vendredi 22 avril 2011

250£ poue aider les jeunes

Rémunérer des jeunes est-il un bon moyen de les inciter à chercher activement un emploi ? C’est la question à laquelle le gouvernement va pouvoir répondre à l’issue des deux années d’expérimentation du revenu contractualisé d’autonomie. Inscrit dans le plan Agir pour la jeunesse présenté en 2009, le RCA — à ne pas confondre avec le RSA, le revenu de solidarité active — commence à être testé auprès de 5 500 jeunes peu ou pas diplômés.

Doté d’une enveloppe globale d’environ 20 M€, ce dispositif, financé par l’Etat, vise deux publics.

Dégressif la deuxième année

L’essai a démarré le 1er avril pour 5 000 personnes âgées de 18 à 22 ans ayant le bac ou moins, au chômage depuis au moins un an, et inscrites dans l’une des 82 missions locales retenues. Soutenus par un tuteur, ils doivent prouver leur motivation à s’insérer dans la vie active. En contrepartie, ils seront rémunérés 250 € par mois la première année. Une somme qui peut diminuer si le bénéficiaire dispose d’autres ressources d’activité. La seconde année, le barème est dégressif, pour atteindre 60 € par mois lors du dernier trimestre.
Par ailleurs, 500 jeunes âgés de 18 à 23 ans, titulaires au moins d’une licence, inscrits à Pôle emploi depuis six mois ou plus, participent à l’expérimentation depuis début février dans l’une des cinq régions choisies (Ile-de-France, Nord-Pas-de-Calais, Rhône-Alpes, Paca, Midi-Pyrénées), mais sur un an seulement.
Un bilan doit être dressé afin de savoir si le dispositif est efficace. Mais il suscite déjà des critiques. « C’est un cache-misère. On préférerait que tous les jeunes à partir de 18 ans bénéficient du RSA, mais revalorisé, car il est déjà largement en dessous du seuil de pauvreté, confie Jean-François Yon, délégué fédéral au Mouvement national des chômeurs et précaires. On demande aussi la création d’emplois jeunes, un bon moyen de leur mettre le pied à l’étrier.
le parisien