mercredi 6 avril 2011

La convention sur l'Assurance-Chômage pour la période juin 2011-fin 2013 a finalement été validée

La convention sur l'Assurance-Chômage pour la période juin 2011-fin 2013 a finalement été validée, mardi 5 avril, grâce à l'accord trouvé entre les trois organisations patronales (Medef, UPA, CGPME) et les quatre organisations syndicales (CFDT, CFTC, FO et CFE-CGC). Les négociations entre les partenaires sociaux avaient repris le 25 mars, après la rupture des discussions le 3 mars, en raison d'un désaccord à propos de la baisse des cotisations, voulue par le Medef.

Dans un communiqué, la présidente de l'organisation, Laurence Parisot, a estimé mardi que cette nouvelle convention "préserve un haut niveau de protection des chômeurs, tout en fixant un principe de baisse du coût du travail lorsque les conditions financières le permettront. Baisser les cotisations, c'est un stimulant pour l'ensemble de l'économie, pour le salarié et pour l'entreprise".

Le nouveau texte garde les grands principes du précédent, comme celui d'"un jour cotisé, un jour indemnisé", et ce dès quatre mois cotisés, tout en apportant des améliorations pour les bénéficiaires d'une pension d'invalidité et des travailleurs saisonniers. Il maintient aussi la possibilité d'une baisse des cotisations patronales et salariales, mais la lie à la réduction de la dette de l'Unedic. La convention actuelle arrive à expiration le 31 mai et la nouvelle sera applicable le 1er juin, une fois agréée par le gouvernement.

INTERROGATIONS SUR LE RÔLE DU PÔLE EMPLOI

Quatre des cinq syndicats représentatifs (CFDT, CFTC, FO, CFE-CGC) ont déjà annoncé qu'ils ratifiaient le texte. Seule, la CGT a indiqué mardi qu'elle ne la signerait pas, contestant la clause portant sur la baisse des cotisations. Pour la CFDT, l'accord "stabilise l'Assurance-Chômage". Aux yeux de la CFTC, il "préserve les droits des demandeurs d'emploi" avec quelques avancées. FO s'est réjouie que les conditions d'une baisse des cotisations aient été "rendues plus difficiles".

Du côté patronal, l'Union professionnelle artisanale (UPA) a affirmé dans un communiqué qu'elle signait l'accord, mais elle "tire la sonnette d'alarme sur le fonctionnement de Pôle emploi". Selon l'UPA, le Pôle emploi "n'assure pas pleinement son rôle d'accompagnement des entreprises et en particulier des plus petites, lorsqu'elles sont en phase de recrutement".
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