mercredi 29 juin 2011

un commissaire est jeté en prison pour avoir dénoncé les benalistes

(Publié par Mediapart : Accès réservé aux abonnés) Tunisie : un commissaire est jeté en prison pour avoir dénoncé les benalistes
par Jellel Gasteli, lundi 27 juin 2011, 16:31

Tunisie: un commissaire est jeté en prison pour avoir dénoncé les benalistes

(Publié par Mediapart . Accès réservé aux abonnés)
27 JUIN 2011 | PAR PIERRE PUCHOT

De notre envoyé spécial à Tunis
Il est 9 h, dimanche 29 mai, quand le commissaire supérieur Samir Feriani quitte son domicile de Tunis. Il remarque deux voitures, une blanche et un 4×4. Cinq minutes après son départ, la voiture blanche tente de lui barrer la route. Le 4×4 vient en renfort, percute sa voiture. Quatre individus descendent du 4×4. Samir Feriani les reconnaît : ce sont des collègues du département antiterroriste. Trois d'entre eux l'empoignent et le forcent à monter avec eux. Le quatrième s'occupe de sa voiture, s'emparant de ses trois téléphones portables, des papiers comme de l'argent liquide.
«À 14h, son frère, qui travaille également dans la police, m'a appelé pour me dire que mon mari avait été arrêté, raconte Leila Feriani, la femme du commissaire supérieur, qui dirige un centre de formation de la police. À 15h, nous nous sommes rendus au ministère. Personne n'a pu nous fournir d'information. Le lendemain matin, lundi 30 juin, j'ai reçu un coup de téléphone de la prison militaire de l'Aouina : “Madame, votre mari a été arrêté, il est chez nous, vous pouvez venir le voir.” J'ai été bien reçu, mon mari était en bonne santé. Le jeudi 2 juin, ils ont procédé au premier interrogatoire. Jusqu'à aujourd'hui, c'est le seul. Mon mari est toujours à l'Aouina, avec les criminels, avec des Trabelsi. Tout cela parce qu'il a publié deux articles.»
Que disent ces articles, publiés dans l'hebdomadaire tunisien L'Expert ? Que des officiers qui ont travaillé avant le 14 janvier avec Ben Ali se trouvent encore au ministère et ont même bénéficié d'une promotion. Que des archives ont été brûlées. «Et surtout, qu'un homme qui se trouvait à Kasserine et à Sidi Bouzid pendant la révolution, et qui est responsable de la mort de plusieurs personnes, est aujourd'hui au ministère, avec un grade supérieur offert comme en récompense du travail accompli... Mon mari n'a pas accepté cela», confie Leila Feriani.
«Samir Feriani a contacté le journal L'Expert pour évoquer la promotion au poste de directeur général, au sein du ministère de l'intérieur, d'un individu qui se trouvait à Sidi Bouzid puis à Kasserine lors de la révolution, commente de son côté maître Abbou, l'un des avocats de Samir Feriani. Quelqu'un qui serait impliqué dans les affaires de meurtres et de répression des citoyens durant la révolution.»
Les vieux cadres au sommet
Dans son premier article, Samir Feriani ne donne pas le nom de celui qu'il accuse d'avoir organisé la répression à Kasserine et Sidi Bouzid. Seulement sa fonction actuelle : directeur général des services techniques du ministère. Il s'agit en fait de Yassine Tayeb, responsable, avant le 14 janvier, des forces de sécurité dans plusieurs gouvernorats, dont ceux de Kasserine et Sidi Bouzid.

De sources policières, Mediapart a pu confirmer sa présence à Sidi Bouzid et Kasserine au plus fort de la répression, les premiers jours du mois de janvier, quand plusieurs dizaines de manifestants étaient assassinés par les forces de l'ordre, selon le décompte de la Fédération internationale des droits de l'homme (aucune liste des décès n'a cependant été établie pour l'heure).
C'est bien Yassin Tayeb qui, selon nos mêmes sources policières, a coordonné la répression des manifestants.

La révolution tunisienne ne lui a pas trop coûté, puisque Yassine Tayeb a été promu directeur général de la sécurité publique... le 1er février, soit deux semaines après la fuite de Ben Ali, à la faveur d'une réorganisation présentée à l'époque par le ministre de l'intérieur, Farhat Rajhi, surnommé «Monsieur Propre», comme le grand ménage dont la Tunisie a besoin.

Selon nos informations, à Kasserine, Yassine Tayeb était accompagné de Moncef Krifa. Ce dernier a été promu, lui aussi le 1er février 2011, directeur général de la sécurité du chef de l'Etat et des personnalités officielles. Le jeu de chaises musicales au sommet du ministère de l'intérieur ne s'arrête pas là. Fin mars, Farhat Rajhi est poussé vers la sortie. Yassine Tayeb est déjà remplacé à son poste de la sécurité publique par un certain Taoufik Dimassi. Yassine Tayeb est nommé à son poste actuel de directeur général des services techniques.

Cinq mois après la chute de Ben Ali, il est clair que le «ménage» promis n'a pas été fait. La plupart des directeurs généraux du ministère occupaient un poste opérationnel important sous Ben Ali. Et la promotion d'un des acteurs, sinon le premier organisateur, de la répression à Sidi Bouzid et Kasserine peut faire douter de la volonté du gouvernement de tirer un trait sur les anciens cadres du régime.

«Si on cite ce monsieur-là, lui-même va en citer d'autres, haut placés, pour se dédouaner... Cela n'intéresse donc pas le ministère de faire le ménage, soupire Leila Feriani, la femme du commissaire supérieur. Avant d'écrire dans le journal, mon mari a respecté la voie hiérarchique, effectué une enquête qu'il a remise à son supérieur, qui a fait la sourde oreille. Il a ensuite écrit au ministre. Sans résultat. On disait pourtant: “Celui qui dispose d'informations qui peuvent faire avancer la démocratie en Tunisie, il faut qu'il parle.” Mon mari a décidé de parler. C'est aussi pour cela qu'il a évoqué le fait que les archives des Palestiniens, de l'OLP, ont été détruites.»

Archives concernant les Palestiniens de l'OLP

Dans ce deuxième article, Samir Feriani suggère, sans en avancer la preuve, qu'en détruisant ces archives concernant l'OLP, des agents du ministère ont voulu garantir l'anonymat de ceux d'entre eux qui avaient collaboré avec les services secrets israéliens. Pour mémoire, Tunis fut le siège de l’OLP après le départ de Yasser Arafat du Liban, à l’été 1982. Le 1er octobre 1985, un avion de chasse israélien F-15 bombardait le siège de l’OLP à Tunis. En retard au meeting qui devait s’y tenir, le leader échappait de justesse à la tentative d’assassinat des Israéliens. En 1988, le Palestinien Abou Jihad, très proche d’Arafat, était assassiné à Tunis.

«S’il y a destruction des archives concernant l’OLP, il doit y avoir une enquête, estime maître Abbou, l’un des avocats de Samir Feriani. Il y a eu aussi, selon mon client, destruction des archives des services de sécurité qui travaillaient sur les opposants. Là aussi, il devrait y avoir enquête. C’est tout cela que réclame Samir Feriani. Avant de s’adresser à l’opinion publique, il a écrit au ministre, qui avait demandé une enquête administrative. Cette enquête n’a mené nulle part.»

«C’est pour cela que mon client a décidé de s’adresser à la presse, ajoute l'avocat. La semaine précédant son arrestation, il avait confié à des collègues qu’il allait publier un autre article, dans lequel il citait nommément des collaborateurs du ministère. C’est là qu’on a décidé de l’arrêter. Le ministre lui-même a signé la plainte envoyée au tribunal militaire. Samir Feriani est poursuivi pour atteinte à la sécurité de l’Etat, publication de fausses nouvelles de nature à troubler l’ordre public, et diffamation envers un fonctionnaire public.»

Publiée le 30 mai, un dépêche d'Associated Press apportait cette précision: Feriani avait également demandé, dans sa lettre au ministre de l’intérieur, «des rapports précis sur les opérations sales commanditées par les services tunisiens», citant notamment la tentative de meurtre du journaliste de Libération, Christophe Boltanski, le 12 novembre 2005.

Justice militaire

Si importante qu'elle paraisse, cette affaire a très peu d'échos en Tunisie. L'Expert a publié le premier article de Samir Feriani le 24 mai, soit cinq jours avant son arrestation. Le 9 juin, l'organisation internationale Human Rights Watch publie pourtant un communiqué détaillé et demande la libération immédiate du commissaire.
Parmi les responsables politiques tunisiens, seul l'ancien opposant Moncef Marzouki a abordé le cas de Samir Feriani en tête-à-tête avec le ministre de l'intérieur. Une manifestation de soutien a réuni quelque 150 personnes, le 12 juin. Un groupe Facebook a été créé. Mais peu de journaux ont relayé l'affaire. Un journaliste d'un quotidien national a bien essayé de le faire mais son rédacteur en chef l'en a dissuadé, nous a-t-il confié. Un autre, qui s'était entretenu avec Leila Feriani, a finalement préféré faire marche arrière, «par crainte de représailles».

Que ces craintes de représailles soient justifiées ou non, elles témoignent du climat de la Tunisie post-révolutionnaire, comme de l'opacité du système judiciaire. «On nous a d'abord empêchés de consulter le dossier, raconte l'avocat du commissaire, Me Abbou. Puis le juge d'instruction auprès du tribunal militaire s'est basé sur un article datant de 1968 pour nous empêcher d'avoir une copie du dossier, que nous n'avons pu que consulter sur place, à la caserne de l'Aouina.»

Un policier accusé d'atteinte à la sécurité de l'Etat relève de la justice militaire. «Il n'y a rien dans le dossier qui permette de conclure qu'une telle infraction a été commise, affirme maître Abbou. Ce qui intéresse les Tunisiens, c'est de savoir si ce qu'a dévoilé Samir est vrai ou pas. S'il n'y a pas d'instruction menée pour vérifier les dires de Samir Feriani, il ne peut y avoir de procès équitable. Nous voulons que Samir soit libéré, mais nous voulons aussi connaître la vérité.»

Le commissaire se retrouve-t-il otage d'une complexe lutte de clans au sein du ministère de l'intérieur? Malgré nos appels répétés, le ministère n'a pas souhaité donner suite à nos demandes d'entretien avec Nabil Abid, qui dirige le ministère, Yassine Tayeb, Moncef Krifa ou Taoufik Dimassi...

Samir Feriani reste détenu à la prison militaire de l'Aouina.

«À un moment où de nombreux Tunisiens pensent que les responsables qui ont terrorisé la population sous Ben Ali conservent d'importants pouvoirs au sein de l'institution sécuritaire, écrivait le 9 juin l'ONG Human Rights Watch, le gouvernement provisoire devrait encourager ceux qui tirent la sonnette d'alarme, et non pas utiliser les lois discréditées du gouvernement déchu pour les emprisonner.»

Le Canard épingle des journalistes hôtes de Ben Ali

Le Canard épingle des journalistes hôtes de Ben Ali
Selon Le Canard Enchaîné à paraître mercredi 29, la boîte de conseil Image 7 d'Anne Méaux a organisé depuis la fin des années 90 un « discret réseau d'influence » en faveur de la dictature de Ben Ali, composé notamment de patrons de presse « tout acquis à sa cause ».

La société de communication était liée contractuellement par l'Agence tunisienne de commmunication extérieure (ATCE) et rémunérée plus de 200.000 euros par an.

Le Canard a mis la main sur « des documents illustrant ces moeurs joyeuses ». La mission d'Anne Méaux était, entre autres, de promouvoir l'image du pays en décrochant des reportages et interviews pro-Tunisie. Exemple :

« En décembre 2003, Image 7 expédie à Tunis Michel Schifres, alors directeur délégué du quotidien (le Figaro, ndlr). Quelques jours plus tard, annoncée en une du journal, une interview de Ben Ali accablé de questions pièges sur la bonne situation économique et la place remarquable de la femme en Tunisie. »

Vacances pieds dans l'eau

Selon l'hebdomadaire, Image 7 organisait les vacances de certains journalistes en Tunisie :

Du 20 mai au 24 mai 2009, Etienne Mougeotte (Le Figaro), Nicolas de Tavernost (M6), Dominique de Montvalon (Le Parisien) et Alain Weil, patron de RMC-BFM TV seraient partis à Tunis avec leurs épouses.

Du 22 juin au 24 juin 2007, Michel Schifres et Marie-Ange Horlaville (journaliste du Figaro spécialiste du luxe) auraient bénéficié d'un séjour VIP dans la capitale tunisienne.

En juin 2004, Gérard Gachet, ancien de « Valeurs actuelles » serait parti avec sa femme en vacances à Tozeur. Cinq jours.

Fin 2004, Image 7 aide Françoise Laborde, alors présentatrice du JT de France 2, à organiser un réveillon à Zarzis avec son compagnon et ses deux enfants. Devenue depuis membre du CSA, elle reviendra en 2010 en vacances et bénéficiera d'une voiture avec chauffeur.

Joint par Rue89, Dominique de Montvalon réagit :

« Je ne sais pas de quoi il s'agit, je n'ai pas vu Le Canard Enchaîné. Je connais la Tunisie depuis 25 ans. J'aime la Tunisie et les Tunisiens depuis toujours. J'ai du y aller 35 fois. »

Toujours avec votre argent ?

« Mais, Bien sûr oui. »

Dans un document interne d'Image 7 publié par Le Canard Enchaîné, les noms de Jean-Claude Dassier (à l'époque patron de LCI) et Christian de Villeneuve (qui dirigeait Paris Match et le Journal du Dimanche) sont aussi évoqués parmi « les principaux dirigeants de la presse française bienveillante à l'égard du pays ».

Joint par Rue89, ce dernier dément avoir éprouvé de la bienveillance pour le régime Ben Ali :

« Je ne sais pas ce qu'a écrit cette dame [d'Image 7, ndlr], mais j'en ai ras-le-bol de cette histoire !

J'ai une maison en Tunisie, j'adore la Tunisie, mais je n'ai rien à voir de près ou de loin avec les régimes passés, présents ou à venir en Tunisie. »

Les journalistes de politique internationale « marxistes »

Chez Image 7, c'est Marie-Luce Skraburski qui s'occupe du dossier tunisien.

Dans une note confidentielle que s'est procurée Le Canard Enchaîné et adressée au patron de l'ATCE, Oussama Romdhani, elle se félicite d'avoir « oeuvré en vue de corriger la perception injuste de la réalité politique tunisienne ».

Mais, dans les dernières lignes, l'employée d'Image 7 regrette que tous les journalistes ne jouent pas encore le jeu :

« [Il s'agit] des journalistes spécialisés dans la politique internationale, qui sont globalement de culture marxiste et droit-de-l'hommiste et essaient de présenter encore le régime tunisien comme un pays non démocratique, peu soucieux des droits de l'individu. »
source Rue89

L’un des navires de la flottille a été « saboté »

L’un des navires de la flottille a été « saboté »

L'information nous est parvenue discrètement hier soir : l'un des dix bateaux de la flottille, le navire gréco-suédois, a été "saboté" pendant la nuit de dimanche à lundi dans le port d'Athènes. D'après un communiqué envoyé à l'aube par les organisateurs, ce sont l'hélice et l'arbre de transmission du navire qui ont été touchés. Une vidéo sous-marine montrant les dégâts a été publiée sur le site Freedom Flottilla (attention : le commentaire est en grec et on ne voit pas grand chose) :

"Les saboteurs ont utilisé du matériel sophistiqué, pas des scies à métaux, observe Thomas Sommer-Houdeville. Les incisions sont nettes, longues de 3 à 4 cm, profondes de 8 mm et larges de 5 mm. " Les Grecs ont réalisé que leur navire était endommagé quand ils ont allumé le moteur. Selon le militant français, "une hélice est tombée et l'autre s'est tordue".

Alors que la date du départ ne cesse d'être repoussée, la nouvelle a de quoi inquiéter les délégations. Selon Laura Convert, la coordinatrice de la campagne française à Athènes, "les réparations pourraient prendre deux ou trois jours". Et c'est sans compter sur les tracasseries administratives auxquelles sont confrontés trois des navires de la flottille.

Pour prévenir tout acte de malveillance, sept Français ont passé la nuit dernière à veiller sur le "Louise Michel". A voir leurs yeux fatigués ce matin au petit déjeuner, l'inquiétude et le manque de sommeil commencent à se faire sentir. Malgré tout "notre détermination à naviguer vers Gaza reste inébranlable, précise leur communiqué. D'ici peu nous prendrons la mer. Nous condamnons ces pratiques contraires au droit. Il serait inacceptable que les États de l'Union européenne tolèrent cette attaque contre la flottille de la liberté."
source le monde

Une filière chinoise d'immigration illégale démantelée

Une filière chinoise d'immigration illégale démantelée
Un contrôle de police à la frontière franco-allemande en mars 2009.
Une filière chinoise d'immigration illégale vers la France, le Portugal et la Grande-Bretagne a été démantelée par les polices spécialisées des trois pays, qui ont interpellé dix-sept personnes, a-t-on appris mardi 28 juin.

L'office spécialisé de la police aux frontières (PAF), saisi d'une commission rogatoire d'une juge parisienne, enquêtait depuis avril 2010 sur une filière qui achemine des ressortissants chinois vers l'Europe, particulièrement la France, le Portugal et l'Angleterre. Les migrants, moyennant le versement d'une somme de 11 000 euros, arrivaient par avion de Chine et demandaient l'asile politique.

JUSQU'À 4 000 EUROS POUR REJOINDRE L'ANGLETERRE, 5 000 EUROS POUR LE PORTUGAL

Dès que leur démarche était accomplie, ils étaient pris en charge par l'équipe française de la filière. Là, soit ils étaient acheminés, dans des camions conduits par des chauffeurs roumains, à destination de l'Angleterre, non sans avoir versé "de 3 000 à 4 000 euros" selon la police. Ou bien ils étaient conduits au Portugal, où une autre équipe leur fournissait, "contre 5 000 euros", de faux certificats qui leur permettaient de se faire délivrer de vrais papiers par les autorités de ce pays.

Une première vague d'interpellations a été conduite le 14 juin, aboutissant à l'arrestation de six personnes à Paris, dans les Hauts-de-Seine et la Seine-Saint-Denis. Quatre d'entre elles ont été présentées au parquet, dont trois ont été écrouées. Dans le même temps, six autres ont été interpellées au Portugal, tandis que, trois jours plus tard, la police britannique arrêtait une treizième personne grâce à un mandat d'arrêt européen. Enfin, mardi, la PAF a interpellé quatre autres membres de la filière, qui ont été placés en garde à vue.

Cette affaire, d'une "ampleur inégalée au niveau européen en matière de filières chinoises depuis des années", selon la police, a été menée avec l'appui d'Europol.
source le monde

Quand Guaino était hébergé aux frais de Ben Ali

Quand Guaino était hébergé aux frais de Ben Ali
Le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, en juin 2010.
Le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, a été hébergé plusieurs jours avec sa compagne dans le sud de la Tunisie en 2008 pour un séjour touristique aux frais du régime de Zine El Abidine Ben Ali, affirme dans son édition du mercredi 29 juin Le Canard enchaîné.

Interrogé par l'hebdomadaire satirique, Henri Guaino conteste qu'il s'agisse de vacances et parle d'une simple visite sur le site touristique de Tozeur. "Ils m'ont invité à découvrir le Sud, c'est une pratique courante", a-t-il dit.

VOITURE AVEC CHAUFFEUR ET GARDE DU CORPS

Ce séjour faisait suite à la visite d'Etat de Nicolas Sarkozy en Tunisie, où le président français avait exprimé son soutien au dirigeant tunisien. Henri Guaino est revenu en 2008 à Djerba à ses frais, mais le régime a mis à sa disposition un garde du corps et une voiture avec chauffeur, assure Le Canard enchaîné.

Chassé par une révolte populaire, le président Ben Ali a quitté son pays le 14 janvier 2011 pour l'Arabie saoudite, après presque vingt-cinq ans de présidence.

L'ex-ministre des affaires étrangères Michèle Alliot-Marie a démissionné en février du gouvernement à la suite d'une polémique sur ses vacances familiales fin 2010 en Tunisie.
Depuis, les révélations se multiplient sur l'accueil de personnalités françaises par le régime de Ben Ali. L'actuel ministre de la défense, Gérard Longuet, a ainsi admis avoir été hébergé en 2006 en Tunisie. Le Canard enchaîné publie mercredi une liste de journalistes qui ont été hébergés en mai 2009 en Tunisie avec leurs épouses, par l'intermédiaire d'une agence de communication.
source le monde

اعتقالات بتونس بعد اعتداء على محامين

اعتقالات بتونس بعد اعتداء على محامين

اعتقل اليوم الأمن التونسي نحو 30 شخصا قال شهودُ عيان ومصدر رسمي إنهم اعتدوا بالضرب على محامين تلاسنوا معهم خلال احتجاج نظموه للمطالبة بإطلاق رفاق لهم اعتقلوا على خلفية مهاجمتهم قاعة سينما لمنع عرض فيلم اعتبروه مشجعا على الإلحاد.

ووقع الاعتداء أمام قصر العدالة، واستهدف محامين دخلوا في جدل وتلاسن مع المحتجين المطالبين بإطلاق رفاقهم، ليتخذ التلاسن طابعا عنيفا ويتعرض المحامون للضرب، ويدخل ثلاثة إلى المستشفى.

وتحدث شاهد لرويترز عن "مجموعة من المتشددين والملتحين يبلغ عددهم نحو مائة شخص جاؤوا إلى قصر العدالة وبدؤوا احتجاجا للمطالبة بإطلاق سراح عناصر منهم قبل أن يدخلوا في نقاش حاد مع محامين رافضين لأفكارهم ويعتدوا عليهم بالعنف أمام دهشة الجميع".

وأكد مصدر رسمي لرويترز وقوع الحادثة، وقال إنه يجري التحقق من تفاصيل الواقعة التي ليست الأولى من نوعها منذ الإطاحة بنظام زين العابدين علي قبل خمسة أشهر ونصف الشهر تقريبا.

وذكر شهود أن من بين المحامين الذين تعرضوا للاعتداء سامية عبو وليلى بن دبة وفاخر القفصي والناصر العويني.

واعتقل الأمن الأحد سبعة شبان قال إنهم اعتدوا على مثقفين ومتفرجين بقاعة سينما في العاصمة عرض فيها فيلم اعتبر مشجعا على الإلحاد.

وردد ملتحون آنذاك شعارات تنادي بتجريم الإلحاد، وكسروا باب قاعة السينما وعنفوا الحضور.
source aljazira

معارضون يدعون إلى تحول سلمي نحو الديمقراطية في أول اجتماع لهم بدمشق

معارضون يدعون إلى تحول سلمي نحو الديمقراطية في أول اجتماع لهم بدمشق


دمشق- (ا ف ب): دعا معارضون سوريون الاثنين إلى قيام "نظام ديمقراطي" في سوريا لدى افتتاح اجتماع لهم هو الاول من نوعه في دمشق لبحث سبل الخروج من الأزمة التي تهز البلاد منذ أكثر من ثلاثة اشهر.
وعند افتتاح الاجتماع انشد المشاركون وجميعهم مستقلون عن أي انتماءات حزبية، النشيد الوطني السوري ووقفوا دقيقة صمت ترحما على "الشهداء المدنيين والعسكريين" الذين سقطوا منذ بداية حركة الاحتجاج ضد نظام الرئيس بشار الأسد في 15 آذار/ مارس.

وقال المعارض منذر خدام الذي تراس الاجتماع في كلمة له أمام الحضور "يرتسم طريقان: مسار واضح غير قابل للتفاوض نحو تحول سلمي آمن لنظامنا السياسي، نحو نظام ديموقراطي وفي ذلك انقاذ لشعبنا ولبلدنا، واما مسار نحو المجهول وفيه خراب ودمار للجميع".

واضاف "نحن كجزء من هذا الشعب حسمنا خيارنا بان نسير مع شعبنا في الطريق الاول ومن لا يريد أن يسير معنا فليسلك طريقه إلى الجحيم".

ومن جهته حذر المعارض السوري ميشال كيلو خلال افتتاح الاجتماع من أن الحل الأمني للازمة "يؤدي إلى تدمير سوريا".

وقال ميشال كيلو إن "الحل الأمني يؤدي إلى تدمير سوريا" مضيفا "يجب ايقاف الحل الأمني الذي يعبر عن عقلية ستاخذ البلد إلى أزمة لن تخرج منها".

واضاف "الازمة تواجه بالعقل والتدابير والقوانين، الازمة في سوريا ازمة طويلة وعميقة ولا تحل بالامن والقمع لانها ليست ذات طبيعة امنية".

ويقول المرصد السوري لحقوق الانسان الذي يتخذ من لندن مقرا له ان 1342 مدنيا قتلوا في الحملة الحكومية على المعارضين، كما قتل 342 من قوات الامن ايضا.

وكان المحامي والحقوقي أنور البني قال الاحد انها المرة الاولى منذ بداية الحركة الاحتجاجية التي يجتمع فيها معارضون علنا في دمشق، مشيرا الى أن الاجتماع "لن يشمل أحزاب المعارضة".

ويذكر ان البني امضى خمس سنوات في السجون السورية.

وقبل الاجتماع لم تؤكد السلطات السورية سلفا انه سيسمح له بالانعقاد.
وقال البني لفرانس برس إن المعارضين لنظام الرئيس بشار الاسد سيشاركون في "الحوار الوطني" الذي اقترحه الرئيس السوري الاسبوع الماضي اذا سمح بالتظاهرات السلمية، وجرى الافراج عن المعتقلين السياسيين وتم الاعتراف بالمعارضة وكف النظام عن استخدام القوة.

وكان الاسد قد اقترح في كلمة متلفزة في 20 من الشهر الجاري اجراء حوار وطني يفضي الى تعديلات على الدستور او دستور جديد. غير ان الأسد رفض خلال الخطاب، الثالث منذ اندلاع الاحتجاجات على حكمه المستمر منذ 11 عاما، إجراء اصلاحات "في أجواء من الفوضى والتخريب".

وسعى بعض المعارضين المجتمعين في دمشق للنأي بانفسهم عن نشطاء المعارضة الذين اجتمعوا في انطاليا بتركيا في وقت سابق هذا الشهر وكان بينهم جماعة الاخوان المسلمين المحظورة فضلا عن سياسيين اخرين.

وكان معارضون خارج سوريا قد احتجوا على اجتماع دمشق اذ اتهموا المشاركين فيه بانهم مسيرون من قبل النظام.

وقبل بدء الاجتماع قال الصحافي والكاتب نبيل صالح "من الواضح ان الذين اجتمعوا في انطاليا وبروكسل رددوا ما تنادي به الدول الغربية التي لا تعمل لمصلحة البلاد. معارضتنا معارضة وطنية بدون شك".

واضاف "حول الاصلاحات يجب ان نعطي مهلة زمنية لتطبيق الاصلاحات، فلا يمكن اصلاح امور مضى عليها عدة سنين في بضعة أيام. هناك من يريد تغييرا جذريا ومن يريد تغييرا جذئيا، ليست كل التغييرات جيدة، لا نريد التغيير لاجل التغيير، بل التغيير للافضل وليس الاسوأ".

وقال "هم يشككون بنا ونحن ايضا نشكك في دوافعهم".

وقال المعارض السوري لؤي حسين "الحاضرون ليسوا مسلحين ولا ارهابيين او مخربين وليس لديهم اجندات مرسومة مسبقا، ان النظام الاستبدادي الذي يحكم البلاد لابد له من الزوال واقامة نظام ديمقراطي مبني على اساس المواطنة وحقوق الانسان ليحقق العدالة والمساواة لجميع السوريين دون تمييز".

وتابع " نحن نحاول أن نضع تصورا على كيفية انهاء حالة الاستبداد والانتقال السلمي الى الدولة المنشودة. نحن نجتمع ليس لندافع عن انفسنا امام سلطات تتهمنا بابشع التهم وليس لندافع عن انفسنا امام من اتهمنا بالطيش واللامسؤولية، وليس لنقدم صك براءة بل لنقول قولا حرا لا سقف له ولا حدود".
source alkouds

Au moins 24 pays vont reconnaître d'ici septembre l'Etat de Palestine sur les frontières de juin 1967

RAMALLAH (Territoires palestiniens) (AFP) - Au moins 24 pays vont reconnaître d'ici septembre l'Etat de Palestine sur les frontières de juin 1967, a déclaré lundi Nabil Chaath, un haut responsable du mouvement Fatah, le parti du président palestinien Mahmoud Abbas.

"Cent quinze pays nous ont officiellement reconnus jusqu'à présent et cinq doivent encore confirmer, ce qui portera le nombre à 120", a affirmé M. Chaath lors d'une rencontre avec la presse à Ramallah (Cisjordanie).

"Mais nous avons des informations faisant état d'au moins 24 Etats ayant décidé de nous reconnaître avant septembre prochain. Ils nous ont informés et nous nous attendons à ce que cela ait lieu dans les prochaines semaines, en commençant par l'Arménie", a précisé M. Chaath.

M. Chaath a aussi indiqué que "deux Etats arabes qui n'avaient pas encore reconnu l'Etat de Palestine, la Syrie et le Liban, vont sans doute voter en faveur de l'Etat de Palestine".

Le président Abbas a confirmé officiellement dimanche que les Palestiniens sont déterminés à réclamer à l'ONU en septembre le statut de membre à part entière pour leur Etat, sur la base des lignes de juin 1967 (soit la Cisjordanie, la bande de Gaza et Jérusalem-Est).

Ils espèrent à cette fin recueillir la majorité des deux tiers des 192 Etats membres de l'Assemblée générale des Nations unies lors de sa prochaine session en septembre.

Les Etats-Unis et plusieurs pays européens, comme l'Allemagne et l'Italie, alliées d'Israël, sont opposés à une telle démarche "unilatérale". D'autres, comme la France, l'Espagne et la Suède, gardent leur option ouverte, ayant laissé entendre qu'ils pourraient éventuellement reconnaître un Etat palestinien.

La communauté internationale veut croire à la reprise du processus de paix, au point mort depuis septembre 2010, et exerce une certaine pression sur les Palestiniens et les Israéliens, mais jusqu'à présent en vain.

En l'absence de toute perspective réaliste de reprise des pourparlers avec Israël, les Palestiniens arguent que leur demande de reconnaissance à l'ONU n'est pas contradictoire avec le processus de paix, mais qu'au contraire elle le complète.

"Il est temps que la communauté internationale approuve l'adhésion d'un Etat palestinien à l'ONU selon les lignes de 1967. Cette mesure est inévitable si elle veut préserver le processus de paix ainsi que (...) la stabilité et la paix dans la région", a plaidé le négociateur palestinien Saëb Erakat.
source libé

155.000 spectateurs pour Solidays

155.000 spectateurs pour Solidays qui s'achève dimanche avec Moby
La 13e édition de Solidays, qui s'est achevée dimanche avec un concert de Moby, a affiché quasiment complet, avec 155.000 spectateurs, dans une configuration réduite sur l'hipprodrome de Longchamp.
Sur les trois jours du festival, seule la journée de vendredi n'a pas fait totalement le plein.
Le festival avait battu son record de fréquentation l'année dernière avec 168.000 entrées.
Mais pour l'édition 2011, sa capacité d'accueil était réduite d'environ 10%, en raison de l'installation d'un practice de golf sur l'hippodrome de Longchamp.
"On a fait quasiment le maximum qu'on pouvait faire. C'est une très bonne nouvelle parce qu'on ne pensait pas qu'on pourrait en être là cette année. Mais maintenant, il va falloir s'habituer au fait qu'on ne pourra plus battre le record de l'année dernière et qu'on ne pourra pas gagner autant d'argent", a déclaré à l'AFP le directeur-fondateur de Solidarité Sida Luc Barruet.
Le festival devrait dégager cette année "1,5-1,6 million d'euros, soit 400.000 euros de moins que ce qu'on aurait pu gagner", selon M. Barruet.
En 2010, Solidays avait permis de récolter 1,8 million d'euros nets, utilisés comme chaque année pour la prévention et l'aide aux malades du sida, en France et à l'international.
"Cela nous oblige à chercher des alternatives pour notre modèle. Quand on la chance que ça marche comme ça, c'est dommage de ne pas pouvoir aller au maximum de ses possibilités", a estimé M. Barruet.
Changer le lieu du festival en Ile-de-France et quitter Paris serait "un vrai risque". "Maintenant, peut-être qu'on y sera obligé", a-t-il dit.
Une extension de Solidays sur quatre jours "est à l'étude", a-t-il ajouté.
Côté artistique, le festival a été conclu dimanche soir par l'Américain Moby, qui faisait son grand retour sur la scène de Solidays, après avoir participé en quasi-inconnu à la première édition de l'événement.
Loin de son image de musicien solitaire, Moby est arrivé accompagné d'un groupe rock au complet, quasi-exclusivement féminin.
Au milieu, l'Américain a joué les hommes-orchestre, tantôt à la guitare électrique, tantôt aux congas, quand il n'interpellait pas les dizaines de milliers de spectateurs dans un mélange de français et d'anglais.
Le musicien partageait les parties vocales avec une chanteuse, dont la voix puissante et profonde a grandement contribué au succès d'un spectacle taillé pour faire danser Solidays et puisant largement dans l'album multi-platiné de l'artiste "Play".
Sur la grande scène, Moby a été précédé par les rappeurs marseillais d'IAM, dont le concert en forme de best-of est graduellement monté en puissance.
Bien que leur dernier album remonte à 2007 -- un sixième est attendu prochainement -- les festivaliers ont repris en choeur dès les premières notes leurs morceaux emblématiques : "Nés sous la même étoile", "L'école du micro d'argent", "Bad boys de Marseille"...
C'est évidemment le "Mia" qui a reçu le plus chaleureux accueil, faisant onduler la pelouse de l'hipprodrome de Longchamp sous le soleil déclinant.
Parmi les temps forts de cette 13e édition, le rock survolté de Shaka Ponk et l'électro de Stromae ont secoué le public samedi.
Gaëtan Roussel, qui a réussi à dompter son "Ginger" sur scène, a livré un set triomphal après sa consécration aux Victoires de la musique, tandis que le reggaeman Patrice a ravi un public conquis d'avance en habitué de Solidays : il en était à sa sixième participation en 13 éditions !
source le parisien

dimanche 26 juin 2011

تشديد عقوبة صهر بن علي

أربع سنوات سجنا
تشديد عقوبة صهر بن علي

شددت محكمة استئناف تونسية عقوبةَ سجنٍ أنزلتها الشهر الماضي بعماد الطرابلسي (37 عاما) صهر الرئيس التونسي المخلوع زين العابدين بن علي.

وضاعفت المحكمة حسبما ذكرته وكالة الأنباء التونسية الرسمية عقوبة السجن الأصلية التي أنزلت بالطرابلسي بتهمة حيازة المخدرات لتصبح أربع سنوات، كما رفعت الغرامة التي فرضت عليه إلى 1500 يورو.

وكان عماد أول شخص من عائلة الرئيس المخلوع تنزل به عقوبة السجن منذ أن أطيح في يناير/كانون الثاني الماضي ببن علي الذي فر هو وزوجته إلى المملكة العربية السعودية.

وكان الطرابلسي قبل الإطاحة ببن علي مطلوبا للقضاء الفرنسي الذي يلاحقه بتهمة الاستيلاء على يخت فاخر مملوك لثري فرنسي، لكن السلطات التونسية رفضت حينها تسليمه.

وقد حكمت محكمة تونسية قبل خمسة أيام بالسجن 35 عاما على الرئيس المخلوع وزوجته، وغرمتهما نحو 45 مليون يورو، بعد أن أدينا بتهمة الاستيلاء على المال العام.

ورحبت جماعات حقوقية بالأحكام التي صدرت على بن علي وزوجته، لكنها انتقدت الطريقة التي جرت بها المحاكمة التي انتهت خلال ساعات فقط.

كما حكمت محكمة أخرى الأربعاء الماضي غيابيا بالسجن 15 عاما على سفيان ابن أخت بن علي لإصداره شيكات دون رصيد، بلغت قيمتها 300 ألف يورو.
source aljazira

Flottille pour Gaza II, embarquement imminent

Flottille pour Gaza II, embarquement imminent

Un an après l'arraisonnement meurtrier d'un premier convoi humanitaire au large d'Israël, une nouvelle flottille internationale s'apprête à faire route vers Gaza pour tenter de briser le blocus imposé à l'enclave palestinienne. Contrairement à l'année précédente, deux bateaux français participent à l'opération.

Le premier de ces navires, le "Louise Michel", se trouve actuellement en Grèce. Le second, le "Dignité-Al Karama" a appareillé ce matin de l'Île-Rousse, en Corse. J'embarquerai sur l'un d'eux et m'efforcerai de livrer sur ce blog du Monde.fr le récit de l'expédition.

UNE CAMPAGNE LANCÉE EN OCTOBRE 2010

Ce projet, baptisé "Un bateau français pour Gaza", n'aurait pu se concrétiser sans les 600 000 euros de fonds collectés au cours de la campagne lancée en octobre sous l'impulsion conjuguée de la Plate-forme des ONG françaises pour la Palestine et du Collectif national pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens.

Près de 70 organisations (associations, partis politiques et syndicats) ont pris part à la mobilisation. De Lille à Marseille en passant par Strasbourg, Toulouse ou Alençon, militants et conférenciers ont sillonné le pays. Trois semaines de tournée en février. "Ça a été un vrai succès", témoigne Julien Rivoire, membre du Nouveau Parti anticapitaliste et du comité de coordination de la campagne. "On arrivait sur les marchés en camion avec une sono, des banderoles, des tracts et une tirelire. A Toulouse, au Mirail, on a récolté 600 euros en deux heures. C'était pendant les révolutions tunisienne et égyptienne. Il y avait un climat particulier, les gens se disaient 'c'est possible de faire changer les choses'".

EFFET BOULE DE NEIGE

Porté par cet élan, la mobilisation fait boule de neige, dépassant rapidement les cercles militants traditionnels. Manifestations, expositions, projections de film ou lâcher symbolique de bateaux en papier... Ce sont finalement plus de 1 500 événements qui sont organisés à travers la France. Les dons affluent. "On était loin d'imaginer que le mouvement prendrait une telle ampleur", se félicite Maxime Guimberteau, chargée de la communication d'"Un bateau français pour Gaza".

"J'ai l'impression que cette campagne a réveillé les gens. Une vraie ferveur s'est substituée au fatalisme qui avait gagné beaucoup d'anciens militants engagés dans le mouvement pro-palestinien", observe Alain Bosc, membre de la Cimade et du comité de coordination d'"Un bateau pour Gaza". Très relayée au sein des associations, l'initiative a également été accueillie avec enthousiasme dans les quartiers populaires et notamment "auprès des familles françaises d'origine arabe, sensibles à la question palestinienne et au sort des habitants de la bande de Gaza".

90 % DE DONS DE PARTICULIERS

De nombreuses structures chrétiennes comme le Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD-Terre Solidaire) ou les Chrétiens de la Méditerranée ont également mobilisé leurs réseaux. Un appel, lancé notamment à l'initiative de l'archevêque de Sens-Auxerre et des évêques de Troyes et de La Rochelle, a été envoyé dans tous les diocèses, pour encourager les fidèles "à faire une place particulière dans leur prière personnelle et en communauté pour que la deuxième flottille de la liberté puisse atteindre ses objectifs au service de la paix".

Résultat : sur l'ensemble des 600 000 euros collectés, 90 % des dons viennent de particuliers. D'après les organisateurs, "la plupart des gens ont participé à hauteur de 5, 10 ou 50 euros". S'y ajoutent les contributions des organisations signataires, les subventions de plusieurs collectivités locales et un versement de la fondation "Un monde par tous". Tous les chèques de soutien ont été libellés à l'ordre du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP) qui a ouvert un compte spécial pour les centraliser. "Tout s'est fait dans la transparence, assure le collectif. Nous n'avons pas accepté d'argent de pays ou d'associations étrangères."

46 PERSONNES SUR LES BATEAUX FRANÇAIS

Les sommes récoltées ont été affectées à l'achat des deux bateaux, à la constitution des équipages, et aux dépenses de communications. "Affréter les navires, c'est ce qui a été le plus difficile au bout du compte, reconnaît Alain Bosc. On n'est pas des armateurs, on a connu quelques déboires."

Finalement, 46 personnes sont attendues à bord. Au côté des militants des différentes associations engagées dans la campagne, embarqueront plusieurs personnalités du monde politique ou associatif, comme Olivier Besancenot (NPA), le député communiste du Havre, Jean-Paul Lecoq, la députée européenne Nicole Kiil-Nielsen (EELV), le marin breton Jo Le Guen, ou encore Julien Bayou, du collectif Jeudi Noir.
source le monde

تونس تعترف بالمحكمة الجنائية الدولية

تونس تعترف بالمحكمة الجنائية الدولية

الجديدة - نيويورك: باتت تونس الجمعة اول بلد في شمال افريقيا يعترف بالمحكمة الجنائية الدولية، وذلك اثر الانتفاضة الشعبية التي شهدتها هذا العام.

وقدم السفير التونسي في الامم المتحدة غازي جمعة وثيقة الاعتراف الرسمية في مقر الامم المتحدة في نيويورك لتصبح بلاده الدولة السادسة عشرة بعد المئة التي توقع معاهدة روما التي انشئت المحكمة الجنائية الدولية بموجبها.

وتونس هي العضو الرابع في جامعة الدول العربية الذي يعترف بالمحكمة الجنائية بعد جيبوتي وجزر القمر والاردن.

وقال كريستيان فينافيسر رئيس الجمعية الدولية للدول الاعضاء في المحكمة الجنائية الدولية ان قرار تونس يدل على “تغييرات عميقة ناتجة عن الربيع العربي الذي بدأ في تونس”.

واطيح بالرئيس التونسي السابق زين العابدين بن علي في كانون الثاني/يناير الفائت.

والاسبوع المقبل، ستوقع تونس ايضا معاهدات وبروتوكولات دولية ضد التعذيب والاخفاء القسري ومن اجل حماية الحقوق المدنية والسياسية.

Le Maroc s'achemine vers l'abolition de la peine de mort

Le Maroc s'achemine vers l'abolition de la peine de mort
Le Maroc s'achemine progressivement vers l'abolition de la peine de mort et l'adoption du projet de révision constitutionnel le 1er juillet, qui consacre le droit à la vie, va accélerer ce processus, selon un haut responsable marocain.

Le Maroc s'achemine progressivement vers l'abolition de la peine de mort et l'adoption du projet de révision constitutionnel le 1er juillet, qui consacre le droit à la vie, va accélerer ce processus, selon un haut responsable marocain.

Le Maroc s'achemine progressivement vers l'abolition de la peine de mort et l'adoption du projet de révision constitutionnel le 1er juillet, qui consacre le droit à la vie, va accélerer ce processus, selon un haut responsable marocain.
"Le Maroc s'achemine progressivement vers l'abolition de la peine de mort", a déclaré vendredi à Rabat le directeur de la direction des affaires pénales Mohamed Abdennabaoui.

"Si le projet de révision constitutionnelle qui consacre pour la première fois le +droit à la vie+ est adopté le 1er juillet, cela va accélerer le processus d'abolition de la peine de mort", a indiqué M. Abdennabaoui, qui dirige la plus importante direction du ministère de la Justice marocain.
M. Abdennabaoui s'exprimait en marge de l'ouverture de l'assemblée générale de la Coalition internationale contre la peine de mort, qui se tient pour la première fois dans un pays arabe.
Un projet de réforme de l'actuelle constitution marocaine, qui renforce les attributions du Premier ministre tout en préservant les pouvoirs politiques et religieux du roi, sera soumis à un référendum populaire le 1er juillet.
"Personnellement, je suis favorable à ce que la peine de mort soit abolie", a-t-indiqué.
Quelque 103 condamnés à mort, dont deux femmes, attendent leur exécution dans les "couloirs de la mort" au Maroc, a précisé M. Abdennabaoui, qui a présenté ces chiffres comme étant les "derniers chiffres officiels".
Ont notamment participé à cette réunion Federico Mayor Zaragoza, le président de la Commission internationale contre la peine de mort, Eneko Landaburu, ambassadeur de l'Union européenne au Maroc, ainsi que Me Abderrahim Jamaï, de la Coalition marocaine contre la peine de mort.
source le parisien

Immigration : l'Union européenne renforce le contrôle de ses frontières

Immigration : l'Union européenne renforce le contrôle de ses frontières
La Commission européenne sera chargée d'élaborer les critères qui pourront permettre aux pays européens de rétablir des frontières nationales dans l'espace Schengen.

La Commission européenne sera chargée d'élaborer les critères qui pourront permettre aux pays européens de rétablir des frontières nationales dans l'espace Schengen.REUTERS/SRDJAN ZIVULOVIC

En marge d'un sommet à Bruxelles, les dirigeants des pays de l'Union européenne ont adopté vendredi 24 juin de nouvelles mesures très restrictives en matière d'immigration. Les pays européens pourront désormais rétablir des frontières nationales dans l'espace Schengen. Une mesure réclamée notamment par la France, après les tensions avec l'Italie provoquées ces derniers mois par un afflux d'immigrants venus de Tunisie.

"Cela ne remet pas en cause le principe de la liberté de circulation" des citoyens au sein de l'espace Schengen, mais "permet de contrôler cette liberté de circulation", a assuré le chef de l'Etat français, Nicolas Sarkozy, devant la presse. "Il s'agit d'améliorer Schengen, de le rendre plus adapté aux exigences des citoyens", a pour sa part souligné le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi.

"CARACTÈRE EXCEPTIONNEL"

L'élément le plus controversé est la possibilité de rétablir des contrôles aux frontières nationales des pays de l'espace Schengen, lorsqu'un Etat n'est plus en mesure de contrôler une pression migratoire "forte et inattendue". Pour limiter les critiques, la déclaration commune des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE insiste sur son "caractère exceptionnel", conditionne son recours à "une situation véritablement critique", limite sa durée et prévoit une évaluation commune de son bien-fondé. L'objectif reste d'empêcher les gouvernements de prendre des mesures unilatérales, comme ont tenté de le faire les Danois.

Mais ces nouvelles mesures suscitent un certain malaise entre les pays de l'Union européenne. Elles révèlent en effet un certain manque de confiance à l'égard de la Grèce, de l'Italie, de la Bulgarie et de la Roumanie sur leur capacité à assurer le contrôle des frontières communes de l'UE avec la Turquie et les pays d'Afrique du Nord.

INFLUENCE DES PARTIS POPULISTES

Cécilia Malmström, commissaire en charge de l'asile et des migrations, s'inquiète par ailleurs des risques de dérive sécuritaire dictée par les partis d'extrême droite et les mouvements populistes, de plus en plus actifs dans l'UE. Ce sentiment est entretenu par les prises de position du président Nicolas Sarkozy, qui rejette les demandes en matière d'asile et de protection internationale "par souci de ne pas créer d'effet d'appel". L'Europe ne doit pas renoncer aux valeurs de solidarité, de tolérance et de respect mutuel, a averti Cécilia Malmström à la veille du sommet.
source le monde

Guéant envisage d'augmenter le nombre de reconduites à la frontière

Guéant envisage d'augmenter le nombre de reconduites à la frontière
Le ministre de l'intérieur, Claude Guéant, a déclaré vendredi 24 juin à Lyon qu'il se "réserve la possibilité d'augmenter" l'objectif annuel de reconduites à la frontière de migrants illégaux si la nouvelle loi immigration-intégration qui vient d'être promulguée lui paraît plus efficace.

"Un objectif annuel a été fixé par mon prédécesseur [Brice Hortefeux], qui est de 28 000, comme l'an dernier", a rappelé M. Guéant. Mais "au vu des premières semaines de mise en œuvre de [cette] loi, je me réserve la possibilité d'augmenter les objectifs", a-t-il souligné devant la presse.

Cette loi "va nous donner des outils nouveaux d'efficacité dans la lutte contre l'immigration irrégulière", a relevé M. Guéant. D'abord, a-t-il expliqué, "le délai de rétention administrative qui était de trente-deux jours est porté à quarante-cinq, ce qui donne davantage de temps pour obtenir les laissez-passer consulaires, qui sont la condition du retour dans le pays d'origine [avec] un peu plus de marge de manœuvre".

Le ministre de l'intérieur avait déjà dévoilé, le 15 avril, son intention de réduction de l'immigration légale, annonçant vouloir faire passer "dans un premier temps" de 200 000 à 180 000 le nombre d'étrangers admis chaque année dans le pays.
source le monde

13e Solidays: trois jours de musique contre le sida

13e Solidays: trois jours de musique contre le sida avec Moby en clôture

L'Américain Moby, le reggaeman ivoirien Alpha Blondy, Bernard Lavilliers et des dizaines d'autres
PARIS (AFP) - L'Américain Moby, le reggaeman ivoirien Alpha Blondy, Bernard Lavilliers et des dizaines d'autres artistes lutteront en musique contre le sida de vendredi à dimanche pour la 13e édition de Solidays, dont la capacité est cette année réduite sur l'hippodrome de Longchamp.

Le record d'affluence établi l'an dernier -- 168.000 spectateurs et 1,8 million d'euros nets récoltés -- ne sera pas battu.

Pour sa 13e édition, le festival doit cohabiter avec un practice de golf désormais installé sur l'hippodrome.

Du coup, sa capacité sera réduite de 10%, selon les organisateurs, qui ont augmenté d'environ 10% le prix des billets pour compenser en partie le manque à gagner.

Comme chaque année, les fonds récoltés par Solidarité Sida iront à la prévention et à l'aide aux malades du sida, en France et à l'international.

L'hippodrome de Longchamp accueillera un plateau éclectique mêlant stars internationales, grands noms de la musique française et découvertes allant du reggae à l'électro en passant par le punk-rock.

Côté têtes d'affiche, c'est l'Américain Moby qui assurera la clôture du festival dimanche, dans le sillage de son nouvel album, "Destroyed", paru en mai.

La star électro, qui a souligné le "soutien à une cause importante" que représentait pour lui le festival, était déjà présente lors de la première édition de Solidays en 1999.

Alpha Blondy, Moriarty, Yael Naim, Asian Dub Foundation, AaRON, Katerine et le reggaeman allemand Patrice, tous présents sur l'affiche de l'édition 2011, sont aussi des habitués de Solidays.

Parmi les concerts très attendus, les festivaliers pourront assister au retour de la chanteuse Skye Edwards au sein du groupe trip-hop Morcheeba samedi et à celui d'IAM dimanche.

Au programme également, Bernard Lavilliers, Gaëtan Roussel, le punk-rock survitaminé de Shaka Ponk, le belge Stromae, les Anglais de Klaxons, le nouveau prince de la soul Aloe Blacc, le rap teinté de funk d'Hocus Pocus, la sono mondiale de Fool's Gold...

Côté nouveautés, Solidays met à l'honneur quatre découvertes: la voix écorchée d'Asaf Avidan accompagné de ses Mojos, la pop onirique de Cascadeur, le hip-hop des Australiens True Live et la soul de Charles Bradley.

La nuit sera, comme il est désormais de coutume, consacrée à l'électro avec notamment des sets de The Shoes, Mark Ronson, Hercules and Love Affair et the Toxic Avenger.

En revanche, Peter Doherty, qui devait participer pour la première fois à Solidays, a été contraint d'annuler pour cause d'incarcération en Grande-Bretagne dans une affaire de stupéfiants.

Au total, 80 concerts et 200 artistes sont programmés sur trois jours.

Concernant le volet associatif et militant, le festival inaugure cette année un nouveau Forum Solidarité Sida, lieu d'échange, de rencontres, de tables rondes et de débats autour de la lutte contre les discriminations, de la solidarité nord-sud ou de la citoyenneté.

Le Village Solidarité accueillera de son côté une centaine d'associations de France et du monde entier, qu'elles soient généralistes ou spécialisées dans la lutte contre le sida.

Enfin, les festivaliers qui ont choisi l'option camping auront droit à une autre innovation : pour l'édition 2011, les douches seront collectives!
source libé

L'écrivain franco-libanais Amin Maalouf élu à l'Académie française

L'écrivain franco-libanais Amin Maalouf élu à l'Académie française

La persévérance a payé: l'écrivain franco-libanais Amin Maalouf a été élu jeudi à l'Académie française pour succéder à Claude Lévi-Strauss, après deux tentatives malheureuses en 2004 et 2007, année où il avait jeté l'éponge avant le vote.

La persévérance a payé: l'écrivain franco-libanais Amin Maalouf a été élu jeudi à l'Académie française pour succéder à Claude Lévi-Strauss, après deux tentatives malheureuses en 2004 et 2007, année où il avait jeté l'éponge avant le vote.
"Mon élection à l'Académie française est un symbole très important pour le Liban, un moment que je vis intensément et qui est reçu dans mon pays d'origine avec la même intensité", a-t-il confié à l'AFP.
"Dès que j'ai commencé à me consacrer à la littérature, l'Académie avait pour moi un sens. Je ne pensais pas alors y entrer mais cette idée a peu à peu germé", a ajouté le nouvel académicien.
Prix Goncourt en 1993 pour "Le Rocher de Tanios", Amin Maalouf a été élu au fauteuil 29 au premier tour de scrutin, avec 17 voix sur 24 votants, contre trois voix au philosophe Yves Michaud, deux bulletins blancs et deux bulletins blancs marqués d'une croix (signifiant un vote d'opposition), a précisé l'Académie.
Avant Amin Maalouf, à la double culture arabe et française, l'Académie a accueilli en 2006 la romancière algérienne Assia Djebar, première personnalité du Maghreb élue sous la Coupole.
Disparu le 30 octobre 2009, à 101 ans, Claude Lévi-Strauss avait été élu en 1973 au fauteuil d'Henry de Montherlant.
"C'est un fauteuil prestigieux, intimidant et stimulant, et je m'en approche avec humilité et une immense joie", a souligné Amin Maalouf.
Né le 25 février 1949 à Beyrouth, dans une famille chrétienne dont une des branches maternelles est francophone et vient d'Istanbul, le nouvel académicien a consacré son oeuvre au rapprochement des civilisations, s'interrogeant sur les rapports politiques et religieux entretenus par l'Orient et l'Occident.
Journaliste au principal quotidien de Beyrouth An-Nahar, Amin Maalouf est contraint à l'exil en France en 1976 alors que son pays est ravagé par la guerre civile.
Ces thèmes de l'exil et de l'identité, lui qui se sent chrétien dans le monde arabe et Arabe en Occident, occupent une large place dans ses essais, parmi lesquels "Les identités meurtrières", publié en 1989, ou "Le dérèglement du monde", paru en 2009.
A Paris, il devient journaliste dans un média économique, puis rédacteur en chef de la revue Jeune Afrique.
Amin Maalouf publie en 1983 un ouvrage historique "Les croisades vues par les Arabes". Mais c'est son roman "Léon l'Africain" qui le fait connaître du grand public en 1986. Il décide alors de se consacrer à la littérature et décroche le Goncourt en 1993.
Candidat une première fois Quai Conti en 2004, il n'obtient que dix voix et surtout seize bulletins marqués d'une croix, signe d'un refus catégorique.
En 2007, postulant au fauteuil de Jean-François Revel, il déclare finalement forfait. Son soutien au "Manifeste pour une littérature-monde", proclamant la mort de la francophonie, a froissé l'Académie.
Amateur de musique, le romancier écrit aussi des livrets d'opéra, dont le premier, "L'Amour de loin", pour la compositrice finlandaise Kaija Saariaho. Fruit de leur collaboration, un autre, "Emilie", a été créé en 2010 à l'Opéra de Lyon.
Après l'opéra, la BD: son roman "Le périple de Baldassare" (Grasset), un voyage en Orient au temps de Louis XIV paru en 2000, a été adapté en 2011 en bande dessinée par Joël Alessandra, chez Casterman. Il a remporté le Prix Prince des Asturies en 2010.
Les immortels procèderont ces prochains mois à d'autres élections après les décès de la grande helléniste Jacqueline de Romilly, le 19 décembre 2010, et de l'écrivain Jean Dutourd, mort le 18 janvier 2011.
source le parisien

أول معارضة تونسية تحاكم بعد الثورة على خلفية آرائها تؤكد أن 'بقايا بن علي' ما زالوا يحكمون

أول معارضة تونسية تحاكم بعد الثورة على خلفية آرائها تؤكد أن 'بقايا بن علي' ما زالوا يحكمون

سليم بوخذير
تونس ـ 'القدس العربي': وصفت أول معارضة تونسية تحاكم على خلفية آرائها وتصريحاتها بعد الثورة التونسية ، محاكمتها بأنّها 'شرف لها'.
وفي مقابلة مع 'القدس العربي' أمس الخميس، قالت آسيا الحاج سالم، وهي أول محامية معارضة في تونس تحاكم بعد الثورة، 'إن محاكمتي بعد الثورة على خلفية انتقادي لرموز وبقايا النظام هو شرف لي ووسام على صدري ما دمت أُحاكَم دفاعا عن ثورة شعب'.
وعُرفت الحاج سالم قبل ثورة 14 كانون الثاني/يناير في تونس بدفاعها المستميت كمحامية عن معتقلي الرأي ونضالها بصفتها ناشطة حقوقية في مجال حقوق الإنسان والحريات العامة.
وفي أواسط أيار/مايو الماضي أثارت الحاج سالم الجدل في تونس حين كانت أول من يُعلن استقالته من هيئة تحقيق أهداف الثورة التي شكلتها حكومة الباجي قايد السبسي، واصفة الهيئة بأنها 'ليست لتحقيق أهداف الثورة وإنما لتحقيق أهداف الحكومة'.
وتابعت أنها استقالت بعد أن 'تنصل قايد السبسي من مصادقة الهيئة على المادة 15 التي تمنع ترشح رموز الحزب الحاكم المنحل من الترشح للانتخابات'.
وقالت 'إنّ أكثر ما صُدِمت به عند انضمامي إلى تلك الهيئة هو وجود عناصر معروفة بأنّها موالية لبن علي في السابق'.
وإثر انسحابها من الهيئة شاركت الحاج سالم في مسيرة احتجاجية بقصر العدالة بالعاصمة أمام نقابة القضاة التي تشكلت إثر ثورة 14 كانون الثاني/يناير لتأخذ الكلمة وتنتقد من قالت إنهم قضاة موالون للنظام السابق متهمة إياهم بأنهم 'استعملوا القضاء للانتقام والتشفي من المعارضين' وبأنهم كانوا 'شركاء في قمع المواطنين بالحديد والنار'.
وإثر هذه التصريحات أُحيلت الحاج سالم على المحاكمة بحالة سراح بتهم عديدة بينها 'القذف العلني' و'إحداث الهرج والتشويش' و'تحيير سير العدالة' و'الاعتداء على وكيل النيابة بالقول والإشارة'.
ولم تحضر الحاج سالم الجلسة الأولى في 6 و 7 الجاري بسبب المرض، لكنها مثلت في الجلسة الموالية أمام وكيل النيابة يوم 11 الجاري وسط دعم واسع من زملائها المحامين مصرّة على حقّها في التعبير عن رأيها.
وقد قرر وكيل النيابة تأجيل القضية إلى أجل لاحق الأسبوع القادم.
وفي مقابلتها مع 'القدس العربي' أمس اعتبرت الحاج سالم التي هي عضو قيادي في حركة 'الوطنيين الديقراطيين' (وهو حزب مرخص له بعد الثورة) ان الثورة التونسية 'سُرقت من بقايا بن علي وبعض الوصوليّين ممن لا همّ لهم سوى الكراسي'، مضيفة ان 'محاكمتي على خلفية آرائي ودفاعي عن حق شعبي في محاسبة الضالعين في نهب ثرواته وتقييد حرياته وقمعه لأكثر من عقديِْن من الزمن هو دليل آخر على أن الثورة لم تُكمل طريقها ولم تحقّق أهدافها'.
وأعادت الحاج سالم انتقاد هيئة تحقيق أهداف الثورة، قائلة انها (الهيئة) بصدد 'مناقشة ما هو تقني دائما ولم تناقش البتة الأهداف الحقيقيّة للثورة التونسية'.
وتساءلت: 'عن أي أهداف يتحدثون؟ هل طرح الهيئة موضوع محاسبة المورطين مع بن علي؟ هل طرحوا موضوع التطهيرالإداري والسياسي؟ كيف يجوز أن يكون رموز بن علي هم أعضاء في الهيئة والبعض الآخر ما زال في الإدارة ناجيا من المحاسبة'.
source alkouds arabie

Haine raciale : le chef de l'extrême droite néerlandaise, Geert Wilders, acquitté

Haine raciale : le chef de l'extrême droite néerlandaise, Geert Wilders, acquitté

Le dirigeant du Parti de la liberté (PVV) était accusé notamment d'avoir comparé l'islam au nazisme.
Le chef de file de l'extrême droite néerlandaise, Geert Wilders, poursuivi pour incitation à la haine et à la discrimination raciale et religieuse, a été relaxé jeudi par le tribunal d'Amsterdam. Le dirigeant du Parti de la liberté (PVV), a affirmé que sa relaxe constituait "une victoire pour la liberté d'expression" en Europe, menacée selon lui par l'islam.

Geert Wilders, qui soutient au Parlement le gouvernement du premier ministre libéral, Mark Rutte, devait répondre d'accusations d'outrage à un groupe de personnes et de quatre chefs d'incitation à la haine et à la discrimination raciale et religieuse. Il encourait jusqu'à un an de prison ou 7 600 euros d'amende. Il était notamment poursuivi pour avoir comparé le Coran à Mein Kampf d'Adolf Hitler, et avait appelé les musulmans à se conformer à la "culture dominante" ou à s'en aller.

"Les déclarations de M. Wilders ne constituaient pas une critique des individus eux-mêmes mais une critique de leurs croyances", a déclaré le juge, qui a expliqué que "le tribunal juge ces déclarations acceptables en raison du contexte et du débat de société". S'il a qualifié ces déclarations de M.Wilders de "grossières et dénigrantes", le juge a fait savoir qu'"elles ne constituent pas une incitation à la haine."

"Ce n'est pas seulement une grande victoire pour moi-même, c'est une victoire pour la liberté d'expression", a commenté M. Wilders devant la presse à l'issue du jugement rendu par le tribunal d'Amsterdam. "Aussi longtemps que je vivrai, je continuerai de m'exprimer", a assuré le chef de file du Parti pour la Liberté (PVV), qui soutient au Parlement le gouvernement du premier ministre libéral, Mark Rutte. "Cela signifie que c'est légal de critiquer l'islam", a déclaré en anglais à l'intention des médias étrangers le député néerlandais qui s'est dit "extrêmement ravi et content".

PAS D'APPEL POSSIBLE

Ce verdict devrait clore définitivement les poursuites judiciaires à l'encontre de Geert Wilders. Le parquet avait requis la relaxe le 25 mai et les plaignants, en tant que partie civile, n'ont pas le droit d'interjeter appel, selon une porte-parole du tribunal d'Amsterdam.

Le ministère public néerlandais avait décidé dans un premier temps de ne pas engager de poursuites contre le député à la suite de plaintes déposées contre lui. Il y avait été finalement contraint le 21 janvier 2009, par la cour d'appel d'Amsterdam. Ouvert le 4 octobre 2010, le procès de M. Wilders avait été suspendu quelques semaines plus tard à la suite de la récusation des juges, demandée par le prévenu. Les nouveaux juges avaient ordonné le 30 mars la reprise du procès.

Le parti de Geert Wilders, qui affirme lutter contre l'islamisation des Pays-Bas, était arrivé troisième aux élections législatives anticipées du 9 juin 2010 avec 24 sièges de député sur 150.
source le monde

jeudi 23 juin 2011

الحكم بسجن ابن أخي بن علي 15 عاما غيابيا

الحكم بسجن ابن أخي بن علي 15 عاما غيابيا


تونس- (رويترز): قالت وكالة الانباء الرسمية في تونس الاربعاء إن محكمة تونسية قضت غيابيا بسجن سفيان بن علي ابن اخي الرئيس السابق زين العابدين بن علي 15 عاما بعد يومين من حكم غيابي بسجن بن علي وزوجته بتهمة اختلاس أموال.
وأضافت الوكالة إن الحكم صدر نتيجة تهم بفساد مالي بعد شكاوى تقدم بها مزارعون في مدينة باجة شمالي العاصمة تونس.

ويأتي هذا الحكم بعد يومين من النطق بسجن بن علي وزوجته لمدة 35 عاما لكل منهما بعد إدانتهما بالنهب والحيازة غير المشروعة لمبلغ نقدي ومجوهرات.

وفر بن علي إلى المملكة العربية السعودية يوم 14 يناير كانون الثاني بعد احتجاجات حاشدة ضد حكمه الذي استمر 23 عاما والتي أصبح له ولزوجته وأسرتيهما خلالها حصصا في أكبر مشاريع في البلاد وحققوا فيها ثروات طائلة يقول التونسيون إنها كانت على حسابهم.

ومنذ الاطاحة بابن علي اعتقلت السلطات عشرات من أقاربه في عدد من القضايا من بينها النهب والفساد المالي واستغلال النفوذ.

وتطالب فئات واسعة من التونسيين بالاسراع في محاكمة أقارب بن علي وأصهاره ووزراء ومستشارين عملوا معه.
alkouds

Des migrants tunisiens expulsés du parc des Buttes-Chaumont à Paris

Des migrants tunisiens expulsés du parc des Buttes-Chaumont à Paris
Mercredi 22 juin, les forces de l'ordre ont interpellé 21 Tunisiens dans le parc des Buttes-Chaumont, à Paris.
Vingt et un Tunisiens ont été interpellés, mercredi 22 juin en fin de matinée, dans le parc des Buttes-Chaumont à Paris, pour être conduits au commissariat du 19e arrondissement de la capitale. Ces migrants campaient là, après leur expulsion le 16 juin d'un immeuble situé à proximité, au 36, rue Botzaris, qu'ils occupaient depuis le 31 mai.

Pour des raisons autant humanitaires que politiques, le cas de ces migrants agite la Twittosphère. Avant la "Révolution de jasmin", le 36, rue Botzaris abritait un local du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le parti du président déchu Zine El-Abidine Ben Ali dissous en mars. Selon plusieurs militants qui ont pu y pénétrer entre le 31 mai et le 16 juin, l'immeuble renferme de nombreux documents sensibles datant de la présidence de l'ancien homme fort de Tunis. Elisabeth Magda Anh Laude Leng, militante connue sur le Net sous le pseudonyme MsTeshi, a filmé quelques-unes de ces archives et évoque ses découvertes sur le site Puzzle.eu. Pourtant, elle ne dit rien du contenu des documents : "Ce qui m'exaspère le plus dans cette affaire, c'est que tout le monde veut ces putains d'archives. Et on s'en fout des Tunisiens dehors, écrit-elle. Alors, encore une fois : les médias, vous aurez Wallou tant qu'aucune solution pérenne ne sera trouvée pour la trentaine de jeunes qui sont dehors en ce moment même et que l'on harcèle de toutes parts pour qu'ils dégagent."

Le 15 juin, Soumaya Taboubi, une avocate qui, d'après le site OWNI, explique avoir été sollicitée par le Collectif des Tunisiens de France, emporte avec elle de nombreux documents. Un tiers, soit 3 m3, selon Paul da Silva, un militant présent auprès de ces Tunisiens depuis plusieurs jours. Le lendemain, les occupants du 36, rue Botzaris sont délogés sur demande de l'ambassade de Tunisie. "Suite à la dégradation des lieux, des actes de vandalisme, de violence et les plaintes des voisins enregistrés ces derniers jours, les locaux sis au 36, rue Botzaris, Paris 75019, ont dû être évacués", explique l'ambassade dans un communiqué , qui apposera, un temps, la plaque "Ambassade de Tunisie - Annexe" sur le bâtiment.

Auparavant, le local abritait officiellement le "centre culturel tunisien". Mais OWNI s'est procuré un courrier, indiquant qu'il "est répertorié au cadastre comme appartenant à la SA HLM Universitaire Franco Tunisienne". Une société inconnue, selon le site, de l'Union sociale pour l'habitat, chargée des organismes HLM. Autant d'éléments qui entretiennent le mystère, que seules des révélations précises sur le contenu des documents trouvés sur place permettraient de lever...

L'ancien local du RCD, parti de Ben Ali, devenu annexe de l'ambassade de Tunisie, le mercredi 22 juin.
Pour Paul da Silva, qui a créé le site #Botzaris36 afin de lutter "contre l'omerta politique", il y a un lien évident entre la sortie des archives du 36, rue Botzaris le 15 juin et l'expulsion du 16. "Je ne crois pas à la théorie du complot mais là, c'est gros", lâche le jeune militant.

Sur la situation des migrants, "le premier geste que peut faire la mairie, c'est réquisitionner un bâtiment". Lundi, le conseil de Paris a voté une aide d'urgence de 500 000 euros "envers les migrants tunisiens". Interrogée sur les événements survenus mercredi aux Buttes-Chaumont, la mairie de Paris dément être à l'origine de l'intervention des forces de l'ordre. "Notre doctrine est très claire : la mairie de Paris s'oppose à tout type d'arrestation, dit-on au cabinet du maire. Nous l'avons dit publiquement depuis fin avril. Nous dénonçons ces interventions intempestives. Mais la police est obligée de s'assurer qu'il n'y a pas d'installations dangereuses, comme ce fut le cas rue du Chemin de Fer" en avril. Dans les jardins, "il y a une tolérance pour une occupation en journée. (...) Nous ne sommes pas favorables à l'installation de campements de réfugiés". La préfecture de police, citée par 20 Minutes, invoque pour sa part "de nombreuses plaintes des riverains".
source le monde

نقابة عمالية مغربية تحث على مقاطعة استفتاء على اصلاحات دستورية

نقابة عمالية مغربية تحث على مقاطعة استفتاء على اصلاحات دستورية


الرباط- (رويترز): حثت أكبر نقابة عمالية في المغرب اعضاءها يوم الاثنين على مقاطعة الاستفتاء الذي سيجري في أول يوليو تموز على اصلاحات دستورية يقودها الملك محمد السادس وهو ما يضيف ثقلا الي حركة معارضة للخطة يتزعمها الشباب.
وبعد بعض من أكبر الاحتجاجات في عقود- والتي استلهمت في جانب منها انتفاضات "الربيع العربي"- أعلن العاهل المغربي يوم الجمعة انه سينقل بعض سلطاته الى البرلمان والحكومة وسيطرح الاصلاحات في استفتاء في أول يوليو.

وقال نوبير الاموي الذي يرأس الكونفيدرالية الديمقراطية للشغل لرويترز ان الدستور المقترح يكرس ما كان مطبقا دائما في الماضي ولا يفي بالوعود التي قدمت.

واصبحت الكونفيدرالية الديمقراطية للشغل أكبر منظمة تعلن نيتها مقاطعة الاستفتاء بعد ان فعلت ذلك ثلاثة أحزاب يسارية وحركة 20 فبراير شباط التي يقودها الشباب والتي تطالب باقامة ملكية برلمانية.

ورغم صعوبة تحديد العدد الدقيق للاعضاء فقد حصلت الكونفيدرالية الديمقراطية للشغل في 2009 على معظم المقاعد بين النقابات العمالية في انتخابات ممثلي موظفي الادارة العمومية كما انها اعضاء كثيرون في القطاع المصرفي.

ووفقا للتغييرات المقترحة سيحتفظ الملك بسيطرته على الامن والجيش وسيظل أمير المؤمنين. وأصاب هذا بالاحباط بعض الخصوم الذين كانوا يريدون ان يروا الملك يسلم كل سلطاته التنفيذية الى مسؤولين منتخبين.

وقال الاموي "ما نريده هو ديمقراطية واسعة وشفافية كاملة دون استبعاد لإحد... علاوة على ذلك فإن النسخة النهائية (من مشروع الدستور بعد اصلاحه) لا تتطابق مع النسخة التي اعطيت لنا. بعض البنود جرى تغييرها بدون التشاور معنا".

وقال انه مع تحديد موعد الاستفتاء في أول يوليو فان السلطات "لم تتح وقتا كافيا للمغاربة ليتفهموا الدستور الجديد. انهم يستخدمون نفس التكتيك القديم في المفاجأة... بعض الناس لا يبدو انهم يفهمون التغييرات التي تحدث حولهم".
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L’école au secours d’une famille sans logement

L’école au secours d’une famille sans logement

Il y a parfois des histoires qui s'invitent dans ce blog sans prévenir. Nous nous trouvions samedi matin à l'école Paul-Langevin pour suivre le déroulé de la consultation sur la police municipale. L'établissement est un des bureaux de vote du quartier. Voilà qu'arrivent les instituteurs de retour de la fête de l'école qui a eu lieu dans un gymnase voisin. Nous voulions parler éducation, mais un autre sujet accapare leur attention. "Une famille de l'école est en grande difficulté. Ils n'ont plus de logement. Nous avons même dû accueillir les enfants chez nous ! Le conseil d'école s'est cotisé pour leur payer une semaine d'hôtel mais samedi, ils seront de nouveau à la rue" racontent-ils tous en même temps, comme pressés par l'échéance.

Lundi, à 16 h 30, nous revoilà à l'école. Entourée de la directrice et de trois enseignants, la maman nous attend.

Âgée de 29 ans, Makoni a deux enfants scolarisés à Paul-Langevin, en CM1. Elle habitait la rue d'à côté. Jusqu'au dimanche de Pâques. Ce jour-là, elle a décidé de partir. Cela faisait plusieurs années que son compagnon la maltraitait. Elle avait déjà déposé plusieurs mains courantes au commissariat après avoir reçu des coups. "Il me menaçait tout le temps. Mais le bail était à son nom. Quand tu ne sais pas où aller, tu acceptes tout ce qui se passe à la maison..., reconnaît-elle. Et puis j'ai fini par craquer." Une violente dispute le week-end de Pâques lui donne le courage de sauter le pas. Ce dimanche-là, sa fille est chez une amie. Elle quitte le domicile dans la soirée avec son fils, direction le commissariat. "Ils m'ont dit qu'ils ne pouvaient pas faire grand-chose pour moi. Ils ont appelé le 115 [numéro d'appel du samu social] mais il n'y avait pas de place. J'étais mal, oppressée. Nous avons fini par dormir sur un banc, dans le commissariat".

Le calvaire commence le lendemain. "Je n'avais nulle part où aller. On s'est assis à l'arrêt du tram à "Hôtel de ville". Il faisait froid..." Elle parle vite mais avec le souffle court, signe de son anxiété. "Je suis allée voir les services sociaux. Un assistant social a téléphoné au 115 et ils m'ont trouvé une place dans un hôtel à Sevran (93). Au bout de cinq jours, on m'a demandé de quitter l'hôtel. J'ai rappelé le 115, et ils m'ont renvoyé là. Et cela a duré un mois comme ça. Puis, ils m'ont expliqué que je ne pouvais plus rester."

"ON A FINI PAR DORMIR DANS LES ESCALIERS DE LA TOUR"

Elle et ses deux enfants seront ensuite envoyés dans un hôtel de Seine-et-Marne, à Dammartin-en-Goële. "À peu près quarante minutes de train depuis Gare du nord, puis vingt-cinq minutes de marche avec les enfants pour rejoindre l'hôtel de la zone industrielle. Ces hôtels-là ne sont jamais en centre-ville..." Un trajet qu'il lui faut faire deux fois par jour : car tous les matins, les enfants sont présents à l'heure à l'école Paul-Langevin. "Et toujours impeccables", précisent les enseignants. Il y aura ensuite quelques nuits dans un hôtel à Montreuil (93) puis quelques nuits à Chilly-Mazarin (91)... Drôle de façon de visiter l'Ile-de-France.

Tous les jours, la démarche est la même : appeler le 115 à partir de 17 heures et attendre qu'on lui dise où il reste de la place. "C'est très compliqué car comme je dépends du département 93, il faut que je me trouve physiquement en Seine-Saint-Denis pour téléphoner, sinon je tombe sur le service d'accueil de Paris, et ils ne peuvent pas prendre en charge ma demande." Difficile de travailler de 8h45 à 19 h 30 dans le dix-septième arrondissement de Paris dans ces conditions. "Je ne peux pas continuer à garder des enfants si mon attention est ailleurs, à téléphoner au 115... Mes employeurs ont compris ma situation. J'avais proposé qu'ils me licencient à l'amiable, mais ils m'ont dit que je pourrais revenir travailler dès que ma situation sera stabilisée." Elle ne s'attarde pas sur l'état de ce type de chambres : des draps pas toujours changés, des sanitaires repoussants, et l'impossibilité de cuisiner ou de garder un peu de nourriture au frigo. "Je dépense beaucoup plus, presque 500 euros dans le mois juste pour manger, car il faut tout acheter tout fait, et en petite quantité."

Et puis le mardi 14 juin, le 115 lui répond "pas de place". Du tout. Nulle part en Ile-de-France. "Je n'avais aucune option. Alors on a fini par dormir dans les escaliers de la Tour."

L'école est au courant d'une situation difficile. Le mercredi, quand la directrice Françoise Tirante croise la maman dans la rue, elle prend logiquement des nouvelles. "Devant l'urgence, on a commencé à en parler avec quelques collègues. Et puis très vite l'une d'entre nous à proposer d'héberger les enfants chez elle, raconte-t-elle. J'en ai parlé à la maman puis aux enfants qui ont dit 'd'accord' dans un grand sourire." Elle réunit ensuite le conseil d'école.

"C'EST INTOLÉRABLE DE VOIR DES ENFANTS PERDRE LEUR SOURIRE"

"Ça nous paraît intolérable de laisser des enfants à la rue. Ça nous paraît intolérable de voir des enfants perdre leur sourire. On les voyait tous les matins, fatigués d'être trimballés à gauche et à droite. Ils n'en pouvaient plus", s'indigne Maïté Gallois, l'institutrice du garçon. "On voulait qu'ils puissent se poser un peu. Devant l'urgence, on a décidé de se cotiser pour leur payer une semaine d'hôtel. Mais dans le coin tout est plein à cause du salon de l'aviation au Bourget. On a fini par trouver à Bondy", raconte la directrice.

"Quand ils m'ont proposé ça, j'ai poussé un cri, confie Makoni, émue. Je ne sais pas quoi dire, c'est tellement énorme ce qu'ils ont fait pour nous. Même dans mon entourage, personne n'a fait ça pour moi."

Loger des familles n'est pas tellement dans les missions de base du corps enseignant. "Celui qui veut se contenter de son rôle d'enseignant ne doit pas venir travailler ici. On passe notre temps à essayer de résoudre des difficultés, à faire face à la précarité de nombreuses familles qui ont du mal à boucler les fins de mois", explique Françoise Tirante. Travaillant dans les écoles de La Courneuve depuis 1977, elle n'avait pourtant jamais connu une situation pareille. "Heureusement, la maman a osé nous en parler. Par fierté, beaucoup se taisent dans ces cas-là" précise-t-elle.

"DANS DIX JOURS L'ÉCOLE S'ARRÊTE, QUI VA PRENDRE LE RELAIS ?

Les enseignants pestent quand même contre les hôteliers pour qui ces familles sont une bonne aubaine. "Avant, une chambre à l'hôtel du centre-ville coûtait 39 euros la nuit. Maintenant, l'hôtelier ne prend plus que des personnes envoyées par le 115 et facture la nuit 80 euros", détaille Françoise Tirante. "Ils profitent de la misère, et pendant ce temps-là, le Samu social se retrouve à payer 2 400 euros par mois, soit deux à trois fois le prix d'un loyer dans le privé, pour des chambres mal entretenues", s'indigne Eric Bracke, un autre enseignant.

Cette semaine d'hôtel payée par les instituteurs s'arrête samedi. Makoni multiplie les démarches. Elle rencontre régulièrement son assistante sociale, qui ne trouve pas de solution. La ville a promis d'examiner avec bienveillance sa demande de logement social. Elle sait cependant que la liste est longue. 2 000 demandes pour 60 logements libérés en 2010 nous disaient la première adjointe récemment. Les trois appartements-relais disponibles pour accueillir les femmes battues sont occupés. Selon plusieurs associations de défense des droits des femmes de La Courneuve, le nombre de femmes victimes de violences conjugales qui se retrouvent à la rue ne cesse ainsi d'augmenter, faute de place d'hébergement. Le maire a indiqué lundi avoir alerté sur cette question le préfet de région et la ministre des solidarités et de la cohésion sociale.

Mais quand Makoni travaille, elle gagne entre 1 400 euros et 1 600 euros nets. Plus que le Smic. Cela devrait pouvoir lui permettre de louer dans le privé. "Mais ils demandent de gagner trois fois le loyer, et des justificatifs du domicile précédent, et je n'en ai pas", se lamente Makoni. Elle confie avoir pleuré devant ses enfants. Une fois. "Je voulais payer un hôtel moi-même, j'avais de l'argent. Mais quand le monsieur m'a dit qu'il n'y avait pas de place, je me suis effondrée. J'ai demandé à m'asseoir, j'ai pleuré un bon coup et puis je me suis reprise. 'T'as deux enfants, tu te bouges' je me suis dit. Et je suis repartie. Mais c'est très dur."

"L'été arrive. Dans dix jours, l'école est finie. Il y a urgence à trouver une solution car nous ne serons bientôt plus là pour faire le lien, s'inquiète Maïté Gallois. Si personne ne prend le relais, on ne sait pas ce qui va se passer." La directrice de l'école a cependant déjà entamé des démarches pour que les deux enfants puissent partir en vacances avec la ville. "Pour que pendant quelques semaines, ils soient loin de ces problèmes. Qu'ils soient des enfants normaux, insouciants." Ce n'est pas qu'une considération géographique de préciser qu'ici, l'école est au cœur du quartier.
source le monde

Mauvais départ pour les procès contre Ben Ali

Mauvais départ pour les procès contre Ben Ali
La révolution a ses raisons que la raison ne connaît pas. Le verdict prononcé, lundi 20 juin, par le tribunal de première instance de Tunis à l'encontre des époux Ben Ali montre, une fois de plus, que justice et révolution font rarement bon ménage.

A l'issue d'une seule journée de procès, l'ancien président tunisien et son épouse ont été condamnés, par contumace, puisqu'ils séjournent en Arabie saoudite, à 35 ans d'emprisonnement chacun et à une amende de 91 millions de dinars (46 millions d'euros) pour vol et possession illégale de devises étrangères et de bijoux. M. Ben Ali est également poursuivi pour possession illégale de drogue, d'armes et d'objets archéologiques. Pour ces trois chefs d'accusation, un second verdict sera rendu le 30 juin. Devises, bijoux, armes et stupéfiants ont été saisis dans leur résidence et leur palais, après la fuite du couple présidentiel, le 14 janvier.

Aucun traité d'extradition ne liant Riyad et Tunis, on peut imaginer sans peine que Zine Ben Ali, 74 ans, et sa femme finiront tranquillement leurs jours dans leur cage dorée d'Arabie saoudite. Cette impunité exaspère sans doute les Tunisiens, qui, après l'euphorie du renversement du dictateur sous la pression populaire il y a cinq mois, affrontent aujourd'hui la dure réalité : le tourisme en crise, les débordements de la guerre en Libye voisine, l'afflux de réfugiés, l'Europe qui ferme ses portes, un Etat de droit et une Tunisie nouvelle à construire.

La parole s'est libérée, la peur a disparu, mais l'ossature du système Ben Ali est encore là, incarnée par toute une classe d'apparatchiks qui n'ont aucune envie d'abandonner postes et privilèges. L'appareil judiciaire lui-même, qui juge aujourd'hui Ben Ali, n'a pas été renouvelé. Il y a de quoi nourrir impatience et frustrations. C'est aussi à ce souci, sans doute, que souhaitaient répondre les dirigeants de la transition tunisienne en organisant ce procès.

Il est à craindre, malheureusement, que cette tentative de catharsis ne réussisse pas. Ce procès ne trompe personne, ni en Tunisie ni ailleurs. Sans doute, comme l'a proclamé le procureur, les époux Ben Ali "n'ont-ils pas cessé de voler pendant vingt-trois ans". Mais que dire des violations des droits de l'homme, des centaines de morts de la révolution ? C'est la justice militaire qui en décidera, à une date ultérieure et dans des conditions que l'on souhaite plus sérieuses.

Il n'y a guère de solution magique pour juger les dictateurs déchus. Les anciens "pays frères" de l'URSS se sont tous débattus avec cette question. La Roumanie a fusillé le couple Ceausescu aussitôt après l'avoir renversé, à l'issue d'un procès aussi rapide que grotesque. Les Polonais ont choisi, eux, en 1989, de ne pas poursuivre leurs anciens maîtres, mais le temps a fini par les rattraper : le général Jaruzelski, aujourd'hui âgé de 88 ans, affronte depuis 2006 un interminable procès pour "crimes communistes". Il faut espérer que le procès de l'ex-président égyptien Hosni Moubarak, qui doit s'ouvrir le 3 août, sera plus respectueux de l'esprit de justice et de celui de la loi.
source le monde

Ben Ali et son épouse écopent de 35 ans de prison chacun

Ben Ali et son épouse écopent de 35 ans de prison chacun
Tunis (Tunisie), octobre 2009. L'ex-président tunisien Zine El Abidine Ben Ali et son épouse, jugés par contumace, ont écopé chacun d'une peine de 35 ans de prison
Zine El Abidine Ben Ali et son épouse Leila Trabelsi ont été condamnés par contumace à 35 ans de prison chacun pour détournement de fonds publics et possession illégale de devises étrangères et d'une quantité de bijoux trouvés dans son palais de Sidi-Bou Said.

Le tribunal de première instance de Tunis a également infligé une amende de 50 millions de dinars (25 millions d'euros) pour l'ex-homme fort tunisien et de 41 millions de dinars (20,5 millions d'euros) pour son épouse.
Le juge a, par ailleurs, annoncé le report au 30 juin du procès sur une autre affaire concernant seulement l'ex-chef d'Etat. Ce volet porte sur des accusations de possession illégale de drogues, d'armes et d'objets archéologiques.

Les avocats de Ben Ali commis d'office à Tunis avaient réclamé le report du procès pour mieux préparer leur défense. Ils n'ont donc obtenu gain de cause que sur un seul des deux volets. Un de ses conseils, Me Abdesattar Massoudi, avait cependant reconnu que le dossier contre l'ex-président et son épouse était substantiel dans l'affaire du palais de Sidi Bou Said, où ont été découvertes des quantités faramineuses d'argent et de bijoux de valeur que la télévision tunisienne n'a pas hésité à montrer après la chute du régime.

Son avocat libanais parle de «plaisanterie»

S'il était physiquement absent au procès, l'ex-chef d'Etat qui a dirigé son pays d'une main de fer pendant 23 ans, avait multiplié les déclarations via ses avocats installés au Liban. Le verdict de la justice tunisienne est une «plaisanterie», a estimé lundi l'un d'eux depuis Beyrouth.

Dans un message rendu public, Ben Ali affirme n'avoir jamais donné «l'ordre de tirer à balles réelles sur les manifestants». Quelque 300 personnes ont été tuées dans la répression du soulèvement populaire qui a suivi l'immolation à Sidi Bouzid d'un jeune marchand ambulant le 17 décembre et a conduit au départ de M. Ben Ali, près d'un mois plus tard.

Ben Ali agite le flambeau de la menace islamiste

Ben Ali a également expliqué les circonstances dans lesquelles il a quitté précipitamment la Tunisie et le pouvoir, le 14 janvier, au terme de 30 jours de révolte populaire. Il affirme avoir été victime d'un stratagème ourdi par le responsable de sa sécurité, le général Ali Seriati pour lui faire quitter le pays, pensant que ce départ ne serait «pas définitif».

Selon lui, le complot dont il se dit victime vise à «représenter la période précédente comme le mal absolu en vue de préparer les Tunisiens à accepter un nouveau système politique élaboré à leur insu et par des extrémistes». Il s'agit d'une allusion aux courants islamistes réprimés pendant sa présidence et qui sont revenus sur la scène politique tunisienne.

Plusieurs journaux ont qualifié ce procès «d'historique» lundi, soulignant à l'instar de Tunis-Hebdo que pour la première fois de la longue histoire de la Tunisie, «un président mû en dictateur, prédateur et sanguinaire est jugé».

«Un acte de liquidation politique», pour l'avocat français de ben Ali

Son avocat français Me Jean-Yves Le Borgne, a de, son côté, dénoncé le procès entamé lundi comme un «acte de liquidation politique» et une «mascarade judiciaire», dans une déclaration à l'AFP.

Comme on lui demandait si l'ex-président comptait revenir à Tunis pour se défendre, l'avocat a répondu: «Certainement pas!». Les autorités saoudiennes ont jusqu'ici fait la sourde oreille aux demandes des autorités tunisiennes de leur remettre le président déchu et qu'on dit très malade.
source le parisien

Ouverture du procès d'un néonazi accusé de l'assassinat d'un Marocain

Ouverture du procès d'un néonazi accusé de l'assassinat d'un Marocain
Emmanuel Rist comparaît, le 20 juin 2011 devant la cour d'assises du Haut-Rhin à Colmar, pour l'assassinat d'un marchand de tapis d'origine marocaine. AFP/FREDERICK FLORIN

Le procès d'un homme déjà condamné pour une profanation de cimetière et une tentative de meurtre s'est ouvert, lundi 20 juin, devant la cour d'assises du Haut-Rhin, à Colmar. Emmanuel Rist, 41 ans, est accusé d'avoir assassiné dans une rue de Gundolsheim (Haut-Rhin), le 22 mai 2001, Mohammed Madsini, un Marocain travaillant dans la vente de tapis à domicile. La victime a été tuée d'une balle dans la nuque. Agé de 46 ans, l'homme était père de cinq enfants.

Selon l'accusation, l'assassin présumé, qui travaillait alors comme réceptionniste de nuit à l'Ecomusée d'Alsace, a agi froidement, vraisemblablement à la suite d'une précédente altercation. Après avoir recherché le marchand, il l'aurait guetté, puis abattu "de façon expéditive". Les motivations racistes de cet assassinat ne font pas de doute pour l'accusation. Elle s'appuie notamment sur les témoignages de comparses d'Emmanuel Rist, qui risque la perpétuité. Le verdict est attendu vendredi.

CABANON PIÉGÉ

"Admirateur fervent du nazisme et raciste patenté" selon le parquet, l'homme a déjà été condamné pour des actes à caractère raciste ou antisémite : il a écopé de trente mois d'emprisonnement, le 12 septembre 2007, pour la profanation du cimetière d'Herrlisheim (Haut-Rhin) en avril 2004, et à dix ans de réclusion criminelle, le 13 mars 2009, pour avoir grièvement blessé un retraité marocain à Rouffach, le 8 septembre 2005, en piégeant son cabanon avec une bombe.

Emmanuel Rist a été mis en cause pour son meurtre présumé en 2007, dénoncé par un de ses complices dans l'affaire d'Herrlisheim, Laurent Boulanger. Ce dernier, qui devait témoigner au procès de M. Rist mercredi, a fait savoir à la cour d'assises qu'il ne souhaitait pas être entendu. Emmanuel Rist, qui avait dans un premier temps reconnu les faits en les minimisant, s'est rétracté depuis. Selon une source proche du dossier, il aurait cependant partiellement reconnu sa responsabilité lors de l'expertise psychiatrique réalisée début juin, dans la perspective du procès.

Décrit par les psychiatres comme psychorigide mais sain d'esprit et d'une intelligence normale, Emmanuel Rist apparaît avant tout comme un nostalgique du IIIe Reich qui se sentait investi d'une mission de défense de la "race aryenne". Lors de son interpellation, un portrait de Hitler, un exemplaire de Mein Kampf et un drapeau nazi avaient été retrouvés à son domicile tandis qu'à son cou était pendue une plaque d'identification militaire allemande datant de la Seconde Guerre mondiale.
source le monde

Grèce : un référendum pour réformer la Constitution prévu à l'automne

Grèce : un référendum pour réformer la Constitution prévu à l'automne
Pour apaiser la colère du peuple grec, le gouvernement prévoit un référendum dès l'automne pour réformer la Constitution.

Pour apaiser la colère du peuple grec, le gouvernement prévoit un référendum dès l'automne pour réformer la Constitution. AP/Lefteris Pitarakis

Le gouvernement grec, qui cherche à apaiser la fronde sociale qui monte dans le pays, a annoncé, lundi, la tenue d'un référendum à l'automne pour réformer la Constitution. Ce vote sera "précédé, en septembre, d'un large dialogue auquel seront conviés tous les citoyens soucieux d'exprimer leurs points de vue", a précisé le nouveau porte-parole du gouvernement.

Selon les sondages d'opinion, les Grecs ont perdu toute confiance dans leur système politique et judiciaire, qui n'a jamais pu enrayer la corruption endémique dans le pays. "La réforme constitutionnelle inclura prioritairement le système politique lui-même et les troubles auxquels il fait face", selon le porte-parole du gouvernement.

UNE "PRIORITÉ"

Dans un discours au Parlement le 19 juin, le premier ministre, George Papandreou, avait déclaré qu'une nouvelle Constitution demeurait "la première des priorités" pour mettre un terme à ce phénomène. "Nous organiserons un référendum à l'automne sur les grands changements que le gouvernement ambitionne pour le pays", avait dit M. Papandreou, précisant que les réformes porteraient notamment sur le fonctionnement du Parlement, le système électoral ainsi qu'une refonte du système judiciaire.

Le gouvernement de M. Papandreou cherche avant tout à dissiper la colère du peuple contre le programme d'austérité imposé depuis 2010 à la Grèce par l'Union européenne, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque centrale européenne, programme destiné à empêcher la faillite du pays. La tension sociale ne cesse de monter dans le pays. Dimanche, le nombre "d'indignés", les manifestants qui campent depuis plus de deux semaines devant le Parlement, à Athènes, avait atteint plus de soixante-dix mille.
source le monde

mardi 21 juin 2011

Leïla Trabelsi et Kadhafi projetaient de ramener Ben Ali au pourvoir en février dernier

Leïla Trabelsi et Kadhafi projetaient de ramener Ben Ali au pourvoir en février dernier
C’est confirmé. Leïla Trabesli était à Tripoli les 9, 10 et 11 févier 2011, soit seulement une semaine avant le déclenchement de la révolution libyenne.Il s’agit d’une information exclusive dévoilée ce matin par Lahbib Missaoui, correspondant de Radio Mosaïque FM à Dhehiba – gouvernorat de Tataouine.

L’épouse du Président déchu avait préparé avec le Colonel Kadhafi un plan diabolique pour atteindre la capitale « Tunis » pendant le mois de février et préparer la reprise du pouvoir à son époux en fuite à Jeddah.

Pour la concrétisation de ce plan, Kadhafi avait préparé 30 000 milices bien armés.

Ces informations ont été dévoilées par un officier militaire libyen proche de Kadhafi qui était supposé apporter l’aide et la sécurité militaire à Leïla Trabesli pour atteindre Tunis.

Selon la même source, Kadhafi avait l’intention de cibler spécifiquement la ville de Sidi Bouzid, symbole de la Révolution tunisienne

Le correspondant a ajouté que le plan Kadhafi – Leïla avait été totalement bouleversé suite à la Révolution du peuple libyen le 17 février dernier. Ainsi cette Révolution glorieuse avait sauvé les Tunisiens d’un scénario sanguinaire extrêmement dangereux.
source Tunisie numérique

La Grèce, Etat tampon pour freiner l'immigration en Europe

La Grèce, Etat tampon pour freiner l'immigration en Europe
Par AMISnet | Journaliste | 19/06/2011 | 11H26
Des milliers de migrants et demandeurs d'asile se trouvent actuellement bloqués en Grèce. Il y a peu, ils pouvaient encore quitter le territoire pour rejoindre le reste de l'Europe. Une opération risquée qu'ils ne peuvent plus entreprendre aujourd'hui. Parallèlement, les violences à leur encontre se multiplient, à Athènes comme dans le reste du pays. Dernier épisode en date : la destruction du camp d'Igoumenitsa.

Le 9 juin 2011 à 6 heures du matin, des centaines de policiers ont pris d'assaut le camp construit par des migrants sur la colline d'Igoumenitsa en Grèce. S'en est suivie une véritable chasse à l'homme qui s'est soldée par l'arrestation de 60 personnes. Nombre d'entre elles étaient en possession de la « red card », le document que les autorités grecques remettent aux demandeurs d'asile. Le campement a ensuite été « nettoyé » par les agents de la commune chargés de la propreté.

D'après le maire, Giorgios Katsinos, la destruction du camp était nécessaire, étant données les conditions hygiéniques précaires dans lesquelles vivaient les migrants, qui selon lui mettaient en danger la population locale.

Les violences à l'encontre des migrants vont croissantes à Igoumenitsa comme dans le reste du pays. Les agressions, physiques et verbales, sont le fait d'organisations d'extrême droite, des forces de police ou de comités de citoyens contre l'immigration qui fleurissent depuis le début de la crise économique.
Une cité balnéaire théâtre d'une tragédie humaine

Igoumenitsa est un petit port grec situé sur les bords de la mer Adriatique, à à peine 150 kilomètres des côtes italiennes. Des ferrys relient quotidiennement les ports grecs de Patras et Igoumenitsa aux ports italiens de Venise, Bari, Ancona et Brindisi, transportant touristes et poids lourds. Depuis près de dix ans, de nombreux migrants cherchent à monter à bord de ces ferrys pour rejoindre le reste de l'Europe.

Dans l'attente du camion dans lequel se cacher et essayer d'échapper aux contrôles portuaires, ils survivent dans des abris de fortune construits sur une colline située à la périphérie de la ville.

Igoumenitsa est également une cité balnéaire où affluent des touristes venant des quatre coins d'Europe, venus profiter de la plage et des bars. Dans les coulisses se joue une tragédie que les habitants de la ville cherchent à cacher à tout prix.

Les conditions de survie des migrants en Grèce sont dramatiques et ne font qu'empirer depuis plusieurs mois. Au mois d'avril, la rédaction d'AMISnet s'est rendue sur place. Sur la colline, nous avons rencontré des Afghans et des Irakiens, mais aussi de nombreux Africains, venant de Somalie, d'Erythrée ou du Soudan, arrivés en Grèce via la Turquie après l'entrée en vigueur des accords italo-libyens.

Ils voulaient tous quitter le pays, rejoindre le nord de l'Europe. Après une période de détention plus ou moins longue à leur arrivée en Grèce, le passage par les ports de Patras et Igoumenitsa est dès lors quasi-obligé.
Nourriture et médicaments difficiles d'accès pour les migrants

Pour échapper aux importants contrôles portuaires, les migrants prennent de nombreux risques. Une chape de plomb recouvre la mer Adriatique et les drames qui s'y déroulent, et il est très difficile de savoir combien de personnes ont perdu la vie pendant la traversée, écrasées par le poids lourds sous lequel elles s'étaient cachées ou encore mortes asphyxiées dans la remorque. Tout comme il est impossible de savoir combien de personnes ont été découvertes par la police à leur arrivée en Italie et immédiatement renvoyées en Grèce.

Ideris, un jeune soudanais rencontré sur place au mois d'avril, nous a confié :

« Nous voulons partir d'ici. Nous n'avons rien à manger, la population est hostile et la police nous maltraite. »

« Jusqu'en novembre, quelques personnes réussissaient à déjouer les contrôles. Depuis, c'est pratiquement impossible et la situation est complètement bloquée », nous a raconté Polyxeni Andreadou, médecin au centre médical local, ajoutant :

« Les conditions physiques et psychologiques des migrants se dégradent rapidement. Les habitants d'Igoumenitsa perçoivent très négativement leur présence et ils rencontrent de grosses difficultés pour se fournir en nourriture et médicaments. »

Le refuge des migrants attaqué par la population et la police

Le climat de tension dans la petite ville balnéaire n'a pas cesser d'augmenter, portant le 2 mai dernier à l'organisation d'une manifestation anti-migrants. Plusieurs centaines de personnes, dont le maire, y ont participé et la manifestation s'est soldée par l'attaque de la colline où trouvent refuge les migrants, à grands coups de fumigènes et des bombes incendiaires, perpétrée par des manifestants activement soutenus par les forces de police qui avait pour l'occasion revêtues leurs équipements anti-émeute.

Dans les semaines qui ont suivi et jusqu'à la destruction du camp le 9 juin, entre 600 et 1 000 migrants ont été arrêtés à Igoumenitsa, avant d'être emmenés dans des prisons situées à la frontière greco-turque, à plusieurs centaines de kilomètres, dans l'espoir que la distance les dissuade de retourner dans le petit port. Les 60 personnes raflées le 9 juin ont subi le même sort.
Un chantage des autres pays européens ?

La Grèce fait tout son possible pour empêcher quelque dizaines de milliers de migrants, dont de très nombreux réfugiés, de quitter son territoire. Pourquoi un pays aux prises avec une violente crise économique s'obstine à retenir sur son territoire ces personnes qui voudraient le quitter ?

Une première réponse partielle est peut-être justement à chercher dans la condition d'extrême vulnérabilité dans laquelle se trouve la Grèce, pouvant la soumettre à un chantage de la part de ses propres partenaires européens : contre le maintien de la Grèce dans la zone euro et la concession d'importants prêts, les autres pays pourraient réclamer la fermeture des frontières internes aux migrants.

Dans les faits, la Grèce est devenue un véritable Etat tampon, utile au reste de l'Europe pour bloquer les migrants sur son territoire.
Le double jeu de l'Union européenne

Les institutions européennes se montrent pour le moins ambiguës sur la question. D'une part, elles favorisent la formation de la situation décrite précédemment, d'autre part, la Grèce a été condamnée le 21 janvier 2011 par la Cour européenne des droits de l'homme pour traitements dégradants. La sentence affirme que « les conditions de vie et de détention des demandeurs d'asile en Grèce ne sont pas compatibles avec la Convention européenne des droits de l'homme ».

La même cour a également condamné la Belgique pour avoir renvoyé en Grèce un demandeur d'asile, tout en étant bien consciente de la situation en terre hellène.

Il n'est dès lors plus possible de renvoyer en Grèce des demandeurs d'asile entrés en Europe via la péninsule hellénique et étant par la suite arrivés dans d'autre pays européens, portant ainsi un coup à la convention de Dublin 2, qui impose aux réfugiés de déposer leur demande d'asile dans le premier pays européen dans lequel ils ont posé le pied.

Suite à la sentence, l'Union européenne a envoyé en Grèce une commission chargée d'aider les autorités locales à s'adapter aux standards européens d'accueil des réfugiés et de combler le vide législatif en matière d'asile.

L'objectif de l'Europe semble donc être de faire en sorte que les migrants et demandeurs d'asile puissent rester légalement en Grèce plutôt que d'essayer de rejoindre le reste de l'Union. En attendant, avec la fermeture complète des frontières, les potentiels demandeurs d'asile bloqués en Grèce ne risquent pas de s'en aller.
Quel avenir pour Schengen ?

La révision des accords de Schengen a fait la une des journaux avec l'arrivée de quelque milliers de Tunisiens en Italie et avec la tentative de la France de ne pas les laisser entrer sur son territoire, à grand renfort de déploiement policier à la frontière franco-italienne.

La Commission européenne a depuis souligné la responsabilité qu'ont les Etats ayant des frontières extérieures en matière de surveillance, et le Conseil européen se réunira le 24 juin prochain pour discuter de la possible suspension de Schengen et du renforcement des contrôles aux frontières extérieures de l'Union.

Dans les faits, à la frontière gréco-italienne, Schengen n'est pas appliqué depuis de nombreuses années et les contrôles aux ports des deux pays sont comme ceux qui se pratiquent aux frontières extérieures de l'Union. En parlant avec des Grecs du désir des migrants de traverser la frontière, il est frappant de constater que nombre d'entre eux parlent de leur volonté de « rejoindre l'Europe », comme si la Grèce n'en faisant pas, ou plus, partie.
source rue89

Condamné à mort par la France : « Je ne pardonnerai jamais »

Condamné à mort par la France : « Je ne pardonnerai jamais »
Par Elodie Font | Journaliste | 19/06/2011 | 17H11
Mostefa Boudina (DR).
Sur son avant-bras, une inscription accroche le regard. Trois mots écrits à l'encre bleue. « Vive le FLN », souvenir de son engagement dans le Front de libération nationale algérien. Un tatouage que Mostefa Boudina, 72 ans, Algérien, ancien condamné à mort, s'est fait lui-même à l'aide de deux aiguilles. C'était il y a plus de cinquante ans, à la prison de Saint-Etienne. Quelques semaines à peine avant sa condamnation à mort.

« Je m'y attendais, mais quand un juge prononce votre nom, suivi de cette sentence, si implacable, c'est un choc terrible. Je ne voulais rien en laisser paraître, ne surtout pas leur procurer ce plaisir. Alors j'ai chanté, très fort, l'hymne algérien. Et crié que je ne reconnaissais pas la justice française. »

Nous sommes en février 1960, au cœur des « évènements d'Algérie. » A l'époque, hors de question de parler de « guerre » entre la France et ce qu'elle considère comme une province – le terme n'est officiellement adopté qu'en 1999 (PDF).

Devant le tribunal militaire de Lyon, Mostefa Boudina doit répondre d'une quinzaine de chefs d'inculpation. Le jeune homme est perçu, à juste titre, comme le leader d'un groupe armé du FLN qui officie entre Saint-Etienne et Clermont-Ferrand.
« Votre père est un homme très courageux »

Un rôle qu'il a nié pendant plusieurs semaines, malgré la torture. Tout à coup, Mostefa fixe le jus d'orange qu'il avale à petites gorgées, sous le regard tendre de sa femme. Ses mains tremblent légèrement.

« C'est une torture de raconter la torture. Le souvenir est tellement douloureux. »

"Rescapé de la guillotine" de Mostefa Boudina.Un souvenir enfoui jusqu'à la fin des années 2000. Un jour, sur la route des vacances, il s'arrête avec sa femme et ses quatre enfants dans le village d'un ancien compagnon :

« Il a regardé mes enfants, a lâché : “ Votre père est un homme très courageux. ” Ils ont voulu savoir pourquoi. Je crois qu'ils m'en voulaient un peu d'avoir gardé ce passé pour moi. »

Ils savaient que leur père avait combattu aux côtés du FLN, qu'il avait été condamné à la guillotine. Mais sans en connaître les détails. Précisions aujourd'hui compilées dans un livre, sorti l'an passé : « Rescapé de la guillotine ».
« Je n'ai plus senti mes parties génitales pendant des mois »

Mostefa respire, fort, et se replonge cinquante ans en arrière :

« Pendant plusieurs semaines, mes tortionnaires m'ont frappé. Ils voulaient savoir où j'avais caché nos armes. Il n'y a pas un millimètre de mon corps qui n'a pas souffert. Ils me battaient la plante des pieds de toutes leurs forces, la douleur était atroce.

Et puis cette impression d'exploser, ces longues et puissantes décharges électriques, sur les oreilles et les parties génitales. Je ne les ai plus senties pendant des mois. Vous imaginez, avoir la sensation de perdre sa virilité pour toujours ? »

Mais, a posteriori, ce n'est pas la douleur physique qui a le plus fait souffrir Mostefa Boudina. C'est, et le vieil homme en a les larmes aux yeux rien que de l'évoquer, l'attente de la mort.

Le jeune nationaliste restera plus de deux ans à craindre que sa tête tombe, dans les couloirs de la prison lyonnaise de Fort Montluc. Plus de 700 nuits où il ne ferme pas un œil, paniqué par l'arrivée du lendemain. Il égrène les heures en parcourant d'interminables allers-retours à travers sa minuscule cellule – murs dans lesquels avait été enfermé avant lui l'ancien président tunisien Habib Bourguiba.
« Chacun se disait “Aujourd'hui, c'est mon tour” »

« Dès l'aube, nous étions debout, derrière nos portes, à attendre l'arrivée de nos bourreaux. Quand on entendait la clé grincer, chacun d'entre nous se disait : “Aujourd'hui, c'est mon tour.” Ce moment, crucial, est resté ancré dans nos esprits. » (Ecouter le son)

L'angoisse de l'aube ne l'a jamais vraiment quitté. En cinquante ans, il n'a pas réussi à dormir une nuit complète.

« C'était d'autant plus effrayant que nous étions seuls. Le jour, au moins, nous étions entassés à cinq ou six dans une même cellule, cela nous rassurait assez pour nous permettre de nous assoupir. »

Une solitude qui nourrit toutes les hallucinations

« Parfois, on avait l'impression que les murs bougent, que le plafond descendait, souvent à la suite de provocations psychologiques. Par exemple, nous devions laisser nos tenues pénales sur le palier, toutes les nuits. Le gardien qui voulait nous torturer emportait notre tenue, comme si nous n'allions plus jamais en avoir besoin. Ça m'est arrivé, j'ai fumé sept paquets en une nuit. Je me suis évanoui tellement ma cellule était enfumée. » (Ecouter le son)

Davantage peur de la guillotine que de la mort

L'attente, la solitude, et la tristesse. Un matin, les gardiens s'arrêtent devant la porte d'à côté. Celle devant laquelle attend son meilleur ami, un jeune homme, fou amoureux d'une Française. Mostefa, habile en français aussi bien à l'écrit qu'à l'oral, écrivait pour lui des lettres d'amour enflammées. Il se souvient parfaitement du départ de son ami vers la guillotine. Son impuissance. Les chants révolutionnaires de tous les détenus pour accompagner celui qui partait vers l'échafaud :

« Nous avions davantage peur de la guillotine que de la mort. Je suis très croyant, et l'idée que ma tête pouvait être séparée de mon corps était une souffrance terrible. »

Surtout qu'une rumeur court alors : les soldats français enterreraient exprès la tête loin du reste du corps :

« Ce qui me rendait fou de rage, c'était que nous ne soyons pas considérés comme des prisonniers de guerre, puisque le terme de guerre n'était pas reconnu. Si cela avait été le cas, nous aurions été fusillés. »

« La procédure a tellement traîné qu'au final, j'ai été épargné »

11 mai 1962. L'amnistie, soudain, pour tous les condamnés à mort. Il se souvient s'être agenouillé, en pleurs, pendant de longues minutes.

« Ce qui m'a sauvé, c'est la longueur de l'instruction. Il y a eu plusieurs procès, j'ai d'ailleurs été condamné à mort deux fois ! Mais la procédure a tellement traîné qu'au final, j'ai été épargné. »

Avoir survécu a guidé sa vie toute entière. A 72 ans, il est aujourd'hui sénateur et président de l'association des anciens condamnés à mort algériens – environ 1 200 sont encore en vie. Il l'assure, il ne pourra « jamais pardonner » à ses tortionnaires.

En octobre dernier, pour la première fois, Mostefa est retourné à la prison de Fort Montluc, devenue depuis un musée :

« Là encore il y a une injustice. C'est un musée principalement dédié à la mémoire des résistants français emprisonnés pendant la Seconde Guerre mondiale, comme Jean Moulin. Et nous ? »

Mostefa Boudina continue de se battre. Cette fois, pour qu'une stèle soit installée en plein cœur du musée, en mémoire de ses 22 compagnons dont les têtes sont tombées sur le sol français
source rue89