vendredi 22 avril 2011

Pour protester contre la verbalisation d'une femme portant le voile intégral,

ILLUSTRATION. Pour protester contre la verbalisation d'une femme portant le voile intégral, une quarantaine de personnes ont prié mercredi soir devant un commissariat à Toulouse. |
Une prière de colère. Mercredi soir, une quarantaine de musulmans ont prié devant le commissariat de Toulouse pour protester contre la verbalisation d'une femme portant le voile intégral et le contrôle d'identité d'un homme qui a filmé la scène.

Plus tôt dans l'après-midi, les policiers ont dressé un procès verbal à cette femme portant le voile intégral, devant l'école musulmane Alif située dans un quartier populaire de Toulouse, en vertu de la loi entrée en vigueur le 12 avril.

Les policiers sont intervenus sur la dénonciation d'un particulier.

«On marche sur la tête !»

Mais au moment de la verbalisation, un attroupement d'une quinzaine de personnes s'est formé. Certains avaient une attitude «plus ou moins hostile» et ont filmé la scène, raconte une source proche de l'enquête. L'un d'eux, un vidéaste qui n'a pas voulu décliner son identité, a même été conduit au poste pour vérification. Quelques heures après, plus de quarantaine personnes ont décidé de se rassembler sur le parvis du commissariat central de Toulouse pour une prière improvisée, en signe de protestation.

«Il y a des lois, on est là pour les faire appliquer, on a mené notre mission sur le terrain le mieux possible, la personne a été relâchée après vérification», justifie pour sa part, le secrétaire régional du syndicat Unsa-police, Didier Martinez. «On trouve stupéfiant que vouloir faire respecter la loi donne lieu à un rassemblement remettant en cause l'action de la police qui a pourtant été exemplaire», insiste-t-il. On marche sur la tête ! ». Selon lui, il s'agissait de la seconde verbalisation à Toulouse pour port du voile intégral. La première s'était passée «sans problème».
le parisien