jeudi 28 avril 2011

Environ deux-cent jeunes hommes tunisiens se sont regroupés au pied du périphérique

Dans le nord de Paris, des centaines de migrants tunisiens sont arrivés ces dernières semaines. Ceux qui n’ont pas de famille se sont regroupés dans des espaces verts en bordure du périphérique, livrés à eux-même. Témoignage.

Question de survie... Environ deux-cent jeunes hommes tunisiens se sont regroupés au pied du périphérique, dans le nord de Paris. Tous ont fui la Tunisie, en quête d’une vie meilleure après la révolution ayant entraîné la chute de Ben Ali... et celle du tourisme local, poumon économique du pays. La plupart de ces Tunisiens ne trouvent pas de place dans les foyers d’hébergements et l’aide alimentaire des associations, déjà surchargées, est insuffisante.

Pour tous, la désillusion est immense.

Sidi Mohamed, 18 ans, est arrivé sur l’ile italienne de Lampedusa il y a trois mois, dans une barque, avec 39 personnes à bord. Par chance, sa traversé n’a duré que 24 heures sur une mer calme, alors que d’autres ont passé trois jours à chercher leur cap.

Pris en charge par les autorités italiennes pendant cinq jours, Sidi Mohamed a été transféré par avion vers le sud de l’Italie. Avec une carte de circulation, il a quitté le centre d’hébergement pour rejoindre la France via Vintimille.
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