mardi 16 août 2011

Pourquoi le Premier ministère ajourne-t-il la vente de l’Airbus A340-500 de Ben Ali ?

Pourquoi le Premier ministère ajourne-t-il la vente de l’Airbus A340-500 de Ben Ali ?
Pourquoi la vente de l’avion du Président déchu est retardée malgré les 11 offres d’acquisition ?

Une question qui s’impose au moment où la compagnie aérienne Tunisair passe par la plus grande crise financière de son histoire, une crise caractérisée par un déficit de plusieurs millions de dinars notamment pour Tunisie Catering dont la grève a coûté, à elle-seule, 5 millions de dinars.

Une source de Tunisair a indiqué que 11 demandes officielles d’acquisition de l’avion Airbus A340-500 que Ben Ali se réservait comme avion présidentiel, sont parvenues à la direction, mais jusqu’à maintenant, le Premier ministère n’a pas donné son feu vert pour conclure la vente puisque l’exécution de ce genre d’affaires lui revient à lui et pas à la compagnie aérienne.

Les offres présentées viennent particulièrement de la Corée, de Chine, d’Iran et d’un prince du Golfe et que six commissions sont prêtes à examiner ces offres d’achat.

La même source a affirmé que le Boeing 737, celui de Leïla Trabelsi, actuellement propriété de l’État tunisien, ne sera pas vendu, sachant que sa valeur a dépassé 50 millions de dinars, cet avion a été acheté, en 1999, pour 54 millions de dinars.

Le luxueux Airbus A340-500 que le Président déchu se réservait comme avion présidentiel, est estimé à 200 millions de dollars, auquel il faut ajouter une cinquantaine de millions pour les travaux de transformation en version VIP.

Cette version de l’A340 est capable de parcourir 9 000 milles (16 600 km, presque la moitié du tour de la terre) ou de voler 19 heures sans escale. Leïla Trabelsi, quant à elle, se déplaçait régulièrement vers Milan, Genève ou Paris pour son shopping avec le Boeing BBJ (version VIP du 737). C’est d’ailleurs cet appareil que le couple a utilisé pour fuir à Djeddah le 14 janvier. Depuis, le BBJ est revenu sur la base militaire de l’aéroport de Tunis-Carthage.

Le produit de la vente de l’Airbus A340-500 reviendra au trésor public du pays, si seulement le Premier ministère ne s’attarde pas à le vendre. Ou peut être que le ministère attend que le futur Président de la Tunisie décide de l’avenir de cet avion, qui, dans ce cas, resterait propriété de l’Etat tunisien ?