mercredi 30 mars 2011

la dernière liste actualisée des membres du Conseil De 71 membres, ils sont désormais au nombre de 145

Instance Yadh Ben Achour : la dernière liste actualisée des membres du Conseil


De 71 membres, ils sont désormais au nombre de 145 à siéger au Conseil de l’instance supérieure pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique, présidée par M. Yadh Ben Achour. Cette liste n’est pas encore définitive et serait appelée à s’élargir davantage pour accueillir notamment les représentants des régions. L’UGTT, la LTDH, le Conseil de l’Ordre des Avocats et d’autres formations de la société civiles ont été invités à proposer ces représentants.

Lors de 4ème séance plénière, tenue mardi 29 mars après-midi, pour la première fois au siège de la Chambre des Conseillers, au Bardo, la liste actualisée a été établie par ordre alphabétique en langue arabe, ordre respecté pour l'attribution des sièges. Elle se présente comme suit :

Ibrahim Bouderbala
Abou Yaareb Merzougui
Ahmed Khaskhoussi
Ahmed Rahmouni
Ahmed Seddiq
Ahmed Kahlaoui
H’mida Naifar
Ahlem Belhaj
Adib Soudana Ktar
Assia Haj Salem
Amine Sami Ben Sassi
Anouar Ben Kaddour
Imane Khemis
Béchir Béjaoui
Bilal Falhi
Belgacem Abbassi
Beyram Belaifa
Taoufik Jeridi
Gilbert Naccache
Jalila Baccar
Habib Ghalleb
Hassine Dimassi
Hassine Abbasi
Hayet Hamdi
Khedija Cherif
Khalil Zaouia
Kheireddine Souabni
Dorra Mahfoudh
Radhia Belhaj Zekri
Rabiaa Ben Taarit Abid
Rachid Guermazi
Ridha Bouzriba
Zouhour Kourda
Zouheir Makhlouf
Zeineb Farhat
Salem Ayari
Semia Elbekri
Sami Jerbi
Saida El Akremi
Saida Guerrache
Sofiane Belhaj Mohamed
Sofiane Chourabi
Samir Ben Amor
Samir Dilou
Samir Rabhi
Samir Taieb
Samir Annabi
Saida Harrathi
Saida Aouatef Zarrouk
Sophie Bessis
Chokri Belaid
Sahbi Atig
Sofia Hammami
Tarek Ben Hiba
Tarek Saidi
Aida khemiri
Abdelbasset Ben hassen
Abdeljabbar Bssaies
Abdeljelil Bouraoui
Abdelhamid Largueche
Abderraouf Laabidi
Abderraouf Ayadi
Abdessettar Ben Moussa
Andelaziz El Ayeb
Abdelaziz Mezoughi
Abdelkader Zitouni
Abdellatif Haddad
Abdelmajid Charfi
Abib Briki
Adnane Hajji
Issam Chebbi
Afef Boughrara
Alia Cherif
Ali Ben salem
Ali Bouazizi
Ali Mahjoubi
Imed Hidouri
Imed Amira
Omar Mestiri
Ayachi Hammami
Ghezala Kasmi
Elfadhel Bettaher
Farhat Gammarti
Ferida Laabidi
Faouzi Sedkaoui
Faouzi Charfi
Faouzi Hadhbaoui
Kais Sellami
Karima Derouiche
Karim Ketib
Kelthoum Kennou
Kamel Jendoubi
Lazhar Akremi
Latifa Lakhdhar
Lotfi Yaacoubi
Lamia Ferhani
Maher Hnine
Mabrouk Harrabi
Marouane Cherif
Mohsen Marzouk
Mohamed Boussairi El Abdelli
Mohamed Bouzghiba
Mohamed Jmour
Mohamed Habib Mestiri
Mohamed Seghaier Ouled Ahmed
Mohamed Talbi
Mohamed Ali El hani Bouargoub
Mohamed Koumani
Mohamed Kilani
Mohamad Lakhdhar Lala
Mohamed Nejib Chaabouni
Mohamed Ennouri
Mohamed Hedi Kahouli
Mahmoud Dhaouadi
Mokhtar Trifi
Mokhtar Yahyaoui
Messoud Romdhani
Mustapha Ben Ahmed Tlili
Mustapha Tlili
Mustapha Filali
Mouna Oueslati
Mongi Ben Othmane
Mongi Bouazizi
Mongi Ellouze
Mongi Miled
Moncef Yaacoubi
Moncef Ouannes
Mounir Graja
Mehdi Mabrouk
Nejiba Hamrouni
Nessim El Kefi
Nidhal Slimani
Noomane Mezid
Naima Guiza
Naima Hammami
Noureddine Behiri
Noura Borsali
Hédi Ben Romdhane
Hedia Jerad
Hela Abdeljaoued
Hichem Djaiet
Youssef Salhi
Anouar Koussari
Fathi El Ayouni
Rached Barguèche.

Source: “Leaders” Le 29-03-2011

La réponse des Juifs tunisiens aux responsables israéliens: «Nous ne quitterons pas notre pays »

La réponse des Juifs tunisiens aux responsables israéliens: «Nous ne quitterons pas notre pays »


«Nous savons qu’il y a un vent de détresse parmi les juifs de Tunisie dont beaucoup voudraient émigrer en Israël». Non seulement les Tunisiens juifs n’ont pas cédé à cette invite de la ministre israélienne de l'immigration bien qu’appuyée par des incitations financières alléchantes, mais ils l’ont vivement dénoncée par la voix de M. Pérez Trabelsi, président de la communauté juive de Djerba où réside le gros de cette communauté (1200 personnes sur un total de 1600). Celui-ci a déclaré à l’AFP que ses coreligionnaires sont attachés à leur pays et n’ont nullement l’intention de le quitter : «Nous sommes avant tout des Tunisiens et nous n'avons aucun problème, nous vivons comme tout le monde et aucun juif ne va quitter le pays", a-t-il affirmé soulignant le "mécontentement de la communauté juive contre les déclarations des responsables israéliens sur leur situation en Tunisie"

Il abonde ainsi dans le même sens que M. Jacques Bismuth, président de la communauté juive tunisienne. Dans une interview (au fait, on s'explique mal l'obstination de la journaliste à s'exprimer en arabe littéral alors qu'il aurait été plus commode de mener l'entretien en tunisien où l'invité est plus à l'aise) au journal de 20H de la Chaîne nationale, le lundi 28 mars, M. Bismuth, un homme d’affaires bien connu de la place et l’un des doyens d’âge de cette communauté s’est inscrit en faux contre les allégations de la ministre israélienne.

Un communiqué du ministère des Affaires étrangères avait réaffirmé lundi l'étonnement de la Tunisie face aux « déclarations d'une responsable gouvernementale d'un pays qui a, de tout temps, dénié le droit du peuple palestinien au retour à la terre de ses ancêtres, défiant honteusement la légalité internationale

Le ministère a rappelé que les juifs tunisiens "ont constitué, tout au long de l'histoire de la Tunisie, une partie intégrante de la société tunisienne, vivant en parfaite harmonie avec ses différentes composantes et dans le cadre du respect de leurs droits et de leurs libertés, en tant que communauté religieuse indépendante".

Source: ”Leaders” Le 29-03-2011

77 médicaments placés sous surveillance

Envoyer
Imprimer

La revue publie une liste qui compte huit médicaments particulièrement dangereux, à retirer du marché sans attendre. Lire la suite l'article

L'UFC-Que choisir a analysé la liste des 77 médicaments placés sous surveillance renforcée qui a semé le trouble chez de nombreux patients, et en a extrait une liste de 31 d'entre eux "à éviter" en s'appuyant sur le travail de la revue indépendante Prescrire. "31 d'entre eux sont à éviter, dont 8 particulièrement dangereux sont à retirer du marché sans attendre : Actos (diabète), Arcoxia (arthrose, rhumatologie), Equanil (sevrage alcoolique), Hexaquine (crampes), Nexen (douleur), Valdoxan (dépression), Vastarel (angine de poitrine, vertige, acouphènes) et Zyban (sevrage tabagique)", assène l'organisation de consommateurs. "Plusieurs de ces médicaments sont d'ailleurs d'ores et déjà interdits à l'étranger", souligne la revue Que choisir Santé, dans son numéro d'avril, qui juge qu'il y a encore "trop de médicaments inutiles ou dangereux en circulation". Elle déplore par ailleurs dans ce même numéro que certains médicaments utiles soient seulement remboursés à 15 % (vignette orange) et en publie une liste qui trie également le bon grain de l'ivraie, assortie d'explications pratiques.

L'UFC-Que choisir réclame "une action sans délai des pouvoirs publics", passant concrètement par "le retrait du marché des huit médicaments" précités "dangereux pour la santé" et "le déremboursement des médicaments inefficaces, qui grèvent inutilement les finances publiques et contribuent à l'augmentation des primes d'assurances complémentaires santé".

Les autres médicaments à éviter sont le Procoralan (angine de poitrine instable), l'Intrinsa (testostérone pour la baisse du désir féminin), le Ferrisat (carence en fer) le Buflomédil (Fonzylane et génériques retirés ... lire la suite de l'article sur Lepoint.fr

La famille d'une victime du Mediator demande une indemnisation à l'État
Allez-vous vivre vieux ?
Surdité : une prothèse auditive dans la bouche
Découverte du mécanisme permettant aux UVA de provoquer un cancer
Recevez la newsletter Le Point.fr

La justice est en danger

« La justice est en danger. Unissons-nous ! » Plusieurs milliers de magistrats ont manifesté aujourd’hui dans les rues de Paris pour demander un plan d’urgence pour la justice. Dénonçant le manque de moyens mis à leur disposition et la baisse des effectifs des magistrats, ils réclamaient un budget « à la hauteur de celui des autres démocraties européennes ».

Venus de plusieurs régions de France, les magistrats avaient été rejoints par des avocats, agents de probation, surveillants ou encore des éducateurs. Bien décidés à faire entendre leurs revendications, les manifestants (2.600 selon la police, 6.000 selon le Syndicat de la magistrature) ont défilé cet après-midi de la place Saint-Michel jusqu’au parvis de l’Assemblée nationale, où ils ont pu scander leurs slogans « Justice à deux vitesses, il faut que ça cesse » ou encore « Magistrats soupçonnés, fonctionnaires malmenés […] La justice est en danger ! ».

Au total, 26 organisations ont participé au mouvement, dénonçant toutes dans un communiqué « la situation de pénurie intolérable dans laquelle se trouve la Justice en France ». Elles appelaient également les employés des tribunaux, services et établissements du ministère de la Justice à cesser le travail et renvoyer les audiences ce mardi.
le parisien

Toutes les religions contre le débat sur la laïcité

Actualité >
Société
Fil RSS
Toutes les religions contre le débat sur la laïcité

Anne-Cécile Juillet | Publié le 29.03.2011, 18h26 | Mise à jour : 20h10
Facebook Twitter Envoyer
Le cardinal André Vingt-Trois fait partie des signataires.

Le cardinal André Vingt-Trois fait partie des signataires. | LP/Olivier Lejeune Zoom

67 réactions Réagir

Agrandir le texte Diminuer le texte Imprimer l'article Tout leParisien.fr sur votre mobile
Le ton est prudent et «sans aucun esprit polémique ou partisan», mais le message est clair. Les représentants des six grandes religions de France, réunis au sein de la Conférence des responsables de culte en France (CRCF), désapprouvent la tenue du débat sur la laïcité tel qu’il est proposé à ce jour par le président de l’UMP, Jean-François Copé.


Leur déclaration commune, qui sera publiée mercredi, et dont Le Parisien-Aujourd’hui en France a eu connaissance, constitue une première pour le CRCF, fondé discrètement en novembre dernier. Pour l’heure, outre les représentants musulmans, seul le président de la Fédération protestante de France et le Grand Rabbin de France s’étaient prononcés publiquement sur le débat, prenant nettement leurs distances.

Catholiques (Mgr André Vingt-Trois), protestants (le pasteur Claude Baty), orthodoxes (le métropolite Emmanuel), juifs (le Grand Rabbin de France Gilles Bernheim), musulmans (le président du CFCM, Mohammed Moussaoui) et bouddhistes (le révérend Olivier Wang-Genh) appellent d’une même voix à veiller «à ne pas dilapider ce précieux acquis» (la laïcité), et «pendant cette période pré-électorale, de bien garder sereinement le cap en évitant amalgames et risques de stigmatisation». «Le débat est toujours signe de santé et de vitalité. (...) Mais un parti politique, fût-il majoritaire, est-il la bonne instance pour le conduire seul ?»

Les religieux posent la question, sans y répondre directement. Mais en réclamant de ne pas ajouter «de la confusion dans la période trouble que nous traversons», et en affirmant que, déjà, les religieux de France militent «ensemble pour une laïcité de bonne intelligence», il ne fait aucun doute que pour eux, la réponse est non.


LA TRIBUNE DANS SON INTEGRALITE :


«Débat sur la laïcité ?
Sérénité, attention et réflexion appliquées, recommandent les responsables de culte !

La Conférence des Responsables de Culte en France a été créée le 23 novembre dernier et elle regroupe six instances responsables du Bouddhisme, des Églises chrétiennes (Catholique, Orthodoxe, Protestante), de l’Islam et du Judaïsme. Cette initiative est justifiée par la volonté d’approfondir notre connaissance mutuelle, par le sentiment de contribuer ensemble à la cohésion de notre société dans le respect des autres courants de pensée, et par la reconnaissance de la laïcité comme faisant partie du bien commun de notre société.

La laïcité est un des piliers de notre pacte républicain, un des supports de notre démocratie, un des fondements de notre vouloir vivre ensemble. Veillons à ne pas dilapider ce précieux acquis. Il nous parait capital, pendant cette période pré-électorale, de bien garder sereinement le cap en évitant amalgames et risques de stigmatisation.

Nous signons ensemble cette tribune sans aucun esprit polémique ou partisan. Une parole commune nous semble néanmoins nécessaire. Notre cohésion au sein de la Conférence que nous avons fondée, est significative dans notre société française. Elle a été rendue possible grâce notamment au climat de coopération instauré entre les religions, que la "laïcité à la française" et ses évolutions depuis plus d'un siècle ont permis.

Mais cette cohésion ne signifie pas pour autant uniformité ! Elle ne nous engage nullement en faveur d'un quelconque amalgame syncrétiste ou d’un nivellement de nos positions individuelles et celles des cultes que nous représentons. Nous travaillons ensemble dans la confiance, en intégrant nos histoires et identités respectives. Nous continuons à avoir des approches différenciées sur telle ou telle question, sans pour autant faire de nos différences des facteurs d'opposition. Nous sommes déterminés à réfléchir et à œuvrer ensemble sur la durée, en relation avec les autorités et les forces vives de notre pays, afin que le facteur religieux y soit un élément de paix et de progrès.

L'accélération des agendas politiques risque, à la veille de rendez-vous électoraux importants pour l’avenir de notre pays, de brouiller cette perspective et de susciter des confusions qui ne peuvent qu'être préjudiciables. Nous en sommes conscients. Cela ne doit pas nous dissuader pour autant de rappeler l'essentiel quand il le faut. Nous restons très attentifs aux évolutions profondes de notre société, notamment celles qui concernent les religions, dans le respect du cadre de la République. Ces évolutions appellent parfois des adaptations voire des améliorations du cadre juridique et règlementaire de l’expression et de la vie des cultes en France. Nous ne manquerons pas d’être une force positive de propositions dans ce sens.

Faut-il dans le contexte actuel un débat sur la laïcité ? Le débat est toujours signe de santé et de vitalité. Le dialogue est toujours une nécessité. Il a un rôle majeur dans une société libre, démocratique et respectueuse de la personne humaine. Mais un parti politique, fût-il majoritaire, est-il la bonne instance pour le conduire seul ? Ce ne sont ni les débats, ni les travaux qui manquent dans ce domaine ! La Loi 1905 est déjà plus que centenaire. Elle a permis d’apporter depuis lors des solutions à des questions nées de nouvelles situations et des évolutions de notre société dans un monde de plus en plus rapide. Tous les cultes adhèrent sans réserve à ses principes fondamentaux tels qu’ils s’expriment en particulier dans ses deux premiers articles. Mais les modalités d’application de ces principes restent toujours perfectibles. Faut-il recenser tous les colloques et autres séminaires qui ont abordé en long et en large la question de la laïcité et de ses applications dans notre pays depuis des années? Faut-il rappeler, dans la période récente, les travaux étendus et exhaustifs de la Commission présidée par le Professeur Jean Pierre MACHELON qui ont donné lieu à un rapport sur les « relations des cultes avec les pouvoirs publics » remis au ministre de l’intérieur le 20 septembre 2006 ? Ce rapport avait abordé d’une manière approfondie les différents aspects liés à l’exercice du culte en France dont celui du « support institutionnel » de son exercice dans notre pays. Faut-il rappeler de même les travaux du « Groupe juridique inter-cultes » qui travaille depuis 2007, dans le prolongement des recommandations du Groupe MACHELON, au sein du Ministère de l’intérieur, et où siègent des représentants des principaux cultes ? Ce groupe a bien fonctionné et a permis la publication de plusieurs circulaires dont la dernière, du 23 juin 2010, conjointe aux Ministères de l’intérieur et des finances, aborde d’une manière détaillée à l’attention des préfets, des directeurs départementaux des finances publiques et des trésoriers payeurs généraux, les différents aspects liés au « support institutionnel de l’exercice du culte en France » ? Faut-il rappeler aussi la production intellectuelle abondante d’articles et d’écrits divers, ainsi que les nombreux ouvrages qui paraissent sur l’histoire, les fondements, la pratique et les perspectives de la laïcité en France ? La liste en sera longue. Elle illustre parfaitement toute la richesse et la profondeur de notre expérience française de la laïcité. Nous y reviendrons lors de la rencontre publique que nous comptons organiser en octobre prochain.

Secouée par des crises à répétition, politique, économique, financière et morale, la période actuelle manque de lisibilité mais sans doute pas d’espérance ! Le devoir de ceux qui sont « en responsabilité » consiste à éclairer le chemin et à élaborer des solutions conformes au bien de tous. N'ajoutons pas de la confusion dans la période trouble que nous traversons. Nous militons ensemble pour une laïcité de bonne intelligence.

La laïcité n’est pas séparable des valeurs fondamentales que nous partageons, en particulier de la dignité et du respect de la personne humaine et de sa liberté inaliénable. Ces valeurs qui ne peuvent s’épanouir que dans la confiance mutuelle source de paix pour notre société.»


SIGNATAIRES :

Cardinal André VINGT-TROIS, président de la Conférence des Évêques de France
Avec Mgr Laurent ULRICH, vice-président de la Conférence des Évêques de France
Pasteur Claude BATY, président de la Fédération protestante de France
Avec le pasteur Laurent SCHLUMBERGER, membre du Conseil de la Fédération protestante de France, président du Conseil national de l’Église réformée de France
Métropolite EMMANUEL, président de l’Assemblée des Évêques orthodoxes de France
Avec le Métropolite Joseph, secrétaire de l’Assemblée des Evêques orthodoxes de France
Et Mr. Carol SABA, porte-parole de l’Assemblée des Évêques orthodoxes de France
Grand Rabbin Gilles BERNHEIM, Grand Rabbin de France
Avec le rabbin Moshé LEWIN, porte-parole du Grand Rabbin de France
M. Mohammed MOUSSAOUI, président du Conseil français du culte musulman
Avec M. Anouar KBIBECH, secrétaire général du Conseil français du culte musulman
Révérend Olivier WANG-GENH, président de l’Union bouddhiste de France
le parisien

LIBYE - Fait-on la guerre pour la popularité de Sarkozy ?

29 mars 2011
LIBYE - Fait-on la guerre pour la popularité de Sarkozy ?

Plus d’une semaine après le début de l’intervention militaire internationale en Libye, l’éditorialiste américaine Anne Applebaum n’y va pas par quatre chemins et s’interroge publiquement sur Slate.com : “Le président français a-t-il défendu l’intervention en Libye pour avoir de meilleures chances d’être réélu ?”

Depuis le début de cette intervention militaire, la France a en effet joué un rôle prépondérant. Paris a été le premier pays à reconnaître officiellement les rebelles libyens du Conseil national de transition. L’article rappelle que c’est surtout grâce à Bernard-Henri Lévy, “philosophe-pop tellement français qu’il n’y a pas d’équivalent américain”.

“Nous n’avons pas de philosophes qui portent des chemises déboutonnées, épousent des actrices blondes, et choisissent avec enthousiasme un camp dans des guerres au Bangladesh, en Angola, au Rwanda, en Bosnie.”

La diplomatie française a également largement contribué à faire adopter la résolution 1973 à l’ONU. Et le gouvernement français a pris les devants politiques, en organisant un sommet à Paris pour acter le début des bombardements.

Sarkozy espère clairement que l’aventure libyenne va le rendre populaire, écrit Anna Applebaum, avant de raconter l’anecdote suivante :

“Personne ne s’en étonne, d’ailleurs. Lors d’une conférence de presse à Bruxelles, la semaine dernière, j’ai vu un participant français se vanter du rôle de la France dans la campagne aérienne en Libye. A peine une minute plus tard, il était tout à fait d’accord pour dire que cette guerre était un stratagème pour aider à la réélection de Sarkozy.”

Pour Anne Applebaum, les Etats-Unis sont désormais embarqués dans une intervention militaire dont les buts ne sont pas précis et l’issue plus qu’incertaine. L’Union européenne, elle, ressort de cette guerre en très mauvaise posture. “Si le but de Sarkozy était d’exposer la faiblesse et les incohérences de la diplomatie européenne, il n’aurait pu mieux faire”, écrit-elle.

Pour étayer son analyse, l’éditorialiste fait ensuite un paralèlle entre les bombardements en Libye et les élections cantonales en France :

“Les socialistes français ont triomphé lors d’élections locales ce week-end. Les rebelles libyens ont triomphé à Brega et Ras Lanouf. En France, les regards sont déjà tournés vers l’élection présidentielle de 2012. En Libye, le regard des rebelles est tourné vers Tripoli. Vous ne pensez pas que ces choses sont liées. Mais, bien entendu, elles le sont.”

Elle conclut en disant que pour Nicolas Sarkozy – “un président français dont l’empressement à prendre de vrais risques pour jouer un rôle, n’importe quel rôle (…), est sans précédent” –, cela se joue désormais “à quitte ou double”.
le monde

la parité est encore loin d'être installée

A l'issue des élections cantonales, "la parité progresse", note Chantal Brunel. "Au pas de la tortue", précise cependant la députée UMP, rapporteuse générale de l'Observatoire de la parité entre les femmes et les hommes. Sur les 2 026 mandats de conseillers généraux renouvelés, les dimanches 20 et 27 mars, seulement 280 femmes ont été élues. Elles représentent désormais 13,8 % des conseillers, contre 13,1 % en 2008. "Avec 86,2 % d'hommes élus lors de ce dernier scrutin, la parité est encore loin d'être installée", s'agace la parlementaire.

En 2006, Nicolas Sarkozy, alors en pleine campagne présidentielle, avait émis le souhait "que dans les exécutifs départementaux et régionaux on fasse également la parité". Le candidat UMP avait même chiffré ses objectifs pour 2007 : "dépasser les 30 % de candidates titulaires". En 2011, la route est encore longue, et particulièrement au sein du parti présidentiel.

Dans un compte rendu chiffré, l'Observatoire de la parité pointe, parti par parti, les cancres et les moins mauvais élèves de la parité de ces dernières élections cantonales. Europe Ecologie-Les Verts, avec 35,8 % de candidates et 22,2 % de femmes élues, est le parti qui a le mieux joué le jeu, devançant le Parti communiste, qui a investi 31,2 % de femmes, le Front national (25,7 %) et le Parti socialiste (23,1 %). A la dernière place des formations politiques qui ont été en mesure de présenter plus de 1 000 candidats, l'UMP, avec 18,6 % de femmes investies et 11,7 % d'élues.

PAS DE PRÉSIDENTE UMP

Sur les 101 conseils généraux sortants, 6 étaient présidés pas une femme. Un "record" qui ne sera pas égalé après les élections des nouveaux présidents qui se tiendront jeudi 31 mars. En effet, Anne d'Ornano, présidente sortante (DVD) du Calvados, ne se représente pas. Trois candidats membres de la majorité présidentielle se disputent sa succession, tous des hommes. Dans les Hautes-Pyrénées, la socialiste Josette Durrieu pourrait se faire souffler la présidence par Michel Pelieu (PRG). Il restera Marie-Françoise Pérol-Dumont, présidente socialiste du département de la Haute-Vienne, Hermeline Malherbe, présidente du conseil général des Pyrénées-Orientales (DVG) et Nassimah Dindar, présidente (DVD) de la Réunion. Claude Roiron, présidente socialiste du conseil général d'Indre-et-Loire, sera, elle, en concurrence avec une autre élue socialiste, Marisol Touraine. Aucune n'est membre de la majorité présidentielle, "nous n'avons aucune élue en mesure de se faire élire à une présidence", commente-t-on rue de la Boëtie.

Le choix du mode de scrutin des élections cantonales – uninominal à deux tours – est l'un des facteurs de sa faible féminisation, selon plusieurs élues de droite et de gauche. "Il demande un investissement particulièrement lourd pour les femmes, qui doivent souvent mener parallèlement à leur carrière une vie familiale, dans un pays où le partage de la parentalité est encore loin d'être acquis", témoigne Chantal Brunel.

Si certains conseils généraux se sont très légèrement féminisés en 2011, d'autres demeurent exclusivement masculins : le Tarn-et-Garonne, département présidé par le radical de gauche Jean-Michel Baylet, ne comptait aucune femme avant 2011. Rien ne changera après. Les conseils généraux du Haut-Rhin, de l'Indre, de la Haute-Savoie et du Gers ne comptent qu'une élue au sein de leurs assemblées.

LA PARITÉ CONTOURNÉE

Pourtant, l'accès aux fonctions électives pour les femmes est un droit. La loi du 6 juin 2000 (renforcée en 2007) vise à le faire respecter et impose aux partis de présenter 50 % de candidats de chacun des deux sexes, à 2 % près. Le parti qui ne joue pas le jeu se voit supprimer une fraction de la dotation publique. En 2010, c'est encore l'UMP qui se fait prendre par le radar de la parité. Avec une moyenne générale de seulement 26 % de candidates, le parti présidentiel a subi une retenue de plus de 4,1 millions d'euros. Le Parti socialiste, qui affiche un taux de 45,2 %, a perdu cette même année près de 520 000 euros.

La contrainte financière existante n'est pas suffisamment dissuasive, la loi a été détournée, estiment des élues de droite comme de gauche. "Aux législatives comme aux cantonales, le PS a présenté des femmes dans les bastions de la droite, là où le profil sociologique de la population nous donnait perdantes", témoigne la socialiste Marie-Françoise Pérol-Dumont. "Les quartiers généraux investissent des femmes dans des territoires considérés comme ingagnables", poursuit l'UMP Chantal Brunel. "Il faut taxer les partis politiques en fonction du nombre de femmes élues et non plus seulement en candidate", estime-t-elle. Une proposition qui, si elle devait être adoptée, contraindrait les partis à une parité réelle ou, en cas de statu quo, à d'énormes pénalités financières.

En 2006, le candidat Sarkozy souhaitait que les progrès de la parité soient "évalués tous les cinq ans". En 2011, les progrès sont ténus.
le monde

les pays arabes se sont fait discrets, mardi 29 mars à Londres, lors de la conférence ministérielle sur l'avenir de la Libye

Inquiets de la prise en charge des opérations militaires par l'OTAN, les pays arabes se sont fait discrets, mardi 29 mars à Londres, lors de la conférence ministérielle sur l'avenir de la Libye. Le soutien de la Ligue arabe aux Occidentaux avait pourtant constitué un élément essentiel lors de l'adoption de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU, autorisant les Etats membres à adopter "toutes les mesures nécessaires" pour protéger les populations civiles.

Alors que les puissances occidentales étaient représentées par leur ministre des affaires étrangères, les rares Etats arabes qui assistaient à la réunion se sont contentés d'envoyer un ambassadeur, à l'exception notable du Qatar et des Emirats arabes unis. Certains pays concernés au premier chef par l'évolution de la situation comme l'Algérie et l'Egypte, ont tout bonnement décliné l'invitation, de même que le secrétaire général de la Ligue arabe et l'Union africaine.

Autre absent remarqué : le peuple libyen. Malgré les efforts de la France, le Conseil national de transition, opposé au régime de Mouammar Kadhafi, n'a pas pu assister à la première rencontre du groupe de contact. Ahmad Jibril, qui représente le CNT à l'étranger, a néanmoins multiplié les rencontres en marge de la réunion officielle avec les chefs de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, et française, Alain Juppé.

"NE PAS FAIRE LA MÊME ERREUR QUE POUR L'IRAK"

Un communiqué du CNT a également était diffusé, dans lequel les insurgés précisent qu'il "n'y a pas d'alternative à l'établissement d'une société libre et démocratique, qui doit être réalisée à travers le dialogue, la tolérance, la coopération, la cohésion nationale et la participation active de tous ses citoyens". "Après la défaite du régime illégal de Kadhafi, le Conseil de transition aura plusieurs obligations : rédaction d'une nouvelle Constitution, formation de partis politiques, droit des citoyens de voter aux élections législatives et présidentielle, et dénonciation du terrorisme", précise encore le texte.

Ses termes restent vagues, au moment où les combats se poursuivent sur le terrain et où le leader libyen ne semble pas pressé de prendre le chemin de l'exil comme l'y invitent plusieurs dirigeants. "J'espère que nous n'allons pas faire la même erreur que pour l'Irak, où l'après-Saddam Hussein avait été activement préparé notamment à Londres, avec l'opposition irakienne, pour arriver au résultat qu'on connaît", a commenté un diplomate arabe qui a requis l'anonymat.

le Qatar et les Emirats arabes unis, qui participent aux opérations militaires au-dessus de la Libye, étaient bien présents.
le monde

Double langage italien Après les professions de foi à Tunis, Maroni menace de rapatrier de force les immigrés tunisiens

Double langage italien
Après les professions de foi à Tunis, Maroni menace de rapatrier de force les immigrés tunisiens

Le ministre italien de l’Intérieur Roberto Maroni a menacé Tunis de rapatrier de force les immigrés arrivés ces derniers temps sur l’île de Lampedusa si les autorités tunisiennes ne bloquent pas les départs à partir de leurs côtes.

“La Tunisie avait promis d’agir immédiatement pour arrêter les flux migratoires. S’il n’y a pas un signal concret (des autorités tunisiennes, ndlr), nous procéderons aux rapatriements forcés”, a déclaré le ministre dans une interview hier au Corriere della Sera.

Maroni et le chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini, s’étaient rendus vendredi dernier à Tunis où ils avaient rencontré les principaux dirigeants du pays. Selon Rome, ces derniers s’étaient engagés à mettre un terme aux départs d’immigrés clandestins à partir des côtes tunisiennes.

Le gouvernement italien a pour sa part accordé à la Tunisie un financement de 80 millions d’euros destiné à l’aider à lutter contre l’immigration illégale.

Selon les sources italiennes, 3.721 personnes sont arrivées depuis vendredi sur la petite île de Lampedusa, la terre européenne la plus proche des côtes tunisiennes, un confetti de terre qui abrite actuellement près de 6.000 immigrés, autant que d’insulaires.

Selon Maroni, l’Italie “est équipée” pour ces rapatriements forcés. “Nous les mettons sur les bateaux et nous les ramenons chez eux”, a-t-il dit, indiquant que cette procédure est “financée par l’Union européenne (...) et gérée par des organisations internationales”.

Azzedine Alaïa dessine et coupe tout lui-même

Louise de Vilmorin lui a présenté le Tout-Paris, Tina Tuner demeure une amie de longue date. Jean Todt est un vieux complice du créateur. Quant à Erik Orsenna, il compte parmi ses innombrables admirateurs. Cet éclectisme est justement à l'image du couturier et de son univers. Peu prolixe sur sa personne, Azzedine Alaïa préfère parler art ou architecture du vêtement. Il se transforme alors en amphitryon, réunissant dans sa cuisine ses visiteurs pour lesquels il se met aux fourneaux. La convivialité tunisienne en mode parisien.

La Tunisie, où il naît et grandit, reste intrinsèquement liée au destin de cet époustouflant créateur. Fils de fermiers, le jeune Azzedine commence par étudier la sculpture. Mais il n'excelle guère en la matière. Ce qu'il aime, c'est la mode. Il la découvre grâce à une amie de sa mère qui l'initie au magazine Vogue et le pousse à apprendre le français.

Sa soeur lui apprend à coudre, et il commence alors des petits travaux de couture avant d'habiller la bonne société de Tunis. En 1957, Azzedine Alaïa débarque à Paris. Hébergé en échange de baby-sitting, cuisine et naturellement robes, il lui faut attendre huit ans avant de s'installer dans son premier appartement-atelier. Les clientes se donnent le mot : Arletty - un modèle d'élégance pour le créateur -, mais aussi Greta Garbo ou encore les danseuses du Crazy Horse ne jurent que par ce nouveau prodige de la mode. La consécration arrive au début des années 80 avec le manteau en cuir ciré à oeillets métalliques. Puis tailleurs à taille creusée impeccablement coupés, robes seconde peau célébrant la chute des reins, zips espiègles, audacieux décolletés pigeonnants révolutionnent l'élégance parisienne.

Adulé de New York à Tokyo, honoré par les musées du monde entier, reconnu par ses pairs - deux oscars de la mode ont récompensé son travail -, le créateur continue, imperturbable, à glorifier la silhouette féminine. A l'entière maîtrise de tous les métiers - Azzedine Alaïa dessine et coupe tout lui-même - s'ajoute un sens exceptionnel des nouvelles matières. La maille Stretch épouse le mouvement, les fibres exclusives allègent le vêtement pour galber davantage. Quant au cuir, fidèle compagnon rigoureusement sélectionné parmi les peaux mégissées, il se drape avec sensualité, s'ajoure en version "grillagée", se marie à la dentelle, à moins d'être façonné en mosaïque hypnotique. Surtout lorsqu'il est porté en bustier par une certaine Naomi Campbell, qui appelle le couturier "papa".
le point

les nouvelles règles d'indemnisation des chômeurs

Le projet de convention sur l'assurance chômage pour la période du 1er juin 2011 au 31 décembre 2013 conserve les règles d'indemnisation des chômeurs de la précédente convention, la possibilité d'une baisse des cotisations sous condition, et apporte quelques améliorations pour les travailleurs saisonniers et les bénéficiaires d'une pension d'invalidité.

CONDITIONS D'INDEMNISATION

Les chômeurs peuvent toujours prétendre à une indemnisation en ayant cotisé quatre mois dans les 28 mois précédents.

Le principe "un jour cotisé, un jour indemnisé" est maintenu, dans une limite de 24 mois pour les moins de 50 ans.

Pour les plus de 50 ans, la durée maximale d'indemnisation reste à 36 mois, à condition d'avoir travaillé 36 mois.

COTISATIONS

La convention précise le principe d'une réduction des cotisations (employeurs et salariés) au 1er janvier et au 1er juillet de chaque année (mais au maximum de 0,4 point par année) si "le résultat d'exploitation" du régime d'assurance chômage des deux semestres précédents était excédentaire d'au moins 500 millions d'euros par semestre.

Autre condition : que le niveau d'endettement du régime - qui devrait être de 11 milliards fin 2011 - "soit égal ou inférieur à l'équivalent de 1,5 mois de contributions calculé sur la moyenne des douze derniers mois". Soit 4 milliards environ selon les estimations.

Depuis début 2007, les cotisations chômage représentent 6,4 % du salaire brut (4 % pour les employeurs et 2,4 % pour les salariés).

INVALIDES

Le montant de la pension d'invalidité pourra se cumuler avec le montant de l'allocation d'aide au retour à l'emploi. Cela devrait concerner quelque 6.000 personnes pour un coût de 10 millions d'euros annuels.

SAISONNIERS

Jusqu'à présent le chômage saisonnier était indemnisé mais le montant de l'allocation était minoré.

Le "coefficient réducteur" - qui était appliqué selon le nombre de jours travaillés au cours des douze derniers mois - est supprimé. La mesure touchera 3 500 personnes pour 7 millions d'euros.

VALIDITÉ

La convention doit être en vigueur du 1er juin au 31 décembre 2013, à l'exception de l'article concernant la baisse des cotisations, qui restera en vigueur jusqu'au 31 décembre 2016.
le point

Un millier d'immigrés provenant de Tunisie et de Libye sont arrivés dans le courant de la nuit de lundi à mardi en Sicile et à Lampedusa

Source AFP

Un millier d'immigrés provenant de Tunisie et de Libye sont arrivés dans le courant de la nuit de lundi à mardi en Sicile et à Lampedusa à bord de plusieurs embarcations, ont indiqué les gardes-côtes italiens. La première embarcation, un grand bateau de pêche d'environ 35 mètres de long avec près de 500 personnes à bord dont des femmes et des enfants, est arrivée peu après minuit près des côtes de Raguse, dans le sud de la Sicile. Le bateau s'est échoué sur des rochers près de la côte, et les immigrés, essentiellement des Érythréens, des Somaliens et des Éthiopiens, fuyant les combats en Libye, ont été transférés à terre à bord de canots des gardes-côtes, par petits groupes.

Environ 450 autres immigrés sont également arrivés à bord de trois embarcations dans la nuit à Lampedusa, la petite île italienne qui croule sous le poids des clandestins tunisiens dont près de 20 000 sont arrivés au cours des dernières semaines. La première embarcation avait à bord 190 personnes, essentiellement des Érythréens, tandis que les deux autres transportaient des Tunisiens.

Face à la surpopulation des immigrés à Lampedusa, un navire italien a quitté l'île avec 827 personnes à bord qui sont arrivées mardi matin dans les ports de Taranto (Pouilles), dans le sud de l'Italie, d'où elles seront transférées dans un centre d'accueil provisoire créé dans cette région pour faire face à l'afflux des immigrés. Selon les autorités siciliennes, dont dépend la petite île, environ 6 200 personnes s'y trouvaient mardi en milieu de journée. "Si l'île ne se vide pas demain parce que nous n'avons pas les navires alors nous aurons à Lampedusa une bombe prête à exploser", a déclaré à la presse Massimo Russo, responsable pour le secteur de la santé de la région Sicile. Le gouvernement italien a décidé lundi d'envoyer mercredi six navires d'une capacité d'environ 10 000 places pour évacuer l'île, mais le problème risque de ne pas être réglé pour autant, car les débarquements pourraient continuer.
le point

Un ambassadeur nommé par la France, Antoine Sivan, était en voie, mardi, de prendre ses fonctions à Benghazi

Un ambassadeur nommé par la France, Antoine Sivan, était en voie, mardi, de prendre ses fonctions à Benghazi, fief de la rébellion libyenne contre Muammar Kadhafi, a indiqué à l'AFP un responsable français sous couvert d'anonymat. Antoine Sivan a quitté la France dimanche pour la Libye, où il devait se rendre par la route depuis l'Égypte, a-t-on précisé de même source. Ce diplomate de 53 ans, qui parle arabe, a occupé plusieurs postes dans la région et a notamment été, à Paris, sous-directeur pour le Moyen-Orient au ministère des Affaires étrangères.

Le 10 mars, la France avait été le premier pays à reconnaître le Conseil national de transition (CNT) libyen, qui rassemble les opposants au colonel Kadhafi, et le président Nicolas Sarkozy avait fait savoir qu'il enverrait un ambassadeur à Benghazi. La prise de fonctions de cet ambassadeur pourrait être officiellement confirmée mardi à Londres, en marge d'une conférence internationale sur l'avenir de la Libye.
le point

L'UMP, c'est le Titanic.

"Je suis agacé", "J'éprouve tristesse et démotivation", "je suis décontenancé", "je suis déstabilisé"... Les députés UMP interrogés par Le Point.fr mardi matin empruntent au champ lexical de la dépression pour évoquer leurs sentiments face à la situation dans la majorité.

Avant de démarrer la traditionnelle réunion de groupe hebdomadaire à l'Assemblée nationale, ils ne mâchent pas leurs mots. "Il faut arrêter maintenant. Du temps de Xavier Bertrand, il ne se passait rien, mais là, il se passe trop de choses", souffle l'un d'eux. "Ça commence à bien faire ; toutes les semaines en réunion de groupe, tout le monde doit expliquer sa position sur le FN, le ni-ni... Cette fois, on va avoir le surréaliste débat sur la laïcité... Mais les gens s'en foutent de ça, ça ne met pas plus de sous dans leur porte-monnaie à la fin du mois ! C'est d'emploi, de logement, de pouvoir d'achat qu'il faut parler !"

"Copé pète un câble"

Une colère d'autant plus virulente que la situation ne cesse d'empirer. Lundi soir, Jean-François Copé s'en est pris, sur Canal+, à François Fillon, qu'il accuse d'avoir adopté une "posture" politique sur le fameux débat sur la laïcité. Mardi matin, Étienne Pinte, proche du Premier ministre, a demandé la démission de Copé. Fillon et Copé se sont finalement retrouvés à l'Élysée avant que le secrétaire général de l'UMP n'évoque un "apaisement."

Cette sortie de leur ancien président de groupe, qui était pourtant apprécié, a fortement déplu chez les parlementaires de l'UMP. "Copé, il pète un câble ; on n'a pas besoin d'un deuxième Sarkozy à l'UMP, il faut qu'il se calme vite", s'agace un élu dans son bureau du Palais-Bourbon. "Plus ça va, plus on est dans l'invective, voire la vulgarité. Les électeurs se détournent", dit-il, citant en exemple la défaite dimanche soir aux cantonales de la très sarkozyste Isabelle Balkany dans le non moins sarkozyste département des Hauts-de-Seine.

"Quitter le groupe, on y pense en se rasant le matin"

De fait, l'UMP semble, ce mardi, réellement sur le point d'imploser. "Quitter le groupe UMP, on y pense en se rasant le matin", nous affirme un député pourtant modéré, qui se "pose la question de se ranger parmi les non-inscrits"... En attendant une initiative du président du parti radical Jean-Louis Borloo. À la louche, il juge que si Borloo entrait en dissidence, une cinquantaine de députés seraient avec lui, entre ses proches, le Nouveau Centre, les villepinistes, "qui ne savent plus où se mettre", et les modérés.

Un proche de Dominique de Villepin nous confirme qu'il pourrait en effet quitter le groupe lui aussi, et même le parti. "On va voir...", souffle-t-il entre deux envolées contre l'augmentation du prix du gaz au lendemain des élections cantonales et le débat "hors du temps" sur la laïcité.
"Je suis agacé", "J'éprouve tristesse et démotivation", "je suis décontenancé", "je suis déstabilisé"... Les députés UMP interrogés par Le Point.fr mardi matin empruntent au champ lexical de la dépression pour évoquer leurs sentiments face à la situation dans la majorité.

Avant de démarrer la traditionnelle réunion de groupe hebdomadaire à l'Assemblée nationale, ils ne mâchent pas leurs mots. "Il faut arrêter maintenant. Du temps de Xavier Bertrand, il ne se passait rien, mais là, il se passe trop de choses", souffle l'un d'eux. "Ça commence à bien faire ; toutes les semaines en réunion de groupe, tout le monde doit expliquer sa position sur le FN, le ni-ni... Cette fois, on va avoir le surréaliste débat sur la laïcité... Mais les gens s'en foutent de ça, ça ne met pas plus de sous dans leur porte-monnaie à la fin du mois ! C'est d'emploi, de logement, de pouvoir d'achat qu'il faut parler !"

"Copé pète un câble"

Une colère d'autant plus virulente que la situation ne cesse d'empirer. Lundi soir, Jean-François Copé s'en est pris, sur Canal+, à François Fillon, qu'il accuse d'avoir adopté une "posture" politique sur le fameux débat sur la laïcité. Mardi matin, Étienne Pinte, proche du Premier ministre, a demandé la démission de Copé. Fillon et Copé se sont finalement retrouvés à l'Élysée avant que le secrétaire général de l'UMP n'évoque un "apaisement."

Cette sortie de leur ancien président de groupe, qui était pourtant apprécié, a fortement déplu chez les parlementaires de l'UMP. "Copé, il pète un câble ; on n'a pas besoin d'un deuxième Sarkozy à l'UMP, il faut qu'il se calme vite", s'agace un élu dans son bureau du Palais-Bourbon. "Plus ça va, plus on est dans l'invective, voire la vulgarité. Les électeurs se détournent", dit-il, citant en exemple la défaite dimanche soir aux cantonales de la très sarkozyste Isabelle Balkany dans le non moins sarkozyste département des Hauts-de-Seine.

"Quitter le groupe, on y pense en se rasant le matin"

De fait, l'UMP semble, ce mardi, réellement sur le point d'imploser. "Quitter le groupe UMP, on y pense en se rasant le matin", nous affirme un député pourtant modéré, qui se "pose la question de se ranger parmi les non-inscrits"... En attendant une initiative du président du parti radical Jean-Louis Borloo. À la louche, il juge que si Borloo entrait en dissidence, une cinquantaine de députés seraient avec lui, entre ses proches, le Nouveau Centre, les villepinistes, "qui ne savent plus où se mettre", et les modérés.

Un proche de Dominique de Villepin nous confirme qu'il pourrait en effet quitter le groupe lui aussi, et même le parti. "On va voir...", souffle-t-il entre deux envolées contre l'augmentation du prix du gaz au lendemain des élections cantonales et le débat "hors du temps" sur la laïcité.

"On va prendre une rouste en 2012"

Cet autre député, modéré là encore, avec qui l'on évoque la "cacophonie" ambiante - "C'est le bordel, dites-le !" -, aborde aussi son désir de rupture. "On en parle entre nous, mais on le fait portes, fenêtres et volets fermés, dans le noir... On vérifie que personne n'écoute." C'est que Le Figaro parle ce jour de cette menace de Christian Jacob, actuel président de groupe, de "brandir la carotte des aides financières et logistiques" pour dissuader les futurs rebelles...

Mais le mal semble trop profond pour être enrayé par la menace. "L'UMP était une formidable machine à gagner les élections tant qu'on respectait les sensibilités des uns et des autres. Ça va devenir une machine à perdre à force de ne marcher que sur une jambe, la droite, celle du tout-sécuritaire", analyse un député qui se dit "très inquiet" : "Je ne sais pas où ça va finir, on va se prendre une rouste en 2012 si ça continue."

Plus que de Jean-Louis Borloo, c'est du Premier ministre qu'il attend "une initiative forte". "L'UMP, c'est le Titanic. Soit François Fillon sauve sa peau et tout est permis. Soit il reste sur le bateau, alors il mourra et on mourra tous avec." Lors de la réunion de groupe hebdomadaire, Fillon s'est exprimé. Il affirme que "l'incident est clos"... L'eau commence à entrer dans les cales.

Cet autre député, modéré là encore, avec qui l'on évoque la "cacophonie" ambiante - "C'est le bordel, dites-le !" -, aborde aussi son désir de rupture. "On en parle entre nous, mais on le fait portes, fenêtres et volets fermés, dans le noir... On vérifie que personne n'écoute." C'est que Le Figaro parle ce jour de cette menace de Christian Jacob, actuel président de groupe, de "brandir la carotte des aides financières et logistiques" pour dissuader les futurs rebelles...

Mais le mal semble trop profond pour être enrayé par la menace. "L'UMP était une formidable machine à gagner les élections tant qu'on respectait les sensibilités des uns et des autres. Ça va devenir une machine à perdre à force de ne marcher que sur une jambe, la droite, celle du tout-sécuritaire", analyse un député qui se dit "très inquiet" : "Je ne sais pas où ça va finir, on va se prendre une rouste en 2012 si ça continue."

Plus que de Jean-Louis Borloo, c'est du Premier ministre qu'il attend "une initiative forte". "L'UMP, c'est le Titanic. Soit François Fillon sauve sa peau et tout est permis. Soit il reste sur le bateau, alors il mourra et on mourra tous avec." Lors de la réunion de groupe hebdomadaire, Fillon s'est exprimé. Il affirme que "l'incident est clos"... L'eau commence à entrer dans les cales.
le point

Le gouvernement a démissionné mardi afin de permettre au président Bachar el-Assad de constituer une nouvelle équipe

Le gouvernement a démissionné mardi afin de permettre au président Bachar el-Assad de constituer une nouvelle équipe à même d'appliquer les mesures de libéralisation promises, à la suite d'un mouvement de contestation sans précédent en Syrie depuis un demi-siècle. Dans le même temps, le pouvoir a mobilisé des centaines de milliers de personnes pour afficher la popularité du chef de l'État, qui doit annoncer incessamment à la nation une série de mesures figurant parmi les revendications des protestataires, notamment l'abrogation de l'état d'urgence, la libéralisation de la presse et l'instauration du pluralisme politique.

"Le président Assad a accepté aujourd'hui la démission du gouvernement de Mohammad Naji Otri et lui a demandé d'expédier les affaires courantes", selon l'agence officielle Sana. Le président syrien a néanmoins reconduit le Premier ministre sortant au poste de chef du gouvernement par intérim, annoncent les médias officiels syriens. Le cabinet, qui comptait, outre le Premier ministre, 32 ministres et secrétaires d'État, était en place depuis 2003. Le dernier remaniement remonte à octobre 2010. Bachar el-Assad s'adressera mercredi au Parlement, selon un responsable syrien. La Syrie est régie par un système présidentiel et le gouvernement applique les directives du chef de l'État. La composition du nouveau cabinet devrait être connue d'ici la fin de la semaine.

Manifestation de soutien

Brandissant des forêts de drapeaux syriens et des portraits du président Assad, une foule a convergé à pied ou en bus sur la place des Sept-Fontaines, à Damas, face à l'imposant bâtiment de la Banque centrale où a été tendu un immense portrait du chef de l'État. "Dieu, la Syrie, Bachar et c'est tout", "par notre âme, par notre sang, nous nous sacrifierons pour toi, Bachar", scandaient les manifestants. Il s'agit des plus importantes manifestations depuis l'arrivée au pouvoir de Bachar el-Assad, en 2000, où il avait succédé à son père Hafez qui dirigeait le pays depuis 1970. Les manifestants s'en sont pris aussi aux médias qu'ils taxent de partialité. "Vous êtes venus pour voir des protestations en Syrie, mais aujourd'hui, vous voyez la protestation de la Syrie", a affirmé à une journaliste de l'AFP Rajah, étudiant à l'université de Damas.

Une pancarte dit "oui aux réformes, non à la dissension confessionnelle". La Syrie est un pays multiconfessionnel et multiethnique, avec notamment les sunnites qui sont majoritaires, les alaouites qui tiennent les rênes du pouvoir, les chrétiens et les Kurdes. La télévision publique a montré des rassemblements identiques dans les principales villes, à l'exception de Lattaquié, principal port de la Syrie, où les autorités avaient demandé de ne pas se rassembler pour des raisons de sécurité.

Violences

Durant le week-end, des hommes armés avaient ouvert le feu sur la population à Lattaquié, faisant 13 tués parmi les militaires et les civils et 185 blessés. Le régime a accusé les intégristes musulmans. À Deraa, épicentre de la contestation, 300 personnes ont manifesté mardi contre le pouvoir en scandant "révolution, révolution", "oui à la liberté, non au confessionnalisme" et "Dieu, la Syrie, la liberté". La levée de l'état d'urgence n'aura qu'une portée symbolique si elle ne s'accompagne pas d'autres réformes importantes, estiment des analystes. "Dans la situation actuelle, il faudrait une réforme radicale de la répartition du pouvoir", selon Faysal Itani de l'institut britannique Exclusive Analysis.

Pour Nadim Houry, chercheur à l'organisation Human Rights Watch, basée à New York, "même si cela représente, bien sûr, un pas en avant, beaucoup d'autres réformes sont nécessaires pour que les Syriens puissent jouir d'une liberté qu'ils méritent".
le point

un premier bateau de migrants africains arrive de Libye

Facebook Twitter Envoyer
"Nous n'avions plus d'eau, plus d'essence pour le bateau", Fartun, une Somalienne de 24 ans, est soulagée: elle a débarqué à Linosa, minuscule île du sud de l'Italie, au terme de trois années en Libye dont la première en prison, avant de s'enfuir vers une vie meilleure.
La jeune femme est arrivée à bord d'un bateau avec 200 autres personnes: "Je travaillais comme femme de ménage en Libye mais mon patron m'a dit: "Sors de ma maison, tu es africaine", raconte-t-elle à l'AFP.

SUR LE MÊME SUJET

Italie: un premier bateau de migrants africains arrive de Libye, suivi d'autres
Italie: 150 Somaliens et Erythréens fuyant la Libye ont débarqué à Lampedusa


Cette femme qui était journaliste en Somalie est restée trois ans en Libye, dont la première en prison. Comme ses compagnons de voyage, elle doit normalement être évacuée vers d'autres centres d'accueil en Italie, mais leur présence à Linosa est difficile à gérer.
"La situation est dramatique: la population a doublé", s'inquiète Claudia Rossetti, une volontaire qui essaye de faire face aux débarquements d'immigrés somaliens et érythréens.
"Habituellement il y a 300 habitants, et on a en ce moment sur l'île 300 réfugiés dont 21 enfants, en provenance de Somalie et d'Ethiopie. Nous n'avons pas les structures pour les accueillir", explique à l'AFP cette énergique blonde de 39 ans.
"A part cinq carabiniers, il n'y a personne d'autre pour gérer cette situation, du coup toute la population est mobilisée", raconte cette volontaire membre de l'association des garde-côtes auxiliaires.
De fait, nombre d'habitants cherchent à aider ces invités surprise dans la mesure de leurs moyens et arpentent affairés les ruelles de l'île, qui avec des vêtements, qui avec de la nourriture.
Linosa est un minuscule confetti de 5,43 km² situé au centre de la Méditerranée à 160 km au sud de la Sicile et à la même distance à l'est des côtes tunisiennes, ce qui en fait un objectif accessible pour les candidats à l'immigration d'Afrique du Nord.
"On a séparé les hommes et les femmes: les femmes sont dans l'oratoire à côté de l'église et dans un bâtiment près de l'école, les hommes dans la billetterie des ferrys, mais il n'y a rien pour les accueillir, ils dorment par terre", explique Mme Rossetti.
"On ne reçoit d'aide de nulle part, on se débrouille tout seuls", dénonce la jeune femme. Normalement, les réfugiés, arrivés dimanche à bord de trois bateaux secourus par des garde-côtes, devraient être transférés dans des centres d'accueil d'ici mardi, mais d'autres débarquements sont attendus.
En revanche, une autre embarcation chargée d'immigrés pourrait ne pas avoir la même chance: "Je n'ai plus de nouvelles depuis dimanche soir. Je suis très inquiet. Leur téléphone satellitaire ne répond plus", explique à l'AFP Mussie Zerai, un prêtre érythréen de 36 ans responsable d'une agence d'aide aux réfugiés et de demandeurs d'asile, Habeshia qui vit à Rome.
Les dernières nouvelles sur le bateau, qui transporte 68 personnes, lui sont parvenues alors qu'il se trouvait à 95 km des côtes libyennes.
Selon des statistiques officielles publiées dimanche, 18.501 migrants sont arrivés depuis le début de l'année sur l'île de Lampedusa, principal point d'arrivée des clandestins en Italie situé non loin de Linosa contre 27 sur la même période l'année précédente.
En 2008, l'Italie et la Libye ont signé un traité d'amitié qui avait conduit à une chute de 94% de l'immigration illégale. Rome, qui a suspendu ce traité, craint l'arrivée de milliers de clandestins en cas de chute de Mouammar Kadhafi, qui a lui-même menacé d'envoyer des "millions" d'immigrés en Europe.
le parisien

وزير خارجية ليبيا بتونس

وزير خارجية ليبيا بتونس

موسى كوسا في اجتماع لوزراء الخارجية العرب بالجزائر العام الماضي (رويترز-أرشيف)
قال مصدر رسمي إن وزير الخارجية الليبي موسى كوسا وصل مساء الاثنين إلى تونس عبر المعبر الحدودي المشترك في راس جدير بأقصى الجنوب التونسي.

ونقلت وكالة الأنباء التونسية الرسمية عن مصدر مطلع بوزارة الخارجية أن زيارة كوسا خاصة، ولا تندرج في إطار اتصالات رسمية مع الحكومة التونسية المؤقتة.

يشار إلى أن وزير الخارجية الليبي غير مدرج في قائمة الشخصيات الليبية الممنوعة من السفر بموجب قرار صادر عن مجلس الأمن الدولي.

ولم يتسن على الفور معرفة سبب زيارة الوزير الليبي لتونس.

من ناحية ثانية، أذاع التلفزيون الليبي في وقت مبكر من اليوم الثلاثاء ما قال إنها لقطات في بث مباشر ظهر فيها خميس نجل الزعيم الليبي معمر القذافي، وهو يحيي مؤيدين في مقر إقامة والده في طرابلس.

وقال مذيع إن الصور التي ظهر فيها خميس القذافي تفند تقارير في وسائل إعلام عربية وعلى الإنترنت بأن خميس قتل عندما صدم طيار منشق بالسلاح الجوي الليبي طائرته في مجمع باب العزيزية في طرابلس.

وأظهرت اللقطات التلفزيونية رجلا يرتدي زيا عسكريا يقف في شاحنة صغيرة مكشوفة تخضع لحراسة مشددة أثناء سيرها داخل مجمع باب العزيزية ولوح بيده لأنصاره، وحاول حرسه الشخصي منع بعض الناس من الاقتراب من الشاحنة.

Le syndicaliste suspendu de la CGT il y a un mois pour avoir porté les couleurs du FN

Le syndicaliste suspendu de la CGT il y a un mois pour avoir porté les couleurs du FN aux élections cantonales, a reçu, lundi 28 mars, un accueil houleux au siège de la confédération, où il a défendu son double engagement, n'y voyant pas d'incompatibilité. Plusieurs centaines de militants cégétistes attendaient de pied ferme Fabien Engelmann, secrétaire du syndicat CGT des agents territoriaux de la mairie de Nilvange (Moselle), qui a été entendu par la fédération des services publics.

Sous les huées et les slogans anti-FN, Fabien Engelmann, accompagné du secrétaire adjoint de sa section, a dû franchir la foule compacte sous l'escorte du service d'ordre de la centrale, ainsi que de deux membres du "département protection sécurité" du FN, pour sa réunion avec le secrétaire général de la fédération, Baptiste Talbot. Après moins d'une heure d'entretien, il été invité à quitter discrètement le bâtiment, à la demande de la police, selon lui.

Ils ont été entendus par le secrétaire général de la fédération, Baptiste Talbot, et l'un de ses adjoints, avant la réunion, début avril, du Conseil national de la fédération, qui devra statuer sur leur cas. M. Engelmann avait été suspendu il y a un mois, ainsi que sa section, de vingt-cinq adhérents, par la fédération des services publics et l'union départementale CGT de la Moselle, pour avoir représenté le FN au scrutin cantonal.

Le candidat a été éliminé dimanche dernier à l'issue du premier tour, n'ayant pu franchir la barre de 12,5 % des inscrits. Avec 23,4 % des voix, il était arrivé en troisième position, devancé par un socialiste et un communiste. Ancien du NPA d'Olivier Besancenot, Fabien Engelmann a déclaré ne pas voir "d'incompatibilité entre ses convictions affichées et son engagement syndical".

Selon la fédération CGT des services publics, "cet adhérent a défendu publiquement les thèses du FN sur la préférence nationale, l'immigration comme cause du chômage et contre la régularisation des sans-papiers". Le FN s'est efforcé de présenter son candidat comme une victime du comportement "sectaire" de la CGT, l'encourageant à déposer plainte pour "discrimination politique".

Cette tentative de contre-offensive s'inscrit, selon l'avocat du syndicaliste suspendu, Me Gilbert Collard, "dans la stratégie [du Front national] de conquête des classes populaires et des classes moyennes". C'est aussi le FN qui a annoncé la convocation de Fabien Engelmann pour lundi, en précisant qu'il répondrait "aux questions des journalistes à la fin de la réunion". Du coup, les militants CGT parisiens se sont donné rendez-vous à Montreuil.

Selon Baptiste Talbot, interrogé dimanche, M. Engelmann garde la possibilité de "faire amende honorable", de "se ranger aux arguments" des responsables de la CGT. Mais il est "plus que probable" que la procédure disciplinaire aille à son terme, a-t-il dit. Le candidat frontiste encourt l'exclusion de la CGT.

هزت قضية اغتصاب فتاة من مدينة بنغازي على يد كتائب القذافي في العاصمة الليبية طرابلس مشاعر المجتمع الليبي بأكمله.

الجزيرة نت-بنغازي

هزت قضية اغتصاب فتاة من مدينة بنغازي على يد كتائب القذافي في العاصمة الليبية طرابلس مشاعر المجتمع الليبي بأكمله.

وكانت القضية قد ظهرت للعلن بعد اقتحام الفتاة إيمان العبيدي السبت الماضي مقر إقامة الصحفيين الأجانب بفندق ريكسوس، قائلة إن 15 شخصا من الكتائب الأمنية قاموا باغتصابها عند إحدى نقاط التفتيش.

وقد أظهرت لقطات تلفزيونية رجال أمن بملابس مدنية وهم يقتادون الفتاة إلى جهة مجهولة، بعد الاعتداء على صحفيين كانوا حضورا وتحطيم كاميرا محطة سي أن أن.

وأفرجت الحكومة عن الفتاة أمس، وأحالت القضية إلى محكمة الجنايات باعتبارها جريمة مُجرمة بموجب أحكام قانون العقوبات الليبي، وفقا لما نصت عليه المادة 407، وتختص بنظرها محكمة الجنايات بالمكان الذي حصلت به الواقعة.

رجال أمن ليبيون يقتادون إيمان العبيدي إلى خارج الفندق عنوة (الجزيرة )
بشاعة النظام
وقال عضو ائتلاف 17 فبراير إدريس لاغا للجزيرة نت إن ما وقع للمناضلة إيمان العبيدي يعكس بشاعة الوجه الاستبدادي القمعي لنظام القذافي، الذي تحاول وسائل إعلامه الادعاء بأن الفتاة "سكيرة عربيدة"، مناشدا كافة المنظمات الحقوقية والإنسانية تبني هذه القضية، واعتبارها قضية خطف واعتقال بحق فتاة ليبية.

وقال الداعية الإسلامي مفتاح الفرجاني "إذا كانت القصة حقيقية بدون خلفية سياسية"، ففعل المعتدين بالفتاة هو "قمة الوحشية والخسة والانحطاط".

وأضاف في حديثه للجزيرة نت أن هذا الاعتداء الإجرامي تشجبه القيم والأعراف والأديان السماوية، وهو من الأفعال المشينة التي لا يرضى بها من لديه قطرة من الإنسانية.

وأدان الناشط السياسي منصور الحصادي في اتصال مع الجزيرة نت الحادثة، وقال إن هذا ليس بغريب على نظام معمر القذافي.

قصص مغيبة
وقال إن قصة إيمان سجلتها عدسات الصحفيين، "لكنني على يقين بأن هناك الكثير من هذه الحالات التي لم تصل إليها عدسات الصحافة والإعلام"، مضيفا أن هذا الأسلوب كان يستخدمه القذافي، وهو يحكم سيطرته بالقوة على البلاد "فما بالك الآن وهو يتهاوى وفي مرحلة الضعف والاحتضار".

وأكد الحصادي أن نظام القذافي لا يتورع عن فعل أي شيء، قائلا إنه يبشر كل الليبيين بأن العقيد يحتضر في هذه الأثناء سياسيا وأخلاقيا وانتهت صلاحياته.

وقال "ليعلم العالم أننا يوم خرجنا على القذافي، كنا نعلم لماذا خرجنا"، وأعرب عن رغبته في بعث رسالة شكر إلى العالم الحر لوقوفه في وجه "الآلة القذافية" التي استهدفت المدنيين والأبرياء.

كما اعتبر الناشط الحقوقي هشام الشلوي اغتصاب الفتاة الليبية "إهانة مقصودة لمدينة بنغازي التي انطلقت منها شرارة ثورة 17 فبراير"، مؤكدا أن المدينة سوف تظل شامخة في وجه القذافي وكتائبه "الإجرامية".

والدة إيمان العبيدي تحمل صورتها بمنزلها في بنغازي أمس (الجزيرة)
وقال الشلوي للجزيرة نت إن القضية تعد جريمة ضد الإنسانية، وهي إحدى الجرائم التي سوف تضاف إلى سجل القذافي الحافل بالانتهاكات أمام محكمة الجنايات الدولية.

بغياب الصحافة
وناشد الشلوي العالم الالتفات إلى المدن التي تحاول كتائب القذافي اقتحامها مثل مصراتة والزنتان والزاوية، متوقعا ارتكاب مجازر وحشية وعمليات اغتصاب فيها بعيدا عن رقابة العالم والصحافة.

ودعا بالمناسبة روسيا والصين إلى "عدم المزايدة" على مشاعر الليبيين بعد اطلاعهما على حقيقة أفعال القذافي الوحشية، مؤكدا أن الأخير يتعامل حاليا مع شعبه بدون سقف أو حدود في الانتهاكات والقتل والترويع والتعذيب.

ودعا الناشط السياسي جاسر بوحنيك إلى هبة جماعية لاسترجاع حق إيمان العبيدي، مؤكدا أنه "حتى المتحدثين باسم النظام لم يجدوا أي تبرير لهذا الفعل".

وتوقع أن تساهم القضية في انضمام بقية المدن إلى ثورة 17 فبراير، متوعدا في الوقت ذاته بالثأر لهذه الفتاة من المعتدين.

lundi 28 mars 2011

الشعب يقرّ قضاء مستقلا»

«الشعب يقرّ قضاء مستقلا».. ذلك هو الشعار الأبرز الذي تم رفعه أمس من قبل القضاة، خلال فعاليات اليوم الوطني لاستقلال القضاء الذي نظمته جمعية القضاة التونسيين في بهو قصر العدالة بالعاصمة. وقد واكب هذا اليوم جمع كبير من القضاة والمحامين، إلى جانب حضور ممثلين عن كل وسائل الاعلام الوطنية من مسموعة ومرئية ومكتوبة وبعض وسائل الاعلام الأجنبية اضافة إلى العديد من ممثلي المجتمع المدني، من جمعيات حقوقية ونقابية وممثلين عن الأحزاب السياسية.

وقبل الكلمة الافتتاحية لأحمد الرحموني رئيس جمعية القضاة، وقف الحاضرون دقيقة صمت ترحما على أرواح شهداء ثورة الشعب التونسي...

تغطية عمار النميري



«لابد من توفر آليات وضمانات لدعم استقلالية القضاء انطلاقا من المشروعية التي يستمدها هذا السلك من نبض الشارع».. هذا ما أكده رئيس جمعية القضاة التونسيين في كلمة افتتاح اليوم الوطني لاستقلال القضاء، موضحا أن مشروع القضاة لا يختلف عن مشروع الثورة، وهو القضاء على «قضاء النظام البائد/الفاسد»...

وأشار الرحموني إلى أن نظام «المخلوع» عمل بكل الوسائل على إنكار التكامل بين المحامين والقضاة، «فسعى» جاهدا إلى زرع بذور الحقد والضغينة بين هذين السلكين.. كما أكد على ضرورة دور القضاة في رسم الخارطة المستقبلية للبلاد في كل المجالات، وخاصة في ما يهم السلطة القضائية، ولكنهم قوبلوا بمشروع يقضي بحرمانهم من المشاركة في وضع الأسس لنظام ديمقراطي تتوفر فيه كل مقومات العدالة والحرية والعيش الكريم.

وأوضح الرحموني أن القضاء اليوم، ورغم الثورة، يعيش تحت الوصاية نفسها التي مورست عليه في النظام البائد، ومازال الفساد يطوقه، مؤكدا أن لا مشاكل بين القضاة، ولكن المشكل في نظام العدالة الفاسد...

وحول المطالب الأساسية لجمعية القضاة التونسيين في الشأن الوطني أكد الرحموني أنها تتمثل أساسا في:

ـ وجوب تحقيق إرادة الشعب التونسي

ـ القطع مع النظام القضائي البائد

ـ بناء عدالة مستقلة ونزيهة

ـ انتخاب مجلس وطني تأسيسي على قاعدة انتخابات حرة وشفافة

ـ إشراك القضاة في استحقاقات الانتقال الديمقراطي والمرحلة التأسيسية

ـ توفير الضمانات اللازمة للقضاء خلال الفترة الانتقالية الحالية حماية للحريات العامة والفردية والانتقال الديمقراطي.

ـ اسناد صلاحية البت في نزاعات انتخابات المجلس الوطني التأسيسي الى القضاء وليس الى هيئات استثنائية.

ـ اشراك القضاة في كل المشاورات المتعلقة بالشأن الوطني.

وأما في الشأن القضائي تدعو جمعية القضاة التونسيين الى:

ـ رفع يد السلطة التنفيذية عن ادارة القضاء

ـ ارساء قضاء الدولة في مقابل قضاء الادارة

ـ أولوية معالجة مظاهر الفساد في نظام العدالة برمته، ومحاسبة كل من تورط في ذلك ورفع المظالم عمن سلطت عليه مع ضرورة الاسراع في اتخاذ اجراءات عملية لتحقيق ذلك.

ـ التمسك بالقضاء السلطة الوحيدة المخول لها التحقيق، والبت في سائر النزاعات المتعلقة بالفساد والرشوة وسائر الجرائم الواقعة خلال الفترة الاخيرة.

ـ مراعاة المعايير الدولية في اختيار الرئيس الأول لدائرة المحاسبات دعما للاستقلالية.

ـ توقف السلطة التنفيذية عن انتهاج أسلوب اقصاء ممثلي القضاة، وعدم استشارتهم بخصوص كل تعيين لقضاة بوزارة العدل او المحاكم او غيرهما.

ـ فك الارتباط الاداري والوظيفي بصفة نهائية بين الوزارة الاولى وجهازي القضاء الاداري والمالي.

وتحمل جمعية القضاة التونسيين السلطة التنفيذية مسؤولية رفضها التفاعل مع مطالب القضاة التي تعتبر امتدادا لثورة الشعب، بما يشكل محاولة مكشوفة للالتفاف عليها.

وفي تدخله قال عميد الهيئة الوطنية للمحامين عبد الرزاق كيلاني: «تخلصنا من الدكتاتور بن علي، ولكن، للأسف، لم نتخلص الى حد الآن من الدكتاتورية والطغيان.. ومن هنا علينا ان نحدد استراتيجية مشتركة بين القضاة والمحامين للدفاع عن ثورة الشعب.. ولا بد ان نكون متراصي الصفوف، مطالبين بضرورة محاسبة كل رموز الفساد.. لقد حان الوقت للمحاسبة الفعلية». كما أشار الكيلاني الى أن معركة القضاة والمحامين واحدة ومشتركة للدفاع عن استقلالية القضاء.

وفي مداخلته طالب الحقوقي عبد الوهاب الهاني بمحاكمة كل وزراء العدل السابقين الذين عملوا في عهد «المخلوع»، مناديا بفتح كل ملفات التعذيب والقتل..

وفي ختام فعاليات اليوم الوطني لاستقلال القضاء، نظم القضاة والمحامون، يشاركهم عديد الحقوقيين وممثلو مكونات المجتمع المدني، ومواطنون مسيرة سلمية، انطلقت من أمام قصر العدالة بالعاصمة في اتجاه ساحة القصبة، أين أحاط لفيف من أعوان الأمن والجيش الوطني بهم، مستعدين الى ما قد لا تحمد عقباه... ولكن ذلك لم يمنع رئيس جمعية القضاة التونسيين من إلقاء كلمة قصيرة وسط المشاركين في هذه المسيرة، مؤكدا على ضرورة استقلالية القضاء والقطع مع «العدالة الفاسدة»... وكان ذلك وسط هتافات المواطنين الحاضرين: «الشعب معاكم يا قضاة».
sabah

الجلسة الثالثة للهيئة العليا لتحقيق أهداف الثورة والانتقال الديمقراطي والإصلاح السياسي

على خلاف الجلسة الأولى والثانية، غلب على الجلسة الثالثة للهيئة العليا لتحقيق أهداف الثورة والانتقال الديمقراطي والإصلاح السياسي التي انعقدت يوم أمس بالمجلس الاقتصادي والاجتماعي بشارع محمد الخامس بالعاصمة، الهدوء وخلت من مظاهر الاحتجاج، وشهدت التقدم بالنقاش ليشمل مشروع المرسوم المنظم لانتخابات المجلس التأسيسي وعلى الأخص تركيبة ومهام الهيئة الوطنية المستقلة للإشراف على الانتخابات..

واكد السيد عياض بن عاشور رئيس الهيئة وجود مشاورات لتوسيع تركيبة الهيئة وقد يصل عدد أعضائها إلى 130 عضوا أي بزيادة حوالي 60 عضوا. وكشف في تصريح خص به " الصباح" وجود اتصالات بالجهات وتحديدا بلجان حماية الثورة يقوم بها اتحاد الشغل والرابطة التونسية لحقوق الإنسان وجمعيات أخرى لاختيار ممثلين عن جميع الجهات الجمهورية مع التركيز على الشبان منهم.

وكانت الهيئة قد عقدت جلستها الثالثة "المغلقة" بمقر المجلس الاقتصادي والاجتماعي الواقع بشارع محمد الخامس بالعاصمة، وخصص جدول أعمالها للنظر أساسا في مشروع المرسوم المتعلق بانتخاب المجلس التأسيسي والذي اعدته لجنة الخبراء بالهيئة وتم توزيعه على الأعضاء خلال الجلسة الأولى. وأشار بن عاشور أن التوسيع في تركيبة الهيئة سيشمل التيارات الفكرية المختلفة لما في ذلك القوميين، مع وجود توجه لإعادة النظر في قائمة الشخصيات الوطنية إما بالحذف او الإضافة، وسيشمل الحذف الشخصيات التي ناشدت الرئيس السابق للترشح للانتخابات الرئاسية 2014..

وبرر رئيس الهيئة عدم السماح لممثلي وسائل الإعلام الدخول لقاعة الجلسة لتغطية ما يدور فيها من نقاش، بوجود فصل في المرسوم المنظم لعمل الهيئة ينص على سرية اجتماعات الهيئة ورئيسها مكلف على السهر على تنفيذه، وقال " لا أستطيع ان اسمح لنفسي خرق القانون" قبل أن يضيف "رغم طابع السرية سنجتهد في توفير الظروف الملائمة لعمل الصحفيين وتوفير المعلومة لهم شرط ان تكون وسائل الاعلام موضوعية"، وانتقد ما قامت بعض وسائل الإعلام من "تجاوزات في تغطية الجلستين السابقتين للهيئة" على حد تعبيره. وعن سؤال "الصباح" بشأن نتائج المشاورات لتوسيع تركيبة الهيئة، قال السيد عياض بن عاشور إن "المشاورات ما تزال جارية لضم ممثلين عن أحزاب جديدة من تيارات سياسية مختلفة، وعن الجهات ودعم تمثيلية الشباب الثائر، ومراجعة قائمة الشخصيات، على أن يتم بالتوازي مع ذلك مواصلة جلسات الهيئة حتى تكتمل التركيبة.."

ورغم أنه لم يفصح عن موعد اكتمال التركيبة إلا أنه كشف أن عدد اعضائها سيقفز من 71 عضوا حاليا ليصل إلى 130 عضوا، كما سيتم نقل اجتماعات الهيئة إلى فضاء ارحب قادر على استيعاب العدد الجديد من الأعضاء بسبب ضيق قاعة الجلسات بالمجلس الاقتصادي والاجتماعي، ورشح مقر مجلس المستشارين بباردو ليحتضن الجلسة المقبلة التي ستلتئم الثلاثاء المقبل. والثابت أن تركيبة الجلسة ستتوسع مثل ما تم الاتفاق في شأنه خلال الجلسة الثانية للهيئة بالترفيع في تمثيلية الأحزاب من ممثل واحد إلى ثلاثة ممثلين على أن يضيف كل حزب شاب وامرأة لتمثيله في الهيئة، كما سيتم الترفيع في عدد اعضاء الممثلين لاتحاد الشغل من اثنين إلى اربعة ممثلين، وهيئة المحامين من عضو واحد إلى عضوين، فضلا عن عضو عن كل لجنة جهوية لحماية الثورة..

يذكر أن الجلسة السابقة شهدت احتجاجات واسعة سواء من قبل ممثلي وسائل الإعلام، وحتى من قبل عدد من اعضاء الهيئة بسبب رفض دخولهم لقاعة الجلسة ونقل ما يدور فيها من نقاش، وقد دفع هذا المنع إلى انسحاب جيلبار نقاش العضو عن الشخصيات الوطنية احتجاجا على طريقة تعاطي الهيئة مع وسائل الإعلام ومنعها من مواكبة أشغال الجلسة..
وغابت الاحتجاجات

وخلافا للجلستين الأولى والثانية، التي غلب عليها التشنج وتبادل التهم بين أعضاء الهيئة جرت اشغال الجلسة الثالثة ليوم أمس في هدوء نسبي وهو ما أكده لنا عدد من اعضاء الهيئة. ولم تشهد الجلسة تنظيم احتجاجات خارج قاعة الجلسة كما حدث ذلك خلال الجلستين الأولى والثانية. كما غاب عن الجلسة الحضور الإعلامي باستثناء ممثلين عن بعض الصحف. واقتصرت جلسة أمس على مناقشة مهام وتركيبة الهيئة الوطنية المستقلة للإشراف على انتخابات المجلس التأسيسي وعدد اعضائها..وهي نقطة وردت بمشروع المرسوم المنظم لانتخاب المجلس التأسيسي، وهو ما أكده لـ"الصباح" عدد من أعضاء الهيئة مثل شكري بلعيد ممثل حركة الوطنيين الديمقراطيين الذي أكد أن الجلسة عقدت في هدوء نسبي واحترام لوجهات النظر المختلفة.

وأشارت نجيبة الحمروني ممثلة النقابة الوطنية للصحفيين أن الجلسة تميزت بمناقشة تركيبة الهيئة المستقلة للإشراف على الانتخابات ولم تتطرق إلى مسائل أخرى وردت بمشروع مرسوم الانتخاب المعروض للمناقشة على الهيئة مثل طريقة الاقتراع، وأشارت إلى أنها طالبت باضافة عضو ممثل عن نقابة الصحفيين التونسيين في الهيئة المستقلة للانتخابات التي يقترح مشروع مرسوم تاسيسها ان تتكون من عشرة اعضاء..

علما ان النقاش تركز أساسا حول تركيبة الهيئة المستقلة لانتخابات وكيفية اختيار اعضائه، ومسألة تمويل الهيئة بين مؤيد لتمويلات من منظمات دولية غير حكومية مثل الأمم المتحدة، وبين رافض لتلقي الهيئة تمويلات مباشرة قد تؤثر على اسقلاليتها..

كما طال النقاش خطبة للشيخ عبد الفتاح مورو ( نشرت تفاصيلها "الصباح" حصريا في عددها ليوم أمس السبت) الذي رآه البعض تراجعا عن تصريحات سابقة ادلى بها الشيخ في احدى الحوارات التلفزية، واعتبره البعض الآخر دعاية سياسية باعتباره حرض المصلين على عدم انتخاب اشخاص لهم عداوة بالدين..

جدل تمثيل الجهات

رغم الاتفاق الحاصل بين مكونات الهيئة العليا لحماية الثورة، والارادة السياسية التي توفرت لتجاوز الخلافات القائمة بغية الاسراع في العمل، ورغم الكلمة الافتتاحية التي وجهها عياض بن عاشور رئيس الهيئة في مستهل الجلسة والتي بين فيها التطور الملحوظ في تركيبة الهيئة، والتوسيع في النقاش بين مختلف المكونات السياسية والجهوية والأخذ بعين الاعتبار اقتراحات الجميع، فان اشكال تمثيل الجهات تواصل حيث لم تحسم الى الان عدد من الولايات تمثيليتها بالهيئة، بل قدمت أكثر من لجنة وأكثر من جهة بعدد من الولايات نفسها على أنها تمثل جهتها. من ناحية أخرى تمكنت عدد من الأحزاب على غرار "حزب الطليعة العربي" و"حزب الاصلاح والتنمية " و"حزب العمل الوطني الديمقراطي" من اضافة عنصرين اضافيين عن كل حزب منها. وتم اضافة 3 أحزاب جديدة على التركيبة لتصبح الأحزاب ممثلة ب 15 حزبا وربما أكثر.

وشهدت الجلسة أيضا غيابات عديدة لممثلين في الهيكل من شخصيات وطنية وممثلين عن المجتمع المدني وأيضا لعدد من الأحزاب، رغم أن الجميع كان محتجا على عدم التشريك وحريصا على أن يكون ممثلا، وذلك على غرار أحمد الرحموني، مختار الطريفي، سناء بن عاشور، سمير ديلو، محمد النوري، مصطفى الفيلالي ، عبد المجيد الشرفي، أحلام بالحاج، جلبار النقاش، أنور بن قدور وكلثوم كنو..

ويذكر أن الهيئة تلت بيانا بعثت به سناء بن عاشور الممثلة عن جمعية النساء الديمقراطيات أعلنت فيه انسحابها من الهيئة وذلك بعد أن أثيرت مسألة قرابتها من عياض بن عاشور في الجلسات السابقة. وأكدت جمعية النساء الديمقراطيات على احتجاجها ازاء اثارة مثل هذه المواضيع وأكدت أنها ستعوض سناء بن عاشور بممثلة أخرى عن الجمعية.

كما تجدر الإشارة أن الجلسات المقبلة للهيئة ستكون ماراطونية وذلك بمعدل 4 جلسات في الأسبوع، ايام الثلاثاء، والأربعاء، والخميس، والجمعة..

رفيق بن عبد الله ـ أيمن الزمالي

تخوفات من تدفق هائل للوافدين على رأس جدير

صـ باح الوطن
بالتزامن مع توتر الأوضاع في ليبيا

تخوفات من تدفق هائل للوافدين على رأس جدير.. وعشرات الأفارقة يتظاهرون قصد ترحيلهم

تواصلت أمس الحركية بصفة عادية بالمعبر الحدودي برأس جدير مع استمرار مرور الليبيين نحو معتمدية بنقردان وبقية المدن المجاورة لها وقد ذكر شهود عيان لـ"الصباح" أن العديد من السيارات الليبية أصبحت تقوم ببيع كميات من البنزين بهذه النقطة الحدودية.

وقد حلت بمطار جربة -جرجيس الدولي أمس طائرة مساعدات من ايران لفائدة اللاجئين بالمخيمات التي وقع تركيزها على الحدود وتقدر هذه المساعدات بـ 36 طنا وتتمثل في 300 خيمة كبيرة الحجم وأدوية ومواد غذائية مختلفة وملابس كما حل في نفس الطائرة 13 طبيبا وممرضا ومسعفا من ايران سيدعمون المنظومة الصحية من خلال تركيز مستوصفين ميدانيين كما حضر سفير ايران بتونس الدكتور بيمان الجبلي الذي عبر بالمناسبة عن شكره وتقديره لتونس لما تقوم به من مجهودات الاستقبال والاحاطة بكل الوافدين عبر المعبر الحدودي برأس جدير.

أما فيما يتصل بالرحلات الجوية فقد تواصلت أمس بمطار جربة جرجيس الدولي من خلال 9 رحلات لفائدة 1800 لاجىء أي بنقص بـ3 رحلات مقارنة بيوم الجمعة.

أفارقة يتظاهرون

على صعيد آخر ترددت أخبار مفادها أن منسقة منظمات الاغاثة الانسانية اعتزمت مساء الجمعة نقلت فريقها العامل بمخيم "الشوشة" الى مدينة جرجيس وستتولى اللجنة الدولية للصليب الأحمر تنظيم اللقاء الاعلامي الدوري.

وعلمت"الصباح" أن هذا القرار جاء اثر تعرّض فريق المنظمة الدولية للهجرة لمحاولة الاعتداء من قبل عدد من اللاجئين النيجيريين والبنغال احتجاجا على عدم ترحيلهم الى حد الآن وفي هذا السياق عرف المحيط القريب من مخيم "الشوشة" تظاهر عشرات اللاجئين النيجيريين والبنغال للفت الأنظار الى وضعيتهم الانسانية بالمخيمات الموجودة على الحدود والعمل على ترحيلهم في أسرع وقت ممكن.

اعادة ادماج التونسيين

وعلمت "الصباح" أن وفدا من المنظمة الدولية للهجرة التقى وزير الشؤون الاجتماعية في الحكومة المؤقتة وتناول هذا اللقاء بالدرس تطور أوضاع اللاجئين بالحدود التونسية الليبية وبحث السبل الكفيلة والاجراءات العملية الواجب اتخاذها لادماج التونسيين العائدين من ليبيا في المجالات الاقتصادية والاجتماعية وعبر ممثل المنظمة الدولية للهجرة عن استعداده لتقديم الدعم لاعادة ادماج التونسيين العائدين من ليبيا مشيرا الى أن المنظمة ركزت جهودها على استقبال اللاجئين وتأمين عملية اجلائهم من تونس وركز وزير الشؤون الاجتماعية في الحكومة المؤقتة على ضرورة تكثيف الجهود للاسراع بترحيل اللاجئين داعيا المنظمات الدولية والاقليمية الى معاضدة مجهودات تونس فيما يتعلق بمساعدة التونسيين العائدين من ليبيا.

تدفق هائل للوافدين


وعبر من جهة أخرى رئيس بعثة الاغاثة الاسلامية معاذ عنايد لـ"الصباح" عن وجود مخاوف من امكانية توافد أعداد أخرى من اللاجئين خلال الأيام القادمة على ضوء الأحداث التي تعيشها حاليا ليبيا مما سيخلق صعوبات في نقلهم الى بلدانهم الأصلية معبرا عن استعداد المنظمة لاستقبال الجرحى وارسال فريق طبي ذي خبرة عالية الى ليبيا لتقديم الاغاثة للمصابين هناك علما ان هذه المنظمة يوجد مقرها في بريطانيا وستفتح قريبا مكتبا لها في تونس لتعاضد شبكة مكاتبها عبر العالم والتي يبلغ عددها الى حد الآن 42 مكتبا.

توسيع المخيمات

على صعيد آخر تتواصل الجهود لاستكمال انجاز السياج الحديدي المحيط بمخيم "الشوشة" وتهيئته بما يكفل استقبال جميع اللاجئين من عائلات وأفراد وتتواصل أشغال توسعة مخيم "التعاون" في رأس جدير للرفع من طاقة استيعابه من 700 الى 2000 شخص

أما بالمخيم الاماراتي فقد بلغ عدد المقيمين داخله لحد مساء أمس 750 لاجئا كلهم عائلات.

من جهة أخرى سجل المخيم الطبي الراجع بالنظر للمغرب أمس ولادة قيصرية لسيدة صومالية وهي ثاني حالة ولادة لأمرأة صومالية بهذا المخيم.

مشروع مرسوم يتعلق بإحداث الهيئة العليا المستقلة للانتخابات

صـ باح الوطن
خاص/ معروض للنقاش على أعضاء هيئة تحقيق أهداف الثورة

مشروع مرسوم يتعلق بإحداث الهيئة العليا المستقلة للانتخابات

ناقشت الهيئة العليا لتحقيق اهداف الثورة والاصلاح السياسي والانتقال الديمقراطي في جلستها ليوم أمس مشروع مرسوم يتعلق بإحداث الهيئة العليا المستقلة للانتخابات، التي ستكون من أبرز مهامها الإشراف والرقابة على العمليات الانتخابية وتطبيق القانون الانتخابي للمجلس الوطني التاسيسي..

ويتضمن المرسوم المقترح تحديد مهام الهيئة وتركيبتها وشروط تعيين اعضائها.. وفي ما يلي النص الكامل لمشروع المرسوم الذي تنشره "الصباح" حصريا:



مرسوم عدد... مؤرخ في...

متعلق بإحداث الهيئة العليا المستقلة للانتخابات

إن رئيس الجمهورية المؤقت،

باقتراح من الهيئة العليا لتحقيق أهداف الثورة والإصلاح السياسي والانتقال الديمقراطي المحدثة بمقتضى المرسوم عدد 6 لسنة 2011 المؤرخ في 18 فيفري 2011،

وبعد الإطلاع على رأي الوزير الأول،

يصدر المرسوم الآتي نصه:

الفصل 1:

أحدثت هيئة عمومية مستقلة تدعى «الهيئة العليا المستقلة للانتخابات».

الفصل 2:

تسهر الهيئة العليا المستقلة للانتخابات على ضمان انتخابات تعددية، نزيهة، شفافة وديمقراطية.

تتمتع الهيئة العليا المستقلة للانتخابات بالشخصية المعنوية والاستقلال المالي والإداري. وتلحق مصاريفها بحساب مفتوح بإسمها. ويتولى رئيس الهيئة إدارة هذا الحساب بمراقبة عضويين من دائرة المحاسبات وخبير محاسب.

تعفى نفقات الهيئة من الرقابة المسبقة للمصاريف العمومية ومن الأحكام المتعلقة بالصفاقات العمومية.

الفصل 3:

تتولى الهيئة العليا المستقلة للانتخابات الإشراف والرقابة على العمليات الانتخابية.

ولهذا الغرض تسهر على:

ـ تطبيق القانون الانتخابي للمجلس الوطني التأسيسي.

ـ اقتراح تقسيم الدوائر الانتخابية.

ـ إعداد روزنامة الانتخابات.

ـ ضبط قائمات الناخبين.

ـ ضمان حق الاقتراع لكل المواطنات والمواطنين.

ـ ضمان حق الترشح لكل من تتوفر فيه هذه الصفة حسب الشروط القانونية المتعلقة بالموضوع.

ـ قبول مطالب الترشحات للانتخابات.

ـ تنظيم الحملات الانتخابية على أساس المساواة بين كل المترشحين.

ـ تنظيم حملات تحسيسية من أجل حث المواطنات والمواطنين على المشاركة في الانتخابات.

ـ مراقبة العملية الانتخابية يوم انعقاد الانتخابات ومتابعة عملية الاقتراع والفرز.

ـ تعيين المراقبين والملاحظين التونسيين والدوليين في مكاتب الاقتراع وتمكينهم من أداء مهامهم في شفافية وبكل حياد.

ـ إعلان النتائج الأولية الانتخابات.

ـ إعداد تقارير حول سير الانتخابات.

الفصل 4:

تتكون الهيئة العليا للانتخابات من:

1 ـ هيئة مركزية.

2 ـ هيئات فرعية على مستوى الدوائر الانتخابية يقع إنشاؤها وفقا لهيكلة تضبطها الهيئة المركزية.

الفصل 5:

ـ تضم الهيئة المركزية عشرة أعضاء يقع تعيينهم بأمر:

ـ ثلاثة أعضاء يمثلون السلك القضائي العدلي والمحكمة الإدارية ودائرة المحاسبات.

ـ عضو تقترحه الهيئة الوطنية للمحامين.

ـ عضو تقترحه هيئة الخبراء المحاسبين.

ـ عضوين يمثلان المنظمات غير الحكومية المختصة في مجال الانتخابات.

ـ ثلاثة من الأساتذة الجامعيين.

الفصل 6:

يشترط لعضوية اللجنة ما يلي:

ـ صفة الناخب.

ـ الجنسية التونسية.

ـ خبرة في مجال الانتخابات.

ـ النزاهة.

الفصل 7:

لا يجوز الجمع بين عضوية الهيئة و:

ـ العضوية في الحكومة.

ـ الولاة والكتاب العامون للولايات والمعتمدون والعمد.

ـ رئاسة مجلس إدارة مؤسسة عامة.

ـ المترشحون لانتخابات المجلس الوطني التأسيسي.

ـ المنتمون الى الأحزاب السياسية.

لا يجوز لرئيس وأعضاء الهيئة، خلال مدة ولايتهم، القيام بأي عمل أو نشاط يتعارض وحياد الهيئة واستقلاليتها.

تقرر الهيئة إنهاء عضوية العضو في حال مخالفته الواجبات المنصوص عليها أعلاه، وذلك بأغلبية ثلثي أعضاء الهيئة.

الفصل 8:

يتمتع رئيس الهيئة وأعضاؤها بالحصانة ضدّ التتبعات المدنية والجزائية في ما يتعلق بممارسة مهامهم.

الفصل 9:

يترأس الهيئة رئيس يمثلها لدى الغير، ويتم تعيينه بأمر بعد انتخابه من قبل أعضاء هيئتها المركزية.

يساعد الرئيس في القيام بمهامه نائب رئيس وكاتب عام.

الفصل 10:

تجتمع الهيئة بدعوة من رئيسها أو من ثلثين من أعضائها. وتعقد اجتماعاتها بحضور نصف أعضائها على الأقل.

تتخذ قرارات الهيئة المركزية بالتوافق، وإن تعذر بأغلبية الحاضرين. ويكون صوت الرئيس مرجحا عند تساوي الأصوات.

الفصل 11:

يكون للهيئة العليا المستقلة للانتخابات ميزانية خاصة، ويمكن للهيئة قبول المساعدات الدولية بعد إعلام رئيس الجمهورية بمصدر هذه المساعدات.

ويقع نشر التقرير المالي للهيئة بعد انتهاء عمليات الانتخابات.

الفصل 12:

يكون للهيئة العليا جهاز إداري ومالي وفني وأمني، يتم اختياره بكل حرية من طرف الهيئة العليا، ويخضع الى سلطتها المباشرة.

تعد الهيئة نظامها الداخلي الذي ينظم سير عملها.

الفصل 13:

تصدر الهيئة الوطنية تقريرا حول سير الانتخابات ينشر وتوضع نسخ منه على ذمة العموم.

الفصل 14:

ينشر هذا النص بالرائد الرسمي للجمهورية التونسية ويدخل حيز التنفيذ بداية من تاريخ نشره.

ingérence humanitaire

En deux temps, trois mouvements, les démocraties occidentales auront réussi l'impossible : requinquer le colonel Kadhafi, et le rendre relativement sympathique. Assailli par les missiles de l'armada occidentale venue en découdre avec lui, cet autocrate qui s'était endormi la veille dans la peau d'un bourreau se sera réveillé, au son des déflagrations, dans la peau d'une victime.

D'agresseur, il devenait agressé, rôle qu'il affectionne particulièrement. Rappelez-vous, au printemps de 1986, lorsque les Etats-Unis s'étaient attaqués à lui suite à l'attentat de Berlin qui avait fait de nombreux morts parmi les soldats américains, la parfaite mise en scène qu'il avait organisée, notamment autour de la petite Hanna, sa « fille adoptive tombée sous les coups meurtriers des impérialistes et des croisés ».

Il y aurait beaucoup à dire sur cette capacité incommensurable que nous avons tous, à passer allègrement du rôle de la victime à celui du bourreau, et inversement. Là n'est cependant pas mon propos.
Les coalisés co-responsables des malheurs des Libyens

Pour l'instant, je me contenterai de constater que l'intervention de la coalition militaire occidentale en Libye aura eu pour premier effet de faire porter aux forces coalisées une partie au moins de la responsabilité dans les malheurs qui s'abattent sur le peuple libyen, laquelle responsabilité avait jusque-là été entièrement imputée à Kadhafi. Désormais, qu'on le veuille ou non, les torts sont partagés.

Plus encore, en assaillant Kadhafi, les Occidentaux lui auront donné l'occasion de redorer son blason ô combien terni en allant puiser aux sources de son passé une nouvelle couche de vernis.

Rappelons que ces dernières années ce « lion du désert » qui avait jadis fait trembler le monde entier par sa verve révolutionnaire et ses attentats spectaculaires aura, tour à tour :

trahi tous ses amis anarchistes et indépendantistes d'Europe et d'Asie,
pris part de manière zélée à la guerre déclarée à l'islamisme par « l'Occident croisé »,
envoyé son fils et successeur désigné parlementer en secret avec « l'ennemi sioniste »,
détruit ses stocks d'armes chimiques,
démantelé son programme nucléaire embryonnaire,
reconnu sa responsabilité dans les attentats de l'UTA et de Lockerbie,
indemnisé très généreusement les familles des victimes de ce dernier attentat (et moins généreusement celles de l'UTA),
payé d'énormes compensations financières aux familles des victimes de l'IRA,
accordé aux compagnies pétrolières anglo-américaines des conditions préférentielles,
alimenté la caisse noire de certains politiciens français et italiens
fait tout pour montrer aux gouvernements occidentaux qu'il était désormais un fidèle allié sur lequel on pouvait compter.

Le rêve dynastique de Kadhafi

Et tout cela Kadhafi le fit parce qu'il voulait asseoir et pérenniser de son vivant, par une alliance passée avec les maîtres occidentaux du moment, le pouvoir de son fils et dauphin. Car aux rêves fous d'unité arabe et africaine, de république populaire, et de troisième voie « verte », qui l'avaient habité, avait fini par succéder chez lui un banal rêve dynastique.

Mais en retournant sa veste pour se perpétuer génétiquement faute d'avoir pu le faire historiquement, Kadhafi aura aussi froissé les susceptibilités de son peuple.

Ne profitant ni de la politique d'ouverture économique du régime ni des dividendes des forages effectués dans le pays par les pétroliers étrangers, les Libyens demeuraient dans l'ensemble méfiants à l'égard des intentions de l'Occident.

Et même s'ils aspiraient à cette démocratie dont les gouvernements occidentaux ont fait leur cheval de bataille, leur conception de la démocratie s'apparentait moins à la démocratie élective qui a les faveurs des élites occidentales, qu'à celle, participative (voire collective), qui s'exprime à travers les diverses expériences en cours sur les places publiques du monde arabe (notons à ce propos que dans la langue arabe, le mot « avorton » [su lûq] désigne d'abord celui qui a été exclu de son groupe, clan ou tribu).

Or, en faisant volte-face pour prendre le vent d'ouest en poupe, Kadhafi sera allé à l'encontre des idées (et préjugés) de son peuple. Et il aura de ce fait ébranlé l'hégémonie culturelle qu'il avait jusque-là exercée sur la société et qui lui avait permis de se maintenir au pouvoir sans avoir à recourir trop systématiquement ou trop maladroitement à la violence armée.
Le roi est nu

Pourtant, de l'érosion de sa capacité de persuasion, le leader libyen, enfermé qu'il était dans sa tour d'ivoire, n'était semble-t-il nullement conscient. Preuve en est que pour tenter de calmer les esprits qui s'échauffaient, il mit d'abord en avant son fils et successeur désigné, lequel servit au peuple en colère un discours ubuesque, étrange mélange entre un dialogue du « Parrain » et un cours en management dispensé par quelque expert du MIT ou de l'Insead qui ne fit qu'envenimer les choses et contraignit le colonel à monter aux créneaux.

Lorsqu'il le fit, ce dernier prit d'ailleurs son fils à contre-pied. Dans un discours délirant devant ses partisans rassemblés à Tripoli autour d'une statue d'un goût douteux montrant un énorme poing libyen écrasant un chasseur-bombardier américain, il choisit de mettre en avant son parcours de leader nationaliste et révolutionnaire, allant jusqu'à se comparer à Omar Al-Mokhtar, héros et martyr de la guerre d'Indépendance. Mais il était déjà trop tard. Le roi était nu.

Le charme n'opérant plus, et la rébellion faisant tâche d'huile, le colonel se vit alors contraint de pallier à l'effondrement de son hégémonie culturelle par un usage immodéré de son arsenal militaire.

Nul doute, d'ailleurs, que si l'Occident n'était pas intervenu contre lui, il aurait réussi à mater la rébellion. Mais nul doute aussi que sa victoire sanglante sur les rebelles, et la répression brutale de la population, qui s'en serait suivie, auraient achevé de le discréditer : tôt ou tard un nouveau groupe d'officiers libres serait apparu qui aurait mis fin à son rêve dynastique de la même manière qu'il avait mis fin, lui, à celui des Sénoussis.

Mais voilà, les pays occidentaux sont intervenus militairement contre Kadhafi, justifiant ainsi a posteriori son discours mensonger et le confortant dans cette généalogie nationaliste et ce pedigree révolutionnaire qu'il avait jetés par-dessus bord du temps où il les courtisait, et qu'il s'était empressé de repêcher après qu'ils l'aient lâché.
« A vous le territoire, mais à moi l'Histoire ! »

Ainsi recentré sur son rôle historique premier, Kadhafi peut à présent, sans regret, envisager de perdre la partie. Il le peut car il a assuré sa sortie : son régime peut bien être dans l'impasse, ses heures peuvent même être comptées, mais son personnage, lui, devrait sortir grandi de cette guerre que l'Occident lui a déclarée. « A vous le territoire » hurle-t-il à présent à la face de ses ennemis, « mais à moi l'Histoire ! »

Inversement, l'intervention militaire occidentale aura infantilisé la rébellion libyenne et miné la légitimité de l'opposition au régime de Kadhafi.

Au vu de quoi on serait en droit de s'interroger sur l'opportunité qu'il y avait à se substituer ainsi à une résistance pour faire sa guerre et sa révolution à sa place.

Car c'est bien ce que font les pays occidentaux. S'ils n'avaient eu aucune arrière-pensée ils auraient pu se contenter d'armer la rébellion en sous-main, de lui fournir des renseignements et des moyens, de l'encadrer même, laissant ainsi au peuple libyen le soin d'assumer ses responsabilités et de forger son destin.
Un futur Etat-client

Qu'est-ce, en effet, qu'une victoire qu'une rébellion devrait à l'étranger, sinon une imposture ? Qu'est-ce qu'une révolution qui ne se serait pas imposée d'elle-même, sinon une parodie ? Et qu'est-ce qu'un pays qui aurait été libéré par autrui, sinon un futur Etat-client ? Car c'est bien cela, qui attend les Libyens.

Pour justifier leur décision d'intervenir militairement en Libye les dirigeants occidentaux ont certes évoqué le droit d'ingérence humanitaire, arguant qu'il leur fallait à tout prix arrêter le massacre de civils innocents.

Sans même s'appesantir sur le fait que les mêmes pays qui interviennent aujourd'hui en Libye pour sauver des vies innocentes font quotidiennement des victimes innocentes en dommages collatéraux en Afghanistan, on fera remarquer que ce droit d'ingérence humanitaire que les dirigeants occidentaux se sont arrogés n'est conditionné par aucun devoir.

Et pourquoi cela ? Sans doute parce que, contrairement au droit, le devoir d'ingérence humanitaire ne saurait être sélectif, ni dicté par les calculs électoraux et les antipathies de tel ou tel dirigeant, ou par les intérêts de tel ou tel pays.

Débarrassés qu'ils sont cependant de tout devoir d'ingérence humanitaire, les chantres occidentaux du droit d'ingérence humanitaire peuvent, à souhait, choisir d'intervenir dans tel pays plutôt que dans tel autre, au gré de leurs intérêts et de leurs lubies.

Sinon, comment expliquer qu'ils interviennent en Libye et non au Tibet, ou au Turkestan oriental, ou à Gaza, ou au Liban, ou en Iran, ou à Bahreïn, ou au Yémen, ou en Syrie et partout ailleurs où des civils désarmés se font massacrer, où des enfants se font abuser et exploiter, et où des êtres humains meurent quotidiennement de faim ?

La liberté, écrivait Montesquieu, ne consiste point à faire ce que l'on voudrait, mais à pouvoir faire ce que l'on devrait vouloir. Cette petite nuance, qui définit si bien la vraie démocratie tout en la distinguant de la démagogie, les dirigeants occidentaux auront bien sûr choisi de l'ignorer. De l'enterrer, même. Et quel meilleur endroit, pour cela, que l'immense désert de Libye.
rue89

جنود أسرى يتهمون القذافي بانه خدعهم بشأن اعدائهم

جنود أسرى يتهمون القذافي بانه خدعهم بشأن اعدائهم


بنغازي- في احدى غرف مستشفى في بنغازي وتحت حراسة الثوار، يقول جنود ليبيون جرحوا وأسروا، إن العقيد معمر القذافي خدعهم ليدفع بهم إلى قتال مواطنيهم في شرق ليبيا.
وأعرب الجنود عن استغرابهم عندما اكتشفوا أن العدو ليس ارهابيا من تنظيم القاعدة ولا عميلا للموساد (جهاز الاستخبارت الإسرائيلي) ولا من المرتزقة الاجانب كما كان النظام يدعي.

وقال عزومي علي محمد (25 سنة) انه جندي احتياطي وأسر في العشرين من اذار/ مارس بعد أن تعرضت قافلته التي تعد 400 جندي ليبي ومرتزقة أفارقة، لقصف جوي على الطريق الصحراوية قرب إجدابيا (160 كلم جنوب بنغازي).

وروى كيف انه رأى "شخصين يموتان أمامه، وبعد ذلك فقدت الوعي" مشيرا إلى ساقه اليمنى التي اصيبت بشظية قذيفة.

واضاف انه كان مكلفا ضمان أمن المنطقة "وقتال مرتزقة القاعدة" مؤكدا انه "فوجئ" عندما اكتشف انه يقاتل مواطنيه.

وأكد أن كل الهواتف النقالة صودرت منهم في طرابلس كي لا تشوش معلومات خارجية عن الرواية الحكومية.

وبعد أن تعايش مع الثوار في معقلهم في بنغازي وتلقى عناية اطبائهم قال عزومي علي محمد "أريد الان أن اقاتل ضد قوات القذافي".

وإلى جانبه روى العسكري مصطفى محمد علي كيف سقط في كمين نصبه الثوار في 18 اذار/ مارس عندما كان خارجا من اجدابيا فاصيب بست رصاصات لكنه نجا خلافا لثلاثة جنود كانوا معه في السيارة الرباعية الدفع التي كانت تحمل العلم الاخضر للنظام.

وقيل له إن عملاء إسرائيلين جندوا مقاتلين تونسيين ومصريين وسوريين تحت تاثير مخدرات لافتعال اضطرابات.

وأوضح، وعين حارسه لا تفارقه، "كنت مواليا (للقذافي) ولم اعد كذلك، بعد ان اكتشفت حقيقة المعارك" واضاف "في بنغازي وجدت شبانا يقومون بثورة لوضع حد للظلمات التي كنا نعيش فيها".

وعلى غرار زميله الاحتياطي قال ان المتمردين وعدوا باطلاق سراحه وسيتمكن من العودة الى عائلته بعد سقوط القذافي.

والى جانب الجنديين يرقد ايضا ونيس إبراهيم حسن (30 سنة) المصاب بجروح بالغة وكان ينتمي الى طاقم دبابة وصلت الى بنغازي في 19 اذار/ مارس بعد أن تلقت تعليمات للسيطرة على المطار، لكنه اصيب بقذيفة مضادة للدروع اطلقها المتمردون.

واصابت القذيفة سكة حديدية في الدبابة اصابته شظاياها الحارقة في ظهره وذراعه اليمني وساقيه وراسه.

وجاءت تصريحاته متناقضة فقال اولا انه كان يريد الفرار "كي لا اطلق النار على الابرياء" ثم اضاف انه كان "متقينا انه طلب منه قتال ارهابيين".

وقال الاحتياطي الشاب محمد إن حسن "اصيب في راسه وانه في كل مرة يروي حكاية مختلفة". وقد يروي جنود اسرى احيانا في حضور حراسهم اشياء متناقضة.

الا أن الطاقم الطبي المشرف عليهم يؤكد بوضوح موقفه من الاسرى ويقول احد الاطباء وهو يتمعن في لوحة اشعة احد المصابين "انا اعالجهم لانهم بشر ولانني مسلم".
kouds

إجراء تحقيق في قضية الفتاة الليبية إيمان العبيدي

ناشد المجلس الوطني الانتقالي الذي يمثل ثوار ليبيا المجتمع الدولي والمنظمات المتخصصة في الدفاع عن حقوق النساء، إجراء تحقيق في قضية الفتاة الليبية إيمان العبيدي التي ادعت أنها تعرضت للاغتصاب من قبل 15 من عناصر الكتائب الأمنية الموالية للعقيد معمر القذافي.

وطالب الناطق باسم المجلس ونيس الدرسي في مؤتمر صحفي ببنغازي شرق البلاد، المجتمع الدولي "بتعقب الطاغية وعقابه" على ما اقترفته الكتائب الموالية له.

وبحسب الدرسي فإن "ثورة 17 فبراير لن تتنازل عن حقوق العبيدي مهما كان الموقف، وسنعلن عن متابعة كل المتورطين في قضية هذه الفتاة وشرفها".

وأضاف "نتوجه إلى كل امرأة في العالم أن تسجل تاريخ الاعتداء على هذه الفتاة الليبية من قبل نظام الطاغية المستبد وأعوانه ورموز نظامه ليكون يوما لحرية المرأة في كل زمان ومكان".

وقال الدرسي إن العبيدي محامية من مواليد 1988 ولها أقارب في بنغازي، وسبب وجودها في طرابلس هو دراستها في معهد القضاء.

وقد شاركت العبيدي في الأيام الأولى لثورة 17 فبراير في مظاهرة سلمية بمدينة الزاوية مع أربع من زميلاتها، وعند رجوعها إلى طرابلس تم إيقافها مع زميلاتها في حاجز أمني أقامته الكتائب الأمنية على الطريق.

ونيس الدرسي: سنتابع كل المتورطين
في قضية العبيدي (الجزيرة نت)
جهة مجهولة
ولجأت العبيدي إلى أحد فنادق طرابلس لإطلاع الصحفيين على ما حدث معها، إلا أن الأمن الليبي اقتادها بالقوة أمام أعين المصورين إلى جهة مجهولة.

وأثناء كلام العبيدي رفعت إحدى خادمات الفندق سكينا في وجهها واتهمتها بالخيانة، في حين قامت خادمة أخرى بتغطية رأس العبيدي بثوب لإسكاتها.

وقد اعترض عناصر أمن النظام الصحفيين الذين حاولوا التدخل أثناء اقتياد العبيدي إلى خارج الفندق، قبل حشرها في سيارة واقتيادها بعيدا.

وخرجت العبيدي وهي تصرخ "انظروا إلى ما يحدث.. مليشيات القذافي تختطف النساء بالسلاح وتغتصبهن.. إنهم يغتصبونهن".

وبسبب منع العبيدي من إكمال روايتها، لم يعرف الصحفيون حقيقة ما حدث، وإن كانت الطريقة التي تعامل بها الأمن مع العبيدي تدل على الرغبة في إخفاء حقيقة ما جرى معها.

من ناحيته اتهم الناطق باسم الحكومة الليبية المرأة بالاختلال العقلي، وشكك في حقيقة من تكون، قائلا "يبدو أنها –حسب تقارير أولية- تعاني اضطرابات عقلية".
المصدر: الجزيرة

L'effet Fukushima a frappé, au moins en Allemagne

Juergen Trittin et Claudia Roth célèbrent la victoire de leur parti, le 27 mars 2011 à Berlin (Thomas Peter/Reuters).

L'effet Fukushima a frappé, au moins en Allemagne. Pour la première fois dans l'histoire politique allemande, les Grünen, les Verts allemands, vont présider un Land, le Bade-Wurtenberg, après être arrivés en tête de la gauche qui, ensemble, fait subir une défaite historique aux chrétiens-démocrates d'Angela Merkel au pouvoir dans cette région depuis plus de cinquante ans.

La question nucléaire a été l'un des thèmes principaux de la campagne électorale dans ce Land qui abrite quatre des 17 centrales nucléaires allemandes. Redoutant une défaite, Angela Merkel a très rapidement réagi à la catastrophe japonaise en faisant un virage à 180° de sa politique nucléaire : la chancelière, qui avait décidé il y a quelques mois de prolonger de douze ans la durée de vie des centrales allemandes, a annoncé un moratoire de trois mois sur le nucléaire, accompagné de la fermeture des sept centrales les plus anciennes.

Ce changement de cap n'a pas convaincu les électeurs allemands dont 80% se disent opposés au prolongement de la durée de vie des centrales existantes comme l'avait décidé la Chancelière. Selon un sondage de la chaîne allemande ARD, pour 85 % des électeurs des Verts, ce sont les questions « environnement-énergie » qui viennent en tête de leurs motivations.

Les électeurs du Bade-Wurtenberg étaient déjà très mobilisés sur les questions environnementales, avec une fronde sans précédent contre un projet monumental de gare, de voies ferrées et de tunnels à Stuttgart, le projet Stuttgart21, qui faisait l'unanimité contre lui. C'est d'ailleurs à Stuttgart que les Verts ont enregistré leurs meilleurs scores du Land.
Les Verts en hausse, les libéraux en baisse

Le résultat du vote de dimanche dans le Bade-Wurtenberg, un Land très riche situé dans le sud-ouest de l'Allemagne, est doublement historique :

Avec 24,2% des voix, les Verts sont arrivés juste devant le SPD qui recueille 23,1% des voix, et sera donc logiquement chargé de présider la coalition, donnant aux écologistes leur premier poste de ministre-président. Les Verts ont plus que doublé leurs voix depuis le précédent scrutin de 2006, avec une forte poussée après la catastrophe japonaise.

Le parti libéral FDP est juste au-dessus des 5%, soit tout juste le seuil minimum pour entrer dans l'assemblée régionale, et confirme ainsi son affaiblissement sérieux dans l'opinion depuis qu'il participe à la coalition CDU-FDP dirigée par Angela Merkel.

Dans un autre Land qui votait également dimanche, les Verts font également un bon score, avec 16,8 % des voix, contraignant le SPD, qui, avec 35,2% des suffrages, est en recul de 10 points, à gouverner avec les écologistes.

Là aussi, le FDP est affaibli, et ne dépasse pas le seuil fatidique des 5% nécessaire pour être représenté au parlement du Land.
rue89