Palestiniens espèrent obtenir le soutien de "plus de 150 pays" sur les 193 membres de l'ONU en cas de vote à l'Assemblée générale, selon le négociateur palestinien Saëb Erakat.


Mme Ashton sera en mission au Proche-Orient
La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, se rendra la semaine prochaine en mission auprès des Palestiniens et des Israéliens, alors que s'ouvrira à New York l'Assemblée générale de l'ONU, selon une source européenne.
"Elle se rendra au Caire, où elle rencontrera différents ministres de pays membres de la Ligue Arabe, ainsi que le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas", a précisé cette source jeudi. "Elle se rendra également en Israël pour y rencontrer les autorités sur place", a-t-elle ajouté.
Un déplacement qui "s'inscrit dans le cadre de ses efforts pour relancer les pourparlers de paix au Proche Orient, et pour s'assurer que la résolution que l'Autorité palestinienne envisage de soumettre à l'ONU ce mois-ci soit un texte qui puisse obtenir un plus large soutien", a précisé cette source.
source le monde

L'IRIE-FRANCE1 organise une Conférence de Presse

L'IRIE-FRANCE1 organise une Conférence de Presse, vendredi 9 septembre à 11h, 17/19 rue de Lübeck, PARIS 16ème, Métro IENA

L'extrême droite appelle à manifester contre "l'islamisation" de la Lorraine

L'extrême droite appelle à manifester contre "l'islamisation" de la Lorraine
LEMONDE.FR avec AFP | 07.09.11 | 17h27 • Mis à jour le 07.09.11 | 17h45
La NDP est un mouvement dirigé par l'Alsacien Robert Spieler, ancien député FN (1986-1988).AFP/THOMAS SAMSON

Une manifestation "anti-islam" de la Nouvelle Droite populaire (NDP) pourra se dérouler dimanche à 20 heures à Forbach, dans la Moselle, en dépit d'une interdiction réclamée par plusieurs organisations de gauche, a indiqué, mercredi 7 septembre, une source préfectorale à Metz. Prenant prétexte de la victoire d'une coalition européenne – à laquelle participait le duc de Lorraine – contre les Turcs le 11 septembre 1683 à Vienne, la NDP a appelé à manifester contre "l'islamisation de la Lorraine et de l'Europe", le jour du dixième anniversaire des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis.

Mouvement idenditaire créé en 2008 par des dissidents du Front national (FN), la NDP envisage de défiler au flambeau dans la quatrième ville de la Moselle, dirigée depuis trois ans par une municipalité socialiste. Plusieurs partis, syndicats et organisations de gauche et d'extrême gauche – Europe Ecologie-Les Verts, Jeunesses communistes, Nouveau Parti anticapitaliste, CGT, Confédération nationale du travail, Action antifasciste, Attac, SOS Racisme, Couleurs gaies – ont appelé mercredi à une contre-manifestation, qui derait débuter une heure plus tôt dimanche, à 19 heures.

Dans ses tracts, la NDP, un mouvement dirigé par l'Alsacien Robert Spieler, ancien député FN (1986-1988), dénonce pêle-mêle "la construction de minarets et de mosquées, et le port du voile en Lorraine" ainsi que "l'interdiction de la viande de porc, nourriture traditionnelle des Lorrains, dans les cantines". Une manifestation organisée l'an dernier sur les mêmes thèmes par la NDP n'avait rassemblé qu'à peine plus d'une douzaine de personnes dans cette sous-préfecture mosellane.
source le monde

« 18 jours » place Tahrir : il était une fois la révolution égyptienne

« 18 jours » place Tahrir : il était une fois la révolution égyptienne
Par Aurélie Champagne | Journaliste | 06/09/2011 | 19H00
Place Tahrir, Le Caire, janvier 2011. Pendant dix-huit jours, des Egyptiens y exigent le départ de leur président, Hosni Moubarak. Le cinéaste Yousry Nasrallah y retrouve, chacun de ces jours, son confrère Marwan Hamed (« L'Immeuble Yacoubian », 2006) dans le cortège des manifs. « L'impensable est en train d'arriver. » Les deux Egyptiens ont l'idée de filmer les événements, dans l'urgence, et de mélanger fiction et documentaire.

Ils réunissent dix réalisateurs au sein du collectif Tamantashar Yom. Tout le monde se met au travail, fébrile, et tourne en février. L'idée est de réaliser dix vidéos à l'arrache et de les poster sur YouTube. « Ni budget, ni cahier des charges, ni producteur », résume Yousry Nasrallah. Comédiens, monteurs, réalisateurs… tout le monde est bénévole. Chaque réalisateur part bille en tête sur son sujet et s'immerge dans la foule, un appareil photo Canon 5D au poing.

« Pour les extérieurs, la mise en scène consistait à suivre ce qu'il se passait dans la foule », explique Yousry Nasrallah, dont le court-métrage s'achève sur l'intervention imprévue d'un anonyme dans la foule :

« J'aurais pu refaire la scène, mais je me suis dit : “ Yousry, tu ne vas pas passer à côté de ça. ” » (Voir la vidéo)

Alors qu'il est dans la manifestation, un journaliste de RFI reconnaît un jour Yousry Nasrallah dans le cortège, qui lui touche un mot de son projet. Thierry Frémaux, délégué général du Festival de Cannes, tombe sur le reportage à la radio. Il appelle le réalisateur et lui propose de retenir « 18 jours » pour la sélection hors compétition 2011.

A Cannes, les journalistes français désertent les projections
Mais le 18 mai, la projection cannoise se déroule dans un climat incendiaire. En Egypte, le quotidien Al Ahram a lancé une polémique : Marwan Hamed et un autre cinéaste égyptien, Sherif Arafa, ont « travaillé pour le pouvoir » et participé activement à la réélection de Moubarak en 2005. « Collabos », « traîtres », « opportunistes »… les accusations fusent.

En France, la polémique trouve un écho dans l'hebdo Les Inrocks puis dans Courrier international. Une pétition circule pour contester la présence de « 18 jours » dans la sélection cannoise. Pendant le Festival, un dîner protocolaire envenime encore les choses : Nasser Kamel, l'ambassadeur égyptien en France de l'époque, est présent et il ne s'est jamais particulièrement illustré par sa défense du peuple égyptien. Les journalistes français se détournent du film et désertent les projections.

« Vivre avec l'idée que certains puissent changer de cap »
Dans les faits, Sherif Arafa a filmé une interview de Moubarak en 2006. La même année, Marwan Hamed a réalisé une pub pour le Parti national démocratique, dont Moubarak a pris la tête en 1981. Son film, « L'Immeuble Yacoubian », adapté du roman d'Alaa al-Aswani, l'un des principaux leaders de la révolution de janvier, reste un brûlot anti-Moubarak.

Sherif Arafa n'est pas moins critique, avec « Terrorisme et Kebab » ou « Les Oiseaux de la nuit ». En lisant le mot « collabo », Yousri Nasrallah a du mal à déglutir. Il poste d'ailleurs ce commentaire sur le site des Inrocks :

« Le fait est que Marwan Hamed était avec nous (les manifestants anti-Moubarak) depuis le 28 janvier, et j'ai vu Sherif Arafa sur la place dès le 1er février.

Il faut pouvoir vivre avec l'idée que certains cinéastes et intellectuels de talent puissent changer de cap, même à la dernière minute (qui n'est pas le cas de ces deux cinéastes, puisque Marwan était là dès le début et c'est lui qui, le 29 janvier, sur la place Tahrir, nous a proposé de tourner ces courts-métrages). »

La polémique refroidie, reste le film. Avec ses scènes immersives dans les manifs et un plan large de la place Tahrir qui hante les courts-métrages de manière hypnotique, « 18 jours » a une unité surprenante. « C'est comme si, sans s'être concertés, on reflétait l'âme égyptienne », explique Nasrallah.

« Le thème de l'enfermement est partout. »

« Le sujet, c'est la peur »
Les personnages filmés pendant la révolution sont issus du petit peuple :

un leader est arrêté chez Marwan Hamed (« 1919 ») ; (Voir l'extrait)


deux lascars intriguent chez Mohamed Ali (« Quand le déluge survient ») ;
Ahmed Alaa filme un coiffeur de quartier (« Asharf Seberto »).
Dans « Intérieur/extérieur », tourné en partie dans l'appartement de Yousry Nasrallah, le réalisateur se penche sur le quotidien d'un couple. Le thème est déjà présent dans son dernier film, « Femmes du Caire ». La femme veut sortir manifester. L'homme le lui interdit.

« Le sujet n'est pas le machisme ni la domination de l'homme sur la femme. Le sujet, c'est la peur. En Egypte, les femmes qui sortent seules sont salies. Certaines sont agressées sexuellement.

L'homme est paranoïaque. Il se sent responsable de la sécurité et de la réputation de sa femme : ce sont des comportements provoqués par la dictature et le premier à en souffrir est l'homme. »

Pendant les tournages, « la foule était accueillante, il y avait une ambiance bon enfant », se souvient Yousry Nasrallah, malgré des casseurs de Moubarak venus parfois corser les choses, « et tabasser ».

« On craignait surtout que la garde présidentielle, fidèle au Président, ne fasse une tuerie. »

Louvoyer entre les censures égyptienne et saoudienne
Sortant d'une « dictature où la culture est surtout là pour vous faire peur et pour que vous restiez petit », le film réussit au final à montrer les échos d'une gigantesque révolution sur des micro-destins égyptiens. Le collectif de cinéastes n'est pas spécialement représentatif d'une quelconque nouvelle génération de réalisateurs égyptiens, au yeux de Nasrallah. Certains avaient commencé la révolution il y a longtemps, en rénovant des formes.

Ils ont, comme Yousry Nasrallah, louvoyé depuis belle lurette entre les feux croisés des censures égyptienne et saoudienne qui modèlent une grande partie du cinéma égyptien aujourd'hui.

Au final, « je ne sais pas vraiment ce que ça veut dire, “cinéma révolutionnaire” », s'interroge-t-il à voix haute.

« J'ai tendance à penser que tout bon film l'est forcément. »

► 18 jours de Sherif Arafa, Yousry Nasrallah, Mariam Abou Ouf, Marwan Hamed et Mohamed Aly - 2h05 - sortie le 7 septembre 2011. Rue89 est partenaire du film.
source Rue89

شرطة تونس تحتج على حل نقاباتها

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قايد السبسي يتعهد بالحزم ويقر الطوارئ
شرطة تونس تحتج على حل نقاباتها


دفع قرار رئيس الوزراء التونسي المؤقت الباجي قايد السبسي منع قوات الأمن التونسية من الانضمام إلى نقابات، مئات من الشرطة للاحتجاج ضد الحكومة المؤقتة، التي يقول بعض التونسيين إنها خانت انتفاضتهم التي استهلت انتفاضات ما يعرف باسم "الربيع العربي".

وكان السبسي قال -في خطاب وجهه إلى الشعب التونسي الثلاثاء- إن حظر أي نشاط نقابي لقوات الأمن سيسري على الفور، نظرا للمخاطر التي يشكلها على أمن البلاد.

وسرعان ما تجمع مئات من أفراد الشرطة أمام مكتب رئيس الوزراء في تونس العاصمة، وكان بعضهم يرتدي ملابس مدنية، ووضعوا شارات مكتوبا عليها "شرطة" على أذرعهم، وارتدي البعض الآخر زي الشرطة، وهتفوا بشعارات تدعو إلى القضاء على الفساد في الحكومة، وطالبوا قايد السبسي بالاعتذار لهم.

ويعد هذا الاحتجاج الأحدث ضد الحكومة المؤقتة التي تكافح لإعادة الاستقرار منذ الاحتجاجات الحاشدة التي أطاحت بالرئيس زين العابدين بن علي في 14 يناير/كانون الثاني الماضي بعد 23 عاما في السلطة.


أفراد الشرطة أثناء الاحتجاج أمام مكتب السبسي في العاصمة تونس (الفرنسية)
تعهد
وتعهد قايد السبسي في خطابه بتطبيق إجراءات قانون الطوارئ بكل حزم، وأعلن قرارا بمنع العمل النقابي داخل المؤسسات الأمنية، بعد إجبار نقابة الدرك قائد الحرس على التنحي، مؤكدا التزام الحكومة بتنظيم انتخابات المجلس الوطني التأسيسي في موعدها المحدد بيوم 23 أكتوبر/تشرين الأول المقبل.

وقال إن "الأوضاع في البلاد أصبحت خطيرة، وخطيرة جدا". وأعلن حل كل نقابات الأمن، بعد أشهر من موافقة الحكومة على تأسيسها، في خطوة قد تثير استياء فئات واسعة من رجال الأمن.

وكانت نقابة قوات الأمن، قررت عزل قائد الحرس الاثنين، لكن السبسي رفض في خطابه هذا القرار، وقال إنه تمرد غير مقبول تماما وليس من مهامهم.

وجاء هذا القرار، في الوقت الذي يحتج فيه مئات من قوات الأمن أمام مقر الوزارة الأولى، للمطالبة بإقالة وزير الداخلية والوزير الأول، رافعين شعارات تطالب بتطهير الوزارة وتحسين ظروف العمل، وإعادة الثقة بين رجل الأمن والمواطن.

قانون الطوارئ
وقال السبسي إنه أعطى أوامر واضحة إلى الجيش ووزير الداخلية، بتطبيق إجراءات حالة الطوارئ المعمول بها في البلاد منذ 14 يناير/كانون الثاني الماضي "لترسيخ الأمن وعدم السماح باستمرار الفوضى".

واعتبر أن الوضع الحالي لا يمكن أن يستمر على هذا الشكل، كما أن القانون يجب أن يطبق بكل حزم، وأنه "لن نسمح أبدا للذين يسعون إلى الركوب على الثورة، وإشاعة الفوضى".

وأشار السبسي إلى أن الحكومة ستحظر الإضرابات والمظاهرات والتجمعات، التي تؤثر على أمن البلاد.

وكان شخصان على الأقل قتلا وأصيب العشرات في أعمال العنف الأخيرة وسط وجنوب البلاد، مما دفع السلطات إلى فرض حظر التجول في ثلاث مدن.


السبسي قال إنه أعطى أوامر واضحة للجيش والداخلية بتطبيق الطوارئ (الفرنسية)
انتخابات واستفتاء
وجدد السبسي التأكيد على التزام حكومته بتنظيم انتخابات المجلس الوطني التأسيسي في موعدها المحدد، ولكنه ترك الباب مفتوحا أمام إجراء حوار حول المبادرة الجديدة التي تتعلق بتنظيم استفتاء على صلاحيات ومدة التأسيسي.

ولفت رئيس الحكومة إلى أن إجراء استفتاء لتحديد مهمة المجلس التأسيسي أمر وارد، وأنه سيُجري مشاورات بهذا الشأن.

وتأتي هذه التصريحات وسط جدل كبير بين أحزاب تطالب بالاستفتاء وأخرى ترفضه.

وتطالب عدة أحزاب من بينها الحزب الديمقراطي التقدمي بإجراء استفتاء على مهام ومدة التأسيسي، بينما ترفض حركة النهضة الإسلامية هذا الاستفتاء، وترى أنه ينقص من عمل التأسيسي، وتقود الدعوة إليه أحزاب على صلة بالنظام السابق.

المصدر: الجزيرة

Tour de vis sécuritaire en Tunisie à un mois et demi de l'élection

Tour de vis sécuritaire en Tunisie à un mois et demi de l'élection
Émeutes dans le sud de Tunis en janvier 2011REUTERS/ZOHRA BENSEMRA
Le gouvernement tunisien a durci le ton mardi 6 septembre en annonçant une stricte application de l'état d'urgence et en interdisant toute activité syndicale policière, alors que des éruptions de violences secouent le pays en période de pré-campagne avant l'élection du 23 octobre.

"Nous sommes en état d'urgence et le gouvernement va faire appliquer la loi (..) Ce ne sont pas quatre singes qui vont tout faire échouer maintenant": dans une allocution au ton très ferme, voire brutal, le premier ministre de transition Béji Caïd Essebsi a annoncé une série de mesures pour rétablir la "sécurité et la stabilité" dans le pays. "J'ai décidé à partir d'aujourd'hui d'interdire toute activité syndicale des forces de sécurité, au vu des dangers que cela représente pour la sécurité du pays", a décrété M. Caïd Essebsi.

Cette annonce est intervenue alors que des centaines de policiers manifestaient pour la première fois devant la Kasbah (siège du gouvernement) pour réclamer les démissions du ministre de l'intérieur Habib Essid et du chef d'état major de l'armée tunisienne, le général Rachid Ammar. Ils ont accusé le premier d'"ignorer leurs revendications" et le second "d'être derrière les troubles actuels en Tunisie dans le but de prendre le pouvoir". M. Caïd Essebsi a qualifié cette manifestation d'"incitation à l'insurrection".

COUVRE-FEU

Il a également annoncé une "application stricte de l'état d'urgence", décrété après la chute du président Ben Ali le 14 janvier, et prolongé depuis par décrets successifs, jusqu'au 30 novembre. L'état d'urgence interdit "toutes les manifestations, toutes les grèves et toutes les réunions qui peuvent toucher à la sécurité du pays", a rappelé le premier ministre. Il a annoncé que "toute personne connue pour des activités touchant à la sécurité intérieure" pourrait être assignée à résidence, et que les gouverneurs des régions verraient leurs prérogatives renforcées.

Des violences ont secoué ces derniers jours les régions défavorisées du centre et du sud-ouest de la Tunisie, faisant au moins deux morts et des dizaines de blessés, et trois villes ont été placées sous couvre-feu nocturne. Les affrontements à Metlaoui, Sbeïtla (centre-ouest) et Douz (sud-ouest) ont opposé des clans rivaux, mais M. Caïd Essebsi a accusé des factions d'être "derrière ce qui se passe dans les régions de Tunisie". "Il est étonnant qu'à chaque fois que les échéances électorales se rapprochent, des campagnes de dénigrement et des troubles éclatent", a-t-il déclaré.

Les Tunisiens sont appelés à voter le 23 octobre pour élire une assemblée constituante, dans ce qui constituera le premier scrutin depuis la chute de Ben Ali. La constituante sera chargée de rédiger une nouvelle Constitution pour le pays. Plusieurs voix se sont élevées ces derniers mois pour réclamer un référendum portant sur le rôle et la durée de cette assemblée constituante. "Le gouvernement de transition n'a pas les prérogatives pour décider d'un référendum mais cela peut faire l'objet d'une concertation entre toutes les parties", a estimé le Premier ministre.
source le monde

mercredi 7 septembre 2011

conférence de presse le 15 Septembre 2011 à 11h à l'Assemblée Nationale

conférence de presse le 15 Septembre 2011 à 11h à l'Assemblée Nationale
par Sondos Khenissi, lundi 5 septembre 2011, 22:25
"Le Collectif ACET (Auditons les Créances Européennes envers la Tunisie) vous invite à une conférence de presse le 15 Septembre 2011 à 11h à l'Assemblée Nationale, 2ème bureau, pour le lancement de sa campagne. S'inscrivant dans le processus révolutionnaire en cours en Tunisie, l'objectif du collectif est d'exiger de nos gouvernements français et européens un audit des créances qu'ils détiennent envers la Tunisie.
Interviendront lors de cette conférence :
- Martine Billard, Députée et co-présidente du Parti de Gauche.
- Fathi Chamkhi, Président de RAID ATTAC CATDM Tunisie.
- Jihen Chandoul, CPR (Congrès Pour la République, parti tunisien)
- Pascal Franchet, CADTM (Comité pour l'Annulation de la Dette du Tiers Monde)

Il est impératif de confirmer sa présence en envoyant un mail à :

collectif.dette.tunisie.paris@gmail.com

قتيل في صدامات بين الاهالي في مدينة المتلوي بالجنوب التونسي

قتيل في صدامات بين الاهالي في مدينة المتلوي بالجنوب التونسي
2011-09-05


تونس- (ا ف ب): قتل شاب برصاص بندقية صيد اثناء صدامات بين مجموعتين من الاهالي الاثنين في مدينة المتلوي الواقعة في الجنوب الغربي التونسي وتشهد اعمال عنف، على ما اوردت مصادر متطابقة.
وقالت مصادر محلية لوكالة فرانس برس إن الوضع الامني متوتر جدا منذ يومين في هذه المدينة الواقعة في الحوض المنجمي (مناجم الفسفاط) واشارت إلى صدامات بين مجموعتين من الاهالي في المتلوي كانت اوقعت 12 قتيلا في حزيران/ يونيو الماضي.

وأكد المتحدث باسم وزارة الداخلية التونسية لوكالة فرانس برس وفاة الشاب في هذه المواجهات التي بدأت ب "خصومة بين شخصين من اسرتين متنافستين".

وفصلت قوات الامن ومدرعات للحرس الوطني بين المجموعتين، بحسب ما اوضح المتحدث هشام المؤدب.

وقالت مصادر محلية إن الصدامات وقعت بين عائلتي اولاد بويحيى والجريدية.

واندلعت مواجهات بين الفريقين منذ حزيران/ يونيو اثر خصومة تتعلق بالحصول على فرص عمل واستمرت حينها الصدامات اسبوعا وخلفت 12 قتيلا و150 جريحا.

ويذكر أن منطقة الجنوب الغربي التونسي تعد من بين المناطق الفقيرة في البلاد ويدور النشاط الاقتصادي فيها على استخراج الفوسفاط وانتاج التمور.
source alkouds

Violences à Douz : Mobilisation de la société civile pour rétablir la sérénité dans les esprits

Violences à Douz : Mobilisation de la société civile pour rétablir la sérénité dans les esprits
LUNDI, 05 SEPTEMBRE 2011 13:22
KEBILI (TAP)- Suite aux actes de violence survenus, récemment, à Douz et à El Kalâa, dans la région de Kébili, et qui ont fait plusieurs blessés des deux côtés, des personnalités neutres ainsi que des imams se sont mobilisés pour circonscrire l’objet du litige et rétablir le calme et la sérénité dans les esprits. Une commission composée d’imams, de juristes et de représentants de la société civile a été formée à cet effet.
Cette initiative a été menée avec la contribution de M. Fadhel Bettahar, membre de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique.

Tozeur: 700 palmiers ravagés dans un violent incendie dans l’Oasis

Tozeur: 700 palmiers ravagés dans un violent incendie dans l’Oasis
Un violent incendie s’est déclenché, samedi, dans l’oasis de l’ancienne ville de Tozeur engendrant d’importants dégâts matériels. Le feu a ravagé 700 palmiers dont une centaine complètement calcinés. Trois hectares d’herbes sèches et des régimes de palmiers utilisés en guise de brises-vent pour protéger l’oasis contre la désertification sont partis en fumée.
L’incendie a été largement maîtrisé au cours de l’après-midi grâce à l’intervention des unités de la protection civile dont les efforts ont été soutenus par des agriculteurs et les associations d’intérêts communs, a affirmé M. Younes Ajili, responsable de l’Unité d’intervention de la protection civile dans la région.
Il estime que l’incendie s’est déclenché suite à une propagation du feu lors des opérations de destruction des résidus de palmiers et des herbes sèches.
Il s’agit, a-t-il expliqué, d’une opération de routine visant à nettoyer les oasis. Les températures très élevées accompagnées de coup de sirocco ont été à l’origine de la propagation rapide du feu a, encore, précisé M. Ajili.
Source: TAP

"براندو" يمثل تونس بمهرجان تورنتو

"براندو" يمثل تونس بمهرجان تورنتو

ملصق فيلم ديما براندو للمخرج التونسي رضا الباهي

تشارك تونس في الدورة الـ36 لمهرجان تورنتو السينمائي الدولي في كندا بفيلم "ديما براندو" للمخرج رضا الباهي، حيث سيتم عرض هذا الفيلم الذي يحمل اسم النجم العالمي مارلون براندو في إطار قسم السينما العالمية المعاصرة.

وستنطلق فعاليات هذه التظاهرة السينمائية في الثامن من الشهر الجاري لتتواصل على مدى عشرة أيام بمشاركة أكثر من خمسين فيلماً من مختلف الجنسيات والمدارس السينمائية.

ويُعد مهرجان تورنتو السينمائي الدولي -الذي لا يتضمن مسابقة رسمية ولجنة تحكيم، من ضمن أكبر خمسة مهرجانات سينمائية في العالم، حيث يُنتظر أن يشارك في دورته الجديدة عدد كبير من النجوم العالميين منهم براد بيت ونيكول كيدمان وروبير دي نيرو وجورج كلوني وسلمى حايك.


الممثل الأميركي مارلون براندو (الفرنسية)

حلم براندو
ويراوح فيلم "ديما براندو" (دائما براندو) بين الوثائقي والروائي، حيث يورد حكاية المخرج رضا الباهي مع مشروعه الذي أجهض بموت الممثل الأميركي مارلون براندو(سنة 2004) وبطل الفيلم "أنيس" الذي تملكه حلم تجسيد دور "براندو" نظرا للشبه الشديد بينهما.

وكان عنوان الفيلم قد تم تغييره من "براندو براندو" في حياة مارلون براندو إلى "عندما تسقط النجوم" قبل أن يستقر على عنوانه الحالي "ديما براندو".

وتحكي أحداث الفيلم قصة حب تجمع بين أنيس (أنيس الرعاش) وزينة (سهير بن عمارة)، تتعرض إلى الانكسار بسبب حلم زرعه ممثل أميركي حلّ وفريقه بقريتهما لتصوير فيلم في قلب وعقل البطل الشاب.

ويستغل "جيمس" الشبه الكبير الذي يجمع بين النجم العالمي مارلون براندو وأنيس ليوهمه بأنه البطل القادم لفيلم يجسد حياة هذا النجم، مما يجعل أنيس وزينة يقدمان تنازلات أخلاقية تحول حياتهما إلى جحيم وتتسبب في انتهاء قصة الحب.

وينتهي الفيلم بمحاولة سفر "أنيس" إلى أميركا بمساعدة مالية من" زينة" لتحقيق حلمه الأميركي، وأمام مصاعب "الفيزا" ينتهي به الأمر إلى "الهجرة غير الشرعية "مع تونسيين آخرين يطاردون أحلام السفر التي عششت في رؤوسهم، ولكنهم يموتون في قلب البحر، ويرحل "أنيس" بعد أن لاحق حلما لم يكن يدري أنه في الحقيقة وهم.

ويشارك في فيلم الباهي الجديد عدد هام من الممثلين التونسيين من بينهم رؤوف بن عمر ولطفي العبدلي ومحمود الأرناؤوط والممثل الذي توفي مؤخرا سفيان الشعري إضافة إلى بطلي الفيلم أنيس الرعاش وسهير بن عمارة.

المصدر: الجزيرة+يو بي آي

تنسيق فلسطيني تركي ضد تقرير بالمر

تنسيق فلسطيني تركي ضد تقرير بالمر

منظمة التحرير أكدت أن استمرار حصار غزة انتهاك صارخ للقوانين الدولية (الجزيرة-أرشيف)

أكدت منظمة التحرير الفلسطينية اليوم، أنها ستنسق مع الحكومة التركية عبر التوجه إلى محكمة العدل الدولية في لاهاي، للطعن في تقرير الأمم المتحدة، الذي عدّ الحصار الإسرائيلي لقطاع غزة أمرا مشروعا وقانونيا، وهو تحرك لقي تأييدا من الجامعة العربية، في وقت انتقدت فيه منظمة التعاون الإسلامي التقرير الأممي.

جريمة ضد القانون
وقالت اللجنة التنفيذية للمنظمة في بيان لها، إن التقرير غير شرعي، ويمثل انتهاكا صريحا للقواعد والقوانين الدولية، ومخالفا بشكل مباشر للقانون الدولي، الذي أكد في كل قراراته على عدم شرعية الاحتلال وكل الإجراءات التي يفرضها على الشعب الفلسطيني، وفي مقدمتها الحصار.

وقالت اللجنة إن اعتبار استمرار الحصار البحري والبري على غزة أمرا مشروعا يشكل في حد ذاته جريمة ضد القانون الدولي.

وأشارت إلى أنها ستواصل جهودها الدبلوماسية والسياسية، لفضح الحصار


الإسرائيلي المخالف للشرعية الدولية.


السفينة التركية مرمرة التي تعرضت للاعتداء الإسرائيلي (الجزيرة-أرشيف)
وقالت صحيفة نيويورك تايمز الأميركية، التي نشرت قبل أيام مقتطفات من تقرير للأمم المتحدة أعده جيفري بالمر رئيس وزراء نيوزيلندا السابق، إن التقرير اعتبر أن إسرائيل بالغت في تصديها لقافلة "أسطول الحرية".

وكانت البحرية الإسرائيلية اعترضت في نهاية مايو/آيار من العام الماضي بالقوة ست سفن تمثل "أسطول الحرية"، الذي كان ينقل مساعدات إنسانية، فضلا عن 700 متضامن إلى قطاع غزة، ومنعته من الوصول إلى القطاع بالقوة، مما أسفر عن مقتل تسعة متضامنين تركيين وجرح العشرات.

تأييد
وأعلن الأمين العام للجامعة العربية نبيل العربي اليوم، عن تضامن الجامعة مع تركيا في إجراءاتها ضد إسرائيل، بعد تقرير الأمم المتحدة، وقال العربي إنه تلقى اتصالا من وزير الخارجية التركي أحمد داود أوغلو، أبلغه فيه بتحرك تركيا في الجمعية العامة للأمم المتحدة ومجلس الأمن، وكذلك اللجوء إلى محكمة العدل الدولية لأخذ رأيها الاستشاري.

من جانبه، قال الأمين العام لمنظمة التعاون الإسلامي أكمل الدين إحسان أوغلو، في بيان: إن تقرير لجنة التحقيق الأممية لم يتسم بالموضوعية والحياد، لأنه يعدّ الحصار الإسرائيلي لقطاع غزة قانونيا، مضيفا أنه لا يمكن لمنظمة التعاون الإسلامي أن تقبل أي تقرير من شأنه تبرئة


الهجوم الإسرائيلي على الأسطول الإنساني.

المصدر: وكالات

Plusieurs arrestations après une manifestation de l'extrême-droite à Londres

Plusieurs arrestations après une manifestation de l'extrême-droite à Londres
LEMONDE.FR avec AFP | 04.09.11 | 09h33

Des militants de la Ligue de défense anglaise (EDL) dans les rues de Londres, le 3 septembre 2011.AFP/CARL COURT

La police a arrêté 60 personnes à Londres samedi après des incidents provoqués par un groupe d'extrême-droite, organisateur d'un rassemblement malgré l'interdiction de manifester imposée après les émeutes meurtrières qui ont secoué le pays en août.

La police a d'abord annoncé dans un communiqué avoir arrêté 16 personnes "pour plusieurs délits, dont bagarres, alcoolisme, trouble à l'ordre public et agression d'un agent de police", dans une foule d'un millier de militants de la Ligue de défense anglaise (EDL).

Quarante-quatre autres personnes ont également été interpellées dans le quartier d'East London, quand des membres de l'EDL sont descendus d'un bus et se sont battus avec des jeunes du quartier, a indiqué la police dans la soirée. Stephen Lennon, le leader de l'EDL, s'est adressé à la foule à Aldgate, dans East London, indiquant au passage qu'il n'avait pas respecté une obligation de se présenter à la police le samedi, une décision de justice liée à une condamnation pour hooliganisme lors de matches de football.

"Le résultat probable est que je vais être mis en prison", a-t-il ajouté, avant d'assurer qu'il était prêt à enfreindre toute restriction à "(ses) droits démocratiques à (s)'opposer à l'Islam militant".

Près de 1 500 contre-manifestants "antifascistes" s'étaient rassemblés à proximité, dans le quartier de Whitechapel, alors que 3 000 policiers surveillaient les deux manifestations dans cette zone qui abrite de nombreuses minorités ethniques. L'EDL est familière de ces violences qui ponctuent les manifestations qu'elle organise dans le pays depuis deux ans.
source le monde

M.Kamel Jendoubi : Nous avons découvert que plus d’un million d'inscrits sont décédés

M.Kamel Jendoubi : Nous avons découvert que plus d’un million d'inscrits sont décédés
publié le 03/09/2011 par S.M


Dans une conférence de presse organisée aujourd’hui, le président de l’Instance supérieur indépendante des élections M.Kamel Jendoubi a indiqué que l’Instance a découvert que plus d’un million de CIN supposées appartenir à des éventuels électeurs appartiennent à des personnes décédées.
Selon M.Jendoubi, l’inscription volontaire est la seule opération permettant de cerner le nombre exact d’électeurs et par la suite aller dans une procédure d’élections indépendantes.

" Nous avons sélectionné 7 millions CIN conformes aux éventuels électeurs et nous avons été surpris en découvrant que plus d’un million de ces cartes appartiennent à des personnes décédées ", note M. Jendoubi en ajoutant que l’instance a relancé l’appel aux inscriptions pour les bureaux de vote pour la période du 4 et le 20 septembre prochain.

Le président de l’ISIE a expliqué que l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) permet aux personnes qui ne s'étaient pas inscrites volontairement et dont le nom figure sur les listes électorales établies à partir de la base de données des Cartes d'identité Nationales (CIN) choisir le centre de vote au cours de ce mois. Ils sont appelés à se rendre aux bureaux installés dans les Municipalités, les arrondissements municipaux, les sièges des délégations et les bureaux de poste. Pour ce qui est des tunisiens établis à l'étranger des bureaux, ils sont appelés à consulter les représentations diplomatiques et consulaires.

Programmation iReMMO Septembre/Décembre 2011 ainsi que les cycles de l'Université Populaire2011/2012

Programmation iReMMO Septembre/Décembre 2011 ainsi que les cycles de l'Université Populaire2011/2012
par Noureddine Senoussi, dimanche 4 septembre 2011, 07:41
Découvrez l'essentiel de notre programmation de septembre à décembre 2011 ainsi que les cycles de l'Université Populaire 2011-2012
www.iremmo.org
Nouveauté iReMMO : inscription à l'année !
Simplifiez-vous la vie, devenez membre de l’institut pour un an !
La carte annuelle de membre (1er septembre/ 30 juillet) donne accès à l’intégralité des activités de l’iReMMO à l’exception de l’Université Populaire.
> Deux formules d’inscriptions sont possibles :
· 35€ et 15€* en tarif réduit (étudiants, demandeurs d’emploi)
· 80€* avec un abonnement d’un an à la Revue Confluences Méditerranée (4 numéros)
*Paiement par chèque à envoyer à l’iReMMO ou à déposer directement sur place (liquide accepté)

Pour vous inscrire et pour toutes informations : infos[@]iremmo.org
Programmation iReMMO Septembre/Décembre 2011

Les Controverses
18h-20h /8€ et 5€ en tarif réduit (étudiants - demandeurs d’emploi).

Mercredi 7 septembre 2011 :10 ans de 11 septembre

(en partenariat avec l'émission Géopolitique, le débat/Rfi)
Alain Gresh , journaliste au Monde Diplomatique
Anissa Bouziane, universitaire (Columbia University, NY) et romancière

·

Jeudi 22 septembre : La Diaspora tunisienne. De l'ombre à la lumière

Noureddine Senoussi, Président -fondateur de Réseau Euro-maghrébin-citoyenneté et cultures-REMCC-Paris
Hédi Saidi, Historien, "Le collège Anne Frank de Roubaix. Les élèves et leurs implications dans l'histoire" Harmattan, 2010
·
Jeudi 29 septembre : Reconnaissance de l’Etat Palestinien par l’ONU ?

(en partenariat avec l'émission Géopolitique, le débat/Rfi)
Jean-Paul Chagnollaud, Professeur des Universités et directeur de l’iReMMO
Alain Dieckhoff, Directeur de recherches CNRS-Ceri

·
Jeudi 13 octobre :
Malaises en Méditerranée : révoltes arabes, protestations en Grèce, Indignés en Espagne, demandes sociales en Israël, quel fil conducteur?
Ivan Martin, chercheur associé de l’Instituto Complutense de Estudios Internacionales (ICEI) à Madrid
Bernard Ravenel, professeur d’histoire, et président de l’association France Palestine Solidarités

·
Vendredi 21 octobre : Maroc (numéro 78 de la revue Confluences Méditerranée)
(en partenariat avec l'émission Géopolitique, le débat/Rfi)

Karine Benafla, Maître de conférences en géographie, à l'Institut d'Études Politiques de Lyon, GREMMO

D'autres contributeurs du numéro sont à confirmer
·
Jeudi 3 novembre : Syrie : état des lieux/analyses
Salam Kawakibi, chercheur à Arab Reform Initiative
Agnès Levallois, journaliste indépendante

·
Vendredi 9 décembre : Algérie : approches historiques du FLN, d’une génération à l’autre
Gilbert Meynier, Professeur émérite des Universités, historien
Mohamed Harbi, Historien franco-algérien, ancien membre du FLN (à confirmer)
Mohand Amar Mohand, Maître de recherche, CRASC Oran
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Projection de documentaire/Débat

18h30-20h30, 8€ et 5€ en tarif réduit

Samedi 19 novembre : Niqab Hors la Loi d’Agnès de Féo et Il Corpo Del Donne de Lorella Zanardo.
Projections suivies d’un débat avec la réalisatrice, une femme en niqab qui apportera son témoignage et une journaliste italienne spécialiste de la question féministe (Anais Ginori).


D'autres projections sont en cours de programmation.
~
Les Rencontres/Signatures
18h30-20h30, entrée libre

Mardi 4 octobre : Fouzia Oukazy L’âge de la révélation, Editions Harmattan

Mercredi 9 novembre : Danielle Barcelo-Gueze Racines Tunisiennes, Editions Harmatta
> D'autres Signatures sont en cours de programmation.

Les Petits Déjeuners
8h30-10h00, 10€
Les petitis déjeuner sont organisés en fonction du passage à Paris d'une personnalité politique ou des hommes et femmes de culture. Vous recevrez l'information sur le moment.

Les Expos
lundi au samedi 10h-12h30/13h30-19h00

Du 25 juin au 10 septembre : Rabat de Nicolas Cubaynes
> Du 11 septembre au 30 septembre : Jérusalem de Rémy Chagnollaud
> Du 1er octobre au 29 octobre : L’Atlas de Henry Renaud
Du 1 novembre au 10 novembre : Cartes des flux migratoires méditerranéens de Philippe Rekacewicz, cartographe au Monde Diplomatique

Du 11 novembre au 31 décembre : Damas 2011, Regards de Aurélie Lecarpentier
Cycles de l'Université Populaire 2011-2012
(3 séances: 10h30-12h30/14h-16h /16h30-18h)
S’inscrire : pour l’année : 120€ et 80€ en tarifs réduits / pour un seul cycle : 20€ et 12€ en tarif réduit / pour une seule séance : 8€ et 5€ en tarif réduit.
Cycles 2011
> Samedi 1er octobre : Proche et Moyen-Orient dans la géopolitique globale

Séance 1 : Histoire de la région, de la première guerre à nos jours, Laurens Henry
Séance 2 : L'économie, Agnès Levallois
Séance 3 : Géopolitique de la région, le rôle des puissances étrangères, Alain Gresh

Samedi 5 novembre : Migrations en Méditerranée


Séance 1 : L’Europe de Schengen et ses développements récents à la lumière des arrivants libyens et tunisiens, Catherine Withol de Wenden

Séance 2 : L’Italie et les migrations en Méditerranée /Le Maroc et les migrations en Méditerranée (intervenant à confirmer)
Séance 3 : Cartographier les migrations dans l’espace méditerranéen, Philippe Rekacewicz

Samedi 3 décembre : Palestine – Israël, dans quel état ?

Séance 1 : Le sionisme, Israël "Etat juif", Dominique Vidal
Séance 2 : Les réfugiés, Aude Signoles
Séance 3 : Jérusalem, Isabelle Avran


Cycles 2012

(le titre des conférences et les intervenants seront précisés ultérieurement)
Samedi 7 janvier : L’islam et ses instrumentalisations (islamisme / islamophobie)
Samedi 4 février : Les Chrétiens d’Orient
Samedi 10 mars : Energie : pétrole, gaz, nucléaire.
Samedi 31 mars : L’eau et l’agriculture au Maghreb et au Proche et Moyen-Orient
Samedi 5 mai : L’Iran
Samedi 2 juin : Quelle(s) gauche(s) et quels mouvements progressistes au /pour le Proche-Orient ?


Pour toutes informations supplémentaires sur l'Université Populaire:

universite-populaire[@]iremmo.org

iReMMO, 5/7 rue Basse des Carmes 75005 Paris - 01 43 29 05 65
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انطلقت فعالياته بمدينة قليبية مهرجان دولي لفيلم الهواة بتونس

لصفحة الرئيسية : ثقافة وفن

انطلقت فعالياته بمدينة قليبية
مهرجان دولي لفيلم الهواة بتونس

ملصق المهرجان الدولي لفيلم الهواة بقليبية

تشهد فعاليات الدورة 26 للمهرجان الدولي لفيلم الهواة التي تنطلق اليوم في مدينة قليبية الساحلية التونسية مشاركة أكثر من عشر دول عربية وأوروبية منها لبنان وفلسطين والجزائر وإيطاليا وفرنسا وإيرلندا وتركيا، وتستضيف نحو ثلاثمائة من السينمائيين الهواة.

وتتواصل فعاليات هذه التظاهرة السينمائية لغاية 10 سبتمبر/أيلول وتنظمها الجامعة التونسية للسينمائيين الهواة بالتعاون مع وزارة الثقافة التونسية.

ويهدف المهرجان إلى النهوض بسينما الهواة ودعم التلاقي بين الثقافات بالمجال السينمائي، ومن المنتظر أن يشارك بفعاليات الدورة الحالية حوالي ثلاثمائة سينمائي من الهواة وطلبة مدارس السينما من تونس وعدد من الدول العربية والأجنبية.

وسيفتتح فيلم ثقافات المقاومة للمخرجة البرازيلية أيارا لي فعاليات الدورة الجديدة، في حين ستخصص سهرة الاختتام لتوزيع الجوائز على الفائزين بالمسابقات المدرجة، وهي جوائز الصقر الذهبي والميدالية الفضية والميدالية البرونزية، إلى جانب جائزة لجنة التحكيم والتنويهات الخاصة.

ويتضمن برنامج الدورة مسابقتين هما المسابقة الدولية، وهي مفتوحة لأفلام الهواة وأفلام المعاهد، ومسابقة أفلام الهواة والمستقلين وتضم أيضا مسابقة السيناريوهات ومسابقة التصوير الشمسي.

كما يتضمن أيضا تكريم السينمائي التونسي الراحل الطاهر شريعة مؤسس أيام قرطاج السينمائية، وكذلك السينما المصرية قبل الثورة وبعدها والسينما الفلسطينية.

وسيتم خلال الدورة تنظيم لقاء حواري مع الفنان حسن كاسي كوياتي من بوركينا فاسو للتعريف بتجربته التي تشمل العديد من الفنون مثل المسرح والسينما والموسيقى والرقص، إلى جانب تسليط الضوء على دور الثقافة بمساعدة سكان الأحياء الفقيرة.

المصدر: يو بي آي

تركيا تتجه للاهاي بشأن حصار غزة

تركيا تتجه للاهاي بشأن حصار غزة

تقرير الأمم المتحدة اعتبر أن الحصار الإسرائيلي لغزة لا ينتهك القانون الدولي (رويترز-أرشيف)

قال وزير الخارجية التركي أحمد داود أوغلو إن تركيا ستتقدم بطلب إلى المحكمة الجنائية الدولية في لاهاي للاعتراض على "قانونية الحصار" الذي تفرضه إسرائيل على قطاع غزة، في حين رحبت إسرائيل بتقرير اعتبر حصار غزة مشروعا.

وكانت مقتطفات مسربة من تقرير لنتائج تحقيق أجراه رئيس وزراء نيوزيلندا السابق جيفري بالمر بشأن الهجوم الإسرائيلي على أسطول الحرية في مايو/أيار 2010 قد أشارت إلى أن حصار إسرائيل لقطاع غزة لا ينتهك القانون الدولي، واعترف التقرير بأن الجيش الإسرائيلي استعمل "القوة المفرطة واللا منطقية" في تعاطيه مع الأسطول.

وقال أوغلو بحسب ما نقلته عنه وكالة أنباء الأناضول إن "الأمر ليس قضية بين تركيا وإسرائيل، إنه قضية بين إسرائيل والمجتمع الدولي والقانون الدولي والضمير العالمي".

وحذر وزير الخارجية التركي أيضا من أن موقف السلطات الإسرائيلية سيؤدي إلى إثارة استياء القوى السياسية الجديدة الناشئة من "الربيع العربي".

والتقدم إلى محكمة العدل الدولية هو أحد عدة إجراءات للرد على إسرائيل، كانت أنقرة قد أعلنتها الجمعة ردا على رفض تل أبيب الاعتذار عن قتل قواتها تسعة أتراك في الهجوم على أسطول المساعدات الإنسانية الذي كان في طريقه إلى غزة العام الماضي.


أوغلو اعتبر أن القضية ليست بين تركيا وإسرائيل بل هي قضية ضمير عالمي (الجزيرة)
وكان أوغلو قد أعلن الجمعة في مؤتمر صحفي أن بلاده قررت طرد السفير الإسرائيلي وخفض التمثيل الدبلوماسي مع إسرائيل إلى مستوى السكرتير الثاني، كما قررت تعليق اتفاقاتها العسكرية مع تل أبيب.

وردت إسرائيل على التصعيد التركي بمحاولة للتهدئة، وقال مسؤول حكومي إسرائيلي الجمعة إن إسرائيل تأمل إصلاح العلاقات مع تركيا.

وقال بيان صدر عن مكتب رئيس الوزراء الإسرائيلي بنيامين نتنياهو إن إسرائيل "تعرب مرة أخرى عن أسفها عن حالات القتل التي وقعت على السفينة لكنها لن تعتذر عن ذلك".

ترحيب إسرائيلي
كما رحبت إسرائيل على لسان متحدث باسم رئيس الوزراء الإسرائيلي بنيامين نتنياهو بتقرير بالمر بشأن حادثة أسطول الحرية.

وفي المقابل قال رئيس الوزراء الفلسطيني سلام فياض إن "ما ورد بالتقرير بشأن أن الحصار الإسرائيلي على القطاع قانوني أمر مستهجن ويشجع إسرائيل على مواصلة الانتهاكات لحقوق شعبنا الفلسطيني خاصة في قطاع غزة".

وأضاف أن السلطة الفلسطينية ستواصل العمل مع كافة المؤسسات الدولية من أجل إنهاء معاناة القطاع ورفع الحصار الإسرائيلي عنه، مشددا على أن "أي تشريع للحصار يتناقض ما تجمع عليه هذه المؤسسات التي تعتبره السبب الأساسي لمعاناة أبناء شعبنا الفلسطيني في القطاع".

وناشد فياض المجتمع الدولي وخاصة الأمم المتحدة اتخاذ كل الإجراءات اللازمة لإنهاء هذا الحصار الظالم لتتمكن سلطتنا الوطنية من القيام بواجبها تجاه أهلنا في القطاع من إعادة إعمار وتنمية وبناء المؤسسات".

كما انتقد عضو اللجنة التنفيذية لمنظمة التحرير الفلسطينية صائب عريقات نتائج التقرير الدولي. وشدد على أن التقرير أخذ منحى سياسيا وليس قانونيا؛ "لأن قطاع غزة وفقا للقانون الدولي هو منطقة محتلة".

المصدر: الجزيرة + وكالات

ISIE: Les non-inscrits sur les listes électorales peuvent choisir le centre de vote

ISIE: Les non-inscrits sur les listes électorales peuvent choisir le centre de vote

Les personnes qui ne se sont pas inscrites volontairement sur les listes électorales pourront choisir le centre de vote dans le gouvernorat dont ils relèvent. L’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) a annoncé vendredi que les personnes qui ne s’étaient pas inscrites volontairement et dont le nom figure sur les listes électorales établies à partir de la base de données des Cartes d’identité Nationales (CIN) pourront du 4 au 20 septembre courant choisir le centre de vote.
Des bureaux ont été installés à cet effet dans les Municipalités, les arrondissements municipaux, les sièges des délégations et les bureaux de poste. Pour ce qui est des tunisiens établis à l’étranger des bureaux ont été mis en place dans les représentations diplomatiques et consulaires.
Source: TAP

بعد أن شهدتا أعمال عنف حظر التجول في مدينتين تونسيتين

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بعد أن شهدتا أعمال عنف
حظر التجول في مدينتين تونسيتين

مصادر قالت إن المدينتين شهدتا مواجهات عنيفة أسفرت عن قتلى وجرحى (رويترز-أرشيف)

أعلنت السلطات التونسية الجمعة حظر التجول في مدينة سبيطلة بمحافظة القصرين (وسط غرب) ومدينة دوز في محافظة قبلي (جنوب)، وذلك بعد أعمال عنف شهدتها المدينتان مساء الخميس وصباح الجمعة، وأسفرت عن قتلى وعشرات الجرحى.

وقالت وزارة الداخلية التونسية -في بيان صحفي- إن الحظر يستمر في المدينتين المذكورتين من الساعة السابعة مساء إلى الخامسة صباحا بالتوقيت المحلي.

رواية الداخلية
ونقلت وكالة الصحافة الفرنسية عن المتحدث باسم وزارة الداخلية محمد هشام المؤدب قوله إن شبانا أغلقوا مساء الخميس إحدى الطرق في مدينة سبيطلة وارتكبوا أعمال سلب، فعمدت القوى الأمنية إلى التدخل، ورشقها الشبان بالحجارة، كما أطلق الجيش أعيرة نارية للتحذير.

وقال المتحدث نفسه -نقلا عن أسرة الفتاة سوسن السويدي التي قتلت في هذه الأحداث- إنها أصيبت بالرصاص في رأسها، وأضاف أن الأسرة ترفض نقل ابنتها إلى المستشفى لتحديد الأسباب الفعلية لوفاتها.

وبعد وفاة الفتاة (17 سنة)، أحرق بعض السكان –حسب المؤدب- مركزا للشرطة وثلاث حافلات ومحطة للسكك الحديدية، وأوضح المتحدث نفسه أنهم خربوا كذلك قسم الطوارئ في مستشفى سبيطلة المحلي.

وبدورها قالت وزارة الدفاع التونسية إن "مجموعة من المعتدين" تضم ألف شخص رشقوا دورية مشتركة من الشرطة والجيش بالحجارة والزجاجات الحارقة، "مما أدى إلى إصابة أحد العسكريين بجروح بليغة".

وأضافت أن "المعتدين" قطعوا إحدى الطرقات بإطارات مطاطية مشتعلة، ونهبوا عابري السبيل ومحل مجوهرات ومخزنا لبيع مواد البناء.


سكان قالوا إن فتاة قتلت عندما أطلق الجيش طلقات تحذيرية (الفرنسية-أرشيف)
فلول النظام
غير أن بعض سكان سبيطلة يعتقدون أن فلول نظام الرئيس المخلوع زين العابدين بن علي –الذي أطاحت به ثورة شعبية في 14 يناير/كانون الثاني الماضي- تقف وراء هذه الأحداث لزعزعة الاستقرار قبيل انتخابات المجلس التأسيسي، التي من المقرر أن تجرى نهاية الشهر المقبل.

وقال شاهد عيان إن الاشتباكات اندلعت ليلة الخميس واستمرت حتى صباح الجمعة، وإن بعض السكان أحرقوا مركزا للشرطة وحافلات ومستشفى في المدينة احتجاجا على مقتل الفتاة، مشيرا إلى وصول مزيد من قوات الأمن.

ونقلت وكالة رويترز عن شاهد عيان آخر قوله إن سوسن السويدي قتلت وأصيب العديد من الأشخاص، بينهم اثنان في حالة خطيرة، عندما فتح الجيش النار لفض معارك اندلعت بين أهالي المدينة.

وقال شاهد العيان إن الآلاف شاركوا في جنازة الطفلة، وإن من المتوقع أن تشهد المدينة مزيدا من الشغب على الرغم من التعزيزات الأمنية الكبيرة.

عنف قبلي
وفي مدينة دوز بجنوب البلاد أعلن حظر التجول أيضا بعد مواجهات عنيفة بين شبان أسفرت عن العديد من القتلى، حسب ما قالته وزارة الداخلية، التي أضافت أن قوات الجيش والشرطة تدخلت لإنهاء أعمال العنف ولكن من دون جدوى.

ونقلت وكالة الأنباء الألمانية عن مصادر من دوز قولها إن المواجهات نجمت عن أعمال عنف قبلية، وإن المتنازعين استعملوا أسلحة بيضاء وبنادق صيد وتراشقوا بالحجارة وأحرقوا ثلاثة منازل ومحطتين للوقود وقطعوا طريقا في المدينة.

ولا تزال أسباب هذه الاضطرابات التي شهدتها دوز مجهولة، علما بأنها تأتي بعد ساعات من بدء تقديم لوائح المرشحين تمهيدا لانتخابات المجلس التأسيسي التي ستجري في 23 أكتوبر/تشرين الأول.


المصدر: وكالات

Couvre-feu dans le sud de la Tunisie après des heurts entre jeunes

Couvre-feu dans le sud de la Tunisie après des heurts entre jeunes
LEMONDE.FR avec Reuters et AFP | 02.09.11 | 17h36
Des affrontements ont eu lieu ces dernières heures dans deux villes de Tunisie. Dans la nuit de jeudi à vendredi, les forces de l'ordre ont ouvert le feu pour mettre fin à des combats de rue dans la ville de Sbeïtla, au centre-ouest du pays. Une jeune fille de 17 ans a été tuée, et quatre autres personnes blessées, a indiqué le ministère de l'intérieur. Dans le sud du pays, à Douz, les autorités tunisiennes ont instauré vendredi un couvre-feu après de violents affrontements entre jeunes qui ont fait "plusieurs blessés", a annoncé le ministère de l'intérieur.

Le gouvernement ne précise pas le nombre de personnes blessées à Douz, mais l'agence officielle TAP fait état d'une trentaine de blessés transportés à l'hôpital local. L'armée et la garde nationale sont intervenues pour tenter de mettre fin à ces violences qui n'ont pas cessé malgré leur intervention. Le couvre-feu sera en vigueur de 19 heures à 5 heures locales. Selon la TAP, trois maisons et deux kiosques à essence ont été incendiés lors de ces troubles.


Les heurts qui se sont produits à Sbeïtla sont imputés par certains habitants à des partisans du président déchu Ben Ali qui tenteraient, selon eux, de déstabiliser le pays avant l'élection de l'Assemblée constituante en octobre. La famille de la victime affirme que leur fille a été touchée par balle à la tête, et des habitants et responsables locaux affirment qu'elle est morte lorsque les forces de l'ordre ont ouvert le feu.

"L'armée a tenté de disperser des combats de rue et a ouvert le feu, tuant une jeune fille de 16 ans, Soussane Souidi, a rapporté Adnan Hlali, un habitant joint au téléphone. De nombreuses personnes ont été blessées, dont deux se trouvent dans un état grave." Protestant contre l'intervention armée de la police, la foule a incendié un commissariat, des bus, une gare ferroviaire et un hôpital de cette ville située à 40 km de Sidi Bouzid, berceau historique de la révolution qui a renversé Ben Ali en janvier.

Les violences se sont poursuivies toute la nuit et des renforts de police sont arrivés vendredi à Sbeïtla, où la situation est désormais maîtrisée, selon un autre habitant.

La Tunisie avait vécu une journée de colère, lundi 15 août, contre le gouvernement provisoire de Béji Caïd Essebsi, avec des marches syndicales autorisées à l'appel de l'Union générale tunisienne de travail (UGTT, unique centrale syndicale sous Ben Ali). Les cortèges avaient été dispersés à coups de gaz lacrymogènes par la police dans le centre de la capitale. Lors du soulèvement du 14 janvier qui devait balayer le régime de Ben Ali, l'UGTT a joué un rôle de premier plan dans les régions. Certains de ses dirigeants se sont joints brièvement au gouvernement de transition. La centrale se pose en gardien contre "toute récupération du mouvement révolutionnaire".
source le monde

La DCTE vous invite à fêter ensemble l’Aïd Al-fetr autour de Boissons fraiches et Pâtisseries orientales

La DCTE vous invite à fêter ensemble l’Aïd Al-fetr autour de Boissons fraiches et Pâtisseries orientales

Le samedi 3 septembre 2011 de 15h à 18h

à l’Espace Femme et Famille
95, Avenue de la République
93 300 Aubervilliers
Métro 4 Chemins Ligne 7

Ce sera également l'occasion pour débattre du processus électoral et mobiliser les bénévoles afin de s'investir dans la participation à la tenue des bureaux de vote.

Démarrage du dépôt des candidatures pour les élections de l'Assemblée nationale constituante

Démarrage du dépôt des candidatures pour les élections de l'Assemblée nationale constituante
JEUDI, 01 SEPTEMBRE 2011 11:31
TUNIS (TAP) - Les Instances régionales indépendantes pour les élections ont entamé jeudi la réception des dossiers de candidature pour les élections de l'Assemblée nationale constituante.

Cette opération se poursuivra jusqu'au 7 septembre 2011. Les personnes qui déposeront les dossiers de candidature doivent répondre aux conditions suivantes: le candidat doit avoir la qualité d'électeur et être âgé de 23 ans au minimum, ne pas avoir assumé de responsabilités au sein du RCD dissous ou du gouvernement sous l'ancien régime. Son nom ne doit pas figurer sur la liste des personnes ayant appelé l'ancien président à se porter candidat à l'élection de 2014.

Les listes doivent respecter le principe de parité homme-femme. D'autre part, le nombre des candidats sur les listes doit être égal à celui des sièges de la circonscription concernée et chaque parti n'a droit qu'à une seule liste par circonscription.

Le dépôt des candidatures dans les instances régionales de Tunis s'effectuait dès jeudi matin avec un rythme ralenti. Le président de l'instance régionale de la circonscription de Tunis 1 Abdeljawed Harrazi en impute la raison au fait que le jeudi est un jour férié. Les listes nominatives de certains partis ne sont pas complètes, a-t-il ajouté.
D'autres cas spécifiques ont été enregistrés, a-t-il dit, tel l'enregistrement de deux listes pour un même parti comme ce fut le cas pour le Mouvement des démocrates socialistes (MDS).

Me Soumaya Ben Abderrahmen, membre de l'instance régionale des élections dans la circonscription de Tunis II, précise, à ce propos, que l'inscription de deux listes pour un seul parti annulera toutes les listes.

La réception des dossiers s'effectue sur deux étapes: Celui qui dépose la liste doit recevoir un "récépissé provisoire" de dépôt. Après vérification des documents nécessaires et conformité avec les conditions légales, un reçu définitif est remis, dans les quatre jours qui suivent le dépôt du dossier.

Les instances régionales ont accusé la réception de certaines listes indépendantes. Les candidats ont manifesté leur volonté de participer aux élections aux côtés des partis politiques. Le but est de "servir l'intérêt du pays et de contribuer à l'élaboration d'une nouvelle Constitution en harmonie avec les objectifs et les slogans de la révolution".

Il est à rappeler que les candidats pour les élections de la Constituante peuvent engager des procédures de recours contre les décisions de l'Instance supérieure indépendante des élections (ISIE) dans un délai n'excédant pas quatre jours après la notification de la décision du refus.

Le tribunal est appelé à statuer sur les recours, cinq jours après la date du démarrage de l'examen de l'affaire.