vendredi 25 mars 2011

Déclaration Mener cette révolution citoyenne à son terme. Vers une réelle démocratie et une justice sociale vraie.

Déclaration
Mener cette révolution citoyenne à son terme.
Vers une réelle démocratie et une justice sociale vraie.
S’identifier à la révolution, au sentiment national et au devenir de notre pays
Avant de perdre la bataille de la rue, l’ancien régime a déjà et, depuis plusieurs années, perdu la bataille de la légitimité et de la démocratie.

Il était incapable de comprendre que le trop plein des frustrations a débordé pour la énième fois en 23 ans de dictature dans un système politique hermétiquement fermé et gangrené par la corruption et le pillage des richesses du pays.
Après la phase sécuritaire des années 90, ce régime s’est lancé dans une phase d’enrichissement illicite incluant la violation de la notion d’Etat de droit et le clientélisme. Honni par la population, ce régime mafieux a permis aux cercles gravitant autour du centre du pouvoir et aux familles proches d’amasser des fortunes colossales au prix de la ruine de l’économie nationale, suscitant l’exaspération et le Ras le bol des Tunisiens et des Tunisiennes. Les violations à répétition de la constitution a consacré un culte grossier de la personnalité qui a vidé l’idée républicaine de toute substance.
Partie des régions économiquement exclues, les manifestations de colère ont fait boule de neige débouchant ainsi sur des revendications politiques.
Les associations JISR, l’Union des Tunisiens de l’Est ainsi que le Réseau Euro-maghrébin Citoyenneté et Culture (REMCC) porteuses de mémoire et d’histoire, expriment leur adhésion totale au processus révolutionnaire en cours et feront tout ce qui leur est possible pour qu’il aboutisse à l’édification d’une Tunisie nouvelle, ainsi que leur totale solidarité avec le peuple tunisien et sa révolution. Elles s’efforcent d’expliquer les objectifs de la révolution et de diffuser l’esprit critique et laïc chez ses membres dans un esprit de tolérance à l’égard des autres mouvements associatif et politique.
Estimant nécessaire et légitime dans une démocratie, de poser dans la transparence des questions brûlantes telles celle de la représentation des communautés tunisiennes expatriées, celle de la protection des acquis de la révolution contre les différences menaces de sa confiscation, ou encore de l’usage et de la restitution futurs des biens de l’Etats et des familles mafieuses à l’étranger, ces associations rappellent que nul – personne morale ou association - ne peut prétendre être le dépositaire exclusif d’une quelconque autorité sur les problèmes qui touchent nos communautés et leurs rapports avec le pays d’origine.
Elles considèrent que les Tunisiens et les Tunisiennes expatriés, longtemps marginalisés et exclus par l’ancien régime, n’acceptent aucune tutelle ou nouvelle instrumentalisation politique d’où qu’elle vienne.
Considérant que la diaspora tunisienne est colorée et plurielle, elles rejettent les intrigues hégémoniques de certaines structures autoritaristes et groupusculaires qui s’autoproclament, aidées en cela par des associations « fantomatiques », en représentant unique des expatriés tunisiens, dont le fonctionnement opaque est, et demeure incompatible avec la loi 1901de gestion associative, et dont les méthodes de travail excluantes ne sont pas sans rappeler les pratiques de certaines structures d’un temps à jamais révolu.
Enfin elles cherchent à susciter chez les Tunisiens à l’étranger un « civisme » révolutionnaire, à réhabiliter les notions telles que le civisme, la confiance, la solidarité, l’honnêteté et le respect d’autrui afin que nous soyons dignes de notre peuple et des trois cents martyrs qui ont fait don de leur vie pour que nous puissions vivre libres.

JISR (Le Pont) Villeneuve d’ASCQ
Hedi SAIDI Président

Réseau Euro-Maghrébin Citoyenneté et Culture (REMCC) Paris
Noureddine SENOUSSI Président

Union des Tunisiens de L’Est Montbéliard
Farouk KHALDI Président